Comme je l'ai dit il y a deux semaines, c'est le dernier chapitre que je publierai. Je tiens à remercier tous ceux qui ont reviewé, lu et mis cette histoire en favoris. Je tiens aussi à remercier ma beta, PumpkinSpy, parce qu'elle fait un boulot magnifique.

Enfin, je tiens à remercier l'auteur, mathmonkey, pour m'avoir autorisé à traduire cette histoire. Même si je regrette de ne pas pouvoir la continuer, ça a été un plaisir.


CHAPITRE 12 PARTIE 2

- Le lendemain, le village entier se rassembla autour de l'arène pour voir Harold massacrer son premier dragon. Son père, le Chef, prononça un petit discours tandis qu'Harold attendait dans le couloir menant à la porte qui s'ouvrait sur l'arène, l'énorme cage où Harold avait appliqué son savoir des dragons nouvellement découvert de si nombreuses fois. Maintenant, elle devait servir pour tout autre chose, une chose qu'Harold n'avait pas l'intention d'accomplir. Stoik plaisanta un peu, parlant des tendances passées de Harold à tout détruire sur son passage. « Et si quelqu'un est plus que surpris, et plus que fier, c'est bien moi, finit-il, sa voix faisant écho dans le couloir. » Harold se sentait physiquement malade en songeant à ce qu'il allait faire, son cœur empli de tourment.

Le village entier restait silencieux par anticipation nerveuse tandis que Rádgatá parlait. Haku réalisa qu'à un moment dans son histoire, les dragons n'avaient plus semblé être les ennemis. Ils étaient plus mal compris qu'autre chose, comme le garçon dans son histoire, supposa-t-il, songeant au temps qu'il avait passé avec le dragon noir de Rádgatá ce matin dans la forêt. C'était clairement une créature effrayante, mais avec un côté gentil et plus pacifique, sans parler de son sens de l'humour évident. Tous les dragons étaient-ils ainsi ? Avec des personnalités propres, avec leurs propres pensées et perspectives sur le monde ? Haku secoua la tête, essayant de faire taire ses pensées pour écouter Rádgatá continuer son histoire.

- Astrid descendit à côté de lui. « Méfie-toi de ce dragon. » Regardant à travers les barreaux son père assis dans le siège de cérémonie du Chef, Harold répondit : « C'est pas tellement le dragon qui m'inquiète. » Profondément inquiète, elle demanda : « Tu comptes faire quoi ? » « Mettre fin à tout cela. Je dois au moins essayer, dit-il douloureusement. Astrid, si j'arrive pas à... à m'en sortir, Krokmou ne doit pas tomber entre leurs mains. » Révélant pour une fois ses véritables sentiments, Astrid ne put s'empêcher d'en dire plus. « J'y veillerai. Et toi, promets-moi de t'en sortir. » Mais Harold ne pouvait pas lui promettre cela, et avant qu'il puisse répondre, Gueulfor, le forgeron et entraîneur, s'approcha. « C'est le moment, Harold. Casse la baraque. » Sombre, Harold entra dans l'arène lorsque la porte s'ouvrit, plaçant son casque sur sa tête et saisissant un bouclier et une petite dague de l'étagère d'armes au centre de la cage.

« Déterminé, Harold annonça, juste assez fort pour être entendu : « On peut y aller. », faisant face à une grande porte verrouillée. Lentement, le verrou lourd s'ouvrit, et des profondeurs de sa cage un Cauchemar Monstrueux sortit, son corps entier recouvert de flammes. Furieux, il parcourut l'arène, grimpant la tête en bas sur les barreaux et les chaînes qui formaient le haut de la cage et crachant du feu sur la foule de Vikings, qui s'écartèrent juste à temps. Finalement, il retourna au centre de l'arène et se rabaissa au sol, le feu sur sa peau disparaissant graduellement tandis qu'il s'approchait d'Harold, regardant la dague et le bouclier du garçon. La foule se tut, anticipant le combat imminent, mais au lieu d'élever sa lame contre la créature énorme, Harold jeta délibérément son arme sur le côté, comme son bouclier. Curieux, le Cauchemar Monstrueux s'arrêta, alors même que la foule de Vikings commençait à murmurer frénétiquement, et Stoik la Brute se pencha en avant. « Qu'est-ce qu'il fait ? » Le Cauchemar se rapprocha, regardant le casque de Harold. « Ça va, t'inquiète, t'inquiète… lui dit-il pour le calmer, avant de retirer son casque et de regarder son père dans les yeux. Je ne suis pas l'un des leurs. » Il jeta son casque au sol, et avec un clang qui fit écho, il renonça à sa place dans la tribu.

