Comme je l'avais annoncé sur ma dernière fic, voici le cadeau demandé par ma chère Kahori en récompense de son travail pour ses examens ! n_n Le truc, c'est que je me suis un peu emballée, et du coup ça prend un peu plus de temps de prévu. Donc, après concertation avec la principale intéressée, il a été décidé que cette fic serait en deux partie.

Je vous retrouve en bas ;)


Dean s'était réveillé en 2014 comme s'il avait dormi trop longtemps. Il avait échappé à une bande de fous furieux tentant de le tuer, merci le Croatoan. Il s'était ensuite fait menotté par lui-même de 2014 qui l'avait auparavant assommé. Après de longues minutes à se débattre pour récupérer un clou dans le plancher et ouvrir ses menottes, il venait enfin de réussir à sortir de l'endroit où il avait été séquestré. En sortant, il se dit qu'il ferait mieux de se faire le plus discret possible. Mais c'était sans compter sur Chuck qu'il fu surpris de croiser en chemin et se dit que c'était l'occasion de trouver Castiel. Ce dernier était probablement le mieux placé pour pouvoir l'aider.

— Dean ! On commence à être à court de produits périssables et d'hygiène. J'pense pas que les gens seront ravis d'apprendre ça. Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Chuck en arrivant à sa hauteur.

— Euh… Bein… Je… Je sais pas ce qu'on devrait faire. On devrait peut-être euh… Partager ?

Chuck semblait perplexe de cette réponse, et c'est pourquoi Dean décida de rapidement changer de sujet.

— Et sinon, tu as vu Castiel ? Il est dans le coin ?

— Ah oui, tiens, justement, ça m'étonnes que tu ne sois pas avec lui !

— Ah bon ? Et pourquoi ça ?

— Allons Dean, ce que vous faites tous les deux chaque fois avant de partir en mission n'est plus un secret pour personne !

— Ce qu'on fait tous les deux… Euh… D'accord. Et donc, tu sais où je peux le trouver ?

— Bah s'il est pas chez lui, je vois pas où il peut être, non.

Le chasseur remercia son ami et parti en direction du centre du village, à la recherche du bungalow de Castiel. Il regarda par la fenêtre de plusieurs d'entre eux, sans succès. Puis il fut attiré par un bruit de conversation. Il s'approcha alors de la petite maison d'où venaient les voix et écouta.

— Non attends, fit la première qu'il reconnu comme étant la sienne, ou plutôt celle du lui de 2014 pour être exact. Je veux… J'aimerais inverser.

— Je croyais que c'était une chose que je pouvais "toujours rêver" de faire pour reprendre tes mots, répondit la voix de Castiel après un bref silence.

— Eh bien, j'ai changé d'avis.

— Et qu'est-ce qui a provoqué ce changement d'avis ?

— Laisse tomber la parlotte Cas, et passe un peu à l'action. Sinon c'est moi qui te prend sauvagement. On n'a pas toute la journée.

Le prendre sauvagement ? Venant de lui-même, bien qu'avec 5 ans de plus, il ne doutait pas du sens de cette phrase. Il ne voyait même vraiment pas ce que ça aurait pu être d'autre. Mais il n'arrivait pas à imaginer qu'en 2014 il en viendrait à coucher avec Castiel. Et encore moins que Castiel coucherait tout court en fait. L'ange était tellement coincé et innocent, qu'il avait abandonné l'idée après le fiasco du bar a strip-tease.

Dean s'accrocha au rebord de le fenêtre et se hissa sur ses bras jusqu'à pouvoir accrocher ses pieds et être assez haut pour regarder par la fenêtre. Et ce qu'il vit failli lui faire lâcher prise. Son double 2014 était assis sur une espèce de buffet, les jambes écartées. Castiel était debout entre celles-ci, collé à lui et… Sa langue était invariablement en train de faire une fouille profonde de l'autre bouche.

Il n'eut pas le temps de se remettre de cette vision qu'il vit déjà les deux hommes débuter un effeuillage plutôt empressé. Dean 2014 fut le premier à enlever son propre t-shirt. Puis se fut au tour de Castiel d'enlever le t-shirt restant - car oui, Castiel ne portait pas son éternel imper beige et son costume cravate bleu. Désormais torses nus tous les deux, ils reprirent leur exploration buccale. Mais leurs mains ne restèrent pas inactives et se mirent à défaire boutons et ceintures en vu de se débarrasser des pantalons.

