Hello, hello

Cet OS, histoire de ne pas changer les bonnes vieilles habitudes, est encore une fois à cause de LiliEhlm (quand je dis qu'elle est géniale et tout, c'est vrai hein !). Et, toujours pour pas changer, elle a relu et corrigé cet OS.

Confession ne prend pas en compte la seconde partie de la première moitié de la saison 5. Comment ça c'est pas clair ?

Il y a des risques de petits spoilers, du coup, donc si vous avez pas vu la première moitié de la première moitié de la saison 5, vaut mieux pas lire (car c'est pas des petits machins glissés par-ci, par-là). Maiiiis je sais que ça ne s'est pas passé comme ça... parce qu'il n'y a aucuuuune chances pour que ça se passe comme ça (et noooon tout le monde n'est pas content xD)

Bonne lecture !

PS. Je réponds aux anonymes sur papionini (.wordpress .com) dans divers - review anonyme


Evidemment, Teen Wolf (et tout ce qui va avec... c'est-à-dire un paquet de trucs) ne m'appartient pas


Confession

Stiles avait prévu de tout confesser à Scott.

Ce soir.

Il avait prévu de tout lui dire.

Ne rien lui cacher.

Fini les cachotteries !

C'est qu'il n'en pouvait plus, lui, de cacher quelque chose comme ça !

Il ne pouvait plus garder pour lui ce qui s'était passé à la bibliothèque.

Ça le bouffait.

Le problème de sa Jeep ; qu'il scotchait une fois de plus.

La morsure sur son épaule ; Donovan ayant décidé de goûter sa chair avant de lui croquer les jambes.

La course poursuite dans le lycée.

La bibliothèque, étrange refuge.

Donovan qui monte et qui, pourtant, reste en bas.

Les mensonges, ou les peut-être pas mensonges, au sujet de son père.

L'échafaudage.

Donovan qui, après avoir vu que Stiles n'était pas empoisonné... avait décrété en vouloir plus.

Son coup de la dernière chance.

Sa chance qui avait décidé, pour une fois, de revenir.

Juste cinq minutes. Pas beaucoup plus

Donovan mort.

Son coup de fil aux secours.

Les secours qui viennent et qui, pourtant, ne trouvent rien.

Le début du cauchemar.

Stiles n'en pouvait plus.

Il n'en pouvait plus de cacher tout ça.

À tout le monde.

À Malia, qui ne cherchait pas à savoir.

À Lydia, qui n'insistait pas.

À Scott, qui ne remarquait pas.

Theo était le seul au courant.

Et ça, ça le minait.

Vraiment.

Trop.

Stiles avait prévu de tout confesser à Scott.

Ce soir.

Stiles s'était dégonflé.

Le fils du shérif savait faire beaucoup de choses.

Notamment foncer vers le danger.

Parler sans réfléchir.

Nager une éternité avec un Derek paralysé.

Mais ça... non.

Ça, il ne pouvait pas faire.

Il ne pouvait pas risquer son amitié avec Scott.

Il ne pouvait pas la risquer comme ça.

C'était con.

C'était vraiment con... mais s'il pouvait garder l'amitié de Scott une petite semaine de plus... alors il signait de suite.

Tant pis si ça devait lui coûter sa santé mentale !

o o o

Assis sur son lit, les jambes ramenées contre son torse, le menton sur ses genoux, Stiles avait les yeux rivés sur son portable.

Les mains tremblantes, il faisait défiler son répertoire téléphonique.

Les noms de ses amis dansaient sous ses yeux.

Une fois en bas, il remontait.

Ils l'appelaient.

Ils le narguaient.

Ils lui rappelaient ce qu'il avait fait.

Après de longues minutes de ce manège, le pouce de Stiles alla appuyer sur le prénom de Derek.

Et les doutes refirent surface.

Devait-il l'appeler ?

Avait-il ne serait-ce que le droit de le faire ?

Rien était moins sûr.

Mais qui ne tentait rien avait rien.

- Oui ?

