NBA

Première chose, le disclaimer.

Je ne suis propriétaire d'aucun des personnages de ROTG ou HTTYD.

Cette histoire est l'œuvre de the-meek, le lien de sa fiction est le suivant :

www . Fanfiction s/ 10363061 /1 / The-Art-of-Thawing-a-Heart

(Il faut enlever les espaces pour que le lien fonctionne ^^)

Seconde chose, comment lire (certains se trompent).

Je passe du point de vue de Jack à celui d'Hiccup à chaque nouvelle ligne. Ce sera tout le temps comme ça, excepté les rêves et quand je décide d'entrer soudainement le point de vue d'un autre personnage. Il y a un rêve dans ce chapitre. C'est celui de Jack. Je marquerai quand le point de vue d'un nouveau personnage sera ajouté.

NBT

Bonjour à toutes ! (à tous?)

J'ai remarqué que le fandom ROTG x HTTYD était désespérément vite, et en ayant marre de toujours être en train de râler parce que les anglais ont plus de fiction, c'est nul d'être français, et plein de choses dans le même genre... je me suis dit : Pourquoi tu n'irais pas en traduire une, au lieu de passer ton temps à bougonner ?

Alors voilà, je me lance x). Le résumé de ce fic m'a tout de suite plu, donc, j'ai commencé à la traduire. Je découvre l'histoire en même temps que vous ^^.

Voilà, après ce blabla inutile, je vais vous laisser lire. N'hésitez pas à me dire si vous voyez des fautes, ou si des phrases ne veulent rien dire.

Bonne lecture !

L'art de réchauffer un cœur

Chapitre 1

Je serais déjà à mi-chemin à travers le petit royaume de Berk quand les chevaliers du pays voisins, Merk, se rendront compte qu'ils m'avaient perdu. Je logeais dans une petite auberge/taverne pendant que je le pouvais encore. Il était agréable de prendre son temps quand on le pouvait. Mais assez vite, ils laisseraient les chevaliers de Berk savoir que je l'avais fait, que j'avais traversé la frontière, et la chasse recommencerait de nouveau. La femme derrière le bar était assez trapue et en fin de quarantaine, avec des pattes d'oie ornant ses joues et des cheveux sauvages, roux et bouclés, qui ont conservé l'éclat de sa jeunesse. Ou peut-être était-ce juste la couche d'huile qui graissait ses cheveux. Je ne pouvais pas vraiment le dire.

''Tout ce que tu peux avoir, amour ? Tu n'es pas descendu pour le petit déjeuner ce matin... Je voudrais me rappeler t'avoir vu.'' dit-elle, en tapant sa tête pour l'accentuation.

Essayant de retenir un soupir vers le bas, je lui fais un petit sourire d'appréciation.

''Oui, effectivement. J'ai un sac dans ma chambre. Il serait agréable d'avoir quelque chose pour le remplir avant que je parte de nouveau. Pensez-vous pouvoir m'aider ?'' demandais-je, ne voulant pas faire chier quelqu'un aussi tôt dans la matinée, même si cela semblait être ma spécialité.

Elle essuya quelques miettes de la barre du haut et sourit d'un air entendu.

''Tu es poursuivi, n'est-ce pas garçon ?''

Mes yeux s'agrandirent de surprise devant sa perspicacité.

''Eh bien, je suppose que je ne fais pas un très bon travail de dissimulation, alors.'' répondis-je, trouvant une nouvelle sorte de respect pour la femme qui avait été en mesure de me démasquer si rapidement.

Elle secoua seulement la tête.

''Non, ce n'est pas ça. Je connais seulement tous les types. Il y en a beaucoup, ici. Pas très dur, vraiment. Tu ne vas pas faire d'affaires sur le marché, c'est trop fatigant avec cette chose.''

Elle fit un geste vers ma tenue.

