Titre :Cœur de Cristal

Pairing : Siegfried x Alberich

Disclamer : Bon alors rien de nouveau, les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas. Le titre de propriété est au nom de Masami Kurumada (cherchez pas je suis vraiment allée vérifier !)

Notes de l'auteur : Bonsoir à tous ! Je vous poste ce 3ème chapitre de Cœur de Cristal avec…deux voire trois mois de retard (Pas taper s'il vous plaît !). J'ai eu beaucoup de mal à écrire la fin et je ne suis pas fière de la chute. Cependant je vous le livre quand même en espérant que ce point de vue Albérich vous plaira. Avec tout plein de bisous !


Lorsque je me réveillai ce matin-là, la première chose que je me dis fût que ma nuque me faisait décidément bien mal. Elle était raide et tendu, signe que j'avais dû, une nouvelle fois, m'endormir sur mon bureau au beau milieu de ma lecture. Sentant que le peu de sommeil que j'avais réussi à obtenir me filait entre les doigts, je me résignai donc à ouvrir un œil. La première chose que je vis fût des mots dansant sur un morceau de papier jaunis qui dût, un jour, être un page blanche.

Des réveils comme celui-ci m'étaient quotidien depuis ma résurrection. Il ne se passait pas une nuit sans que je sois pris d'insomnies jusqu'au moment où je m'écroulais tout bonnement sur le livre que j'étais en train de lire. Je ne pouvais pas me l'expliquer. Moi qui autrefois était capable de dormir plusieurs heures d'affilé sans problème, je me retrouvais aujourd'hui limité à une ou deux heures sommeil dans le meilleurs des cas.

Je jetais un regard au précieux manuscrit que j'avais subtilisé dans la bibliothèque. Je l'avais pris en espérant y trouver quelque chose qui combattrai l'influence de l'anneau des Nibelungen. Mais rien. Désespérément rien. Comme dans les quelques centaines d'ouvrages que j'avais déjà consciencieusement épluché auparavant. C'était à en devenir fou. A chaque fois que j'avais l'impression d'avoir enfin trouvé la réponse à cette question je l'a perdait aussi tôt. C'était incompréhensible !

-Bon sang calme toi Alberich ! Ce n'est en t'énervant dessus que tu trouveras la réponse plus vite.

Je devais penser à autre chose ou j'allais réellement sombrer dans la folie. Je commençais déjà à parler tout seul, si ce n'était pas un signe ça !

Penser à autre chose oui…mais à quoi ? Le « cas Hilda », comme l'avait gentiment baptisé en mon fort intérieur, occupait la plupart de mes pensées ces derniers temps. Elle avait d'ailleurs plutôt intérêt à me remercier convenablement et à me laisser tranquille après ça ! Sérieusement, si on m'avait dit un jour que je perdrais le sommeil en essayant de sauver cette grognasse incompétente d'Hilda. J'aurais enfermé dans un cercueil d'améthyste le pauvre malheureux qui m'aurait balancé une pareille ineptie. Après lui avoir convenablement ris au nez bien sûr. Et encore, là j'aurais été sympathique parce que sa blague m'aurais bien fait rire.

Un petit rire m'échappa à cette pensée. Oui sa aurais tout à fait été moi ça.

Comme requinquer par ce petit moment de légèreté, je trouvais la motivation de mouvoir ma carcasse jusqu'à la salle d'eau dans l'espoir de me rendre présentable. A peine rentré dans la salle de bain, je me dirigeais d'office en direction du miroir. Une vieille habitude datant de l'enfance.

D'aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours adoré m'observé de longues heures dans les miroirs. Oui j'étais narcissique et non je n'en avais pas honte. J'étais beau, je le savais et j'en abusais. Tout du moins c'était le cas avant cette inexplicable perte de sommeil. Mes traits fins étaient aujourd'hui tirés par la fatigue, ma peau qui avait toujours été pâle était maintenant blafarde, et mes yeux verts étaient à présent cernés par de grandes poche noir.

Décidément, je tenais plus du cadavre humain que du « noble guerriers d'Asgard ». Quelle déchéance. Comment personne n'avait-il pu le remarquer jusqu'à présent ? Ça aussi ça tenais de l'incompréhensible. Peut-être que c'était tout simplement parce qu'ils se fichaient pas mal de ma santé. Après tout, j'étais le traitre. L'immonde guerrier de Delta. Un monstre à visage humain, ni-plus ni-moins.

Cette pensée me déprima. Malgré tout ce que je pouvais faire pour racheter mes fautes, personnes ne me ferrais jamais plus confiance. Si, toutefois, ils ont un jour eu confiance en moi. Après tout, ma famille est réputée maudite et traitresse alors pourquoi m'auraient-ils un jour fais confiance. Ils n'avaient aucune raison de le faire. C'était déjà pas mal que Siegfried se soit décidé à enterrer la hache de guerre.

Lui non plus je ne le comprenais pas. Pourquoi avait-il subitement décidé de changer de comportement ? Non, ma question n'était pas la bonne, de plus il y avait déjà répondu la veille. La vraie question était plutôt :

-Comment a-t-il pu comprendre que je cherchais à me faire virer du palais ?

Là était la vraie question. Après tout, même si il était loin d'être idiot, personne, jusqu'à présent, n'avait jamais peu voir à travers mes mensonges et mes subterfuges. Alors comment a-t-il réussi à comprendre mes intentions, ou tout du moins une partie. Serait-ce parce que, comme il me l'a dit, il cherchait à me comprendre ? Est-ce pour cela qu'il ait décidé de s'intéresser à moi ?

Pas que cela me dérange, j'aurais adoré qu'il me porte un tel intérêt quand nous étions plus jeunes, mais j'avais du mal à me faire à l'idée que, pour une fois, il ne me voulait pas de mal.

Je rentrais dans la douche pour me laver. L'eau chaude me faisait un bien fou. Glissant sur mon corps avec douceur et violence. Une violence que je recherchais constamment dans mon ancienne vie. Je souris à cette pensé. Le gamin que j'étais n'aurait jamais supporté cette violence. Il l'aurait fui les toutes manières possibles.

Sans le vouloir, je me plongeais à nouveau dans mes souvenirs. Des souvenirs qui, encore aujourd'hui, me faisaient souffrir.

Lorsque nous étions enfants, Siegfried était mon héros. Je l'admirais plus que de raison. J'aurais fait n'importe quoi pour avoir ne serait-ce qu'un seul de ses regards, de ses sourires. Je crois que l'on peut même dire que je l'aimais. Oui il est certainement mon premier amour... et probablement le dernier.

J'avais rêvé qu'il m'aime, qu'il me sourit comme il le faisait à Hagen ou Syd.

Comme il le faisait à Hilda.

Siegfried ce trompe. Il ne m'a pas toujours ignoré, moqué et rabaissé. Il fut une époque où il me parlait gentiment et semblait s'inquiéter de mon sort.

Je me souviens que le premier jour où je l'ai vu, je suis irrémédiablement tombé amoureux de lui. Ce fût immédiat. C'était comme si, durant toutes ces années, je n'avais attendu que ça : le rencontrer. J'étais jeune, timide et emplis de rêves. J'aurais tellement voulu qu'il me regarde comme je le regardais. Au moment même où nos yeux ce sont croisés je crois me rappeler que mes joues se sont teintées de rouge. Que mon cœur c'était mis à battre la chamade et qu'un sourire c'était dessiné sur mon visage.

J'étais jeune, amoureux et idiot. Complètement aveuglé par ce que j'éprouvais pour lui pour comprendre que je l'indifférais. Pire. Qu'il me méprisait ouvertement.

Je n'avais pas compris, pas vu, ou pas voulu voir, que je n'avais aucune chance que mes sentiments me soient un jour retournés. Mais comment aurais-je pu le comprendre alors qu'il était si prévenant avec moi. Qu'il était le seul dans toute cette bande d'abrutis abâtardis à me parler gentiment. Sans me crier dessus ou m'insulter. Tant qu'il était gentil avec moi, je me fichais d'être moquer et raillé par les autres. J'existais et j'étais heureux de n'exister qu'à travers ses yeux.

Cependant, il a bien fallu que je sorte un jour de mon illusion.

Je ne sais plus pour quelle raison, mais je me suis retrouvé à les suivre lors d'un de leur jeux. Oh ils ne le savaient pas bien sûr. Discret comme je l'étais je suis passé inaperçu. J'ai toujours été aussi curieux que doué pour la filature, d'aussi loin que je me souvienne. Mais je crois que, ce jour-là, je n'ai jamais autant détesté ma curiosité.