- Allô, Derek ? Je... je... faut que... j'ai besoin de ton aide. On a besoin de ton aide. J'ai peut-être un peu plus besoin de ton aide que les autres. je... j'ai tué quelqu'un, et je...

Stiles bafouillait.

Hésitait.

Cherchait ses mots.

Cherchait ses phrases.

Jamais parler n'avait été aussi difficile.

Il n'était pas sûr de lui et de ce qu'il fallait faire mais, au moins, les mots étaient sortis.

Quelqu'un savait.

Quelqu'un qui n'était pas Theo.

- Euh... raté.

L'humain fronça les sourcils.

Ce n'était pas vraiment la réponse à laquelle il s'était attendu.

Même pas du tout, en fait.

Surtout de la part de Derek !

- Non. Non. J'ai pas raté. Je... je l'ai tué... vraiment. Je...

- Non. Raté, c'est pas Derek.

La respiration de Stiles se bloqua.

Puis il fronça les sourcils.

Quoi ?

- Mais... c'est... c'est... c'est pas Derek ?

- Pas aux dernières nouvelles, non. Désolé de te décevoir, Stiles.

Inquiet, l'hyperactif avait commencé à se poser quelques questions.

À se demander s'il ne venait pas, par malheur, de confesser un meurtre à un total inconnu.

Apparemment non.

Pas sûr que ce soit moins flippant, en fait.

- Et, hmm, c'est qui, alors ?

- Peter, andouille.

Stiles écarquilla les yeux d'horreur.

Oh la vache.

Oh la merde.

Oh pas ça !

- Pe-... oh nooooooooon, gémit-il. Non, non, non, non, non. Non. Passe-moi Derek !

Peter était peut-être de l'autre côté du combiné...

Peut-être à plusieurs dizaines, centaines, milliers de kilomètres...

Peut-être même sur un autre continent, pour ce qu'il en savait...

Il était peut-être loin, vraiment très loin, mais Stiles était certain que l'autre lycan souriait.

- Non.

- Si.

- Non.

- Si.

- Non.

- Si.

- Non.

- Si.

Et, malgré lui, ses lèvres commençaient, elles aussi, à s'étirer.

- Non, Stiles. Je ne te passerais pas Derek.

- Si.

- Non et c'est non négociable.

- Si et c'est non négociable.

- Tu as conscience que c'est moi, et moi seul, qui ait le pouvoir de te passer Derek ?

Stiles continuait à sourire.

Bien que ça ne soit pas vraiment la personne souhaitée... parler avec Peter lui faisait du bien.

Peter savait qu'il avait tué Donovan et la terre n'avait pas cessé de tourner.

Peter savait qu'il avait tué Donovan et... n'avait rien de mieux à lui dire que « non, il ne lui passerait pas Derek ».

Il avait tué Donovan.

Son sourire se fana.

- J'ai besoin de... de lui parler, souffla Stiles. Je... je peux pas en parler à Scott et... et j'vais devenir fou.

- Tu veux mon avis, Stiles ?

- Pas vraiment, non.

- Peu importe. Tu es fou depuis bien plus longtemps que tu le penses.

Pouf.

Son sourire revenait.

- Passe-moi Derek.

- Pourquoi tu l'as tué ?

Et repartit.

- Je...

- Ça te faisait plaisir, de le tuer ?

- Non.

- T'aimais pas sa tête ou ses chaussures ?

- Non. Enfin si. Enfin ça me dérangeait pas.

- Il avait osé te dépasser à la caisse ? Avait donné un coup de pied dans ta caisse à savon ? C'était ton coiffeur et il t'a, encore une fois, loupé ?

- Non, non, non ! Non, Peter ! NON ! Cria Stiles. JE PLAISANTE PAS PUTAIN ! C'EST PAS DRÔLE.

Son petit doigt lui disait cependant que Peter le savait...

Et que le loup-garou avait quelque chose derrière la tête.

- Alors pourquoi est-il mort ? Demanda Peter.

- C'était lui ou moi, murmura Stiles, les yeux fermés, la gorge nouée, à deux doigts de pleurer. C'était... je... il... voulait me manger les jambes... il m'avait mordu. Je... j'ai flippé et j'ai... j'ai utilisé le... je suis pas assez fort pour tuer une... je...