Ce fut donc très rapidement que les deux hommes finirent nus sous l'oeil médusé de Dean 2009 qui ne parvenait décidément pas à comprendre comment il avait pu, en l'espace de 5 ans, devenir aussi intime avec l'ange. Il avait pu croiser des femmes pendant sa recherche de la bonne maison, et il ne comprenait donc pas pourquoi il se serait jeté sur Castiel plutôt que sur une de ces jolies filles.

Il fut tiré de ses réflexions en entendant sa propre voix, bien plus rauque qu'à l'ordinaire, s'élever dans la pièce.

— Cas, t'arrête pas…

Ledit Cas avait la tête entre les cuisse de son amant, lui offrant visiblement une pipe des plus agréables au vu des halètements et gémissements qui se faisaient entendre. Et, les yeux fermés comme s'il le délectait d'un sublime met, mettant visiblement beaucoup d'application à la tâche, il ne semblait pas avoir envie d'arrêter.

Le voyeur, malgré lui à la base, mais voyeur quand même, devait se rendre à l'évidence : Castiel avait l'air franchement doué, et tout à coup il comprenait son futur lui. Avec un tel argument, il ne devait pas être aisé de refuser. C'était en tout cas ce que lui disait clairement son cerveau du sud, douloureusement comprimé dans son jean. Pour ne rien arranger, il était dans l'incapacité totale de détourner son regard de ce spectacle, comme hypnotisé.

Après ce qui lui parut une éternité, l'ange cessa son activité buccale suite à une remontrance du chasseur.

— Cas, si tu ne viens pas dans les dix secondes je ne ferai rien pour me retenir, j'te préviens.

Le susnommé se redressa alors pour se saisir du flacon de lubrifiant et s'en verser une généreuse noisette sur ses parties intimes. Attendez, Castiel allait le prendre, enfin son lui futur, comme ça, sans préparation ? Ce fut à cet instant qu'il percuta : il l'avait déjà préparé pendant la fellation, d'où les gémissements plus prononcés parfois. Pas que Dean s'y connaissait en sexe entre homme, n'ayant jamais expérimenté la chose, mais il savait ce qu'était la prostate et en avait entendu que du bien.

Dean 2014 était désormais le dos appuyé au mur, les mollets sur les épaules de son amant, tandis que ce dernier commençait à faire rentrer son membre entre les deux globes de chaires face à lui. Bien que de dos, Dean pu sans mal deviner les grimaces de douleur que devait arborer le visage de son double du futur. Pourtant ça n'empêcha visiblement pas celui-ci d'en réclamer d'avantage lorsque l'ange cessa tout mouvement pour le laisser s'habituer à sa présence.

— Qu'est-ce que tu attends, Castiel ? Bouge.

— Je risque de te blesser si…

— Bon Dieu Cas, arrête de réfléchir et agis, on n'a pas le temps !

— Si tu pouvais éviter d'évoquer mon père dans une telle situation, marmonna le brun en entamant un lent mouvement de hanche.

— T'as qu'à m'empêcher de parler alors.

Castiel fronça les sourcils alors qu'il recevait un un petit sourire en coin. Le prenant au pied de la lettre, il se mit alors à bouger son bassin plus rapidement. Les minutes s'égrenèrent, pendant lesquelles Dean 2014 réclama des "plus forts" et des "plus vite", auxquels l'ange répondit en s'exécutant. Les coups de reins devenaient presque violents, et cela semblait plaire grandement aux deux amants. A force d'efforts, ils étaient devenus tous deux moites et brillants de sueur. Les doigts de Castiel s'enfonçaient dans les cuisses du chasseurs, laissant des marques blanches qui ne manqueraient sans doute pas de devenir plus foncées dans les heures à venir. Le rencontre de son pubis avec les fesses rebondies faisaient un bruit définitivement pornophonique à chaque nouveau coup de butoir.

Dean, toujours accroché à la fenêtre et ne parvenant toujours pas à s'échapper de cette scène, serrait les dents fortement. Il ne l'aurait jamais avoué à qui que ce soit, mais voir son double futuriste et son ange personnel s'adonner à ce genre de pratique ensemble était sans doute la chose la plus excitante qu'il ait jamais vu. Et il lui fallu tout son self contrôle pour ne pas lâcher le rebord et se masturber devant ce spectacle. Il fut presque soulagé lorsque enfin les deux hommes atteignirent l'orgasme. Presque seulement. Car même si cela signifiait la fin de cette torture - délicieuse certes, mais torture quand même -, les râles de plaisirs qui sortirent de la bouche des deux amants faillirent le faire jouir à son tour, alors même qu'il ne s'était pas touché.

