Noooo Aime : Ah non mais les musiques qui s'accordent bien aux chapitres tristes, j'en ai soupé pendant cette traduction ! Alors ne t'en fais pas je vois très bien ce que tu veux dire !

Alors profites-en bien des blagues salaces parce qu'avec la prochaine fic tu vas pas avoir beaucoup l'occasion/l'envie d'en faire, c'est moi qui te le dis...

Pour les mouchoirs tu as préparé ton investissement ? Parce qu'il va bientôt t'être trèèèèès utile.

Le fait que les nains ne finissent avec aucune des autres races dans l'après-vie, c'est un thème très exploité dans Sansûkh, tu devrais aller jeter un œil à la traduction (ou à l'originale) Eh oui Thorin a beaucoup évolué depuis le début de la saga !

Moi aussi j'ai pleuré quand la famille d'Erebor est arrivée ! Et je ne sais pas depuis quand Ori a une longue barbe ça a juste été mentionné comme ça.

Je ne sais pas lequel me fend le plus le cœur, entre Frodon et Dwalin !

Dis a beau prétendre qu'elle ne va pas pleurer, je n'ai pas beaucoup confiance en ses capacités à se retenir de le faire !

Juste une pause ? J'ai été obligée d'en faire plein moi ! J'avais les yeux qui me piquaient et tout !

Ben voilà il était là Aragorn ! Il était pas bien loin finalement :p

Pour ta théorie... On ne sait pas ! L'auteure n'a pas jugé bon de préciser, donc libre à chacun d'interpréter comme il veut les paroles de Galadriel...

Eh oui, comme tu l'as si bien deviné, un nouveau voyage pour la nouvelle génération !

J'imagine tellement l'air vexé d'Esmeralda quand son fils dit 'des siècles'...

Le même voyage que dans SDA mais en direction d'Erebor et en moins dangereux, quand même !

Julindy : Tu as raison de ne pas avoir honte ! Il faudrait être insensible pour ne pas pleurer ! Effectivement tu es une des rares à avoir été là du début à la fin de cette saga, félicitations ! J'espère te revoir sur la prochaine !

Je suis d'accord cette fic est une des meilleures du fandom Hobbit, et même de tous les fandoms.

Carrymaxwell : Je ne sais pas s'il y a un moment où il ne faut pas de mouchoirs... Pas sur les derniers chapitres en tout cas ! Il en faut encore aujourd'hui ! J'espère te revoir dimanche prochain alors (tu trouveras un rappel du pitch en fin de chapitre)

Justelaura : Et c'est un chiffre temporaire, on est encore loin d'avoir atteint la fin ! Certains problèmes commencent seulement à trouver un début de résolution !

Non mais personne ne le connaissait, ce personnage rien que pour connaître son nom faut avoir toutes les généalogies en tête !

J'avoue j'ai été obligée de te remplacer plusieurs fois pour le 'adorable'. Et oui tu as bien deviné ce sont Reginard et Frodon qui sont évoqués au début !

Mais oui, pleure, rejoins le groupe ! Ne retiens pas tes larmes !

Dain ne dira pas au revoir mais il fallait bien que quelqu'un garde la maison ! Effectivement dans le canon Legolas arrive avec Gimli, mais je crois pas que ce soit avec sa propre embarcation. Je peux me tromper.

Angelyoru : Eh non tu n'as pas fini de pleurer, personne n'a fini de pleurer ! Cette saga fait dépenser des fortunes en mouchoirs ;)

Inclure l'épilogue dans la fic a fait l'unanimité ! Merci à toi pour tes compliments, ça fait toujours plaisir !

L'avenir et le fait de le changer

Résumé : La journée de William Sacre va de mal en pis depuis son réveil. Entre la pluie, le trafic, oublier son parapluie, rien ne va.

Une petite rencontre accidentelle pourrait changer tout ce qu'il savait, et lui rappeler quelque chose venant d'une autre vie. Quelque chose qu'il croyait seulement être des rêves.

Quelque chose valant la peine de se battre pour le retrouver.

(-)

Ç'avait été une très mauvaise journée, et elle ne semblait pas sur le point de s'améliorer. Le ciel était couvert, gouttant simplement comme le robinet dans sa cuisine ces jours-ci, mais assez pour rendre l'air humide et son trajet de retour chez lui misérable.

William souleva son journal au-dessus de sa tête et grimaça quand l'encre coula comme de la graisse contre ses doigts. Exactement ce dont il avait besoin. De tous les jours pour oublier son parapluie, bien sûr qu'il fallait que ce soit aujourd'hui. Ça n'aurait pas pu être hier, quand la soudaine averse avait duré cinq minutes et était terminée quand il avait quitté le bureau. Non, il fallait que ce soit aujourd'hui, quand il était arrivé jusqu'au bus avant que ça commence à tomber.

La foule se faisait plus épaisse, et de temps en temps quelqu'un de plus grand que lui lui offrait un bref moment de répit avec son parapluie avant de repartir. Quelqu'un le dépassa et bouscula son bras, et avec lui, son parapluie de fortune. Il resserra ses doigts sur le papier et continua. Il devait seulement atteindre le métro et il irait bien. Il pourrait le prendre jusqu'à son arrêt, monter dans le bus, marcher jusque chez lui, peut-être dormir un peu pour une fois s'il arrivait à le faire sans rêver...

La pluie commença à tomber plus fort. Les gens commencèrent à bouger plus vite, courant autant que possible, ne le poussant que davantage.

« Allez, marmonna William. »

Il hissa sa sacoche plus haut sur son épaule, et il savait qu'il devrait s'arrêter et la mettre en bandoulière au lieu de simplement la suspendre sur son épaule, mais il n'avait pas le temps. Pas quand il voyait l'entrée du métro juste là, et qu'il pouvait y arriver. Le feu s'alluma au passage piéton, et il commença à marcher avec tous les autres, se préparant à la foule qui allait le frapper.

Pousser, pousser, bousculer, esquiver le large parapluie gênant qui avait failli lui arracher la tête, merci beaucoup, continuer de marcher, bousculer, pousser, bousculer-

À la minute où son épaule rencontra celle de l'autre homme, ce fut comme si chacun de ses rêves était devenu réalité. Littéralement. Il se figea à quelques pas de là, la foule l'entraînant encore. Il était là dans la rue, une multitude de gens autour de lui, tous parlant dans leurs téléphones portables tandis que des voitures avançaient autour de lui.

Mais dans son esprit, William était ailleurs.

Des arbres verts et les Gamegie le saluant de la main, partir de l'autre côté des Montagnes Embrumées avec les nains, la Forêt Noire, Smaug le dragon et Erebor, la belle Erebor qui sera sa maison mais pas encore, pas quand des yeux bleus le regardent avec haine. Banni, chassé, sa broche disparue.

Marcher le long de la rivière. Courir à travers le Plateau vide. Le Rohan, le Roi et ami qui était mort trop tôt, les frères nains turbulents, courir le long des Montagnes Blanches, la citadelle brillante et l'orgueil du Gondor remplacée par des mains déchirées et des rochers noirs. Courir dans le noir, sortir en trébuchant de la caverne de l'araignée, essayant de traverser le Mordor, les orques, courir pour sa vie, l'Anneau, ce terrible Anneau.

Des yeux bleus qui l'adoraient. L'aimaient. Des cheveux noirs avec une couronne, de terribles tresses que ses propres doigts replacent chaque fois qu'elles s'ébouriffent, et elles s'ébouriffent beaucoup quand son époux ne cesse d'insister pour jouer avec les enfants de Fili et Dernwyn comme s'il était Kili ou quelque chose, et

Abdiquer. Partir dans la Comté. Les derniers jours là-bas tandis que la cheville va de pire en pire jusqu'à ce que même la chaleur ne lui fasse aucun bien. La visite d'Arwen. Les adieux douloureux.

Partir à l'ouest, leurs mains jointes tandis qu'ils laissent derrière eux leur famille qui a insisté pour venir les voir s'en aller. Sentir les années, les douleurs et blessures, toutes disparaître tandis qu'ils partent à l'Ouest vers Aman. Se tenir la main, échangeant des baisers tandis qu'ils partent ensemble, lui-

Et Thorin.

William allait s'évanouir, et ce serait typique de sa part, n'est-ce pas ? Un nain entre dans sa vie, et il s'évanouit. Au moins il n'y aurait pas de dragon cette fois, n'est-ce pas ?

Nain. Thorin.

William fit volte-face. Ses yeux commencèrent désespérément à chercher partout la personne qu'il avait bousculée, essayant de se souvenir de qui il avait bousculé. Cheveux noirs, un peu de barbe, peut-être. Sa tête était baissée, mais il était un peu plus grand. Peut-être... peut-être y avait-il eu un éclair d'yeux bleus.

« Thorin ? appela-t-il au dessus de la foule. »

Personne ne répondit, en-dehors du klaxon d'une voiture dans la rue. La foule bougeait toujours, et il se retrouva poussé dans la rue. Il essaya de regarder derrière lui, posant son regard ici et là. Il était forcément là, c'était forcément Thorin.

