Bonjour à tous,

En fait, je n'ai pas pu résister, et donc voici un petit épilogue. Je vous laisse lire ça tranquillement ;)


10 ans plus tard.

Le soleil matinal réveilla Blaise, le poussant à se retourner pour éviter les quelques rayons qui atteignaient son lit. En ces chaudes journées de fin d'été, il avait pris l'habitude de laisser sa fenêtre ouverte durant la nuit, pour profiter de sa fraîcheur. La tête toujours enfouie dans son oreiller, il chercha sa montre à tâtons sur sa table de nuit, l'attrapant finalement avec un grognement étouffé. Il était à peine six heures. Mais la journée promettait d'être longue, aussi se leva-t-il, prenant garde à ne pas réveiller la forme endormie à ses côtés.

Toujours silencieusement, il traversa la chambre, s'arrêtant un instant devant la fenêtre ouverte. Il habitait une petite maison à la campagne, dans le sud de l'Angleterre, à une cinquantaine de kilomètres de Portsmouth. Il n'y avait que peu d'habitations dans les environs, ce qui n'était pas pour lui déplaire, tant il tenait à sa tranquillité. Il s'étira longuement, contemplant les champs verdoyants qui s'étalaient à perte de vue. Puis, repensant à la journée qui l'attendait, il sortit de la chambre, se dirigeant vers la salle de bain pour prendre une douche.

Une vingtaine de minutes plus tard, après un bref détour par le dressing, il était fin prêt. Il descendit tranquillement jusqu'à la cuisine, savourant le silence de la maisonnée. Il savait que dans quelques heures à peine, celle-ci résonnerait de nombreux bruits, alors que la vie en reprendrait possession. Mais pour le moment, il était seul, et le silence lui convenait. Il avait beaucoup de choses à faire. Il se prépara un café, encore perdu dans ses pensées, puis fronça les sourcils en remarquant que l'immense baie vitrée du salon était ouverte. Il attrapa sa tasse de café et se dirigea immédiatement vers l'extérieur.

« - Papa ? demanda-t-il automatiquement en reconnaissant la silhouette installée dans le fauteuil, un journal ouvert sur ses genoux.

János releva la tête vers lui, lui adressant un bref sourire amusé.

« - Déjà levé ?

Blaise soupira.

« - Tu devrais te reposer, il est encore tôt.

« - Arrête donc de me prendre pour un enfant, et viens t'asseoir près de moi. Tu es prêt ?

Blaise s'assit tranquillement, tendant par automatisme sa tasse de café à son père. Il irait s'en préparer une autre plus tard. János l'accepta avec gratitude, et sa main ridée ne trembla presque pas alors qu'il la prenait précautionneusement.

« - Oui. Depuis le temps que je me prépare pour cet instant !

János étouffa un petit rire, contemplant son fils avec admiration.

« - Ibolya serait fière de toi, tu sais.

Blaise hocha la tête avec un sourire encore douloureux.

« - Je pensais aller la voir, tout à l'heure.

« - Très bonne idée, je viendrai avec toi.

Blaise hésita.

« - Papa, je ne sais pas si …

« - Arrête donc de t'inquiéter, tu ne peux pas empêcher ton vieux père de rendre visite à sa sœur. Ne bouge pas, je vais me préparer, je ne serai pas long.

Blaise n'argumenta pas, observant le vieil homme se relever avec peine, puis rejoindre en boitillant l'intérieur de la maison. Malgré son âge, János n'avait rien perdu de son fort caractère, et Blaise avait depuis longtemps abandonné l'idée de le faire changer d'avis. Parfois, il était étonné en apercevant le visage couvert de ride de son père, et il revoyait, comme dans un rêve, l'homme jeune et alerte qu'il avait rencontré pour la première fois dans un bureau de Londres. Pas une fois János ne s'était plaint, et Blaise avait même cru voir rouler des larmes de joie sur les joues de son père alors que les effets du temps se faisaient enfin sentir sur son corps.

A la mort d'Ibolya, le sortilège avait été brisé, et János, enfin délivré de sa malédiction, avait été rattrapé par le temps. En quelques mois à peine, il avait pris cinquante ans, et le jeune homme d'une vingtaine d'années s'était transformé en vieillard de plus de soixante-dix ans. Il avait aujourd'hui quatre-vingt-deux ans, et vivait avec Blaise depuis que celui-ci avait fait l'acquisition de cette maison. Après la mort d'Ibolya, alors que le Seigneur des Ténèbres et tant d'autres avaient perdu la vie, le père et le fils s'étaient enfin retrouvés, et le soudain vieillissement de János avait fait prendre conscience à Blaise qu'il souhaitait profiter des années qui lui restaient avec son père.

Blaise secoua la tête, refoulant ces souvenirs douloureux, et jeta un coup d'œil à sa montre, cadeau de sa femme dont il n'avait d'abord pas compris l'utilité. Il était un peu plus de six heures et demi. Il avait le temps de rendre visite à sa tante. Il espérait être de retour pour huit heures trente, ce qui lui laisserait un peu plus d'une demi-heure pour se préparer avant de rejoindre le ministère. A l'étage, il entendait l'eau couler dans la douche. Il avait le temps de boire tranquillement son café avant que son père ne le rejoigne.


