Prologue : une vie comme tant d'autres

Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.R.R Tolkien et certaines interprétations à Peter Jackson ou à des jeux vidéo qui seront précisé au cas par cas. Tous les personnages qui sont issus de mon imagination m'appartiennent. Dans ce chapitre : Aurélie Leclair, Danielle Leclair, Keith Leclair, Hana Sullivan, Misako Shizu, Maxwell Sullivan et Moira MacLulaich.


Avant-propos :

Je remercie tous les lecteurs et les lectrices qui ont choisi de lire cette fanfiction.

J'espère que mon interprétation du Hobbit et de la Terre du Milieu vous plaira et que vous passerez un bon moment. Peut-être découvririez-vous également des éléments peu utilisés du canon que vous pourriez reprendre dans vos propres fanfictions ? Qui sait ?

J'écris "Perception divergente" comme un défi et dans une optique. Je reprends un "cliché " bien répandu chez les fans : la jeune fille envoyée en Terre du Milieu qui développe des capacités particulières. Certains se diront que mon personnage risque de se transformer en une Mary-Sue, concept surexploité ses dix dernières années. Pourtant, si les pouvoirs métamorphosaient chaque personnage féminin en Sue, beaucoup de personnages aimés des fans rentreraient dans cette catégorie. Presque tous les personnages issus de Marvel, de DC et des histoires fantastiques s'y trouveraient donc. Mon objectif est de créer un personnage féminin fort avec des pouvoirs et de la personnalité qui sera confronter à des situations à sa mesure qui auront plus ou moins un impact sur elle. Aurélie a une perception divergente de ce monde, par le biais de ses pouvoirs et parce qu'elle sait des choses…Mais que va-t-elle faire de tout cela ? Va-t-elle s'en servir ou en abuser ? Ce sont des points que je souhaiterais développer. Les pouvoirs ont aussi pour moi une portée symbolique car ils représentent une responsabilité qu'Aurélie n'avait pas avant, un peu comme quand on découvre les limites et les avantages en passant à l'âge adulte.

Aurélie n'est pas une fangirl, en ce sens qu'elle n'a pas de personnages fétiches. Ce coté "fangirl" de mes précédentes versions me gênaient un peu, car il exclut une partie des personnes qui ont un intérêt plus modéré. J'ai aussi décidé de faire de Danielle, la sœur d'Aurélie, la vraie fangirl de la famille. Ce qui montre que "passionnés" et "intéressés" peuvent très bien se retrouver mon apprécier la même chose. :)

Dans mon histoire, j'essaie aussi d'aborder des thèmes plus transcendants comme la perte de repères, la nostalgie, la redéfinition de l'identité, l'apparition de grands pouvoirs et leur gestion, la perception du mystique et du divin, la relation d'individu avec la religion etc.

Cette histoire est celle sur laquelle je travaille le plus en ce moment, mais j'ai beaucoup de travail à côté, ce qui n'aide pas pour les publications. Je publie de très long chapitre, mais j'ai décidé en juin 2017 de subdiviser mes chapitres et de les poster en deux parties (voir plus).

Mon idée d'origine était de traiter les chapitres comme des épisodes complets et terminés d'une série dans lesquels il y aurait néanmoins un fil conducteur (un peu comme les épisodes de série policière avec une enquête qui est bouclé à la fin et une histoire personnelle concernant le héro).

Mon but était également de limiter le nombre total de chapitre qu'il faudrait lire, sachant par expérience personnelle, que c'est parfois une chose qui peut décourager de se lancer dans une nouvelle histoire. Après le troisième chapitre, qui était assez long, je pensais revenir à un format plus restreint. Mais, j'ai tellement de choses à dire et à expliquer que je me retrouve facilement avec plus d'une vingtaine de pages sur Word ! Cela m'a conduit à remettre en question ma manière de travailler.

Pour écrire cette fic, je fais pas mal de recherche. Je lis beaucoup sur l'univers de Tolkien en général et j'espère insuffler dans ma fiction une certaine "tangibilité". J'essaie d'utiliser un maximum les informations présentes dans les livres. Mais, j'emploie aussi les films comme référence, car ils sont bien plus connus.

J'ai lu les trois tomes du Seigneur des Anneaux, le Hobbit et le Silmarillion. Ce sont mes sources principales. Cependant, j'ai aussi parcouru "Morgoth's Ring" et "People of Middle-Earth" qui sont des recueils de la série "The History of Middle-Earth" publiée par le fils de J.R.R Tolkien, Christophe Tolkien. Dans ces deux tomes, se trouvent énormément d'informations sur les Hommes, les nains et les elfes. Le chapitre "Laws and Customs among the Eldar" (que les anglophones peuvent facilement trouver en ligne s'ils le désirent) va beaucoup m'aider pour confronter Aurélie aux particularités culturelles des elfes. Je pioche aussi des idées dans la mythologie gréco-romaine, celtique et nordique. Pour le reste, je laisse s'exprimer mon imagination ;)

Merci à tous pour votre attention et bonne lecture !


