Salut salut !

Enfin on revient dans le vif du sujet ! Le KdFd, oui oui, mes amis !
Il s'agit ici d'un prologue, très court donc (en plus d'être publié en fin de journée, toutes mes excuses).

Un petite mise au point par rapport à l'univers : il s'agit en effet d'un AU, un univers alternatif, le même que Chrysalide pour ceux qui l'ont lu. Fudo est plus jeune que Kido, il a les cheveux plus courts que dans IEGO mais plus long que sa coupe iroquoise dans IE. Kido a sa dégaine de IEGO, sans les lunettes.

La fiction se tient à Inazuma, une ville Japonaise, cependant je m'en suis rendue compte après avoir commencé et du coup, le cycle scolaire est le même qu'en France, c'est-à-dire qui débute en fin d'été et fini en fin de printemps. Pardon pour cette seule faute !

Les prises de parti et les opinions dans cette fiction ne sont pas forcément les miens; je vous mets en garde contre d'éventuels propos forts contre un certain type de fonction, que ce soit concernant Fudo ou Kido, dans ce chapitre ou les suivants.

Bref, je vous laisse découvrir ce court prologue. Merci pour votre présence et enjoy ! :D


"Il faut que le hasard renverse la fourmi pour qu'elle voit le ciel." Pour être honnête, j'ignore si le ciel que j'observe en ce moment est de bon présage ou de très mauvaise augure.

Kido.


«Excusez-moi.»

Kido lança un coup d'oeil agacé au jeune homme qui venait de s'excuser sans une once de culpabilité dans la voix. Il marchait tranquillement sur le quai du tram, un café dans une main et l'autre entrain de ranger son porte-monnaie dans sa poche de manteau, lorsqu'un jeune distribueur de journaux lui était rentré dedans, et lui avait fait renverser sa boisson sur son écharpe. Il regarda sa main douloureuse et rougie, retenant une grimace. Voilà ce qui arrivait quand on achetait son café bouillant, et qu'on marchait sans regarder où on allait.

«Vous vous êtes brûlé ?» demanda le jeune homme d'un ton à peine intéressé.

«Non, c'est bon.» répondit le châtain, irrité.

Il espérait qu'il ne s'était pas trop brûlé en tout cas, et puis merde, une écharpe claire, le café allait la tâcher définitivement ! Il grogna en la retirant pour la secouer et jeta son verre désormais vide dans une poubelle à proximité. Il était chanceux lui, dès le matin ! Mieux valait tenir l'écharpe à la main pour qu'elle ne salisse pas le manteau, et passer son chemin sans se mettre en colère.

«Je peux vous payer un café si vous voulez.»

Kido fut interpellé par le ton indolent de son interlocuteur, et releva les yeux pour le regarder : un jeune homme à peine adulte semblait-il, à l'allure assurée et insouciante. On devinait sa silouhette fine sous son large jean et sous le coupe-vent bleu du journal qui l'employait. Il avait un visage rond, un visage encore adolescent, des joues et un nez rougis par le froid, des yeux bleu malicieux et des mèches de cheveux bruns balayaient son front. Kido fronça les sourcils devant son sourire amusé, qu'il aurait pu qualifier d'enjôleur s'il avait été un peu moins naïf.

«Vous devriez juste faire attention aux gens autour de vous.» fit-il froidement, et il poursuivit sa route sans se retourner.

C'est la raison pour laquelle il ne vit pas le jeune brun baisser la tête dans un rire spontané, ni son regard perçant dirigé droit sur son postérieur.


Kido sentait que sa journée allait être longue, très longue. Il avait eu le temps de discuter avec ses collègues des élèves qu'il allait avoir cette année et apparemment, sa classe principale n'était pas de la crème. Il essayait de ne pas se désespérer, de se dire qu'il allait faire d'eux des passionnés, des étudiants enthousiastes et travailleurs, mais il ne se faisait plus d'illusion depuis longtemps. Les certitudes de ses premières années d'enseignement s'étaient envolées ; il se sentait comme un soldat qui commençait à s'habituer à la guerre et qui ne croyait plus aux idéaux pacifistes. Parce que c'était tout à fait ça, il allait se lancer en guerre.