Je pris le verre d'eau qu'elle m'avait apporté et me pencha sur le dossier de la chaise haute où j'étais assis. J'avais espéré avoir un style banal avec mon manteau miteux drapé sur mes épaules et mon pantalon marron trop court ligoté avec de la ficelle. Je suppose que j'en avais trop fait. Je pense qu'honnêtement, j'aimais mon look. C'étaient mieux que des collants verts, c'était sûr. Ces choses moulaient beaucoup trop. Pas très viril me direz-vous, et peu importe ce qu'ils disent sur la meilleure mobilité ou tout autre avantage.

''Oh, bien alors. Je suppose que cela rend la comédie plus facile. Je crois que ça vous donne une meilleure idée de ce que je vais avoir besoin.'' constatais-je, nous ramenant au point de départ.

Elle posa sa serviette sur la barre du haut et m'apporta quelque chose pour remplir mon sac avec. Je bus une autre gorgée d'eau, profitant pleinement du peu de temps qu'il me restait avant de devoir partir de nouveau. Ça n'a jamais été une bonne idée de rester au même endroit trop longtemps, peu importe à quel point on pouvait s'y sentir en sécurité. C'est une des choses que j'ai apprises à mes dix ans, l'année où j'ai commencé à vivre par moi-même. Les dix longues journées ''se promener, courir, se cacher'' qu'il avait fallu pour me rendre à Beurk qui prenait toujours un péage, avaient été épuisantes. Le premier avantage était que le matelas rugueux sur lequel j'avais dormi la nuit dernière sentait merveilleusement bon. Le second était que j'avais un cheval pour plus de la moitié de la randonnée, de telle sorte que mes pieds n'étaient pas boursouflés.

L'été est simultanément la meilleure mais aussi la pire saison pour ce type d'emploi. D'un côté, la nourriture est facile à trouver, et les abris sont inutiles en dehors de la pluie. Mais de l'autre, les jours sont plus longs, plus chauds et plus humides que le reste de l'année, ce qui t'obligeait à rester près des rivières, là où les gardes s'attendent à te trouver. Au moins, c'était toujours mieux que de mourir de froid, dans la neige et la glace. Mais je m'accordais parfaitement avec celle-ci, avec mes cheveux blancs et mon teint pâle qui était seulement brûlé, jamais bronzé (à mon plus grand malheur). Il était difficile de penser à la neige avec la chaleur qui suintait à travers les murs en bois. Inutile de dire que ça allait être un long voyage.

La femme réapparut trois minutes plus tard, avec un petit panier dans les mains.

''Ça va aller, amour. Ça devrait durer un petit moment.''

Je fouillai dans celui-ci et découvris une poignée de pains durs (mais pas rassis), un pot de confiture aux fruits, une dame-jeanne scellée d'eau, quelques fruits secs décortiqués, et cinq pommes. Elles avaient l'air bonnes et dureraient sans doute un certain temps, si je les conservais bien. Je décidai de manger en premier le pain, et de garder les pommes pour plus tard. Je lui remis quelques pièces que je pensais égale à la valeur des produits, d'autant plus qu'elle ne m'avait pas indiqué de prix. Je pouvais facilement tout prendre et m'enfuir, mais j'avais la sensation que je devais payer, une conduite qu'aucun de mes anciens camarades n'aurait pu comprendre. Je la remerciai et retournai dans ma chambre, avec le panier de provisions à la main.

Une fois dans celle-ci, je transférais les provisions dans un petit sac, qui fut ensuite jeté dans un plus grand. Je fus tenté de prendre la couverture, mais finalement la laissai. Il faisait bien trop chaud à cette période de l'année, et elle aurait été trop lourde à porter. Je mis mon sac en bandoulière et sorti de la pièce. En bas des marches, je fis un signe d'au revoir à la maîtresse des lieux, et partis pour reprendre mon voyage. Il faisait déjà chaud. Très chaud. J'aurais pu enlever mon manteau, mais s'il y avait une chose que je haïssais plus que d'avoir chaud, c'était d'avoir un coup de soleil. Je restais donc comme ça (à mon plus grand malheur) (encore).