« ...Vous êtes une personne très bien, MonsieurBaggins, et je vous aime beaucoup ;mais vous n'êtes, après tout, qu'un minuscule individu dans le vaste monde.

-Dieu merci !» DitBilboen riant.
Et, il lui tendit un pot de tabac.

Aurélie referma le livre de trois cents pages qu'elle venait survoler en quelques heures. Récemment, elle s'était intéressée pour les livres de Tolkien et pour les adaptations faites par Peter Jackson, suite aux conseils de sa grande sœur Danielle. Aurélie ayant toujours eu une passion pour les « autres mondes », Danielle était certaine que, si ces ouvrages ne lui plaisaient pas, cela piquerait au moins sa curiosité. Après avoir vu la saga du seigneur des anneaux, Aurélie avait fini par lire les trois tomes qui l'avaient inspirée. Elle en apprit alors davantage sur la destinée des personnages qu'elle avait trouvé les plus captivants. Elle put également lire la rencontre d'Aragorn et d'Arwen, que celui-ci confondit avec Luthien Tinuviel.

Le Silmarillion, quant à lui, lui demanda une lecture plus assidue tant cet ouvrage foisonnait de références à la mythologie nordique et gréco-romaine ainsi qu'aux écrits bibliques et philosophiques. Aurélie ne savait que penser des Valars qui, pour elle, accumulaient les erreurs de jugement.

Au départ un conte pour enfants, le Hobbit constituait pour elle une véritable curiosité. Bien que sceptique au départ, elle avait été agréablement surprise par le premier film, qu'elle ne trouvait pas trop mal réalisé.

Quant au dernier film en date, « La désolation de Smaug », elle était allée le voir au cinéma lors de la toute dernière séance. Certains plans de caméra l'avaient fort gênée en se basant sur la qualité supérieure du reste du film et certaines scènes lui paraissaient également fort tirées par les cheveux. Mais, elle avait passé un bon moment.

Thorin l'agaçait autant qu'il la fascinait. C'était un personnage désagréable, mais tellement attachant par moment. Les attitudes de Fili et Kili l'amusaient -mais elle ne pouvait s'empêcher de les trouver immatures, vu leur statut de princes. Malgré cela, elle les appréciait d'une certaine façon, comme « comic relief ». Mais, après avoir revu le film chez elle en compagnie de sa sœur, grande fan du Hobbit, elle ne parvenait pas à se faire d'avis sur Thranduil, le roi des Elfes. Il se montrait si froid et distant à l'écran, mais semblait beaucoup plus tolérant dans le livre. Il lui fallut aussi comprendre que tous les événements du Hobbit se déroulaient chronologiquement avant ceux du Seigneur des Anneaux.

Aurélie habitait avec ses parents et sa sœur ainée, Danielle. Son père, Keith Leclair, un scientifique de renom, voyageait régulièrement En ce moment, d'ailleurs, il étudiait les volcans de la ceinture de feu et leurs impacts sur l'environnement. Elle se rappelait vaguement l'avoir entendu parler de « Fosse des Tonga »... Elle n'aimait pas tellement le voir partir en voyage comme cela, car il prenait des risques, malgré les mesures de sécurité. Son père faisait également parti d'un groupe de scientifiques écologistes et espérait grâce à ses travaux rendre une nouvelle forme d'énergie accessible. Ses visions étaient très difficiles à comprendre pour Aurélie, qui bien qu'elle percevait la nécessité pour l'humanité de changer de rythme de vie, n'adhérait pas à ses exigences en matière de nourriture et de mode de vie. Elle n'avait rien contre la nourriture biologique ou vegan, mais cédait de temps à autre à la tentation d'un plat déjà préparé, comme les pizzas. Cela sidérait son père, qui pourtant avait grandi dans une famille irlandaise qui ne partageait pas du tout ses points de vue alimentaires. D'ailleurs, sa mère, Moira Maclulaich, la grand-mère d'Aurélie, ne comprenait pas ce que son fils avait contre ses ragouts.

Hana Sullivan, la mère d'Aurélie, travaillait à l'hôpital de Sainte-Hélène-la-dorée en tant que médecin en chef. Elle était souvent absente, elle aussi, car elle participait, en ce moment, à un programme d'aide aux populations défavorisées organisé par la Croix-Rouge au Sri Lanka. Depuis qu'un tsunami avait ravagé la région, beaucoup de personnes se trouvaient dans le besoin. Aurélie était très fière de sa mère et de sa dévotion envers les autres, mais, de temps en temps, elle aimerait pouvoir l'avoir rien qu'à elle. Sa mère avait hérité des longs cheveux noir-ébène de sa propre mère d'origine japonaise, Misako. Hana partageait également la passion de cette dernière pour la méditation et les arts martiaux, ce qu'elle transmit à ses deux filles. Cependant, l'art floral qu' Hana pratiquait de temps en temps n'avait séduit aucune des deux jeunes filles. Par contre, elle était ravie que son père, Maxwell Sullivan, fût parvenu à sensibiliser ses deux enfants à la musique.