En frissonnant, la jeune femme resserra les pans de son gilet autour d'elle, fouillant le paysage alentour du regard à la recherche de sa compagne. Il ne faisait pas très froid pourtant, environ 20°C, ce qui était habituel en cette saison. Elle se trouvait tout au nord de l'Inde, dans le Bas-Himalaya. Elles étaient trop bas pour rencontrer de la neige, mais quand Astoria levait les yeux, elle frissonnait face aux immensités d'un blanc immaculé qui lui faisaient face. Elle avait préféré la première partie du voyage, dans la plaine du Gange, où les paysages comme le climat lui semblaient bien plus accueillants.

Attrapant un second gilet dans la tente se trouvant derrière elle, Astoria se décida à partir à la recherche de son amie. Il était déjà onze heures trente, et si elle ne la trouvait pas, celle-ci allait sans doute oublier de manger, comme de nombreuses fois durant leur séjour – et les précédents. Elle parcourut une nouvelle fois la toundra du regard, à la recherche de la chevelure blonde familière – en vain. Soupirant, elle se dirigea vers un éperon rocheux où, pensait-elle, elle avait de grandes chances de trouver son amie, plongée dans la contemplation d'une nouvelle espèce de scorpions qu'elle avait découvert récemment.

« - Ah, Luna, tu es là ! s'exclama-t-elle, soulagée, en la reconnaissant enfin.

La blondinette releva les yeux vers elle.

« - J'ai réussi à prélever du venin, j'ai pensé que ça t'intéresserait.

Un sourire apparut immédiatement sur les lèvres de la jeune femme.

« - Tu es un amour, lança-t-elle en attrapant la petite fiole que lui tendait prudemment Luna.

Puis, elle tendit la main, aidant son amie à se relever, la laissant s'appuyer sur elle. Elles revinrent ainsi, l'une soutenant l'autre, vers la tente qui leur servait d'abri durant leur séjour. Luna ne s'était jamais vraiment remise de la bataille de Godric's Hollow. Grièvement blessée, elle avait passé plusieurs jours dans un état critique tel que beaucoup pensaient qu'elle ne survivrait pas. Ils avaient eu tort. Luna avait survécu, au prix de sa santé. La jeune fille avait toujours eu une santé fragile, héritée de sa mère, et ses blessures n'avaient fait qu'empirer la situation. Aujourd'hui encore, dix ans après cette terrible bataille, elle en portait encore les séquelles. Astoria les voyait à chaque fois qu'elle posait les yeux sur elle : déjà mince, Luna avait maigri, ses traits se creusant. Elle se fatiguait beaucoup plus vite qu'auparavant, et était continuellement sous traitement pour permettre à son corps de tenir le choc.

Personne n'en parlait, mais tous savaient que Luna n'avait gagné qu'un répit. Elle n'aurait jamais d'enfants, et ne vivrait pas assez longtemps pour voir ses cheveux blanchir. Ses cheveux, ses magnifiques cheveux blonds, étaient tout ce qui restait de la jeune fille au sourire ensorcelant qu'elle avait été. Et si elle souriait toujours, son visage gardait la trace des douleurs passées. Depuis dix ans, Astoria avait vu le changement s'opérer chez Luna. Elle avait vu sa santé décliner, jour après jour, pour revenir comme par miracle. Parfois, il lui semblait que Luna était comme une étoile filante, nappant son entourage d'une lueur irréelle. Et comme une étoile filante, elle se consumait, s'approchant chaque jour un peu plus de la mort inéluctable.

Après la bataille de Godric's Hollow, Astoria s'était murée dans un mutisme absolu, dépérissant à petit feu. Elle avait tout perdu en ce jour fatidique : Luna, aux portes de la mort. Drago, qu'elle avait tant aimé en secret, emporté par les Aurors, comme tant d'autres Mangemorts. Et sa sœur, sa sublime sœur, celle qui s'était toujours sacrifiée pour elle, jusqu'à donner sa vie pour la sauver. Et Astoria s'était retrouvée seule, sans raison de vivre. Elle aurait pu mourir, à ce moment, se laisser dépérir jusqu'à rejoindre sa sœur. Mais elle savait que Daphnée n'aurait jamais voulu cela. Sa sœur s'était sacrifiée pour qu'elle vive, et elle se devait de le faire, pour elle, en son nom.

Elle s'était occupée de Luna, avec passion, avec désespoir. Luna était tout ce qui lui restait, la seule ancre à laquelle se raccrocher. Et la jeune Serdaigle avait survécu. Les deux jeunes filles, aussi brisées l'une que l'autre, s'étaient reconstruites ensemble. Ensemble, elles avaient tenté de recoller les morceaux brisés de leurs cœurs, de leurs corps. Elles avaient passé leurs ASPIC, puis rejoint une université sorcière, en France, loin de l'Angleterres qu'elles peinaient encore à affronter. Luna avait passé une licence de Magizoologie, tandis qu'Astoria étudiait les Potions. La santé de Luna s'était encore dégradée, aussi les deux amies avaient choisi de ne pas poursuivre leurs études au-delà de leur licence pour partir à la découverte du monde.

