Hey !

Je commence donc ici la nouvelle fiction dont je vous avais parlé !

Résumé :"Je croyais que l'Arc avait classifié l'enquête." L'enquête? Quelle enquête? Celle de la mort de son père, quatre ans plus tôt? Et qui est cette Arc dont sa mère parle? Clarke se penche un peu plus pour voir ce qu'il se passe dans le salon. Ses yeux croisent ceux du jeune homme et elle sent un frisson lui parcourir le dos. Peu importe ce qui est arrivé à son père, peu importe qu'il se soit révélé faire partie d'une organisation secrète, ou que ses parents lui aient menti toute sa vie, Clarke est décidée à découvrir la vérité.

C'est donc un AU moderne dont l'idée m'est venue après avoir dévoré la saison 1 de Marvel's Agents of SHIELD en un week-end... Ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas du plagia, ou même une source d'inspiration, l'idée vient juste de là, ce qui en découlera sera totalement différent ;)

Sur ces quelques mots, bonne lecture ...


Clarke ouvre les yeux, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Son réveil indique qu'il est minuit douze.

Ça y est, pense-t-elle. Dans quatre minutes.

Elle ferme les yeux alors que la douleur revient.

Clarke se rappelle encore le bruit des pneus sur les graviers devant sa maison.

Elle se voit encore descendre les escaliers en courant, le cœur battant, criant à sa mère que son père est rentré.

Elle entend encore sa mère fermer la porte du placard et la rejoindre devant la porte.

Elle aperçoit encore les lumières des gyrophares se refléter sur le plafond.

Elle se voit encore ouvrir la porte, alertée.

Elle se rappelle l'homme qui se tient devant elle, droit comme un « i », le visage pale, le regard clair.

Il tient une pochette transparente dans laquelle sont enfermée une montre et un portefeuille.

Clarke se voit encore regarder sa mère.

Elle se souvient de son visage décomposé par la peur, la douleur et la tristesse.

Et elle la voit tomber par terre quand l'homme prononce ces trois petits mots :

« Il est mort. »

o.O.o

Minuit seize. Clarke enfouit sa tête dans son oreiller alors qu'un sanglot s'échappe de sa gorge. Voilà quatre ans, jour pour jour, qu'on lui a annoncé la mort de son père. Quatre ans qu'elle vit seule avec sa mère dans cette grande maison de la banlieue de Washington, vide depuis le départ de Jake.

Clarke caresse du bout des doigts le cadran de la montre qu'elle porte au poignet. Sa montre. Celle que son père lui a laissé en disparaissant.

La jeune femme s'était longtemps interrogée. Qu'avait-il pu arriver à son père ? Lui, ce grand chercheur. Lui pourtant si prévenant, si sérieux. Clarke n'arrivait pas à comprendre comment ce petit accident, si insignifiant, avait pu lui enlever son père.

Une grosse larme roule le long de sa joue et elle l'essuie d'un revers de manche. Prenant appuis sur ses coudes, elle se redresse et parcourt sa chambre du regard. Ses yeux se posent sur le cadre photo posé sur son bureau. C'était une photo de son père et elle, prise quelques jours avant sa mort. Ils avaient l'air heureux. Ils étaient heureux. Comment tout ceci avait pu arriver ?

Clarke essuie ses yeux humides, sans détourner son attention du cadre. Que dirait son père s'il la voyait comme ça ? Que dirait son père s'il savait qu'après avoir pleuré pendant des jours, sa fille s'était enfermée dans sa bulle, excluant de son monde tous ceux qui étaient ses amis dans le passé, n'acceptant que la présence de sa mère, et encore.

Abigail Griffin aussi avait souffert. Elle avait disparu pendant une semaine, cachée dans sa chambre, pleurant son mari qu'on lui avait enlevé. Clarke, qui n'en avait pourtant pas le courage, avait dû s'occuper de recevoir un par un tous leurs proches, venus leur présenter leurs condoléances. Cela l'avait épuisé. Et une fois que tout avait été finis, la jeune femme s'était isolée.

Il n'approuverait pas ce que tu es devenu.

Oui. Clarke le sait. Elle le sait pertinemment. Elle sait qu'elle ne doit pas se laisser aller, qu'elle doit se relever, qu'elle doit avancer, s'ouvrir au monde, vivre sa vie. Comme si de rien n'était. Mais que dit le proverbe ? C'est plus facile à dire qu'à faire ?

Oui. Cela aussi, Clarke le sait. Elle l'a expérimenté. Sans pour autant parvenir à le surpasser.

Pourtant, ce matin-là, alors qu'elle est seule dans sa chambre noire, qu'elle entend la respiration lente de sa mère endormie, Clarke a envie d'essayer. Elle a envie d'avancer, de laisser le passé derrière elle, de reprendre sa vie en main.