Danielle, âgée de 23 ans, nommée ainsi en l'honneur de sa marraine, poursuivait des études de médecine dans une grande ville et revenait à la maison pour les weekends. Elle voulait devenir cardiologue, mais bien que très travailleuse, elle était souvent confrontée au système administratif très compliqué de son université. Pour les études qu'elle souhaitait faire, un nombre de place limité était disponible, ce qui était paradoxal, si on considérait la pénurie de cardiologues sur le marché de l'emploi actuel. Si elle ne pouvait pas devenir médecin comme sa mère, elle avait trouvé une bonne école pour devenir infirmière.

Aurélie, quant à elle, allait entrer à l'université prochainement pour suivre des cours de langue. Passionnée par les langues mortes depuis son enfance, elle n'était pas sûre de pouvoir en faire quelque chose et avait opté pour les langues modernes qui lui permettraient de décrocher un emploi plus facilement. Elle ne se voyait pas enseigner, mais n'excluait pas cette possibilité. Au fond, elle ne savait pas vraiment quelle était sa vocation. Cette incertitude était assez fréquente dans sa génération. Mais, Aurélie était persuadée qu'elle saura prendre les bonnes décisions.

Dans quelques semaines, elle sera dans un immense amphithéâtre et ce ne sera plus pareil. Elle avait l'intention de s'amuser encore un peu avec quelques-unes de ses amies avant la rentrée. D'ailleurs, elle avait rendez-vous avec l'une d'entre elles ce soir. Elle fourra quelques affaires dans un sac de sport et un sac à dos. Ce qu'elle n'avait pas encore dit à ses parents, c'est qu'elle comptait rester chez son amie pendant deux jours. Seule sa grande sœur était au courant, mais elle ne pensait pas que cela poserait problème. Aurélie espérait aussi rendre visite à sa grand-mère, Misako et peut-être aller une semaine à Ynebekumo, au Japon, voir sa famille maternelle.

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« Allez quoi ! Viens à la maison ! Les parents ne sont pas là. On pourra faire la fiesta pendant deux jours. » Lui avait dit Lena.

Elle se réjouissait de voir sa meilleure amie. Elle claqua la porte derrière elle et se rendit à son arrêt de bus. Les dernières personnes qui attendaient montèrent dans leur bus et Aurélie se retrouva seule, attendant le sien patiemment. Le vent qui se levait agita ses cheveux, annonçant une forte pluie à laquelle Aurélie espérait échapper. Les lampadaires clignotèrent frénétiquement, puis l'un d'entre eux explosa, effrayant la jeune fille. La peur s'installait lentement en elle au fur et à mesure que les minutes passaient. Qu'est-ce qui lui avait pris de partir ce soir ? Le vent s'intensifia. Journaux, feuilles et poussière tournoyaient devant elle. Les arbres s'agitaient comme des draps que l'on secouait à la fenêtre. Une tempête ! C'était son jour de chance, décidément !

Quelque chose lui parut bizarre cependant. Son cœur manqua un battement lorsqu'elle remarqua un tourbillon dans le ciel. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle. Les gens dans les cafés ne paraissaient pas s'alarmer tout. Mais que se passait-il ? À sa grande horreur, le tourbillon se déplaçait et se rapprochait d'elle. Elle prit la fuite, mais le vent qui sifflait à ses oreilles lui fit bien comprendre qu'elle n'était pas assez rapide. Peu à peu, ses pieds quittèrent le sol. La tornade l'aspirait !

Elle s'agrippa à un lampadaire, mais ses mains moites glissaient sur le métal. Peu à peu, ses doigts lâchaient prise à cause de la force du vent.
Son cœur battait tellement fort qu'elle pouvait entendre son propre pouls. Déterminée à ne pas se laisser entraîner, elle essaya de reprendre prise. Mais, la tornade fut plus forte que sa volonté et l'emporta.

Elle s'envola comme un fétu de paille. Elle ne pouvait qu'espérer et prier pour sa survie. Pour se protéger, elle rapprocha difficilement son sac de son visage. Elle ne remarqua pas la poubelle arrachée du sol qui, d'un violent coup, l'assomma et lui égratigna le front. La dernière chose qu'elle vit, fut les toits de sa ville, alors qu'elle s'élevait dans les airs.

Et, puis, plus RIEN.


Merci d'avoir lu ce prologue et de me laisser une review avant de continuer. ^_^ J'apprécie d'avoir un retour sur mon travail que ce soit pour m'encourager ou pointer les incohérences ou les fautes. J'aime bien lorsque c'est constructif. ;)

Qu'avez-vous penser du tourbillon ?

J'espère que cela vous a plu et que les prochains chapitres plairont eux-aussi !

Bonne journée/soirée/ nuit etc. !