Les villes bordant la route devenaient de plus en plus grandes au fur et à mesure que j'approchais du royaume, et plus particulièrement de la ville du château. Le royaume de Berk était actuellement gouverné par Stoick la Brute, un homme bien connu dans le monde entier. Il gouvernait avec bravoure et courage, et gardait ses qualités dans les batailles. Sa reine, Valka, permettait au royaume de garder un équilibre, grâce à sa bonté et sa grâce, même si des rumeurs disaient qu'elle était aussi brave que son mari. Leur fils s'appelait Horrendous. Un nom étrange pour un prince, mais là encore, avec un roi nommé Stoick et une reine appelée Valka, il n'y avait pas grand-chose à dire. Puis ce n'était pas comme s'il avait lui-même choisi son prénom. Je portais mes chaussures dans une main, voulant les abîmer le moins possible. Dans les hautes herbes d'été, au bord du chemin de montagne, je me rappelais à quel point je détestais grimper.

Il n'était pas étonnant que Berk fasse aussi souvent la guerre. Je n'avais jamais vu pays plus riche, plus abondant. C'était une honte que le royaume vive aussi humblement, mais peut-être était-ce pourquoi le pays était toujours si beau. Quand j'arrivais enfin à un chemin forestier couvert, j'enlevais mon manteau. Je savais que ce chemin était bien. Nous avions marché sur ce chemin pour aller au pays voisin, Jerk, un endroit horrible, où je ne voulais plus jamais aller. Il y avait beaucoup trop d'ermites et d'hommes d'affaires grossiers qui opéraient pour leur propre bénéfice. Dommage pour eux qu'ils pensent que les poches cousues étaient à la mode. J'avais fait l'objet d'une mise à mort là-bas. Je n'y retournerai jamais, même si j'étais désespéré. Je ne prenais pas plaisir à être regardé par les ermites comme si j'étais de la crasse. L'estime de soi, il la démolissait à la perfection.

Avant le coucher du soleil, j'avais atteint la ville la plus proche du château. Je serais en mesure de me cacher aussi longtemps que je gardais la tête baissée et que je ne me faisais pas remarquer.

Facile.


Je pouvais le voir dans ma tête, qu'à ce moment précis, une femme de chambre frapperait à la porte avec des instructions pour me réveiller. Elle pousserait un soupir agacé après la troisième tentative, et ouvrirait doucement la porte pour s'assurer que j'étais bien réveillé. Ensuite, elle laisserait échapper un grognement exaspéré en se rendant compte que son prince avait, encore une fois, disparu. La lumière du Soleil venait à peine d'éclairer la montagne, quand je m'étais assis dans un vieux et grand pin, pour regarder le lever du jour peindre des couleurs dans le ciel. C'était superbe, c'est ce que je préférais le matin, mon moment préféré de la journée.

Mon père, le roi Stoick, avait trouvé cela étrange que son fils unique soit un lève-tôt, alors que ni lui ni sa femme ne l'étaient. Il pensait que beaucoup de choses que je faisais étaient anormales, en fait. Je taillai un morceau de bois dans mes mains, avec un petit couteau. Le bâton de graisse tournait lentement, dans un délicat serpent, avec mes mains expertes. North, mon ancien maître d'armes, m'avait appris à sculpter le bois après nos entraînements sur la pelouse, quand nous avions un peu de temps. C'était quand j'avais neuf ans, cependant mon dix-neuvième anniversaire approchait, alors je savais que je ne serai plus autorisé à avoir autant de temps libre. Je chérissais ma liberté avant qu'elle ne me soit retirée, avant que je sois obligé de prendre ma place au côté de mon père, dans les guerres et autres tâches.

