Salut à tous !

Voici ma première longue fanfiction, déjà en ligne sur le site hpfanfiction. A cause problème technique (Août 2015), elle est pour le moment illisible, donc je vous la fais partager sur ce site.

Cette fanfiction à 68 chapitres et dispose donc d'une fin ! Yeah !

Je remanie quelque peu les chapitres avant de les poster mais cela reste la même histoire.

J'attends vos avis avec impatience et j'espère que cette fanfic vous plaira !


25 Avril 1977

Russie sibérienne. La Kolyma. A deux kilomètres de Magadan.

C'était le printemps. Mais dans cette région isolée, les vents froids persistaient et le pergélisol avait fait de la toundra son territoire. Ils avaient atterri par portoloin au cœur de la taïga. Les deux individus marchaient d'un pas alerte malgré la neige.

Ils étaient vêtus de vêtements moldus, chauds et résistants. Ils avaient doublé ceux-ci de sorts de protection et de réchauffement.

Le jour pointait lentement. Au bout d'une demi-heure de marche, ils atteignirent une petite route boueuse. Sans hésiter, ils choisirent leur direction.

Ils arrivèrent rapidement à Magadan. La ville était entourée des montagnes et des forêts sibériennes. La mer d'Okhotsk, encore gelée en cette période de l'année, donnait au port un aspect chimérique que les deux sorciers observèrent quelques instants.

« J'espère que nous allons vite en finir… »

La voix, étouffée par une lourde écharpe, provenait de la plus petite des silhouettes.

« Tu as hâte...à vrai dire moi aussi. Ca fait déjà deux semaines… Il ne vaut mieux pas que nous « traînions » plus… »

Le premier sorcier retient un rire et ajouta :

« Alors, c'est parti.»

Ils partirent dans les ruelles de la ville. Dans ce labyrinthe froid et sombre, ils avançaient. Sans hésitation, vifs, droits. Ils rempliraient leur mission. Sans ciller, comme d'habitude. Un travail irréprochable, un client satisfait. Encore une fois. Une autre mission les attendrait dès leur retour. Sans interruption, ils continueraient.

Ils étaient déjà connus, influents, riches.

Mais c'était leur but. Leur vie.

Devenir plus puissant, plus important. S'étendre, grandir. Toujours.

Que le monde sorcier rejoigne les moldus, dans cette dépendance au travail bien fait. Et bien payé.

Ils avaient bifurqués dans un cul-de-sac malodorant. Là, camouflés par de grands vide-ordures, ils transformèrent leur vêtements de marche en des habits de citadins.

Ils reprirent leur route pour pénétrer quelques instants plus tard dans une cour privée. De vieilles bâtisses les encerclaient. Une musique sourde. Un chien aboyant. Un homme et une femme se disputant. Ces bruits et ces sons discordants seraient leur musique de fond.

Ils toquèrent à une porte. Ils attendirent. Une vieille femme, la peau ridée, les cheveux blancs coiffés dans un châle, les gestes lents, vint leur ouvrir.

« Dobrii den… Nous venons voir Bogdan Ivanov. Nous sommes des amis à lui. Il nous a dit qu'il logeait ici.

- Da, da ! Rentrez donc ! Vous le trouverez dans la chambre, en haut, au fond du couloir.»

Ils lui sourirent aimablement, retirèrent leurs chapkas, déboutonnèrent leurs manteaux et montèrent sans plus tarder. Ils toquèrent. Trois coups secs. Le dénommé Bogdan entrouvrit sa porte, méfiant. Il avait toutes les raisons du monde de l'être. Seulement, quand il vit ses visiteurs, il comprit que cela ne servait plus à rien.

Quand ces gens étaient en face de vous, la prudence n'était plus de mise. Surtout quant on avait fui au fin fond de la Sibérie. Surtout quand on travaillait dans son milieu. Leur réputation n'était plus à faire. Il allait mourir. Il le savait. Il n'avait aucun échappatoire. Il les laissa rentrer dans sa chambre.

Un pièce où une unique fenêtre laissait pénétrer la lumière grise du matin. Une commode, un lit, usés par le temps et la pauvreté. Ce serait le décor de sa fin.

« Dorofei Bronislavovitch n'a pas été très content de voir que vous aviez essayé de le doubler mon cher Bogdan Ivanov…enfin je devrais dire Nazariy Tarasovitch Narishkin…

- Il nous a mandé pour vous donner la mort…comme vous vous en doutez.»

Nazariy s'était assis. Il était résigné. Il le savait. Se réfugier à La Kolyma lui avait fait gagner du temps. Il avait joué et avait perdu. Il se leva. Se redressa. Les regarda.

« Dasvidanya.»

Dans le même temps, le plus grand des sorciers avait sorti la baguette dissimulée dans son manteau de fourrure.

« Decapitare!»

La tête et le corps de l'homme tombèrent en un bruit sourd. Le sang avait giclé sur les murs et le sol n'épargnant que les assassins. Pas question de se salir.

Ils ramassèrent la tête. Ils l'enveloppèrent dans les couvertures du lit et la mirent dans un sac. Le client l'avait demandée. Nazariy Narishkin avait évité la torture mais pas l'humiliation d'être exposé comme un exemple de trahison et de honte, pendant des semaines, à la vue et l'odorat de ses anciens acolytes.

Ils descendirent. Remirent leurs vêtements chauds. Il se retournèrent vers la babouchka assise dans un fauteuil élimé.

«Oubliette.»

Ils sortirent.

« C'était amusant de parler russe pendant tout ce temps.

— C'est vrai. J'ai hâte de voir où l'on nous enverra la prochaine fois.

— Allez, rentrons chez nous frangin.»

Ils se sourirent. Il prit sa sœur par la taille et ils partirent. La tête de Nazariy se balançait lentement au rythme de leur pas, plus calmes maintenant qu'ils avaient rempli leur tâche.

Encore une fois, ils avaient été les acteurs d'une pièce macabre. Ils en avaient conscience. Ils étaient les pions d'un énorme échiquier. De vaillants soldats. Ils en étaient fiers. Ils seraient les plus forts.

C'était leur but. Leur vie.