C'était vraiment une très mauvaise journée : Kamisawa-san, une collègue de chimie, lui avait annoncé que son écharpe était bonne à jeter, ce qui l'avait terriblement frustré. Il avait cette écharpe depuis des lustres, depuis qu'il avait été diplômé du lycée pour être exact, autant dire une éternité, et il y tenait vraiment. En plus, au moment où il avait commencé à préparer son casier et ses futurs cours, il s'était aperçu qu'il n'avait plus son porte-monnaie sur lui. Il l'avait cherché partout, dans ses poches, dans son sac, de fond en comble, avant de se souvenir de sa collision plus tôt. Il avait d'abbord pensé l'avoir fait tomber à ce moment là, puis en allant plus loin dans la réflexion, il avait commencé à se demander si l'objectif de la collision n'était pas justement de le lui voler. Il le savait bien, l'ignorance rendait les gens médisants.

Il observait depuis sa fenêtre la masse d'élèves qui se pressaient vers les tableaux d'affichages dans la cour ; ceux qui se retrouvaient tout excités d'être dans la même classe, et ceux qui au contraire se plaignaient d'être séparés. Des élèves commençaient à rejoindre les bâtiments, sa classe ne taderait pas à se remplir et, comme prévu, les élèves arrivèrent progressivement, par groupe, s'asseyant entre amis en saluant le professeur, attendant que les derniers les rejoignent.

Kido attendit une petite dizaine de minutes avant de commencer :

«Bonjour à tous, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis le professeu-»

La porte s'ouvrit encore une fois et le dernier élève entra dans la salle :

«Pardon, je m'étais trompé de salle.»

Kido se figea en reconnaissant le jeune homme qui l'avait bousculé le matin même, et fit appel à tout son self-contrôle pour ne pas lui demander s'il avait vu son porte-monnaie "par hasard". Il n'arrivait pas à se défaire de l'idée que le garçon le lui avait volé. Il croisa son regard brillant et son sourire plein d'ironie et fronça les sourcils : le brun l'avait reconnu aussi. D'un vague signe de tête, il l'autorisa à aller s'asseoir et poursuivit : Kido, professeur de mathématiques, distribution des papiers importants et ramassage des attestations d'assurance, mais avant tout, l'appel, histoire de mettre des noms sur les visages.

Le châtain tentait vraiment de mémoriser leurs noms, sachant pourtant parfaitement qu'il les oublierait à n'en point douter dans une petite poignée d'heure.

«Fudo Akio.»

Il chercha à voir une main se lever dans la classe mais ne fut pas surpris de ne pas en voir puisqu'il croisa le regard impertinemment bleu et le sourire mutin de celui qui lui posait des problèmes depuis le début de la journée. Kido était satisfait de pouvoir enfin mettre un nom sur le visage faussement innocent du brun, et poursuivit l'appel sans plus faire attention. Il fallait vraiment qu'il lui demande pour son porte monnaie. La sonnerie qui annonçait la fin de la matinée retentit dans les couloirs et dans la classe, les élèves commencèrent à ranger leurs affaires. Kido leur souhaita une bonne soirée et quelques uns le lui rendirent, alors qu'il remballait lui aussi ses feuilles.

«Sensei.»

Il releva la tête pour voir que le fameux Fudo se tenait devant son bureau, appuyé contre les tables du premier rang. Il se redressa, sachant que la confrontation finirait de lui donner une idée du genre de personne qu'était le brun. Etait-il fourbe et voleur ou tout simplement insolent ?

«Je crois qu'on s'est déjà vus ce matin.» fit remarquer le châtain.

«Je constate au passage que vous vous êtes brûlé.»

Le concerné avisa la main que lui désignait le jeune homme, ou une plaque rouge était apparue et l'irritait magistralement. Il jeta un coup d'oeil presque accusateur à son élève, qui ne fit que sourire davantage, sans que le professeur ne puisse savoir s'il se moquait de lui ou non.