C'était une sorte d'étrange prison, avec des privilèges. Je ne savais pas que le monde réel était comme ça, j'avais seulement entendu des histoires par des chevaliers ou des mentors, qui prenaient la peine de discuter avec moi. Le monde à l'extérieur du château ressemblait à un endroit terrifiant. Il semblait que tout le monde se battait dans les rues, qu'il y avait partout des guerres, et que personne n'était heureux. Alors que je voulais en entendre plus à ce sujet, je ne voulais pas non plus en faire parti. C'était clair pour moi. Vous voyez, je n'avais aucun héritage de mes parents. Il n'y avait pas un seul os courageux dans mon squelette. Je criais encore à cause des araignées pour l'amour du ciel ! Comment pourrai-je gérer une guerre sanglante ?!

Je posai le serpent sur une branche à côté de moi, et enfouissais mon visage dans mes mains. Ma mère pensait que me garder dans le château durant mon enfance me protégerait de la corruption du monde extérieur, mais elle avait tort. C'était une grosse erreur. Me protéger ? Á la place, elle avait fait de moi un lâche... et un boulet. Je n'avais pas la célèbre grâce de ma mère pour laquelle elle avait été connue dans les royaumes voisins. J'avais la voix douce et dégingandée, avec des membres qui ne fonctionnaient jamais comme je le voulais, et je bégayais quand j'essayais d'être affirmatif.

Ma seule qualité était mon cerveau, et peut-être ma bonté, même si ce n'était pas à la hauteur que j'espérais. J'étais bon aux échecs, à cheval et à la sculpture de petits personnages en bois. Voici l'étendue de mon talent... sauf si vous me donnez une machine. Parfois, je détestais comment était fait le château. Il n'y avait jamais rien à réparer. Chaque fois que je trouvais une pendule où les aiguilles clochaient, ou une brouette dont la roue allait bientôt tomber, je les réparais discrètement, quand personne ne regardait.

J'enlevai mon visage de mes mains, et, levant la tête, je vis que le soleil était totalement levé. C'était l'heure d'y aller. Je balançais mes jambes sur le côté de l'arbre pour voir si je pouvais repérer le petit groupe de servantes qui était à ma recherche, dans la pelouse principale. Effectivement, elles étaient là, comme un troupeau d'oies, la traversant. Elles ne semblaient pas apprécier que j'aie disparu aujourd'hui aussi. Juste quand j'étais sur le point de sauter au bas de mon perchoir, les portes du château s'ouvrirent pour montrer quelques chevaliers avec un nouveau prisonnier.

Celui-ci avait l'air défraîchi, avec un pantalon marron ligoté avec de la ficelle, et un manteau qui avait connu des jours meilleurs. Ses cheveux, cependant, étaient d'un blanc impeccable, comme les nuages qui se sont réunis ci-dessus sur une claire journée d'été. Ils brillaient légèrement, avec un éclat naturel propre à eux-mêmes. Ou peut-être était-ce de l'huile. Je ne pouvais le dire.

Le prisonnier était une bonne distraction (à ma plus grande chance), et tandis que les servantes étaient toutes occupées avec les ragots sur l'homme, je pus me faufiler au bas de l'arbre, puis dans le jardin. Aster, le jardinier principal, m'attendait déjà.

''N'apprends-tu donc jamais, mon prince ?'' me questionna-t-il, un petit sourire sur son visage.

C'était un étranger venant d'un pays dont je n'avais jamais entendu parler durant mes études, et il parlait comme je n'avais jamais entendu personne le faire. J'appréciais sa compagnie plus que celle d'un autre. Il me parlait comme il l'aurait fait avec un de ses camarades, ou comme il l'aurait fait avec une personne qu'il aimait. Il me faisait ressentir le sentiment d'amitié. J'étais habitué aux gens qui me traitaient avec indifférence, ou à ceux qui surveillaient leurs moindres faits et gestes, de peur de faire quelque chose de mal en ma présence. Outre Aster, North et Sand, je n'avais de relation avec personne. Mais je me sentais très bien tout seul. J'avais eu beaucoup de temps pour m'habituer au silence et apprendre comment penser.