Son ouvrage favori en poche, Vie et Habitats des Animaux Fantastiques, par Norbert Dragonneau, auteur qu'elle révérait, Luna poursuivit ses études de la faune sorcière. Toujours à ses côtés, Astoria profita de ces excursions pour recueillir divers échantillons, venins, plumes ou plantes, pour étudier leurs caractéristiques. Elle possédait déjà de nombreux carnets remplis de notes, observations et croquis. Parfois, elle envoyait certains de ses échantillons à Théodore Nott, qui était à présent un Maître en Potions reconnu. Il vivait en Argentine depuis huit ans – personne ne savait où il avait disparu à la fin de la guerre – et malgré plusieurs demandes d'extradition du Ministère de la Magie britannique, les autorités argentines avaient toujours refusé catégoriquement de leur livrer le jeune homme.

Astoria en était secrètement heureuse, et lui avait rendu visite de nombreuses fois durant leurs voyages. Cette vie d'errance et de recherche intéressait bien plus la jeune femme que le travail de potioniste en laboratoire qu'elle aurait pu obtenir si elle était restée au Royaume-Uni, et étant l'unique héritière des Greengrass, Astoria avait facilement pu financer ces voyages. En six ans, les deux jeunes femmes avaient parcouru les six continents, des vastes plaines américaines aux steppes russes, en passant par le désert australien.

Après un voyage de deux mois au Chili, les deux jeunes femmes n'avaient fait qu'une brève escale au Royaume-Uni, le temps pour elle de saluer leurs amis, avant de repartir pour l'Inde, où elles étaient à présent depuis près de trois semaines. Luna étudiait une espèce de scorpions encore inconnue, tandis qu'Astoria prélevait des échantillons qu'elle examinait ensuite dans le laboratoire qu'elle avait monté dans sa tente. Les cicatrices de la guerre ne les avaient jamais quittées, mais les deux jeunes femmes tentaient de se reconstruire, du mieux qu'elles le pouvaient, en vivant leur passion.

Elles arrivèrent rapidement auprès de la tente, et Luna s'assit doucement dans un fauteuil, se mettant soudainement à tousser. Astoria la regarda d'un air soucieux, et disparut dans la tente, d'où elle ressortit avec une petite fiole qu'elle tendit immédiatement à son amie. Depuis quelques jours, l'état de Luna se dégradait à nouveau, et Astoria était inquiète. Elle avait songé à interrompre leur voyage pour rentrer au Royaume-Uni, mais sa compagne s'était catégoriquement opposée à cette idée. Elle ne l'avait pas dit, mais Astoria savait exactement ce que Luna avait pensé. « Je préfère mourir ici, veillée par l'Himalaya, que dans un hôpital anglais ».

Et, après tout, ce n'était pas la première fois que Luna faisait une rechute. Son état avait toujours fini par s'améliorer, et il n'y avait aucune raison qu'il n'en soit pas de même cette fois-ci.

« - Tu prépares les légumes ? Je vais faire chauffer le riz.

Luna hocha la tête, et Astoria disparut à nouveau dans la tente. Depuis six ans qu'elles vivaient ensemble, Astoria pouvait dire qu'elle connaissait Luna mieux que quiconque. Et, peut-être mieux que n'importe qui, elle comprenait que Luna n'avait pas envie d'être maternée. Elle se refusait donc à la traiter comme une malade, se contentant de lui apporter le soutien dont elle avait besoin, et toute la force de son amitié.

De retour de la tente, Astoria ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil dans la troisième chambre, par réflexe. Il était là, dans la position où elle l'avait laissé en partant, deux heures plus tôt. Il ne bougeait presque pas de la journée, ne parlait pas. Il se contentait de rester allonger, et de fixer le plafond de la tente, l'œil vide. Toujours silencieuse, elle s'approcha du lit, s'agenouillant à côté.

« - Drago ? commença-t-elle d'une voix douce, prenant sa main pour lui signaler sa présence.

Le jeune homme laissa rouler sa tête sur le côté, jusqu'à croiser son regard.

« - Tu viens manger ?

Toujours silencieux, il hocha la tête, avant de fixer le plafond à nouveau. Astoria n'insista pas, sachant qu'elle n'obtiendrait rien de plus de lui. A la fin de la guerre, Drago avait été jugé, comme l'ensemble des Mangemorts survivants. Elle se souvenait encore de son procès, de la haine qui habitait l'immense salle, des insultes qui avaient fusé quand il était apparu. Les juges n'avaient été cléments pour personne. La population avait trop souffert, elle voulait des coupables, elle voulait que quelqu'un paie pour les horreurs qui avaient été commises. La plupart des Mangemorts avaient été condamnés à la prison à vie. Azkaban. A vie.