« Choqués, de nombreux Vikings haletèrent, se demandant à quoi le garçon pensait. Tandis que le Cauchemar regardait Harold avec un intérêt nouveau, la foule se tourna pour regarder son Chef. Se mettant en colère, Stoik dit : « Le combat s'arrête. » Harold n'en avait pas l'intention, cependant. « Non ! Je tiens à ce que tout le village voie ça. » La frénésie des Vikings augmenta, tandis qu'il continuait, les pupilles du dragon s'élargissant tandis qu'il se rapprochait lentement de la main tendue d'Harold. « Ils sont pas du tout comme on croit, dit-il fermement, faisant de son mieux pour garder le Cauchemar calme. On n'a aucune raison de vouloir leur mort. » Explosant de furie, Stoik sauta de son siège et abattit son marteau sur les barreaux de la cage, les tordant avec un gros bang, criant : « J'ai dit, LE COMBAT S'ARRÊTE !»

« Surpris, les pupilles du Cauchemar redevinrent des fentes et il tenta de mordre le bras d'Harold, le sort brisé. Harold sauta en arrière avec un cri, et prit la fuite tandis que le dragon crachait du feu sur lui. Il courut jusqu'à l'étagère d'armes pour prendre un bouclier mais le dragon était presque sur lui, et il renversa l'étagère avec sa patte. Paniquée, Astrid glissa une hache sous la porte et se glissa dans l'ouverture, saisissant un marteau de l'étagère d'armes et la jetant à la tête du Cauchemar, le faisant se retourner et la pourchasser. Stoik écarta la foule pour passer, courant jusqu'à la porte de l'arène et l'ouvrant d'une seule main, faisant la même chose avec la porte intérieure. « Par ici ! cria-t-il, et Astrid courut jusqu'à lui, atteignant le couloir. » Harold la suivit, mais avant qu'il puisse les atteindre, le Cauchemar arrosa l'encadrement de la porte avec un jet de feu brûlant, et il tomba en arrière tandis que le dragon bondissait sur lui, le piégeant sous ses griffes énormes. Soudain, un sifflement extrêmement familier résonna, et avant que quelqu'un puisse réagir le côté de la cage de l'arène explosa et une masse noire vola dans le trou, entrant dans la fumée qui montait.

« Plus tard, Harold se demanderait comment Krokmou avait réussi à sortir du gouffre et à trouver l'arène, mais pour le moment, il était simplement stupéfait que son dragon soit venu se battre pour lui. Le Cauchemar fut éloigné de lui et du nuage de fumée alors que le dragon noir plus petit s'accrochait à son dos, griffant et mordant. Les Vikings eurent leur premier aperçu d'un Furie Nocturne tandis que Krokmou se battait pour protéger Harold. Le Cauchemar jeta Krokmou sur le sol et tenta de l'attaquer tandis qu'il était vulnérable, mais le Furie Nocturne le repoussa, sautant sur ses pieds et se plaçant entre le Cauchemar en colère et Harold, rugissant d'avertissement, gardant l'autre dragon éloigné de son humain. Finalement, le Cauchemar se retourna et s'enfuit, vaincu, et Harold courut jusqu'à Krokmou, qui semblait méfiant tandis que les Vikings commençaient à se déverser dans l'arène, leurs armes brandies alors qu'il se précipitaient pour attaquer. « Go! cria-t-il au Furie Nocturne, qui refusa de le laisser. »