Qui avait décidé que le social devait être aussi compliqué ? J'avais assisté à beaucoup de bals et donc appris à danser, mais ce n'était jamais amusant. Je pense que si mes parents avaient pu, j'aurais été autorisé à rester assis dans un coin de la salle pour admirer toutes les magnifiques robes, ainsi que les lustres en verre qui étaient allumés seulement lors d'occasions spéciales. Un bal était vraiment élégant. Je n'étais pas un mauvais danseur, entraîné comme je l'étais depuis mes cinq ans, mais je n'étais pas non plus le meilleur du monde. Au moins, jamais je n'avais marché sur le pied d'une de mes partenaires (à ma plus grande chance)(encore une fois). Bientôt, je devrais assister à un autre bal, pour mon tant attendu dix-neuvième anniversaire. Une sorte de passage à l'âge adulte. Moins d'un mois après mon anniversaire, je serai envoyé pour une brève visite du royaume, avant d'être expédié à l'extérieur, dans la ligne de front.

La responsabilité du royaume était un cadeau que j'avais espéré éviter jusqu'à au moins mes vingt ans, mais mon père avait d'autres plans pour moi. Je n'étais pas prêt. C'était aussi simple que cela. Quand je faisais face à mes parents, j'étais un très bon comédien, faisant semblant d'être courageux, énumérant les figures, que je n'avais bien sûr pas faîtes, que j'avais accompli durant mes leçons d'escrime et de combat. J'étais un merveilleux menteur. Ils ne m'avaient jamais interrogé, surtout parce que eux aussi, voulaient croire que c'était vrai. Peut-être qu'en continuant de jouer ce rôle, il allait finir par devenir réel. Ç'aurait été un miracle, vraiment, mais qui sait, il y avait toujours de l'espoir.

''Alors, est-ce que tu essayes de faire en sorte que toutes les filles se pâment devant cette belle chemise de nuit pendant que nous sommes là ?'' demanda Aster, prenant note de ma tenue inchangée. ''Tu ferais mieux de rentrer tôt ou elles vont toutes aller te chercher. Bien qu'elles pensent que ton petit déjeuner a l'air d'être quelque chose de plus important que la mort du roi par la façon dont elles réagissent quand tu disparais. Oh, mais, euh... Longue vie au roi cependant''.

Son petit discours m'a fait sourire pour une quelconque raison, et ce fut alors une bonne journée. Toutes les pensées dérangeantes que j'avais précédemment avaient été emportées, c'est pour cela que j'étais reconnaissant. Nous avons fait nos salutations matinales, puis j'ai rampé jusqu'à l'escalier de serviteur de ma chambre. Les servantes avaient déjà accroché mes affaires pour la journée. Du fait de leur aspect, il semblerait que je ferais une activité sportive aujourd'hui. Je grinçais des dents mentalement. Cela signifiait que mon oncle, le duc Pitch, viendrait plus tard dans la journée. Je gémis bruyamment et glissais les vêtements par-dessus ma tête. Après l'habillage, je pris un chemin moins peuplé jusqu'à la salle à manger et attendis que les servantes retournent à leur chasse aux oies sauvages.

Elles marchaient en se dandinant comme des canards fourmillant dans un groupe, se plaignant bruyamment et étant globalement, des créatures odieuses. J'attendis patiemment qu'elles finissent par se calmer suffisamment pour remarquer que j'étais assis là, à la grande table, lisant.

Elles se sont toutes arrêtées net dans leur élan, dégageant leur gorge quand elles prirent un souffle assez long pour me regarder. Elles ont toutes lissé leurs robes et leurs cheveux, venant rapidement près de moi.