Pleurer ne sert à rien. Se morfondre ne sert à rien. Se laisser dépérir ne sert à rien. Parce que ce n'est pas ce que son père aurait voulu.

Clarke défait délicatement le fermoir de sa montre, la fait glisser de son poignet et la serre dans sa main. Une larme coule sur sa joue alors qu'elle murmure à son père une promesse. Qu'elle se murmure à elle-même cette promesse.

« Je te jure, Papa. Je vais recommencer à vivre. Je t'aime, mais je dois te laisser partir, pour ton bien, pour celui de Maman et... Et pour mon bien à moi. »

o.O.o

Le réveil sonne, tirant violemment Clarke de son sommeil. La jeune femme pousse un soupir avant de l'éteindre d'un geste aveugle. Il fait sombre dans la chambre. Pas un ray de lumière ne traverse les volets.

S'attendant à ressentir la tristesse habituelle, Clarke se sent pourtant si légère. Sa nuit lui revient en mémoire et elle remarque la montre qu'elle n'a pas lâché. Après avoir passé le bijou à son poignet, elle balance ses couvertures et se lève d'un bond.

Elle passe rapidement à la salle de bain puis regagne sa chambre. Plantée devant son armoire, Clarke passe en revue ses vêtements. La plupart son noir, ou gris, tous sont foncés. Clarke porte le deuil de son père depuis quatre ans. Et ce matin-là, elle n'en a plus envie. Aujourd'hui, Clarke commence une nouvelle vie, sans deuil, sans tristesse, sans noir, juste quelques souvenirs, les plus beaux, resteront avec elle.

o.O.o

Sa mère est dans la cuisine, préparant le petit déjeuner. Elle a l'air si chétive dans son tailleur noir. Clarke lui adresse un sourire lorsque sa mère dépose devant elle une assiette.

« Je sais que tu n'as pas faim le matin mais... »

Le sourire de Clarke s'agrandit. Nouvelle vie.

« Je meure de faim M'man ! »

Ravie de voir un essaie de sourire sur le visage de sa mère, Clarke engloutit son assiette en vitesse avant de partir pour l'université. Elle est déjà en retard.

o.O.o

« Clarrrrrke ! »

Clarke sent sa respiration se couper alors que Jasper la sert dans ses bras. Son ami, Monty, assiste à cette scène, un petit sourire mesquin sur le visage.

Jasper et Monty sont les deux seuls amis qu'il reste à Clarke. Elle a bien essayé de les éloigner eux aussi, Dieu seul sait à quel point elle y a mis tous ses efforts, mais ils se sont accrochés. Et aujourd'hui, Clarke leur en est extrêmement reconnaissante.

« Jasper... » soupire-t-elle.

« Oh... Oui... Pardon... »

Le jeune homme la relâche et s'éloigne d'un pas. Gêné, il passe une main dans ses cheveux.

« Ça va ? » demande Monty.

Clarke leur adresse un sourire éclatant et dépose ses affaires dans son casier.

« Très bien. J'ai faillis mourir asphyxiée, mais sinon, à part ça, tout baigne ! »

Monty jette un coup d'œil inquiet à Jasper.

« Non... Je parle de... Enfin... Tu sais... Ça fait quatre ans aujourd'hui et... »

Clarke éclate de rire, loin de rassurer Monty.

« Je vais bien les gars. J'ai décidé d'aller de l'avant ! »

En disant ces mots, Clarke avise le jeune homme brun qui vient de s'engouffrer dans l'amphithéâtre dans lequel aura lieu son prochain cour. Jasper, qui n'a pas vu le regard que son ami adresse au jeune homme s'exclame :

« Tant mieux si tu as décidé d'avancer... Mais Clarke... Où est-ce que... »

Trop tard. Clarke s'élance déjà dans l'amphi. Il n'est pas question qu'on lui pique sa place.

« Est-ce que ? » demande Jasper, abasourdi.

Monty hoche la tête.

« Elle vient de lui courir après. » lui affirme son ami asiatique.

o.O.o

Dès lors qu'elle passe la porte, elle l'aperçoit. Le jeune homme brun est assis au dernier rang, près de la fenêtre, le regard vague. Il tourne sa tête vers Clarke et elle peut voir son amusement alors qu'il pose ses yeux sur elle.

Clarke respire profondément. Il est trop tard pour faire marche arrière. Elle s'avance d'un pas assuré vers le jeune homme, lui sourit et s'assied à côté de lui.

« Princesse... » dit-il sans même tourner la tête dans sa direction.

« Finn. »

Ils n'ajoutent rien d'autre. Clarke a déjà fait un pas énorme en s'asseyant de son plein gré aux côtés de Finn. