Ok, bon je sors de la tristesse et je vais vous donner du sexy ! Non, ne me remerciez pas. Cadeau. Ouais aller je me tais et laisse la place à Narumi.

P.S Normalement ce chapitre est le dernier mais si jamais vous voulez un petit quelque chose sur un des perso, n'hésitez pas à le demander, ça peut être sympa à faire !


Il y a plein de choses que tu aimes ; les fraises, faire les magasins, lire un bon livre, écouter de la musique en regardant le plafond de ta chambre, sortir avec tes amis et même boire et fumer alors que tu ne devrais pas. Mais ce que tu aimes plus encore c'est le contact chaud de son corps contre le tien.

Tu as assisté à l'entraînement d'aujourd'hui et c'était tout ce qu'il te fallait pour avoir envie de lui. Tu ne savais pas si c'était la chaleur et la fatigue qui avaient fait que le reste du groupe avait déserté le gymnase ou bien juste la tension qui s'était installée entre vous. Mais peu importait, tout ce que tu voulais c'était être seule à seule avec lui, profiter de sa présence.

Alors qu'il s'approche de toi assise sur le rebord d'une des fenêtres, tu ne peux t'empêcher de sourire. La sueur coule de sa nuque sur son torse et il inspire grandement pour retrouver son souffle. « T'es là depuis longtemps ? » Tu n'es pas vexée qu'il ne t'ait pas remarquée avant, tu sais bien qu'il est toujours à fond lors les entraînements. « Je suis arrivée un peu avant que t'en finisses avec les premières années. » Son visage se fend d'un large sourire, tu sais déjà ce qu'il va te dire. « Ils ont beaucoup progressés, t'as vu ? Ce sont vraiment de bons gars. » Tu t'abstiens de dire que non, tu n'as pas vu de progrès chez ces gars. Autant parce que tu n'y connais rien en baston et que pour toi un coup de poing est un coup de poing que parce que tu es plus focalisée sur lui que sur les autres. En fait à partir du moment où ils n'ont pas de cheveux sur la tête, tu ne fais pas la différence et n'y prêtes pas grande attention –il te semble que la copine de Matoba a fait la même remarque. A la limite tu as noté que Kumagiri avait pris des épaules, que Ryo participait de moins en moins à l'entraînement… Tu détestais te l'avouer mais tu n'arrivais pas à te focaliser sur grand-chose d'autre que sur Narumi. Tu voyais tout ce qui changeait en lui, tu savais s'il avait mal quelque part alors qu'il essayait de le cacher, lorsqu'il était satisfait ou bien contrarié.

« C'est parce qu'ils ont un bon leader qui les motive. » Tu souffles tout en replaçant une mèche trempée de sueur derrière son oreille. Il se penche et embrasse tes lèvres. Quand il recule, tu gardes les yeux clos une seconde de plus parce que tu sais que ce qui va sortir de sa bouche est ce qu'il dit toujours, que tu connais cette phrase par cœur et que tu préfères te concentrer sur la sensation sur tes lèvres. Il pose son poing sur ta poitrine et y tape doucement dessus. Deux fois, c'est toujours deux fois. « C'est parce que se sont de vrais mecs. » Tu te retiens de lever les yeux au ciel, de lui dire que c'est lui qui fait d'eux 'de vrais mecs'. Ça t'exaspère de voir qu'il ne se rend pas compte de l'emprise qu'il a sur ses hommes, à quel point ils le respectent et que c'est cette discipline qu'il leur inculque qui les rend si différents des voyous des autres lycées. Il s'éloigne de toi et retourne au centre des tatamis. Les bras en croix, il fait un tour sur lui-même. « Ils donnent tout pour asseoir le pouvoir d'Housen. » Il baisse les bras et inspire profondément. « Ils donnent tout pour venger Makio. »