Il était perdu dans la contemplation de ces deux corps encore emboîtés, immobiles tandis que leurs propriétaires tentaient de retrouver leur souffle. Il ne se rendit donc pas compte tout de suite des deux lacs bleu qui le fixaient. Jusqu'à ce qu'il plonge dedans et lâche prise sous la surprise. Si les feuilles amortirent sa faible chute, elles firent en revanche bien trop de bruit à son goût. Et à celui de son futur lui également.

— C'était quoi ce bruit ? demanda Dean 2014.

— Sans doute un oiseau.

Un court silence se fit pendant lequel le chasseur n'osa plus faire le moindre le geste. Il s'était même interdit de respirer de peur que cela aussi fasse trop de bruit et alerte l'autre Dean.

— Tu devrais y aller Dean. Les autres doivent sûrement t'attendre pour la mission.

Des bruits de tissus se firent entendre, et il devina que les deux hommes étaient en train de se rhabiller. Il attendit quelques instants et fit le tour de la maison jusqu'à se retrouver à l'entrée. Il se fit le plus discret possible le temps que son double sorte, et entra finalement dans la maison, y trouvant un Castiel simplement vêtu d'un pantalon en toile.

— C'est intéressant, fit ce dernier en se tournant vers lui.

— Quoi donc ?

— Cette aura que ton âme dégage. Tu es bien Dean, ton âme a les même vibration, mais elle est plus… lumineuse que celle de mon Dean. C'est dû aux épreuves que tu n'as pas encore vécues j'imagine. De quelle année viens-tu ?

— Euh… De… De 2009, répondit le chasseur, légèrement abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. Et justement, je te cherchais pour que tu me ramènes.

— Moi ? Je suis désolé Dean, mais je ne peux pas.

— Comment ça tu ne peux pas ? Secoues tes petites ailes et renvoie-moi en 2009, c'est pourtant simple !

Castiel ricana et adresse un sourire contrit à son protégé.

— Non ce n'est pas aussi simple. J'ai perdu mes ailes.

— Quoi ? Tu… Tu as chuté ? demanda Dean choqué.

Un silence pesant s'installa entre les deux hommes avant que le chasseur ne finisse par reprendre la parole.

— Bien. Je vais donc devoir trouver un autre moyen de rentrer chez moi. Alors je vais te laisser…

— Je ne peux pas t'aider à retourner en 2009. Mais je peux t'aider à… Te détendre, si tu veux.

L'aîné Winchester était sur le point de sortir de la maison quand l'ancien ange lui fit cette... proposition. Et malgré lui, Dean revit la scène à laquelle il avait été témoin. Le plaisir indéniable que son double avait apparemment ressentit. La tête de Castiel entre ses cuisses. Leurs corps emboîtés. Les soupirs, les râles, les grognements et les gémissements qui avaient été poussés. Tout ceci rappela douloureusement au chasseur qu'il avait été extrêmement excité et qu'il n'avait pu se soulager. Mais il ne parvenait toujours pas à comprendre comment il avait pu en arriver là avec l'ange.

— Cas… J'aimerais comprendre ce qui a pu se passer entre nous pour qu'on… Euh… Qu'on se mette à…

— Baiser ? termina Castiel pour lui.

— J'ai vraiment un mauvaise influence sur toi apparemment.

L'ancien être céleste eut un sourire avant de reprendre son sérieux et de commencer son récit.

— Il y a cinq ans, je t'ai retrouvé à ce motel. Tu avais décidé que c'était mieux si Sam et toi étiez séparés et ne vous voyiez plus. Mais les choses ne se sont pas améliorées, loin de là. Les jours passaient et tu devenais plus renfermé. Et puis est arrivé le virus Croatoan qui a infecté presque tout le monde. On s'est réfugié dans ce camp. Le temps a filé, les morts se sont succédés, j'avais perdu mes ailes, et désorienté dans cette humanité toute nouvelle pour moi, j'ai découvert la drogue et le sexe.