« Stoik brandit son marteau et chargea Krokmou, qui chargea aussi, renversant plusieurs Vikings sans efforts tandis qu'il se concentrait sur le Chef humain qui courait vers lui. Il bondit sur le père de Harold, les faisant rouler. « Krokmou ! Non ! cria Harold tandis que le Furie Nocturne coinçait le Viking énorme, se redressant et inhalant, le sifflement familier du gaz qui se construisait dans sa gorge atteignant les oreilles de tout le monde. « NON ! hurla Harold, et, décontenancé, Krokmou ferma sa bouche, regardant son dragonnier. » En un instant, les Vikings se précipitèrent sur lui, éloignant Krokmou de Stoik et le bloquant au sol. Astrid dut retenir Harold tandis qu'il se débattait pour atteindre son dragon, voulant désespérément les empêcher de faire du mal à son meilleur ami. Se relevant en trébuchant, son père prit une hache qu'un autre Viking lui tendit, mais après avoir rencontré le regard du Furie Nocturne, il la redonna à l'autre homme, criant : « Mettez-le avec les autres ! » Puis son regard enragé se fixa sur Harold.

Le peuple de Heimme était stupéfait. Ça faisait presque trop à encaisser, mais Rádgatá n'avait pas encore fini. Le pire était encore à venir.

- Stoik releva Harold et le poussa dans le Grand Hall qui s'assombrissait, le faisant trébucher. Harold n'oublierait jamais la conversation qui suivit, qui devint rapidement une dispute. « Il me protégeait ! Il n'a rien de dangereux ! cria Harold. » « Ils ont tué des centaines des nôtres ! » Son père se pencha en avant, le visage sombre de rage. « Et on a tué des milliers des leurs ! répondit Harold en criant avec une intensité identique. Ils font que se défendre, c'est tout ! essaya-t-il d'expliquer tandis que son père recommençait à faire les cent pas. Ils viennent nous piller parce qu'ils n'ont pas le choix. S'ils ne rapportent pas assez à manger, eux-mêmes se font manger en rentrant. Ils ne sont pas tout seuls sur leur île, papa, y'a une sorte de dragon- »

« Son père l'interrompit avec une expression terrifiante. « Leur île ? Tu as pu atteindre leur nid, murmura-t-il brusquement. » Harold réalisa qu'il en avait trop dit. « Comment tu l'as trouvé ?! tonna Stoik. » « Non, non je n'ai rien fait, Krokmou, c'est lui, seul un dragon peut trouver le chemin. » Le regard furieux de son père se transforma en une expression effrayante tandis qu'il réalisait. Harold comprit aussitôt, et essaya d'arrêter son père énorme tandis qu'il se retournait et s'éloignait de lui. « Non, non arrête, non, s'il te plaît papa ! cria-t-il, paniquant. C'est un truc, t'as jamais vu ça. T'as aucune idée de ce qui vous attend ! » Il saisit le bras géant de son père, essayant de l'arrêter. « Papa, s'il te plaît, ce coup-ci tu ne pourras pas gagner, j'te jure que c'est vrai ! » Stoik ne répondit pas tandis qu'il marchait. « Papa, non. Une seule fois dans ta vie, tu veux bien écouter ce que j'ai à te dire ?!» Son père le repoussa d'un mouvement de son bras, l'envoyant au sol. Harold regarda la silhouette de Stoik dans l'encadrement de la porte, le moment se gravant dans sa mémoire. « Tu te mets du côté de ces animaux, dit le Chef furieux d'une voix glacée. Tu n'es pas un Viking... et encore moins mon fils. » Sur cela, il se retourna et poussa les portes du hall géantes, sa voix faisant écho dans le village tandis qu'il criait aux Vikings de préparer les bateaux.

Aeri regarda tous les visages qui la regardaient si intensément, et un sentiment étrange se répandit dans sa poitrine. Elle avait réussi se distancer du fait que c'était l'histoire de son père, mais c'était toujours étrange de voir qu'elle avait réussi à captiver tant de personnes si viscéralement opposées à la notion de ne pas combattre les dragons. Eh bien, il y avait encore un combat de dragon, mais le soleil de couchait, et elle voulait retrouver Sombren.

Étirant ses bras et faisant rouler ses épaules, elle s'écarta du comptoir d'une poussée, regardant les yeux élargis de Haku et Vasara avant de se tourner pour regarder la foule. Le village entier doit être là, pensa-t-elle.