''Prince Horrendous ! Vous n'étiez pas dans votre lit ce matin... à nouveau. C'est déjà la deuxième fois cette semaine ! '' s'exclama Elizabell.

''Troisième. C'est la troisième fois cette semaine, Elizabell.'' la corrigea Susalina.

''Vraiment ? Hé hé ! J'ai dû de nouveau mal compter Silly. Mais revenons à ce que je disais. Nous étions vraiment inquiètes ! Où étiez-vous sur terre ? '' m'interrogea Elizabell, ses boucles blondes crépues cascadant vers le bas de sa tentative de chignon.

Je soupirais à moi-même, et je revêtais une expression qui je savais, allais me sauver de tout leur questionnement. Je pris l'expression du typique prince charmant et me levai pour leur faire face.

''Oh non ! J'y suis allé et j'ai encore recommencé, n'est-ce pas ? Ah, je déteste quand je vous fais du mal... C'est juste que les fleurs sentaient tellement bon ce matin et que leurs parfums remplissaient ma chambre depuis le jardin, que, eh bien, je n'ai pas pu résister ! Je me suis faufilé tôt pour surprendre mes merveilleuses filles, qui travaillent très dures pour me faire plaisir, avec un petit cadeau, un gage de mon affection.''

Je mentais bien sûr, mais elles ne s'en rendirent pas compte. Je tirais quelques fleurs de la poche de mon manteau, Aster me les avait coupées ce matin dans ce but.

''Les fleurs du jardin me rappellent tellement mes propres magnifiques petites fleurs, mon propre jardin privé dans le château, mes belles filles. Donc, j'ai pris les meilleures pour chacune d'entre vous... J'espère que vous n'êtes pas trop en colère contre moi.'' m'excusais-je, en faisant une moue d'excuse.

Il a fallu toute la force que leur petit corps pouvait rassembler pour ne pas défaillir. Ce serait suffisant. Elizabell, Isanna, Juiliara et Susalina saisirent des mouchoirs et crièrent en silence, submergées par l'émotion. Une fois qu'elles eurent toutes récupéré, elles regardèrent vers moi. Juiliara a été la première à parler, une tête en dessous de toutes les autres, sa voix était forte et douce.

'' Oh, je vous pardonne très certainement, notre doux prince !'' minauda-t-elle, suivie par Isanna.

''Bien sûr ! Comment pourrai-je ne pas vous pardonner ?''

Puis vint Susalina.

''Oh oui, oui, oui ! Euh, je veux dire non, non, non. Je ne suis pas folle, non !''

Et enfin de nouveau Elizabell. Elle semblait au bord des larmes, une vraie romantique.

''Mon prince ! Si beau ! Bien sûr, je vous pardonne... juste... laissez-nous un avertissement, la prochaine fois.'' bafouilla-t-elle, rougissant.

Je fis semblant de pousser un soupir de soulagement.

''Oh, je suis si heureux ! Est-ce que vous les aimez ?''

Je l'avais demandé comme une formalité, mais une fois de plus, j'étais bombardé avec de vigoureuses répétitions de ''Oui'' et ''Oh, bien sûr !'' . Finalement, elles partirent pour récupérer mon petit déjeuner, riant avec enthousiasme et en comparant leurs fleurs. Je pouvais déjà dire que ça allait être une longue journée.


Bien. Juste parce que j'avais sauté sur un toit après avoir été chassé par un poulet fou en liberté, ne signifiait pas que j'essayais de voler ledit poulet. Il n'était pas marqué après tout. Je pensais simplement qu'il était en liberté. Comment étais-je censé savoir qu'il faisait parti du troupeau du roi ? Il aurait pu être plus près du château au moins. Celui-ci n'avait pas autant d'importance que je lui pensais, cependant. Les gens n'étaient pas près d'écouter les protestations des prisonniers. Le donjon était sombre comme la nuit, par rapport à la cour brillante. Ils m'avaient traîné à travers pour m'emmener dans le donjon. La totalité de la ville du château était comme ça, aussi propre et lumineuse qu'un brillant ruisseau. J'avais imaginé rester caché pour peut-être un jour de plus, si ce putain de poulet n'était pas apparu.

