Rupture

Chapitre 1 : Fuite, Trahison et Rencontre

Perdus...je les ai tous perdus...il ne reviendront plus jamais. Je suis seul désormais à la merci du Comte millénaire. Mes poignets retenus en l'air par des menottes, me font mal. J'ai beau tirer, la chaîne est solidement ancré au plafond.

Cela fait maintenant 2 semaines que j'ai été fait prisonnier, deux longues semaines où je n'ai presque rien mangé et où je me suis fait torturer par les Noah. Deux semaines où mon esprit n'était concentré que sur une chose :l'image de ma famille, mes amis...mort à mes pieds.

Je n'ai rien pu faire, le comte a attaqué soudainement avec toute sa force et a emmené avec lui tout les niveaux 4 disponibles. Même avec les généraux, nous n'eûmes aucune chance. Je ne suis en vie que parce que le comte à eu pitié de moi et m'a ramené avec lui dans sa demeure. Il souhaitait que je me joigne à lui, mais à force de refuser et de le traiter de fou et d'assassin, il a fini par craquer et par m'enfermer dans cette cellule lugubre. La torture a ensuite commencé, mais le chagrin dans mon cœur et mon âme était si fort, que la douleur physique ne m'atteignait pratiquement pas.

Maintenant, les Noah ne viennent presque plus pour me faire souffrir. Lorsqu'ils se seront lassés d'essayer de me rallier à leur cause, je serais sûrement exécuté...

Parfois, Tyki vient me rendre visite, et, malgré ma peur au début de me faire à nouveau dévorer le cœur, il ne m'a jamais vraiment blessé. Je me surprends même à espérer que ce soit lui qui ouvre la porte lorsque quelqu'un vient. Il est ,en quelque sorte, un soutien moral même s'il ne m'adresse même pas la parole. Il se contente d'entrer, de s'asseoir dans un coin de la pièce et de s'allumer une cigarette en me regardant, ou bien il ouvre un livre et toute son attention y est dirigée. Il reste souvent plusieurs heures, mais par la suite, ne revient jamais avant plusieurs jours... Je me demande pourquoi il agit comme ça... pourquoi...

Allen commençait à dépérir : son teint était pâle et il avait perdu un peu de sa musculature d'avant les événements. Il allait bientôt mourir et les Noahs le savaient, aucun n'avait le courage de l'achever, car le comte espérait vraiment qu'il les rejoignent. Pourtant, Allen mourrait à petit feu, et même le cœur de pierre de certain commençait à s'effriter en voyant le pauvre blandin. Ils souhaitaient lui donner une mort rapide et sans douleur, plutôt que le laisser dans cet état de décrépitude sinistre. Après tout, il était l'hôte du 14ème, leur frère et un membre de leur précieuse famille. Le voir dans cet état ne les laissait plus indifférents. Pour cette raison, ils avaient cessé la torture et préféraient ne plus le voir, de peur d'être celui qui découvrirait son cadavre et donc, la personne qui annoncerait la nouvelle au comte.

Tyki était le seul à continuer les visites, mais même lui commençait à redouter la mort du plus jeune. Road voulait aussi visiter Allen, mais son père refusait qu'elle s'approche du garçon, du coup, Tiki était seul sur le coup et trouvait le destin du blandin presque triste. Il finit donc par prendre une décision...risquée. Une décision qu'il pourrait regretté, mais après tout, il pouvait toujours inventer une excuse des plus plausibles le temps que l'on découvre que c'était lui.

Un sourire sinistre s'afficha alors sur les lèvres du Noah du plaisir, son plan était simple :Permettre à Allen de s'enfuir afin qu'il puisse récupérer des forces et être au moins en mesure de se battre correctement contre eux. Mourir en esclave dans une cellule lugubre était loin d'être charmant et il préférait largement voir son shônen combatif et déterminé mourir avec honneur en tentant de venger ses amis. Pourtant, une part du Noah ne voulait pas le libéré pour cette raison... Elle voulait qu'il soit en sécurité. Même lui se demanda ce que pouvait bien être ce sentiment, mais il n'alla pas chercher très loin. Il se disait que se n'était que du respect envers le blandin et rien d'autre.

Pendant ce temps, Allen n'avait pas bougé, comme à son habitude il observait le plancher. Parfois, il réussissait à apercevoir un insecte quelconque et pouvait l'observer passer, s'occupant ainsi l'esprit à autre chose pendant quelques minutes. Il se sentait faible et avait perdu l'envie de ce battre...tout ce qu'il souhaitait maintenant, c'était mourir et rejoindre ceux pour qui il avait vécu et combattu...et pour revoir Mana...