Flashback

Au début cela n'avait pas dérangé Dean. Après tout, il avait été le premier à pousser l'ange - pardon, ex-ange - à découvrir les plaisirs de la chaire. Néanmoins, il trouvait qu'il y avait une différence entre prendre du bon temps et se vautrer dans la luxure. Et c'était malheureusement cette dernière option qu'avait choisi son ami, sans parler de la drogue. Cela commençait à devenir dangereux, aussi bien pour lui-même que pour le reste du campement. On ne pouvait plus compter sur lui pour les missions, même les plus simples. Alors Dean prit sa décision.

Entrant sans s'annoncer dans la maison de l'ancien être céleste, il fit partir les cinq filles qui s'y trouvaient - avant que l'orgie n'ait commencé, au grand soulagement du chasseur - et se posta devant un Castiel aux yeux vitreux, puant la marijuana et d'autres substances qu'il n'aurait su définir à plein nez.

— Cas, faut qu'on parle.

— Bien sûr, Dean. Je t'écoute, répondit-il d'une voix pâteuse.

— Tu vas d'abord retrouver tes esprits.

Les minutes qui suivirent furent des plus désagréables pour le nouvel humain. Il avait eu droit à une douche froide, il avait vu partir en fumé tout son stock d'herbe et autres drogues, mais surtout il avait lu dans ces yeux qui le scrutaient toute la déception de son protéger, enfin son ancien protéger.

Quand il eut finalement l'esprit clair, Dean se décida à parler.

— Cas… Je veux que tu arrêtes.

— Arrêter quoi Dean ?

— Ne fais pas l'idiot.

— Très bien. Et puis-je savoir au moins en quoi ça te gêne ?

— Déjà parce que tu mets tout le camp en danger quand t'es comme ça. Et parce que je m'inquiète pour toi.

— Depuis quand tu t'inquiètes pour moi ? Je ne crois pas que tu l'ais été avant.

— Avant tu étais un ange, Cas !

Un silence suivit cette tirade. Castiel avait baissé les yeux, ne pouvant plus supporter le regarde du chasseur. Celui-ci avait également détourné le regard, regrettant ses dernières paroles.

— Je suis désolé, Cas. J'aurais pas dû dire ça.

— Qu'est-ce tu veux Dean ?

— Je ne sais pas ce que je veux. Mais je sais ce que je ne veux pas. Je ne veux pas te perdre Castiel. J'ai déjà perdu Sam, Bobby, je ne veux pas que tu sois le prochain.

Tout en disant cela, le chasseur s'était approché et avait terminé en prenant l'ex-ange dans ses bras. L'étreinte dura plusieurs minutes. Au début, Castiel ne sut pas comment réagir. Il n'était pas encore totalement familier avec les marques d'affection, et encore moins venant de Dean. Mais c'était tellement agréable, le corps contre lui était chaud, réconfortant. Alors il se laissa aller à son tour, enfouit sa tête dans le cou du Winchester et s'agrippa à son t-shirt, comme s'il avait peur que tout ceci prenne fin tout à coup.

Dean finit par se reculer légèrement, prenant le visage en face de lui en coupe dans ses mains et le maintenant fermement de sorte à ce que l'ancien être céleste soit forcé de le regarder dans les yeux.

— Cas… J'ai besoin de toi. Tu as toujours été là pour moi, c'est pas le moment de me laisser tomber.

— Je ne te laisserai jamais tomber, Dean.

— Alors arrête la drogue, arrête les orgies, et soutiens-moi.

— Je vais essayer, Dean. Je vais faire de mon mieux.

— Non, tu vas y arriver. Parce que moi aussi je suis là pour toi.

Et comme mu par une impulsion incontrôlable, il plongea sur les lèvres à demi ouvertes du brun. Le baiser n'avait rien eut de tendre. Il était empressé, un peu violent, peut-être possessif aussi. Et les ébats qui suivirent ne furent guère différents, de même que tous ceux qu'ils eurent par la suite, toujours avant une mission, comme pour se prouver qu'ils étaient et seraient toujours là l'un pour l'autre, comme pour profiter d'une dernière fois, au cas où…

Fin du flash back

— Voilà, conclu Castiel à la fin de son récit, alors que Dean le regardait estomaqué.


Voilà ! :D Oui, je coupe ici... XD

La suite devrait arriver ce weekend ou début de semaine prochaine au plus tard !

PS : ne me tuez pas, vous ne pourrez pas avoir la suite sinon n_n Je vous aime, même quand c'est pas réciproque ! :D