Drago était parti pour suivre le même chemin. La haine contre les Malefoy était tenace. Personne n'avait cherché à comprendre. Seule l'intervention de Harry Potter, et les témoignages en sa faveur de plusieurs membres de l'Ordre, avait fait plier le jury. Drago, lui était resté muet. Il avait été condamné à dix ans de prison. Dix ans ! Une éternité. Il était sorti depuis six mois à présent, mais Azkaban avait laissé sur lui des traces indélébiles. Azkaban, même vidée de ses détraqueurs – ç'avait été la première mesure du nouveau Ministre de la Magie – était ce qui se rapprochait le plus de l'enfer sur Terre, et il semblait parfois à Astoria que Drago n'avait jamais quitté cet enfer.

A sa sortie de prison, il était retourné vivre avec sa mère. Narcissa était sortie du coma quelques mois après la victoire, et bien que très affaiblie, elle s'était acheté une petite maison, dans un lieu isolé et tenu secret, où elle avait attendu son fils dix ans durant. Là encore, seule l'intervention de Harry Potter avait rendu cette action possible. Sans lui, les biens des Malefoy auraient été confisqués dans leur intégralité, et Narcissa et Drago n'auraient rien eu. Harry avait au moins permis que l'héritage de Narcissa, ainsi qu'une partie de celui de Drago, soient préservés. C'était peu, mais cet argent leur avait permis de vivre, isolés du monde, durant ces six mois.

Narcissa était morte un mois plus tôt, ce qui avait précipité le retour de voyage d'Astoria et Luna. Encore éprouvé par sa sortie récente de prison, toujours traumatisé par Voldemort, Drago n'avait pas tenu le choc à la mort de sa mère. Il s'était effondré. Alors, Astoria et Luna, qui bien que brisées s'efforçaient d'avancer, du mieux qu'elles le pouvaient, l'avaient pris sous leur aile. Elles avaient fait leurs bagages pour l'Inde, et avaient entraîné Drago avec elles. Il n'avait pas protesté, n'avait montré aucun enthousiasme. En fait, il n'avait rien dit. Et depuis qu'ils étaient ici, il n'avait pas ouvert la bouche, se contentant de rester allongé, à fixer le plafond.

Mais Astoria et Luna ne perdaient pas espoir. Il leur avait fallu dix ans pour se reconstruire. Avec leur aide, Drago irait mieux. Déjà, elles l'avaient vu sourire, en observant un papillon s'envoler, un jour qu'elles l'avaient forcé à sortir. Ce n'était presque pas un sourire, un frémissement des lèvres à peine. Mais elles avaient vu, dans ses yeux, l'éclat de la vie. Elles ne perdaient pas espoir.


Blaise et János arrivèrent à Csejte aux alentours de sept heures et demi. Il était encore tôt et, appuyés contre la rambarde qui bordait la cour du château, ils voyaient la ville s'éveiller. Les fenêtres et volets s'ouvraient, et petit à petit, les habitants sortaient dans la rue. A chaque fois qu'il assistait à ce spectacle, Blaise et son père étaient submergés par l'émotion, en comprenant ce qu'Ibolya avait accompli. Dix ans s'était écoulés, et Csejte n'avait pas cédé. Au contraire, la ville s'était développée, accueillant de nouveaux habitants. Sorciers et Moldus vivaient ensemble, en harmonie. Face à eux se trouvait une utopie vivante, un monde que nul n'osait imaginer, mais qui renaissait chaque matin sous leurs yeux.

A la mort d'Ibolya, l'enchantement s'était reporté sur son plus proche parent. Blaise ne savait pas pourquoi l'enchantement avait ignoré János, mais il était devenu, lui, Blaise Zabini, le porteur de l'héritage des Báthory. Il sentait encore les milliers de cœurs battre dans sa poitrine, les anciens comme les nouveaux. Il savait à présent reconnaître ceux qui étaient de son sang, et savait les mots pour les convaincre. L'héritage des Báthory était lourd à porter, mais c'était une fierté de chaque instant pour Blaise. Il n'était, heureusement, pas seul pour faire face à ces responsabilités : son père était là, ne l'abandonnait jamais. Et ici, à Csejte, ceux qui avaient été les plus fidèles lieutenants d'Ibolya se joignirent à lui, pour faire prospérer l'héritage que la dernière des Báthory avait laissé.

En dix ans, ils avaient fait des progrès immenses. Csejte était devenu la nouvelle capitale de l'empire des Báthory. Ici, comme durant des siècles auparavant, le monde progressait. Des scientifiques moldus et sorciers travaillaient main dans la main pour faire progresser les savoirs. Les découvertes étaient chaque jour plus nombreuses, et les liens entre les deux peuples chaque jour plus forts. Sur l'exemple de Csejte, et avec la participation de tous ici, Blaise avait créé d'autres cités indépendantes, des cités mixtes, où sorciers et Moldus vivaient ensemble. Elles n'étaient que trois, pour le moment. C'était peu, mais c'était énorme. Ensemble, les Báthory travaillaient à la construction d'un Empire, pour ce qu'ils espéraient être un monde nouveau.

