Alors.. hum, bonjour ? Je reviens avec un texte trèèès court, écrit sur un coup de tête. J'en suis pas vraiment fière et il est loin d'être parfait, mais je voulais le poster. Je trouvais intéressante l'idée d'un Gilbert souffrant de l'absence de son frère, et de la solitude. Ça pourrait passer pour du Germancest mais ce n'est pour moi qu'une relation fraternelle. Donc voyez-le comme vous voulez, après tout.


À toi

J'aimerais savoir où tu es.
J'aimerais savoir ce que tu fais.
J'aimerais oublier, rien qu'une seconde, cette barrière qui me tient loin de toi.

J'ai lutté, j'ai essayé de franchir ce mur, de revenir vers toi, mais comme toujours mes efforts se sont soldés par un échec. Nous avons été séparés, on nous a divisé et gardé loin l'un de l'autre, tant de temps que j'en ai oublié de compter les jours.

Les semaines.
Les mois.
Les années.

Je m'étais promis de toujours me rappeller, mais pourquoi, alors, tes traits quittent-ils peu à peu ma mémoire ? Nous étions si proches, cette époque ne peut être révolue, je ne l'accepterais pas. Je me battrais jusqu'au bout, jusqu'à la toute fin, jusqu'à ce que tu ne veuilles plus de moi.

Jusqu'à ce que ce mur tombe.
Ou peut être serais-ce moi, celui qui tombera.
J'aimerais juste savoir, petit frère, pourquoi ne vois-tu pas..

J'ai toujours été là, à tes côtés, souriant comme si de rien n'était, comme si tout allait bien. Même maintenant, même si tu ne me vois pas, je reste là. Mais tu te contente de l'ignorer. Et de m'ignorer, de faire comme si je n'étais pas là, comme si je n'existais pas. Cruelle constatation que de voir que toi, tu ne me regarderas jamais, alors que je veille sur toi.

Tu me blesses...
Tu me saignes...
Tu me tues...

… Mais je reste.
… Mais je te soigne.
… Mais je t'aime.

Je ne pourrais jamais t'abandonner, le sais-tu au moins ? Probablement pas. Non, tu ne sais rien, tu ne sais rien de moi, comment pourrais-tu si tu refuse de me connaître ? Un fossé profond de plusieurs décennies nous sépare, je ne sais comment le combler, j'ignore comment t'atteindre. Ce Mur de la Honte est tombé, mais pourquoi celui entre nous ne cède-t-il pas ?

Ton frère