Mais à la place, je partageais désormais une cellule avec un homme qui avait une longue cicatrice traversant son œil gauche. Il était énorme. Non, je veux dire, il était vraiment immense. Il avait au moins une quarantaine de centimètres de plus que moi, et avait suffisamment de muscles pour soulever le château entier. Il prenait environ la moitié de la petite cellule simplement en position assise. Dormir était tout autre chose. Quand il était affalé sur le sol pour une sieste, je devais avoir environ un mètre carré dans lequel je pouvais m'enrouler sur le sol de pierre. Son nom était Putride : parfaitement approprié.

Je commençais à penser que ''donner le prénom le plus étrange à ses enfant'' était juste une tradition un peu étrange dans Berk. Cette théorie avait été confirmée lorsque j'appris que le nom de mon geôlier était Gobber. Après quelques jours dans la cellule avec le silence solennel de Putride, je m'étais tourné vers lui alors qu'il buvait sa soupe.

''Qu'est-ce que tu regardes, mon garçon ? Tu penses que mon visage est drôle ?'' me demanda-t-il.

Je secouais la tête.

''Non, mon bon monsieur. J'admirais votre crochet. Je me souviens d'un ami que j'avais autrefois, seulement il avait gardé son... plus dans cette forme de creux bancal qu'il n'a jamais trouvé le temps de réparer. Ami n'est pas le bon mot, mais... compatriote semble plus approprié. Il était celui qui m'a aidé à échapper de mon vieux pays lorsque les croisades commençaient tout juste. Je n'étais qu'une petite chose, alors, j'avais seulement sept ans... C'est étrange comme le temps passe vite.''

Gobber m'avait alors regardé comme si j'allais devenir fou. Je regardais en arrière, voulant retenir son attention. Tous les mots, y compris les insultes, auraient été les bienvenus. Au moins, j'avais une conversation humaine. On se sentait solitaire dans l'obscurité. Vous pouviez encore entendre les hurlements et les malédictions des hommes et des meurtriers fous, oui, mais ça ne devenait rien de plus qu'une musique de fond une fois habitué. Ça l'était devenu rapidement, si vous vouliez dormir (je l'ai fait). Gobber me regarda comme cela pendant un long moment, puis sourit soudainement.

''Ah, quelles sont tes plaintes, mon garçon ? La seule raison pour laquelle quelqu'un parle à son geôlier, c'est pour se plaindre... mais maintenant tu me parles d'un certain vieux compatriote ? Tu es étrange, fils, je vais beaucoup t'aimer.''

Les mots étaient assez agréables, et je voulais donc essayer de maintenir la conversation aussi longtemps que possible. Il était agréable de travailler mes cordes vocales sous-utilisées, après avoir gardé le silence pendant trois jours. Ou du moins je pensais que ça faisait trois jours. Après avoir parlé avec Gobber pendant un bon moment, j'appris qu'effectivement, ça faisait cinq jours que j'étais là, et que la seule raison pour laquelle je ne le savais pas, c'est parce que mes repas étaient irréguliers. Après un certain temps, chaque jour passerait comme son précédent, dans cet endroit sale. Je craignais de tomber malade avant même d'avoir la chance de poser une demande de pardon, et donc de recouvrer ma liberté. Je parlais avec Gobber dès que j'en avais l'occasion. Je lui racontais mes voyages à travers le monde, et comment j'avais finalement atterri dans le donjon. Il rit quand je lui racontais la confrontation avec le poulet sanglant. Nous étions devenus de bons amis en très peu de temps, ce qui était agréable. Je n'avais pas eu beaucoup de compagnies constantes en quelques années. Quand il passait me voir, nous parlions des questions du monde extérieur et d'autres choses. Putride faisait habituellement une sieste pendant ces discussions.