« Thorin ! cria-t-il. »

Il essaya de faire demi-tour. Mais il était trop près de l'entrée du métro pour ne pas se faire entraîner. Il cria et poussa, essayant de retourner dans la rue. Là, juste , un éclair d'yeux bleus qui le fixaient, et il devait repartir !

Il était resté si longtemps seul avec ces rêves, des rêves d'une vie différente, et qu'il soit maudit s'il allait passer sa vie seul quand le seul homme qu'il avait jamais aimé, le seul homme dont il avait jamais eu envie ou besoin, était en fait ici.

Mais avant qu'il ne le sache, il était sur l'escalator qui descendait, et il y avait trop de gens qui le fusillèrent du regard quand il essaya de remonter. William croisa les bras et réalisa que ses cheveux pendaient sur son visage. Il était trempé, ou pas loin d'une façon ou d'une autre, il avait ignoré et oublié la pluie. Son papier avait disparu, sans qu'il sache comment, mais la sacoche de son livre pendait encore à son épaule. Il la souleva sans enthousiasme et essaya de regarder par-dessus les gens qui descendaient derrière lui. Il n'y avait d'yeux bleus nulle part.

Malheureux, il serra les poings et fixa les yeux sur le bas. Les escaliers, il pouvait prendre les escaliers pour remonter et essayer de le retrouver. Thorin était là, et il devait juste l'atteindre. Il prit une grande inspiration, puis une deuxième et une troisième quand la première ne fit rien pour le calmer. Il avait l'impression d'être une boule de nerfs, agité et plus anxieux que quand il avait failli se faire renverser par ce bus l'an dernier, et vraiment, c'est à ça que pensait son esprit quand son nain, son roi, son époux était là-haut, quelque part, dans la rue ?

Peut-être qu'il ne vient pas te chercher parce qu'il ne veut rien avoir à faire avec toi, murmura son esprit, et William essaya de repousser cette idée. Sa relation avec Marcus avait fait d'absolues merveilles pour son amour-propre, et maintenant son esprit semblait le narguer à chaque occasion.

Mais ce n'était pas Marcus. C'était la raison pour laquelle il avait enfin fait sortir cet homme de sa vie, parce que Marcus n'était en rien ce dont il avait besoin. Marcus l'avait fauché, il l'avait écrasé, puis il avait essayé de rejeter la faute sur William. Et tout du long, ça n'avait pas rempli le vide dans le cœur de William.

Et maintenant, maintenant il savait pourquoi. Sa mère avait appelé ça de 'l'auto-préservation' un jour, avant qu'elle ne meure, mais William savait pourquoi. C'était parce que son époux était encore là-dehors, quelque part, et il avait juste besoin que l'escalator avance-

Enfin, il arriva en bas. Il dépassa immédiatement la foule et remonta les escaliers au pas de course, deux marches par deux marches et sentant ses chaussures glisser sur les escaliers au fil de son ascension. Enfin il fut au niveau de la rue, haletant. Il devait juste retourner là où allait Thorin. Peut-être l'arrêt de bus, et il pouvait en voir un arriver au coin de l'autre rue, maintenant. Il pouvait y arriver. Il se hissa sur la pointe des pieds pour essayer de retrouver ce visage familier, la tête de cheveux noirs. Il portait un manteau, songea-t-il, et il recommença immédiatement à se réprimander. Espèce d'idiot, BIEN SÛR qu'il portait un manteau, il pleut dehors, et tu es le seul imbécile à ne pas avoir reçu le message ce matin.

Quelqu'un lui cogna l'épaule trop fortement dans sa hâte de rejoindre le métro à temps, et sa sacoche vola de son épaule. La fermeture usée céda, et ses papiers et ses dossiers s'envolèrent dans la rue. Les gens s'écartaient de lui maintenant qu'il essayait frénétiquement d'attraper les papiers tandis qu'ils touchaient le sol mouillé. Il s'en fichait, il les sécherait plus tard, mais il devait bouger, il devait courir avant que le bus-

Le bus, celui qui s'éloignait. À cet instant, il tournait, descendant joyeusement la route. William s'agenouilla sur le pavé mouillé et le regarda partir. Il aurait pu marcher, proposa son esprit, gentil et serviable pour une fois, mais si Thorin était allé à droite après le tournant, il y avait une douzaine de boutiques ou de taxis dans lesquels il aurait pu entrer, et peut-être...