Un bruit sourd se fit toutefois entendre et Allen releva la tête, reconnaissant ce bruit, c'était celui de la porte de sa cellule s'ouvrant. Il fut heureux de constater qu'il s'agissait de Tyki , et pourtant, en y regardant de plus prêt, l'adulte semblait différent. Il y avait comme une lueur dans son regard qui ne disait rien de bon au plus jeune. Le Noah s'approcha d'Allen et celui-ci finit par fermer les yeux, ce disant que ce allait être sa fin. Il allait se ce faire tuer et rejoindre tout le monde...enfin...

Pourtant, il ne se passa rien, il ne ressentit aucune douleur. Il entendit toutefois le plus vieux s'agenouiller et lui prendre le menton, l'obligeant à relever la tête.

«Shônen...je te savait têtu, combatif et extrêmement courageux...mais jamais je n'aurais cru que tu pouvais être lâche au point de te laisser tranquillement tuer sans te débattre. Tes amis ne comptaient-ils donc pas pour toi?»

Cela eut pour effet de faire ouvrir les yeux du blandin. Il observait le Noah du plaisir avec une expression surprise et à la fois triste. Il ne savait que répondre, le plus vieux avait raison. En ce moment, il était lâche, mais il n'en pouvait plus. Il était à bout moralement et physiquement, et ne savait plus quoi faire. Un sourire apparut sur les lèvres de Tyki, un sourire doux et sincère. Cela choqua tellement l'exorciste qu'il ne remarqua même pas qu'on venait de le détacher, il ne remarqua pas non plus qu'on le remettait sur ses pieds en le tenant pour qu'il ne tombe pas. Lorsqu'il s'en rendit enfin compte, il eut un mouvement de recul et à la surprise du Noah, Allen réussissait à se tenir debout malgré tout ce temps sans pouvoir bouger.

Allen regardait maintenant Tiky avec incompréhension. Pourquoi le libérait-il? L'expression du plus vieux était redevenue neutre et en voyant que le blandin ne bougeait pas. Il soupira.

«Faut t'il que j'écrive "sauve toi" sur mon front pour que tu dégage d'ici ?»

Tout en disant cela il c'était remit à sourire, mais cette fois, de la manière que connaissait si bien Allen. Un sourire énorme et hideux. L'exorciste ne ce le refis pas dire deux fois : il poussa le Noah et sortit en vitesse de sa cellule. Il n'avait pas beaucoup de force, donc se battre contre qui que ce soit n'était même pas envisageable. Trop de questions se bousculaient dans sa tête, mais il n'avait même pas le temps d'y penser. Il se trouvait un peu lâche, lui qui quelque minutes plus tôt allait se laisser mourir se retrouvait maintenant à fuir comme un idiot, ne sachant même pas comment ce rendre à la sortie.

Il finit par aboutir dans une sorte de grande salle et cessa de courir. Il devait réfléchir, remettre un peu ses idées en place afin d'élaborer un plan ayant un minimum de chance de réussir. Allen fini par ce dire que l'arche était la meilleur solution, ouvrir une brèche en temps normal aurait été dangereux. Surtout ici, car les Noah auraient pu s'en servir pour se rendre au quartier-général. Mais maintenant il n'y avait plus de quartier-général...

Allen fit donc apparaître l'arche. Ayant perdu beaucoup d'énergie, l'entrée apparue instable et étrange. Sa couleur habituellement d'un blanc éclatant changeait du noir au gris et était floue. Il n'était pas sûr de vouloir entrer là-dedans, mais lorsqu'il vit Sheryl entré dans la pièce, il ne se posa même plus la question et fonça dans le passage qui se referma derrière lui.

Tyki qui l'avait suivi tranquillement le vit disparaître dans le portail qu'il venait de créer et sourit légèrement, satisfait.

«Au revoir...Shônen...»

Allen se sentit aussitôt mal. Ce portail n'était pas normal. Il était censé arriver dans son arche, mais là, il n'en était rien. Il avait l'impression de tomber à l'infini et ses entrailles le faisaient atrocement souffrir. Il sentit par la suite son corps s'engourdir,parcouru de partout par des frissons indescriptibles. Il réussit à résister un peu, mais la fatigue et la faiblesse prirent le dessus et il tomba dans un profond sommeil.

Lorsqu'il se réveilla enfin, il était dans un lit...attendez? Un lit? Allen s'assit violemment et scruta la pièce, prêt à bondir sur n'importe quel danger. Toutefois, il n'y avait qu'une vieille femme et un homme tout aussi vieux, sinon plus auprès de lui. Il cligna des yeux, ne comprenant rien et c'est finalement le vieil homme qui le remarqua et ce dirigea vers lui suivis de la femme.

«Bien le bonjour, mon cher monsieur, je suis heureux de voir que vous allez bien. Je me nomme Albus Perceval Wulfric Brian Dumbeldore et je suis le directeur de l'école de sorcellerie Poudlard. Oh... et sachez que par ici, tomber sur la tête des gens n'est pas une coutume des plus appréciée.»