Ça aussi tu l'avais vu venir. Taiga ne pouvait s'empêcher de parler de son défunt chef lorsqu'il commence son speech sur le cœur de ses hommes dans ce gymnase. Il dit toujours que c'est parce qu'il peut encore sentir sa présence, l'odeur de sa sueur qui fait monter en lui la motivation de combattre. Toi tout ce que tu sens monter en toi, c'est de la frustration. Tu aimerais bien qu'il pense à toi plutôt qu'à Makio. Tu soupires. Ça allait bientôt faire deux ans que leur ancien chef était mort, la plupart des gars d'Housen ne l'avaient jamais rencontré. Tu descends du rebord et avance vers lui, enlevant tes chaussures devant les tatamis. Il se tourne vers toi mais ne bouge pas. « Taiga » Tu poses une main sur son torse. « C'est pour toi qu'ils se battent, pas pour lui. » Il fronce les sourcils et tu sais que tu ne dois pas le laisser parler. «Tatsuya a raison, laisse son frère là où il est. » Il ouvre la bouche, prêt à assener une réplique sur l'honneur des vrais hommes mais tu poses un doigt sur ses lèvres. « Un jour tu as dit à un de tes gars qu'il ne servait à rien de se battre pour quelqu'un qui ne t'en remercierait pas. Makio ne t'en remerciera pas. » Vous vous regardez quelques secondes et tu vois bien qu'il sait que tu as raison. Il attrape ta main de la sienne et embrasse ton poignet. « Makio n'a pas choisi de mourir. » Tu soupires à nouveau. « Je sais. Je sais aussi qu'il te manque, à moi aussi d'ailleurs. Mais le fait est qu'il n'est plus là et que tu ne peux plus rien pour lui. Concentre-toi sur les vivants, sur ceux qui t'aiment et te respectent. » Il pose son front contre le tien et enlace ta taille. « Tatsuya est là, c'est lui le futur d'Housen. Ne regarde pas en arrière ou tu vas rester sur place. Et puis… » Tu formes un poing avec la main posée sur son torse et tapes deux fois. « Makio est là, il n'en partira pas. »

Il sourit. « T'as raison. Je vais aller de l'avant et faire en sorte de pouvoir offrir Housen à Testuya sur un plateau d'argent. On va éclater tous ceux qui nous barrent la route. » Voilà l'homme que tu aimes de retour. Une de ses mains quitte ton dos et rejoint celle sur son torse. « Makio est là. Mais toi aussi tu y as ta place. »

Tu souris alors qu'il t'embrasse avec passion. Tu as hâte de le voir dominer, asseyant les autres lycées du haut de son trône, toi assise juste à côté de lui.

Mais pour l'instant ce à quoi tu penses ne concerne en rien Housen. En fait, ça vous concerne juste Taiga et toi. Tu jubiles intérieurement. Enfin, il se concentre sur toi. Tu vois bien dans son regard que plus rien d'autre que toi ne compte pour lui à cet instant alors qu'il te couche sur les tatamis. Rien n'est plus gratifiant que de le savoir entièrement à toi pendant ces quelques instants d'amour. Alors qu'il se glisse entre tes jambes et que son visage plonge dans ton cou, cette odeur d'homme dont il ne cesse de parler te submerge et t'affole. Taiga a raison, il n'y a rien de plus stimulant que de se retrouver face à un homme, un vrai. Et c'est d'autant plus vrai lorsque l'un d'entre eux vous fait sienne au beau milieu d'une grande pièce emplie de souvenirs précieux. Tu repenses à la première fois où tu étais venue ici. Narumi n'était encore qu'un novice mais il avait déjà cette volonté farouche de prouver sa valeur à Makio, de tout faire pour suivre ses pas.

Tu entoures son corps de tes bras et te serre contre lui alors qu'un sanglot t'échappe. Tu vois bien qu'il se trompe lorsqu'il relève la tête et se arrête tout mouvement alors tu lui souffles que tu l'aimes, que tu préfères le voir simple bouffon en vie plutôt que roi mais mort. "Je ne finirai pas comme lui, je te le promets." Tu plonges ton regard dans le sien puis le tire à toi pour un nouveau baiser. Tu ne peux pas savoir s'il va tenir sa promesse, la seule chose que tu peux faire c'est de rester près de lui et de l'observer conquérir son monde. Voilà le rôle de ta vie et tu comptes bien t'y tenir.


Voilà, c'était le dernier chapitre... jusqu'à nouvel ordre ? Merci d'avoir lu, on se retrouve bientôt j'espère.