Accompagné de son père, le soutenant avec délicatesse, Blaise descendit dans le cimetière, où se trouvait la tombe de sa tante. Elle n'était pas différente des autres : une simple dalle de marbre blanc la signalait, sur laquelle étaient inscrits un nom, et une date : « Ibolya Báthory, 1928-1998 ». Pas d'épitaphe, tous savaient qu'elle ne l'aurait pas voulu. Autour d'elle, dans le petit cimetière, avaient été enterrés tous ceux ayant perdu la vie dans cette funeste bataille. Les deux hommes restèrent un long moment devant la tombe, Blaise la nettoyant soigneusement, comme à chaque fois qu'il venait. Il espérait que sa tante était fière de lui.

En sortant du cimetière, comme à leur habitude, les deux hommes n'empruntèrent pas le même chemin, faisant un détour pour passer devant la tombe de Pomona Chourave. La professeure n'avait pas survécu à la bataille. Son vieux cœur n'avait pas résisté à la mort d'Ibolya. Blaise avait choisi de l'inhumer ici, près de celle en qui elle avait placé toute sa confiance. A quelques pas de là avait été enterré Albert. Le vieux majordome était mort un an après la bataille de Godric's Hollow. Blaise comme János savaient qu'il était mort de chagrin. La dernière bataille avait été coûteuse. Mais les survivants pansaient leurs plaies, et dix ans plus tard, construisaient quelque chose de beau.

Sur le chemin du retour, ils croisèrent un couple qui, visiblement, avait eu la même idée qu'eux.

« - Réka, Charlie, sourit Blaise, appréciant de les croiser.

Il n'avait pas besoin de leur demander ce qu'ils venaient faire, le bouquet de fleurs de Réka parlant pour elle. Elle venait en effet régulièrement déposer des fleurs sur la tombe de Jules, le chevalier-pégase adoré des Báthory. Il était par contre plus rare que Charlie Weasley l'accompagne. Après la guerre, le rouquin était retourné travailler en Roumanie, dans sa réserve de dragons. Il n'y était resté que deux ans. Après sa démission, il avait retrouvé Réka, et le couple vivait à présent Csejte. Ils étaient des acteurs importants de la vie locale, et Blaise s'appuyait régulièrement sur eux quand il mettait en place de nouveaux projets.

Le couple n'avait pas d'enfants, et il semblait à Blaise que c'était un choix délibéré de leur part. Il savait cependant que la situation était compliquée pour eux : Ibolya ne jouissant pas d'une grande popularité parmi les membres de l'Ordre, et les Weasley étant des membres éminents de l'Ordre, Charlie avait préféré ne pas parler de Réka à sa famille, qui ne savait donc pas qu'il ne vivait plus en Roumanie. Blaise était bien placé pour comprendre sa situation, lui-même ne pouvant expliquer à ses proches qu'Ibolya était sa tante … Le secret était parfois lourd à porter, et il lui arrivait de craindre la réaction de sa femme si jamais elle apprenait ses liens avec les Báthory. Mais la situation à la fin de la guerre ne lui avait pas permis d'avouer la vérité, et aujourd'hui il était trop tard.


« - Dépêchez-vous, on va être en retard !

Ginny soupira, jetant un énième regard en arrière. Dans ses bras, du haut de ses un an, Daisy gazouillait gaiement, gigotant dans tous les sens. Ginny cala à nouveau sa fille correctement dans ses bras, et poussa la porte du Terrier.

« - Maman, on est là !

Elle se décala pour laisser passer Harry, qui poussa fermement les aînés à l'intérieur. Priam et Alexander étaient, comme à leur habitude, en train de se chamailler, et n'avaient aucune envie d'obéir à leur père. Les bruits en provenance du salon eurent finalement raison de leur querelle, et les deux gamins se précipitèrent en direction de celui-ci, sûrs d'y trouver leurs cousins. Daisy se mit à gigoter de plus belle dans les bras de sa mère, visiblement désireuse de rejoindre ses frères.

« - Attend deux minutes ma chérie, on va d'abord trouver mamie.

Elle se débarrassa rapidement de ses chaussures et se dirigea vers les escaliers, sûre de trouver sa mère à l'étage. Molly était justement en train de les descendre, et la rejoignit rapidement. Dès qu'elle aperçut Daisy, elle se fendit d'un large sourire et attrapa sa petite-fille, ravie d'une telle attention.

« - Tout le monde est là ? s'enquit Ginny.

Molly secoua la tête.

« - Non, Hermione doit encore passer. Par contre, j'aurais bien besoin de ton aide, je suis débordée.

« - J'arrive maman.

Molly ne l'écoutait déjà plus, remontant l'escalier, Daisy toujours dans ses bras.

« - Tu vas aider mamie, mon ange ? Tu es adorable toi, tu n'embêtes pas mamie comme tes cousins, hein ma chérie.