- Je pense que c'est un bon endroit pour s'arrêter aujourd'hui, pas vous ?

Aussitôt, les villageois commencèrent à protester.

- Non !

- Vous devez finir l'histoire !

- Vous ne pouvez pas nous laisser attendre comme ça !

Elle leva une main et tout le monde se tut.

- Je suis fatiguée, et j'imagine que je vous ai gardés occupés suffisamment longtemps. Je reviendrai demain, et je vous dirai à tous comment l'histoire se finit. Croyez-moi, elle est loin d'être finie.

Souriant malicieusement, elle leur fit signe de partir.

- Allez, ouste, dit-elle gentiment.

Grommelant et lui jetant des regards frustrés, le peuple de Heimme s'éloigna lentement, et Aeri se retourna vers la table, se préparant à remettre son armure.

Haku la regarda, toujours stupéfait. Elle défit quelques boucles, soulevant son armure de torse, lorsque quelqu'un se racla la gorge derrière eux. Se retournant, lui, Rádgatá et Vasara furent surpris de voir Vahna debout là, flanquée d'Asti et Alkaa, qui regardaient toutes les deux Aeri avec émerveillement.

- Quelle histoire intéressante, commença la vielle femme, se rapprochant.

Rádgatá hocha simplement la tête.

- Tu ne voudrais pas revenir avec moi à ma maison pour que je puisse regarder tes points de suture ?

Des points de suture ? se demanda Haku, confus.

Rádgatá répondit :

- Non, je ne crois pas. Il m'a attendue toute la journée, je ne veux pas le laisser seul plus longtemps.

- Ça fait un moment, insista la vieille femme.

- Je me suis occupée de la blessure, dit patiemment Rádgatá. Elle semble bien cicatriser.

- Allons, tu n'as certainement pas l'intention de les retirer toi-même ?

- Ça ne serait pas la première fois que je devrais faire quelque chose comme ça.

Voyant le froncement de sourcils sur le visage de Vahna, Rádgatá céda.

- D'accord. Vous pouvez les vérifier ici, maintenant, avant que je remette mon armure.

La vieille femme souleva un sourcil, jetant un œil à Haku, avant de retourner son intention sur Rádgatá.

- En es-tu sûre ?

L'étrangère plus-très-étrangère souleva un sourcil en retour.

- N'étiez-vous pas justement en train de me convaincre que vous deviez les voir ?

- Je suppose que tu as raison. Vasara, dit-elle en se tournant vers la sœur de Haku, qui eut l'air surprise qu'on lui parle. As-tu un tabouret ? Rádgatá est un peu trop grande pour que je puisse voir sa blessure.

C'était vrai, Vahna faisait vingt centimètres de moins que Rádgatá, qui eut l'air amusée. Vasara se retourna et recommença à regarder l'armure de torse, faisant courir ses doigts sur les zones rembourrées et hochant la tête, marmonnant dans sa barbe.

Sans rien ajouter, Rádgatá défit plusieurs lacets sur le devant de sa combinaison de corps de cuir et de vêtement et dégagea son épaule droite de sa manche. Les yeux de Haku s'élargirent en voyant l'étendue douce de sa peau nue, jusqu'à ce que son regard se fixe sur une longue ligne de points de suture propres courant sur son biceps.

- Qu'est-ce qui t'est arrivé ? demanda-t-il, incrédule.

Ça allait laisser une cicatrice.

Rádgatá souleva à nouveau un sourcil, et Haku sentit ses joues rougir. Que...

- Des pirates, répondit-elle simplement, le laissant plus décontenancé que jamais.

- Tu l'as bandée ? lui demandait Vahna.

- Aujourd'hui est le premier jour sans, répondit-elle, détournant le regard de Haku.

- Eh bien, la coupure semble bien cicatriser.

La vieille femme la toucha et Rádgatá grimaça. Remarquant cela, elle continua :

- Viens me voir dans quelques jours et on verra si ces points sont prêts à être retirés.

- Bien sûr.

Rádgatá utilisa sa main gauche pour repasser sa manche par-dessus son épaule. Haku se surprit à fixer une chaîne en or fine sur son cou qui disparut lorsqu'elle refit les lacets de sa combinaison de corps, et détourna rapidement le regard, seulement pour voir Vahna qui le regardait d'un air entendu. Légèrement embarrassé, il regarda le sol. Le sol ne représentait aucun danger.