Fait étrange ils ne jouaient pas comme à leur habitude mais parlaient. Ou plutôt critiquaient. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que l'objet de leur raillerie, c'était moi. Cela ne me blessa pas plus que ça, j'étais habitué à ce qu'il le fasse. Je crois même que cela m'amusais de les entendre médire sur mon compte comme de vieilles mégères.

Mais mon sourire disparut bien vite lorsque j'entendis Hagen s'adresser à Siegfried :

«- Albérich est vraiment une plaie ! Comment peut-il prétendre devenir Guerrier Divin alors qu'il n'est même pas capable de tenir une épée en bois !

-Hagen à raison Siegfried » renchérie Hilda « ce garçon est un incapable et il est tellement ennuyeux. Comment peux-tu lui parler plus deux minutes sans t'endormir? Personnellement j'en suis incapable.

-Ce n'est pas que parler avec lui m'intéresse, mais parfois il me semble tellement pathétique tout seul avec ses énormes livres…

-Ne me dis pas que tu as pitié de lui ? »L'interrompis le blond « Cette espèce de femmelette ne devrais même pas exister. Je suis sure qu'il est amoureux de toi en plus. Il devient tout rouge quand tu es à côté de lui.

-Oui moi aussi j'ai remarqué ça ! Et ça m'énerve profondément. Cette espèce d'avorton passe ses journées à te courir après que cela en devient obscène. Il est dégoutant !

-Je suis d'accord avec toi Hilda, mais c'est le meilleur sur le plan intellectuel. Il me permet d'obtenir des bonnes notes facilement et de comprendre les cours que je trouve trop difficile. Le pire c'est que cette andouille ne s'en rend même pas compte. Quel abruti ! Honnêtement sa bêtise m'afflige plus qu'autre chose.

A ces mots, je me souviens que tout leur petit groupe éclata de rire. Y compris Siegfried.

Ils riaient et moi je pleurais. Mon cœur me faisait mal. Ne pouvant supporter ce que je voyais, je pris la fuite. M'enfonçant dans la forêt. De plus en plus profond. J'entendais toujours leurs rires, leurs moqueries. Les mots de Siegfried. Mes larmes coulaient, brouillant ma vue mais je continuais. Je voulais mètre le plus de distance possible entre eux et moi. Entre lui et moi.

Je ne sais pas combien de temps j'ai couru mais cela devait faire un moment. A bout de force je me suis effondré au beau milieu d'une clairière. J'avais froid, j'avais mal. Mon cœur brisé semblait peser lourd dans ma poitrine. Ne pouvant supporter plus longtemps cette douleur étouffante je lâchais un cri. Un cri contenant toute ma peine, toute ma douleur. J'étais seul. J'avais toujours été seul. Et je ne le comprenais que maintenant.

Je n'avais rien ni personne. Mes parents étaient morts, je n'avais ni ami ni famille et la seul personne que j'aimais me méprisait, m'exécrait.

Je ne sais plus trop ce qui s'est passé après cela. Je suis resté là a pleuré pendant ce qui m'a semblé être des heures. Je crois qu'un garde du palais est venu me chercher mais je ne suis pas sûr. Tout reste flou.

Je ne me souviens que d'une chose. A partir de ce jour-là, je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. Fini l'enfant faible, timide et trop doux pour survivre dans ce monde cruel. La forêt qui vu les derniers instant de cet enfant, devin mon sanctuaire. Devin ma foret d'améthyste. Je suis devenu un être froid et calculateur. Je suis devenu un assassin.

Un petit rire me secoua. J'avais tellement changé depuis cette époque. Et, pourtant, je me retrouvais à tenter de sauver celle que j'avais toujours détesté. Comme c'est ironique.

A croire que l'on n'arrête jamais de changer.

Je sortis de ma douche et m'habilla rapidement. Je devais arrêter de ressasser le passé, ce n'était pas bon pour moi. Je devais plutôt me remettre au travail. Oui, c'était ce qu'il y'avais de mieux à faire. Plus vite j'aurais trouvé une solution, plus vite je pourrais partir d'ici et tout recommencer à zéro.

Motivé par cette unique pensé, je retournais donc dans ma chambre pour retourner étudier l'un des nombreux volumes que j'avais subtilisé. Ce serait encore long et fastidieux mais je ne pouvais faire que ça pour le moment. Même si il y'avais de grande chance que celui-ci ne m'apprenne rien non plus. De plus, la fatigue se faisait de plus en plus sentir. Je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir dans cet état.

Putain ! Plus je perdais du temps et moins j'avais de chance de trouver le moyen de résoudre le « cas Hilda ». J'étais encore bon pour une bonne migraine aujourd'hui. Manquerais plus que Siegfried aille cafter à l'un de ses imbéciles d'ami… .

Minute. Il n'oserait pas… n'est-ce pas ?

Si… il y'avait de grande chance qu'il le fasse.

Pris de panique, je me précipitais hors de ma chambre et me dirigea vers celle du guerrier d'Alfa. Pitié ! Faites que cet abruti n'ai pas vendu la mèche ! Si il le faisait, Hilda aurais d'avantage de chance de prendre connaissance de ma manœuvre et prendre les mesures nécéssaires.

Je devais me dépêcher de trouver cet abruti avant qu'il ne vende la mèche à qui que ce soit. Je courais comme un dératé dans les couloirs, ne me préoccupant pas des regards ahuris que l'on me jetait. Bon, pour la discrétion on repassera. Mais ma priorité était que Siegfried ne dise rien à personne. Et puis de toute façon, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude que l'on parle dans mon dos.

Lorsque j'arrivais enfin devant la porte du guerrier d'Alfa, un doute me saisit. Avais-je raison de douter de lui de cette façon ? Après tout, Siegfried était connu pour sa loyauté à toute épreuve.

Mais sa loyauté n'allait-elle pas justement à la princesse et ses amis avant tout ?

Et merde !

Prenant mon courage à deux mains, je me décidais enfin à toquer. Les secondes ségrégèrent et me semblèrent être des minutes, voir même des heures. J'allais reproduire mon geste lorsque la lourde porte de bois s'ouvrit sur le guerrier d'Alfa. Son visage sembla se liquéfier au moment où il me reconnut et un rapide coup d'œil derrière lui me révéla la présence de Syd. Plus de doutes possibles.

Il avait parlé.

-Al-Alberich…

Je reportais mon regard sur lui, le fixant d'un air que j'espérais neutre. A l'intérieur je bouillais de rage mais je ne pouvais pas me permettre de trahir la moindre émotion. Pas maintenant et surtout pas devant cet enflure de Syd.

…..Oui c'est vrai, il était probablement le meilleur choix dans tout ce groupe d'attardés qui servaient d'amis à Siegfried. Mais pour moi ils étaient tous plus ou moins des enflures, Syd compris.

-Ecoute moi je- je te jure que je peux tout t'expliquer….

-Laisse-moi rentrer.

Un long silence s'installa durant plusieurs minutes, mon interlocuteur semblant plonger dans une sorte de stupéfaction.

-…..Pardon ?

- Je t'ai dit de me laisser rentrer dans tes appartements. Il faut vraisemblablement que l'on ait une conversation et je ne pense pas qu'il soit judicieux que nous la tenions sur le pas de ta porte. Donc laisse-moi rentrer.

Voyant qu'il ne se décidait toujours pas à bouger je ne pus m'empêcher d'ouvrir ma grande bouche à nouveau :

- Et ne t'attend pas à une quelconque formule de politesse de ma part, tu n'en mérites aucunes.

Du Albérich tout craché. Vu la situation j'aurais pu faire un effort et évité ce genre de réplique. Cependant, cela eu au moins le mérite de le faire réagir. Il se dégagea de manière à ma laisser rentrer sous l'œil stupéfait de son ami. Il faut dire que je dois bien être le premier (en dehors de l'autre pouffe de princesse) à imposer ma volonté à cette armoire à glace de Siegfried.

Et je n'en suis pas peu fier à vrai dire.

Je rentrais donc dans la pièce la tête haute et m'attarda un moment sur le mobilier. En même temps, c'est la première fois que je rentrais dans la chambre de celui qui fût mon premier amour. La décoration était sobre, à l'image de son propriétaire. On y trouvait que le stricte nécessaire en matière de meuble et il n'y avait pas de décorations ostentatoire. Une chambre plutôt spartiate en sommes, bien loin de l'image que l'on se ferait d'une chambre de noble. Il était clair que cette pièce ne servait que de lieu de repos et n'était donc pas fréquemment utilisée. Autant dire que c'était à l' opposer de ce qui me servait de chambre. Pour ma défense, j'y passais les trois quarts de mon temps, passant le reste à la bibliothèque. De ce fait, il était normal que j'accorde un peu plus d'attention à la décoration et à la qualité des meubles s'y trouvant.