Ginny se retourna, jetant au passage un coup d'œil à la pendule de l'entrée. Ils n'étaient pas en retard – après tout, la cérémonie n'était qu'à dix heures – mais elle connaissait suffisamment ses frères pour savoir qu'elle allait devoir les presser. Le Terrier n'avait pas changé, malgré la guerre, malgré les années, malgré le deuil. Il était toujours la maison de son enfance, pleine de rire et de vie, d'autant plus quand il était envahi par les nombreux enfants de la famille Weasley. Harry la rejoignit en quelques pas, sa cravate défaite à la main. Elle leva les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres, avant d'attraper la cravate pour lui la mettre. Bien qu'à la tête du bureau des Aurors depuis peu, après un parcours exemplaire, le célèbre Harry Potter était toujours incapable de nouer correctement sa cravate sans l'aide de sa femme.

Sa femme. Cinq ans après leur mariage, elle peinait parfois à le croire. Peu de temps après la bataille de Godric's Hollow, Harry et Ginny s'étaient remis ensemble, pour la plus grande joie de Molly. Puis ils s'étaient à nouveau séparés, pour finalement se retrouver. Leur histoire avait été compliquée, ils avaient traversé des moments de doute, mais finalement, dix ans plus tard, ils pouvaient se dire heureux. Comblés, même.

« - Je vais aider ma mère. Surveille les monstres en attendant.

Harry acquiesça avec amusement. Molly et Arthur avaient accepté de garder les enfants pour la journée, ce qui expliquait leur présence aussi matinale au Terrier. Ils n'étaient pas les premiers : Percy et Audrey étaient déjà arrivés, accompagnés de leurs deux filles, et Fleur avait passé la nuit au Terrier avec Aurore.

Après la bataille de Godric's Hollow, et la mort de Bill, Fleur ne s'était pas effondrée, comme beaucoup l'avaient craint. Au contraire, elle avait soutenu Molly dans cette épreuve, et les deux femmes avaient construit des liens extrêmement forts. Aurore était née le 2 mai 1999, et avait fait la joie de toute la famille, rapportant l'espoir dans ce foyer marqué par le deuil. Depuis, Fleur vivait la moitié de l'année en Angleterre, d'où elle rendait régulièrement visite à sa belle-famille, et l'autre moitié en France, auprès de ses parents et de sa sœur. Elle avait rejoint le Ministère de la Magie français, et s'occupait des relations entre la France et le Royaume-Uni. Elle aurait dû être en France ce mois-ci, mais Aurore et elle étaient rentrées pour la cérémonie.

Aurore avait neuf ans à présent, et était le portrait craché de sa mère. Fleur devait la déposer chez Andromeda, où elle passerait la journée. Aurore avait visiblement un faible pour Teddy, qui vivait avec sa grand-mère, et les deux enfants adoraient passer du temps ensemble. Fleur avait pensé laisser sa fille en France – après tout, elle ne venait que pour deux jours, et la cérémonie de passation des pouvoirs de Ministre de la Magie à laquelle elle était obligée d'assister en tant que diplomate était très protocolaire – mais elle avait cédé devant l'insistance de sa fille. Fleur était de toute façon incapable de refuser quoi que ce soit à Aurore.

Harry jeta à son tour un coup d'œil à la pendule, avant de rejoindre le salon où avaient disparu ses fils. Ceux-ci étaient déjà en train de courir en poussant des hurlements de Sioux, sous le regard désapprobateur des plus âgées, Aurore, et Mary et Lucy, les deux filles de Percy. Sur le canapé, Ron pestait, essayant vainement de calmer sa fille qui aurait adoré jouer avec ses grands cousins. Minnie était – pour l'instant – la fille unique de Ron, et du haut de ses un an et demi, faisait sans cesse tourner son père en bourrique.

« - Elle a renversé son biberon sur ma chemise ! protesta Ron en croisant le regard inquisiteur de Harry.

Minnie laissa échapper un hoquet en forme de rire, et descendit des genoux de son père pour se dandiner jusqu'à son oncle. Harry la prit dans ses bras avec un sourire, intérieurement rassuré de savoir sa Daisy plus calme que sa cousine.

« - Je m'en occupe, va te nettoyer. Qu'est-ce que tu as fait de ta femme ?

« - Je crois qu'elle est dehors, avec Audrey.

Harry hocha la tête, et laissant ses deux insupportables fils sous la surveillance d'Aurore, rejoignit à son tour le jardin. Les adultes manquants étaient en effet là, Percy discutant avec animation avec son père, tandis que Fleur, Audrey et Tracey se servaient un café, installées autour de la table du jardin. Apercevant sa fille dans les bras de Harry, Tracey se leva pour les rejoindre, ralentie par son ventre rond. Elle était enceinte jusqu'aux yeux, et semblait rayonner.

« - Mais c'est ma fille ça, s'amusa-t-elle alors que Minnie essayait de descendre des bras de son oncle pour la rejoindre. Qu'est-ce que tu as fait à papa ?

« - Elle lui a renversé son biberon dessus, expliqua Harry en posant la petite à terre. Tu vas bien ?