Après deux semaines dans le cachot, et quand je sus qu'il était prudent de le faire, je me plaignais pour la première fois à Gobber.

''Il n'y a pas beaucoup de choses qui me manquent, tu sais, dans le monde extérieur, mais je peux te dire ça : tu ne réalises à quel point tu es chanceux de l'avoir à tes côtés que lorsque l'on te le prend.''

Gobber fronça les sourcils et plongea son regard dans mes pensées. Il me regarda encore quelques instants, avant de se redresser.

''Attends ici un moment, mon garçon. Je serai de retour dans une minute.''

Attendre ? Eh bien, qu'avais-je d'autre à faire ? Je le regardais attentivement, il monta les marches de pierre, disparaissant de ma vue. Je me penchais alors vers les barreaux froids de ma cellule, tentant de me reposer un peu en attendant...


J'étais retourné à l'étang, un bleu argenté magnifique dans le soleil d'été. Le léger corps de ma sœur était à côté de moi, pataugeant au bord de l'eau. Un fort sentiment de nostalgie me submergea, tirant une douleur ancienne de ma poitrine. Elle trébucha vers moi, commençant à tousser.

''Non... ''

Quand elle fut totalement hors de l'eau, de petites bosses rouges apparurent sur sa peau pâle.

''S'il vous plaît, non... ''

Elle a commencé à trembler, alors qu'elle était effondrée dans mes bras.

''Jackson... Ça fait vraiment mal...''

''Non ! Arrête ça ! Je ne peux pas encore le faire ! ''

Soudain, son frisson cessa, et ses yeux se fermèrent.

''Non... non... s'il vous plaît... pas encore... ''


Je me réveillai dans une sueur froide, le cauchemar familier repassant en boucle dans ma tête. Je me frottais la tête avec deux doigts, essayant d'oublier les visions dans mon crâne. La pire chose avec le silence, c'était qu'il vous obligeait à penser. J'avais réussi à garder le rêve à l'écart pendant deux semaines. Pourquoi maintenant ? Pourquoi dois-je le me rappeler quand j'avais trouvé un petit peu d'espoir ? Heureusement, je n'eus pas beaucoup de temps pour me le ressasser. Je pouvais entendre de loin la voix de Gobber, combiné avec quelqu'un d'autre.

''Je le promets, il est très bien ! Il va faire un excellent garçon d'écurie, je le dis... On ne va pas le voir pour une très longue durée, d'accord ?'' j'entendis Gobber demander.

Une voix masculine répondit, dans un étrange accent que je n'avais jamais entendu auparavant.

''Oh, allez dehors, l'homme. Ce sera court, voilà ce que ce sera. Tu n'as jamais demandé la libération d'un de nos prisonniers avant aujourd'hui... Qu'est-ce qui t'a tellement marqué chez celui-ci ?'' interrogea la voix.

Un petit éclat brillait à l'entrée de l'escalier, et je pouvais entendre leurs voix au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient. Je me lissais vite les cheveux et le visage, essayant d'apparaître un minimum décent pour l'homme qui déterminerait probablement mon sort. Quand ils apparurent au coin, il y avait Gobber, comme d'habitude, et un homme grand et maigre, les cheveux gris coupés courts, et les bras tatoués. Il portait un tablier qui semblait plus pour le jardinage que pour la cuisine, et il avait un regard glacial qui vous frappait au cœur.

Par les saints... comment allais-je sortir d'ici ?


Hey !

Voilà, premier chapitre de posté ^^. J'espère qu'il vous a plu.

Pour le rythme de publication, je pense que ce sera un chapitre toutes les deux semaines (Colleen, range ce couteau x)).

N'hésitez pas à me dire vos impressions en commentaires !

Bisous,

Miiyyaa.