Je fus ramené à la réalité lorsque mon regard se posa sur le Guerrier de Zeta qui m'observait d'un œil soupçonneux, apparemment impatient d'entendre ce que j'avais à dire. Ou alors presser d'en finir. Les deux hypothèses étaient plausibles.

Je me dirigeai donc vers un fauteuil aux couleurs clairs et m'y installais le plus gracieusement possible. Oui j'aimais soigner mes entrés, mes actions et mes sorties. Je suis une diva et je l'assume.

Je reposais mon regard sur mes deux interlocuteurs essayant de déterminer ce qu'ils pouvaient bien penser. Si le visage d'Alfa était teinté de gêne, celui de Zeta était complètement fermé et rivé sur moi. Autant dire que j'allais devoir peser mes mots. Si je faisais le moindre faux pas, il risquait de ne pas me croire et allais me vendre à la princesse. Et il y'avait de grande chance que je finisse pendu au et cour par l'autre pouffiasse si ça arrivait. Y'avait vraiment intérêt et ce qu'on me laisse tranquille quand tout cela sera fini.

-Qu'est-ce que tu sais ?

Simple clair et précis. Il n'était visiblement pas d'humeur à plaisanter et moi non plus d'ailleurs.

-Ce devrait plutôt être à moi de poser cette question tu ne crois pas ?

Mâchoire serré, phalange blanchies par la colère, je venais de prendre l'avantage. Ne restait maintenant qu'à le conserver. Un jeu d'enfant un somme.

-Je sais ce que Siegfried m'a dit rien de plus.

-Et bien cela tombe bien, c'est justement ce que je voudrais savoir : ce qu'il t'a dit.

-Pourquoi ?

-Simple mesure de précaution. C'est quelque chose que tu dois être en mesure de comprendre n'est-ce pas ? A moins que tu ais fini par perdre l'unique neurone que tu possédais.

Le regard fixé sur mon interlocuteur, je ne remarquai pas le guerrier d'Alfa s'approcher de moi. Ce n'est que lorsque je senti sa main sur mon épaule que je pris conscience de sa présence à mes côtés.

-Calmes-toi Alberich, te montrer agressif n'aidera pas.

-Je ne vois pas ce que tu veux dire je suis parfaitement calme.

Un mensonge bien sûr. J'ai rarement été aussi énervé. Cependant, je comptais sur mes talents de comédiens pour le cacher au maximum. Ou pour agacer d'avantage Syd, ce qui au passage avait l'air de fonctionner plus que je ne l'espérais.

-Ne me ment pas.

-Mais je ne mens pas.

Soupir agacé de Siegfried bien vite suivi de Syd. J'avais vraiment un don pour agacer prodigieusement mon entourage.

-Bien sûr que si. Tu mens constamment, en particulier lorsqu'il s'agit de dissimuler tes émotions. Que crains-tu ? Que l'on devine ce que tu penses ? Que l'on s'en serve contre toi ?

-Tais-toi.

-Alberich calme t-

-Je t'ai dit de taire ! Et ne me dit surtout pas de me calmer ! Que sais-tu de moi pour oser me dire des choses pareilles ! Pour oser ne serait-ce qu'imaginer ce que je peux bien ressentir ? POUR QUI TU TE PREND PAR ODIN !

Merde ! Je le détestais tellement à cet instant. Je le détestais pour être capable de voir en moi comme ça. Pour pouvoir comprendre une parcelle de ce que j'avais toujours caché à tout le monde. Je le détestais pour me rendre si faible avec quelques mots. Je le détestais, mais c'est surtout moi que je haïssais. Et cette haine s'intensifia d'avantage lorsque je sentis de léger filet humide glisser sur mes joues. Bordel ! Moi qui encore ce matin me ventais d'être devenu froid et insensible, je me retrouve à pleurer comme une gamine devant ceux qui mon jadis brisé.

Je suis pathétique.


Voilà la fin de ce troisième chapitre ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les reviews. Je les lis toutes et tente d'y répondre au maximum.

Bisous à 1:24 du matin !

Night !