Tracey acquiesça, et attrapant sa fille par la main, rejoignit la table pour s'asseoir de nouveau, Harry à sa suite. Tout en terminant sa boisson, elle se mit à expliquer avec animation à Harry les dernières facéties de sa fille, qui suivait la conversation avec le plus grand intérêt. Tracey avait épousé Ron trois ans auparavant, et Harry en était sincèrement heureux. Il aimait vraiment l'ancienne Serpentard, qui avait longtemps été sa binôme durant la guerre. Par la suite, il avait gardé contact avec elle, et c'était ainsi que Ron avait, réellement, fait connaissance avec elle. Tracey travaillait au service de la coopération internationale, au Ministère de la Magie, mais elle était arrêtée depuis une semaine, son accouchement étant imminent. Depuis la naissance de Minnie, Harry n'avait jamais vu Ron aussi nerveux et impatient, et s'amusait beaucoup de le voir courir dans tous les sens.

Ron avait rejoint Georges pour l'aider à tenir la boutique de farces et attrapes, et était très heureux là-bas. Il faisait d'ailleurs preuve d'un sens des affaires insoupçonné, et les deux frères avaient ouvert plusieurs filiales de la boutique dans différentes villes du Royaume-Uni. Georges ne pouvant venir à la cérémonie, Priam et Alex s'étaient plaints tout le trajet de l'absence de leurs cousins préférés, Francis et Roxanne. Roxanne avait deux ans de plus que Priam, mais était un véritable garçon manqué, et préférait de loin jouer avec son frère et ses cousins plutôt qu'avec ses cousines, bien trop calmes à son goût.

Charlie serait également absent lors de la cérémonie. Il était retourné travailler en Roumanie, et n'avait aucune raison de venir. Il avait pourtant promis à sa famille qu'il passerait les voir au cours de la semaine. Seule Hermione manquait donc à l'appel, et les membres de la famille restant s'attendaient à la voir arriver d'une minute à l'autre pour déposer ses enfants à son tour.


Comme il s'y attendait, Blaise fut de retour chez lui pour huit heures trente. Il laissa d'abord entrer son père, écoutant avec délice les bruits de la maisonnée.

« - Violet, dépêche-toi un peu, viens dire bonjour à votre père ! lança la voix familière depuis la cuisine.

Il sourit et se dirigea automatiquement dans cette direction, déposant un baiser dans le cou de sa femme. Hermione se retourna, un immense sourire stressé aux lèvres.

« - Violet ne veut pas s'habiller, je crois qu'elle et Alex sont fâchés. Merlin, il n'est pas neuf heures et je suis déjà fatiguée ! Tu n'es pas encore habillé ? Occupe-toi d'Octave, je vais voir ta fille.

Blaise n'eut le temps de répondre à aucune de ces questions, Hermione étant déjà repartie.

« - Bonjour John, vous allez bien ? l'entendit-il lancer au passage.

Il se tourna vers Octave, qui le regardait depuis sa chaise haute.

« - Je suppose que tu n'as pas bu ton biberon, mon grand. Maman l'a posé où ?

Tout en discutant avec son fils, Blaise fit réchauffer le biberon avant de le lui tendre. L'enfant s'en empara avec avidité. A l'étage, il entendait Violet qui refusait catégoriquement de s'habiller, et qui rendait probablement sa mère folle. Heureusement qu'Octave était plus calme …


Hermione apparut finalement à neuf heures et quart, échevelée, portant un Octave très souriant et traînant une Violet qui refusait de mettre les pieds au Terrier.

« - Qu'est-ce qui lui arrive ? demanda Harry avec amusement alors qu'Hermione venait enfin de réussir à pousser sa fille à l'intérieur.

« - Elle ne veut plus parler à ton fils, expliqua rapidement Hermione. Je suis en retard ?

Il secoua la tête.

« - Presque. Neville nous rejoindra au Ministère, c'est ça ?

« - Oui.

Hermione et Neville étaient collègues, travaillant tous deux à Poudlard. Suivant sa passion, Neville était devenu professeur de Botanique, tandis qu'Hermione avait pris le poste de professeur de Métamorphose. Neville voyait régulièrement le reste du groupe, ayant formé des liens très solides avec Ginny et Harry durant la guerre. L'absence de Luna semblait parfois lui peser, mais il avait depuis longtemps accepté sa décision de quitter le pays. Même si tout le monde évitait le sujet, ils savaient que les médecins donnaient dix ans, peut-être un peu plus, peut-être beaucoup moins, à la jeune femme. Et ils comprenaient qu'elle voulait vivre les années qu'il lui restait comme elle l'avait toujours rêvé, en voyage perpétuel.