Aeri se leva et sourit tandis que Vasara lui tendait son armure de torse, la regardant d'un air avide alors qu'elle la repassait par-dessus ses épaules, bouclant toutes les sangles et remuant les épaules pour la mettre en place. Saisissant son casque sur le comptoir, elle souhaita bonne soirée à Vasara, Vahna, Asti et Alka avant de se tourner vers Haku, qui fixait le sol pour une raison inconnue.

- Tu es prêt ? demanda-t-elle, et il leva la tête comme s'il était surpris de la voir.

- Prêt ?

- Eh bien, je t'ai promis d'aller voler, non ?

Avant qu'il puisse répondre, Vasara les interrompit, derrière eux.

- Voler ? Tu veux dire, sur ton dragon ?

Étirant le cou pour regarder derrière elle, elle sourit à la femme plus petite, qui semblait incrédule.

- C'est exactement ce que je veux dire. Voudrais-tu te joindre à nous ?

Ses yeux s'élargirent et elle secoua rapidement la tête.

- Euh, non, ça va. Peut-être une autre fois.

Aeri ne put s'empêcher de rire tandis que la forgeronne se tournait vers son frère.

- Tu es sûr de savoir ce que tu fais ?

- Eh bien, ils ne m'ont pas tué la dernière fois, si ?

- Je suppose...

Elle ne semblait pas entièrement convaincue, donc Aeri la rassura.

- Ne t'inquiète pas. Je te le ramènerai sain et sauf.

- Ouais, dit Haku. A tout à l'heure, si tu es encore debout.

- Probablement, dit Vasara, retrouvant son calme.

- D'accord. A tout à l'heure, dit Haku, se retournant vers Aeri. Prête ?

- Si tu l'es.

Vasara les regarda remonter la rue, son frère à côté de l'étrangère grande et mystérieuse, avec son casque unique sous un bras. Elle regretta son attitude envers Missti Einn, mais se demandait toujours si elle pouvait faire confiance à l'autre femme. Son frère semblait lui faire confiance, allant même au point d'adorer sa compagnie. Ce qui était intéressant, Haku n'avait jamais vraiment montré d'intérêt envers une seule des femmes du village auparavant.

Peut-être était-ce parce qu'elle était si différente. Qui sait ? Haussant les épaules, Vasara se retourna vers sa forge, reprenant son marteau et se remettant au travail.

OOO

Mais Vasara n'était pas la seule à regarder Haku et Rádgatá sortir du village. Les yeux marron d'Ajaa s'étrécirent en les voyant marcher côte à côte, parlant et riant. Haku semblait adorer la compagnie de l'étrangère, ce qui contrariait ses plans. Même si elle ne pouvait plus compter sur son « amitié » avec Vasara pour se rapprocher de Haku, elle avait toujours l'intention de gagner son cœur, et si ce n'était pas avec sa personnalité, ce serait avec ses charmes. Sans aucun doute, Ajaa savait qu'elle était la plus belle femme de Heimme, avec des cheveux blonds bouclés, des gros yeux et des lèvres sensuelles. Elle avait au moins une demi-douzaine de prétendants de son âge qui lui mangeaient dans la paume, sans parler des hommes célibataires (et parfois pas célibataires) plus vieux du village, alors pourquoi pas Haku ?

Elle allait juste devoir redoubler d'efforts. En attendant, elle allait devoir attendre et faire de son mieux pour garder l'étrangère étrange. Si elle pouvait trouver une faille dans l'histoire de la grande femme, dans son personnage, elle pouvait l'utiliser pour persuader les autres villageois de chasser l'étrangère pour elle. Puis, Haku lui appartiendrait certainement. Un sourire méchant se répandit sur son visage, et elle se détourna d'un air suffisant, ses doutes disparaissant. Ce que cette vieille femme pensait n'importait pas. Quiconque qui fréquentait les dragons était visiblement une menace, visiblement fou, et visiblement pas digne de confiance. Il est temps de se mettre au travail.