Peut-être qu'il n'avait même pas reconnu William. Ses cheveux n'étaient plus bouclés ou blond miel, mais raides et d'un blond très clair si on voulait être gentil, argentés et vieillis si non. Il regarda misérablement les papiers autour de lui, de plus en plus trempés tandis que la pluie continuait de s'abattre. Il pouvait à peine voir le bus, tant la pluie tombait vite, et il se retourna lentement vers les feuilles éparpillés partout. Une passante aléatoire lui en tendit un qui était parti trop loin, et il lui adressa un hochement de tête avant qu'elle ne se sauve.

Parti. Thorin était parti. Il avait eu une chance, et comme d'habitude, il l'avait gâchée. Ses yeux le brûlèrent et il se mordit vicieusement la lèvre pour ne pas pleurer. William Sacre, pleurant au milieu de la rue comme un enfant, ressemblant à un rat mouillé, laissant l'amour de sa vie disparaître. Il se demanda ce que dirait sa mère si elle le voyait maintenant.

Sa mère. Oh mon dieu, elle n'avait pas changé du tout, d'une vie à l'autre. Son cœur se languit d'elle une fois de plus. Peut-être qu'il allait descendre au cimetière aujourd'hui et lui parler un peu. Lui raconter toutes les avancées dans la recherche contre le cancer qu'on faisait ces jours-ci. Ça lui plairait : ç'avait été l'une de ses dernières requêtes à sa famille, après tout. C'était trop tard pour elle, mais elle avait exigé qu'ils continuent de soutenir la cause pour épargner à une autre famille la douleur qu'ils avaient tous traversée avec elle.

Penser à elle ne faisait qu'empirer son humeur. Il saisit un papier dégoulinant – absolument fichu, bien sûr – et le fourra dans sa sacoche. Le papier suivant lui fut tendu par un autre passant. Il hocha la tête et le poussa dans son sac. Il allait rentrer chez lui et se blottir dans son fauteuil préféré avec la couverture de sa mère, et il était à peu près certain qu'il allait rester assis et pleurer dans sa tasse de thé, mais c'était ses affaires et seulement les siennes.

Il se demanda où donc son courage de Bilbon Sacquet était allé. Il en aurait eu besoin. Peut-être que c'était un truc de hobbit.

Un autre papier lui fut tendu par un autre bon Samaritain.

« Merci, dit-il. »

Tout en enfouissant le papier dans le sac, il ne put s'empêcher de jeter un regard derrière lui dans la foule. Pas de cheveux noirs, pas de manteau noir. Pas d'yeux bleus.

Il est parti depuis longtemps, et le sera probablement toujours. Si c'était seulement Thorin.

« Il n'y a pas de quoi. »

William se figea. Cette voix. Cette voix.

Quand il trouva enfin le courage de se retourner, des yeux bleus le regardaient, emplis d'espoir.

« C'est bien toi, dit la voix grave, soulagée. J'ai cru que je t'avais raté, que tu étais entré dans le métro.

- Non, je, je suis remonté, dit William, en avalant quand sa voix sembla se nouer dans sa gorge. J'essayais de te retrouver. »

Des lèvres familières se relevèrent sur un sourire encore plus familier. En dépit des cheveux plus courts et de la barbe moins qu'épaisse, c'était encore indubitablement Thorin. Même quand ils se levèrent tous les deux, Thorin était plus grand que lui et réussissait à adopter une posture royale. Il l'avait toujours fait.

« Dieu, j'avais espéré que c'était toi, murmura Thorin. »

William lâcha la sacoche et se jeta dans les bras que Thorin ouvrit sans même hésiter. Il s'agrippa à Thorin aussi fort que Thorin le serrait. La pluie glissait dans le dos de la chemise de William, le faisant frissonner, mais les bras de Thorin étaient chauds et accueillants, si accueillants, et de nouvelles larmes lui montèrent aux yeux.

C'était Thorin, et il était chez lui.

Ils se séparèrent enfin, leurs yeux se croisant immédiatement. Thorin eut un sourire.

« Je suppose que ce n'est plus 'Bilbon', n'est-ce pas ? demanda-t-il. »

William eut un rire humide.

« Non, c'est... c'est William. Même si certains de mes amis essayent encore de m'appeler Bill de temps en temps.

- William, testa Thorin. »

Et, oh mon dieu, il ne pensait pas avoir jamais autant aimé son nom que quand il était sur la langue de Thorin. Comment l'homme se débrouillait, William ne le savait pas.

Thorin hocha la tête d'une façon qui ressemblait à une révérence.