«Vous avez fait tomber votre porte-monnaie en me rentrant dedans.» dit-il calmement, et Kido dut se retenir de lui faire remarquer que c'était plutôt l'inverse qui s'était produit. «Je l'ai pas remarqué tout de suite alors je sais pas si il est encore plein.»

Il le lui tendit et l'enseignant le prit pour l'ouvrir, fébril : bien sûr que non, il n'y avait plus rien. Ses papiers étaient toujours là mais aucune trace des billets, forcément.

«Il est vide ?» demanda le jeune homme.

«Oui. Mais merci de me l'avoir ramené.»

«Vous pensez que c'est moi pas vrai ?»

Le brun sourit d'un air amusé tandis que l'autre se disait qu'en effet, il était sûr de ça. Mais il n'avait aucune preuve, juste un terrible pressentiment et une sorte de mépris atavique.

«C'est le cas ?» demanda-t-il.

«Bien sûr que non.»

Mais le ton sur lequel il avait parlé lui assurait le parfait contraire.

«Vous ne voulez toujours pas que je vous paie un café ?»

Le jeune homme s'amusait vraisemenblablement de la situation, et cela fit froncer les sourcils au professeur.

«Je suppose que c'est non.»

L'élève se redressa, les mains dans les poches, et se dirigea vers la sortie.

«A demain sensei.»

Kido aurait juré que le jeune homme avait accentué le balancement félin de sa démarche pour attirer son regard sur ses hanches. Heureusement, il valait bien mieux que certains de ses collègues masculins qui reluquaient les jolies terminales qu'ils avaient en cours et qui ne se privaient pas de faire part de leurs observations en salle des profs. Alors il retourna à ses préoccupation, ignorant superbement le déhanché à la fois souple et viril du brun. Pourtant, alors qu'il s'attendait à ce que le jeune homme se retourne une dernière fois avant de partir, il constata qu'il avait continué sans s'arrêter. Il se redressa, un peu surpris par ce comportement. Beaucoup de ses étudiantes avaient essayé de le séduire, et toutes avaient tenté ce charme du corps, la démarche chaloupée en sortant de la classe, en s'arrêtant avant de sortir pour voir si l'homme-cible les avait suivi du regard. La plupart du temps, elles s'apercevaient que non, et avaient cette mimique déçue et frustrée.

Kido, pour le coup, se demandait s'il ne s'était pas monté la tête pour rien. Peut-être que le balancement subtile de ses hanches et l'allure souple de sa démarche étaient naturels ? Le châtain secoua la tête et finit de faire son cartable. Il mit son manteau, soupira en pensant à son écharpe alors qu'il fermait sa veste : n'empêche qu'en ne faisant rien, le jeune homme était parvenu à attirer son attention plus que n'avait jamais réussi aucune de ses élèves séductrices. Il allait falloir se méfier de lui, ce n'était pas un adolescent comme les autres.

Ou bien c'est lui qui débloquait complètement.


En effet, j'ai osé m'attaquer à ce monument des clichés, le prof x élève. Mais je jure que je vais essayer de ne pas tomber de trop dans les clichés. Grâce à ma beta (Artémys, que je remercie au passage), j'ai l'impression que j'évite ça.
Bref donc, Kido en professeur de mathématiques sexy, c'est pas cool, ça ? Grand grand fantasme je crois pour moi, Kido en chemise qui fait des maths. Et Fudo, l'insupportable gamin qui va le faire tourner en bourrique.

Le point de vue change à chaque chapitre, c'est-à-dire que dès la semaine prochaine nous passerons à du PDV Fudo. Chaque chapitre s'ouvre avec une citation ou un proverbe, associé à un petit commentaire du personnage à qui le chapitre est dédié en PDV.

J'espère que vous avez apprécié et que vous avez envie de connaître la suite ! Je tiens juste à préciser que j'ai A-DO-RÉ écrire cette fiction. Une tuerie.

Bref, à la semaine prochaine, d'ici là portez-vous bien , et laissez moi une petite review ! :D

(Je vais répondre à vos reviews sur Lionceau et Chrysalide tout de suite !)