- Stiles, souffla le premier. Tu as conscience de ce que tu me dis, là ?

- Oui. Je te dis que j'ai tué quelqu'un.

- Qui allait te bouffer les jambes. Et si tu veux mon avis-

- Je le veux toujours pas.

- Je m'en fiche toujours.

Et le sourire revint.

Moins grand qu'avant... mais il refit son apparition.

- Il allait probablement quand même te tuer après, termina Peter. C'était lui ou toi.

- Peut-être mais... ça n'empêche que... je l'ai tué, lui aussi.

- Il. Allait. Te. Tuer, insista le lycanthrope. J'ai tué pour moins que ça, tu sais.

- T'es pas franchement une référence, ricana l'humain.

Peter préférait ça.

- Tu te souviens de la première fois où on s'est retrouvés seuls ? Vraiment seuls ?

Stiles fronça les sourcils.

Les idées de Peter lui échappaient souvent.

Et, étrangement, ça lui plaisait d'être pris au dépourvu comme ça.

- Tu... m'as amené dans un parking souterrain, ouais. Pourquoi ?

- Tu te souviens de quoi on a parlé ?

- Du mot de passe de Scott.

L'oncle Hale éclata de rire.

- Du mot de passe de Scott, oui. Mais encore ?

- De la morsure.

- C'est ça. Tu peux m'en dire plus ?

- Pourquoi ? Tu t'en souviens sans doute mieux que moi.

- Si c'est toi qui le dis, ce que je dirais après aura plus d'impact. Tu vas pas oser bousiller mon effet, quand même.

Stiles souriait.

Le téléphone collé à son oreille, il se sentait libéré d'un poids.

Pourtant, rien avait changé par rapport à ce matin.

Scott ne savait toujours pas.

Il s'était simplement confessé à un loup-garou taré.

Sacré progrès !

- Tu m'as proposé la morsure et j'ai refusé. Après, je t'avoue ne pas me souvenir des détails. T'étais du genre flippant, à l'époque... et, avant que tu ajoutes quoi que ce soit, tu l'es encore.

Peter soupira.

Stiles redevenait Stiles.

Et il ne comprenait pas pourquoi ça le soulageait autant.

- La morsure t'aurait transformé en loup-garou... ou elle t'aurait tué. Bon, elle aurait éventuellement pu te transformer en autre chose mais les chances sont quand même minces.

- Tu as transformé Kate en jaguar-garou et Derek... Jackson en kanima. Vous défiez les chances, vous autres.

- J'ai plutôt bien réussi Scott, je trouve.

- C'est une manière de voir les choses, ouais.

Un petit silence s'installa.

Il n'était pas gênant pour autant.

Ça devenait trop rare.

Stiles attendait que Peter ajoute quelque chose. Peu importe quoi.

Peter, lui, cherchait à savoir si ce qu'il était sur le point de dire était une bonne idée ou non.

Mine de rien, ça lui arrivait, à lui aussi, d'en avoir de mauvaises !

- Si tu l'avais accepté, crois-tu que tu aurais été plus fort ?

- Scott est plus fort.

- En es-tu sûr ? Stiles, es-tu sûr de ça ?

- Je... ouais. Il est... plus fort.

Peter soupira.

Apparemment, y en avait un qui avait décidé de ne pas comprendre grand chose ce soir.

Ou alors c'était lui qui était pas suffisamment clair ?

- A-t-il changé depuis que je l'ai mordu ?

- Ouais. Fin... après c'est peut-être juste parce qu'on a vieilli et tout ça mais... mais ouais. Et tu le sais très bien, ça. Tout ce que tu me demandes de dire tu le sais déjà.

- A-t-il changé en bien ou en mal ?

- Les deux.

- Et qu'en est-il de toi ?

- J'ai changé aussi. Je... j'ai changé en... mal. J'suis devenu plus... moins... moi.

Le lycanthrope soupira.