« Thedric, pour te servir. »

La mère de William avait un cousin nommé Thedric, un parent éloigné de William qu'il n'avait pas vu depuis l'enterrement. 'Dirigeant du peuple', ça signifiait, du moins c'est ce qu'on lui avait dit d'un ton hautain. Il n'avait pas possédé le nom, et ça ne convenait pas vraiment à un petit enfant potelé. Mais... ça convenait à cet homme, cet homme magnifique dont William n'avait pas su qu'il lui manquait jusqu'à ce qu'il lui soit offert et repris si soudainement en un après-midi.

« Tu m'as manqué, dit-il sans réfléchir. »

Puis il se sentit absolument idiot. Il ne devrait pas être idiot, pas maintenant, pas quand c'était son époux devant lui, mais... les temps avaient changé. Peut-être que Thorin – Thedric – ne ressentait pas la même chose.

Mais Thedric commença à sourire.

« Et toi à moi, murmura-t-il. »

Puis il se pencha pour appuyer son front contre celui de William. William poussa un doux soupir.

« Bien-aimé, murmura Thedric. »

William était à peu près certain qu'il allait se remettre à pleurer pour la troisième fois au milieu de la rue où ils étaient considérés comme deux gars étranges au milieu d'une averse.

« Est-ce que tu as un parapluie ? demanda William d'un coup. »

Thedric éclata de rire comme si c'était la plaisanterie la plus drôle qu'il ait jamais entendue.

« Je n'en ai pas, non. Et le sèche-linge est en panne chez moi, je n'aurai donc pas de serviettes pour me sécher, non plus. Ça va être un long trajet humide pour sortir de la cité.

- Heureusement pour toi, j'habite dans la cité, et j'ai beaucoup de serviettes, dit William, se sentant insolent et courageux. C'est une bonne chose que tu sois tombé sur moi, hein ?

- La meilleure chose qui soit, jura Thedric. »

Il se pencha en avant et déposa le plus doux des baisers sur les lèvres de William. Il était humide à cause de la pluie et un peu froid, et cependant, c'était quand même le meilleur baiser qu'il ait jamais reçu. Il était plein de promesses et d'un amour qui, d'une façon ou d'une autre, était passé de la Terre du Milieu à l'Angleterre Moderne.

Il tendit la main vers celle de Thedric et la trouva bientôt entrelacée avec la sienne. Sa sacoche fut ramassée par Thedric et suspendue sur une épaule pour reposer de l'autre côté la bonne façon de la porter, bien sûr, et il la traitait comme la sienne. Ça ne semblait pas le déranger que la sacoche soit sale et mouillée. Bien sûr, ils étaient tous les deux sales et mouillés, et des gouttes d'eau scintillaient dans la barbe de Thedric.

Ensemble ils redescendirent l'escalator, leurs mains encore entrelacées. Ça ressemblait beaucoup à leur voyage vers l'Ouest : leurs mains jointes tandis qu'ils commençaient une autre aventure ensemble.

Peut-être qu'ils venaient d'en commencer une autre, à l'instant. Il serra la main de Thedric qui lui répondit de la même façon. Quand il leva les yeux, Thedric lui sourit, comme le jour où ils avaient été réunis au Gondor après le long voyage avec l'Anneau. Comme s'il ne pouvait pas croire que c'était réel, et William connaissait ce sentiment.

Mais c'était réel : d'une façon ou d'une autre, il avait retrouvé Thorin. Ou peut-être que Thorin l'avait retrouvé.

Il ne savait pas, et il s'en moquait. Tout ce qui importait c'était qu'ils soient là, ensemble, une autre chance de passer une vie ensemble.

« J'ai un thé qui devrait te plaire tu as toujours aimé les framboises.

- Ça m'a l'air parfait. »

William sourit.

(-)

FIN ! Pour de bon cette fois.

Dites-moi ce que vous avez pensé de cet épilogue, si vous êtes tristes que la saga soit terminée, et moi je vous dis rendez-vous la semaine prochaine pour Changement de Direction !,

Je vous rappelle le pitch : La vie de Fili est plutôt belle – il s'en sort bien à l'université, il s'entend bien avec son oncle et gardien Thorin, et il ne saura probablement jamais ce que c'est d'être pauvre ou non-désiré. Puis Thorin accueille un enfant du système – Kili Écu-de-Chêne, un parent éloigné dont le passé est un mystère total. Soudain, la vie de Fili devient beaucoup plus compliquée. Mais peut-être qu'elle devient meilleure, aussi.

Avertissements pour : toutes les formes d'abus possibles et imaginables (dans le passé, mais évoqués à de nombreuses reprises et de façon assez claire), manipulation mentale, violence, stress post-traumatique.