Neville était donc resté seul, ce qui ne signifiait pas qu'il était malheureux. Il avait vécu quelques années avec Hannah Abott, mais ils étaient séparés depuis trois ans à présent, et Neville semblait s'accommoder de son célibat. Malgré son poste de professeur, Neville bénéficiait toujours d'une forte influence au Ministère de la Magie, tout comme Harry. La population sorcière se souvenait de leur rôle durant la guerre, et les deux hommes étaient depuis longtemps entrés dans les livres d'histoire – tout comme Hermione, Ron et Ginny. Leur importance expliquait qu'ils aient tous bénéficié des meilleures places pour assister à la cérémonie de passation des pouvoirs du Ministre de la Magie.

Malgré les craintes d'Hermione, ils arrivèrent à l'heure au Ministère, et purent rejoindre tranquillement leurs places à l'avant de la scène, non loin de l'estrade. Hermione fouillait les rideaux dissimulant les coulisses du regard, jusqu'à ce qu'elle aperçoive Blaise, qui semblait guetter son arrivée. Elle adressa un sourire radieux à son mari, qui lui rendit un clin d'œil avant de disparaître dans les coulisses.

« - Stressé ? lui demanda Kingsley Shacklebolt, qui avait suivi son manège d'un air amusé.

« - Oui. Non. Je ne sais pas, soupira Blaise avec nervosité, retenant un petit rire.

Il n'avait aucune raison d'être stressé, n'est-ce pas ? Hermione était dans la salle, et avec elle, son père et tous ceux qui étaient devenus, par la force des choses, ses amis. Même Ron semblait l'apprécier à présent !

« - Tout va bien se passer, le rassura Kingsley.

Il hocha la tête. Il travaillait depuis longtemps au Ministère, et ce ne serait pas la première fois qu'il ferait un discours face à une salle bondée. Mais à ce moment précis, alors qu'un technicien faisait le décompte avant son entrée sur scène, il voyait sa vie défiler. Quelques semaines auparavant, il avait été élu Ministre de la Magie du Royaume-Uni par 57,5% des sorciers britanniques, et il peinait encore à réaliser ce qui lui arrivait. Il avait réussi. Il serait le plus jeune Ministre de la Magie britannique, âgé d'à peine trente ans ! Il avait des projets plein la tête, et les gens croyaient en lui. Il était soutenu par Hermione, par son père, par les Báthory, même si personne ne connaissait leur existence ou ses liens avec eux, ainsi que par Kingsley qui, élu puis réélu Ministre de la Magie, lui avait permis de faire ses preuves, de grimper les échelons, et l'avait finalement soutenu lors de la campagne.

Tout se passerait bien. Et quand le décompte prit fin, il suivit Kingsley sur l'estrade, sous les applaudissements de la foule. Il était prêt à changer le monde.


Cette fois, c'est vraiment la fin ...

J'aimerais juste apporter certaines précisions par rapport au destin de ces personnages :

Blaise a été élu Ministre de la Magie, ce qui n'a pas été très difficile en étant marié à Hermione et avec le soutien de Harry et Kingsley, le ministre sortant (il a fait les 2 mandats d'après guerre). Néanmoins, personne ne sait que Blaise est le neveu d'Ibolya, et si le secret venait à s'éventer, il risquerait de tout perdre. En effet, les sorciers ont apprécié l'aide (décisive) d'Ibolya durant cette guerre, mais craignaient ses idéaux et les Bathory dans leur ensemble. Très simplement, sa mort les a rassurés. C'est aussi ce qui explique que Charlie préfère ne pas parler de sa relation avec Réka.

Pour les enfants Weasley, j'ai préféré modifier les prénoms. Je n'ai jamais beaucoup apprécié le fait que Harry nomme ses enfants d'après ses parents morts qu'il n'a jamais connu, et d'après Dumbledore non plus (je pense que sa vision des choses a changée avec cette guerre plus longue). Ses enfants sont donc Priam (à la base, je voulais un roi anglais, comme James l'est, mais Molly a déjà pris pas mal de prénoms pour ses enfants, donc il a hérité du nom de Priam, le roi de Troie), Alexander (d'après le musical Alexander Hamilton, et parce qu'on peut aussi l'abréger en Al' (j'avais pensé à nommer James Thomas par rapport à Jefferson, pour rester dans la lignée, mais le diminutif en Tom est assez malvenu je pense), et Daisy (toujours un nom de fleur : la marguerite). Je pense que Victoire ne pouvait pas s'appeler ainsi (son anniversaire ne tombe plus le jour de la victoire, et son père est mort avant sa naissance), j'ai donc cherché un prénom français : Aurore. Et enfin, l'idée que Georges appelle son fils du nom de son frère me semble assez malsaine, Fred est donc devenu Francis. Pour finir sur les enfants d'Hermione, Blaise a choisi le nom de Violet (en référence à sa tante, ce qu'Hermione ne sait pas - Ibolya signifiant violette en hongrois). Et Minnie est un hommage à Minerva.

Je crois que c'est tout ce que j'avais à ajouter. Encore une fois, je voudrais vous remercier pour m'avoir suivi aussi longtemps, et être toujours là alors que je pose le point final à cette fiction.

Passez une bonne journée, une bonne soirée, de bonnes vacances, et peut-être qu'on se retrouvera sur une autre fiction.