- On ne peut pas devenir moins soi, Stiles.

- Mais j'ai changé.

- Mais tu as changé. Tu es plus posé et plus réfléchi. Ces derniers mois t'ont affecté, tu as été confronté à la mort je ne sais combien de fois et, pourtant, tu te rends malade car tu as sauvé ta peau.

- J'ai tué quelqu'un, Peter. Je... l'ai tué. Et c'était pas la première fois.

- La période Nogitsune ne compte pas, Stiles. On en a déjà parlé.

Le fils du shérif fronça les sourcils.

Ils en avaient déjà parlés ? Vraiment ? C'était sûr ?

- Peut-être pas, en fait. Mais nous aurions dû. Je suppose que tous tes charmants petits amis, tellement plus forts, tellement plus sages, tellement meilleurs que toi n'en ont pas parlé non plus.

- C'est... disons que c'est un sujet qu'il vaut mieux pas aborder.

Stiles aurait juré avoir entendu un « Quelle belle brochette d'idiots ! C'est eux que j'aurais dû tuer, tiens ».

- Je peux te demander quelque chose ?

- Tu v-

- Viens de le faire, oui, coupa Peter. Mais je vais quand même te demander autre chose...

- Je t'écoute, alors... fin, en même temps, j'ai pas le choix.

- Si. Tu pourrais me raccrocher au nez et rappeler plus tard en espérant tomber sur Derek.

- Un point pour toi, souffla Stiles.

- Pourquoi as-tu téléphoné à Derek ce soir ? Lui téléphoner pour directement lui parler de ce que tu as fait ? Pourquoi ne pas... pourquoi ne pas ne pas téléphoner ?

- J'avais besoin d'en parler à quelqu'un, je suppose.

Et derrière ces quelques mots, Peter n'eut aucun mal à comprendre tout ce qui se cachait derrière.

« J'avais besoin d'en parler à quelqu'un, je suppose.

Scott ne le sait pas. Je ne sais pas comment lui dire.

Il refuse catégoriquement de tuer des gens et c'est ce que je viens de faire.

Encore.

Je suis un monstre.

J'aurais dû le laisser me tuer ; ma conscience ne m'aurait pas autant bouffé, comme ça.

D'ailleurs, vu qu'il voulait me manger les guibolles, c'est marrant que ma conscience me bouffe maintenant. Non ?

Ouais. Non. Peut-être pas. »

- Tu as été blessé, lors de votre petit affrontement ?

- Pourquoi tu...

- Pour savoir si je dois revenir botter des culs.

- Quoi ? Tu...

- Si tu as été blessé, n'importe quel truc-garou aurait dû le sentir. Sentir le sang. Sentir la douleur. Si tu as été blessé, n'importe quelle petite banshee de génie aurait dû le remarquer. Si tu as été blessé physiquement en plus de ton évidente détresse psychologique te poussant à aller confesser un meurtre à Derek, et à taper la causette avec moi à la place... si tu as été blessé physiquement et que personne n'a rien remarqué... je te paie un billet d'avion pour la ville de ton choix et tu te barres de Beacon Hills.

Stiles arrêta tout ce qu'il faisait.

Et comme il ne faisait rien... bah c'était pas très très facile.

Il cessa de cligner des yeux.

De respirer.

De jouer avec le tissus de sa couette.

- Pourquoi tu ferais ça ?

- Mieux vaut être seul que mal accompagné.

- Pourquoi Derek et toi vous voyagez ensemble, alors ? Vous êtes tous les deux mal accompagnés, là, du coup.

Peter éclata de rire.

- Peut-être oui. Mais il veut garder un œil sur moi et... disons qu'il est assez distrayant quand il s'y met.

- Derek ? Distrayant ?

- Tu n'as même pas idée, Stiles.


A bientôt !

De nouveaux petits OS Steter sont en préparation (plus les deux longs en préparation ; plus les bonus de Vol) dont une "seconde partie" pour Sleepwalker avec la meute, cette fois.

Skayt

PS. Tous mes OS, fics, textes en production sont dispos sur papionini . wordpress . com