Allen se sentit aussitôt mal, comprenant que c'était de lui que l'on parlait. Il rougit aussitôt.

«Je..Je suis vraiment désolé, veuillez me pardonner, je ne sais pas ce qui c'est passé et...»

Il cessa de parler...quelle était cette voix? Était-ce réellement la sienne? Non c'était impossible ! On aurait dit qu'il avait mué ! Sa voix était définitivement plus grave, plus adulte. Et aussi, ce Dumbeldore l'avait appelé monsieur...Que se passait-il à la fin ?

«Excusez moi, puis-je me voir dans un miroir je vous pris?»

Au début les deux adultes se regardèrent, intrigués, mais finir par lui ramener ce qu'il avait demandé, un petit miroir. Allen le pris, se regardant et se figea à nouveau...c'était bien lui. Mais...il était plus vieux c'était certain. C'est cheveux toujours d'un blanc aussi pur lui descendait au moins au milieu du dos...leurs longueurs rivalisaient presque avec ceux de Kanda ! Son visage était plus mature, plus adulte, il trouvait même qu'il ressemblait à Neah. Il finit par se lever, malgré les protestations de la femme qui devait être une infirmière. Il se sentait plus grand, plus large et faillis tomber, n'étant pas habitué à cette morphologie. Il semblait déboussolé et le directeur le remarqua.

«Excusez-moi, mais à voir votre expression, quelque chose ne va pas, pourriez vous nous expliquer?»

Allen regarda les deux inconnus et compris en voyant leur regard qu'ils y n'étaient pas un danger. Il prit une grande inspiration et se présenta enfin.

«Je suis Allen Walker...»

Il continua ensuite son récit, racontant son histoire en l'adoucissant un peu pour ne pas faire peur aux deux personnes. Il raconta tout avec une expression triste et restant le plus calme possible, mais on voyait que ça le rendait très émotif. Dumbledore resta professionnel, écoutant en silence, mais la femme pleurait comme une enfant, trouvant cette histoire trop tragique, mais ne comprenant pas comment son âge avait pu changer. Le directeur quant à lui avait une théorie.

«Je crois monsieur Walker, que le portail dont vous nous avez parlé à dû être en quelques sortes perturbé à cause de votre faiblesse du moment. Peut être vous à t'il fait faire un voyage dans le temps, car selon vos dire, vous êtes nés dans les années 1800, et nous sommes en ce moment même dans les années 2000»

Allen écouta le professeur en tentant de rester calme, mais les dires de l'homme étaient plausibles. Après tout, il avait vu bien des choses étranges dans sa vie. Le directeur poursuivi :

«Je crois que si vous n'êtes pas un vieillard en ce moment, c'est que votre corps à dû vieillir plus lentement que la norme dans cet espace, ou bien tout simplement que le temps n'a pas défilé au même rythme ici et dans le portail.

Allen baissa la tête, regardant un peu le plancher et fini par sourire aux deux personnes, reconnaissant de leur aide. Puis se fut à leurs tours de lui raconté où il se trouvait. Il comprit donc que le monde avait évolué en deux partit sois les moldus et les sorciers. On lui raconta les grandes lignes de ce qui c'était passé, mais rien dans ces événements ne mentionnait le comte millénaire. Il en fut autant soulager qu'apeuré : s'il avait réellement voyagé dans le temps, pourquoi le comte n'avait-il pas agis depuis ? Surtout que plus rien n'était en mesure de l'empêcher de tout détruire.

«Je vous remercie, monsieur Dumbledore de m'avoir mis à jour sur les informations, je tenterais de me renseigner pour en savoir plus»

Il se leva, se tenant au mur pour ne pas tomber, ne voulant pas abuser de leur hospitalité et comptait partir au plus tôt. Le directeur l'arrêta et le regarda calmement.

«Selon vos dires, vous êtes seul et n'avez nul par ou aller...Pourquoi ne pas rester ici, nous avons une grande bibliothèque et j'ai bien des contacts. Je pourrais vous aider si vous le souhaitez, et vous héberger ici.»

«Je vous remercie pour l'offre, mais je ne veux vraiment pas abuser de votre gentillesse, vous m'avez déjà soigné et je vous en suis redevable.»

«Et bien justement... Vous m'en devez une? Alors, restez, cela me fera plaisir de vous aider, car si ce que vous dites est vrai, mes élèves et la population en général sont en danger. Je trouverais mon école plus sûr avec vous à nos côtés.»

Allen ferma les yeux, réfléchissant, puis se dit que de toute manière, il n'avait aucune idée de par où commencer alors rester ici n'était pas une si mauvaise idée en soi. Il se retourna vers le professeur et sourit gentiment.

«C'est d'accord, je resterait, et en cas de problème protégerait les élèves.»

Dumbledore sourit.

«Dans ce cas, bienvenue à Poudlard professeur Walker.»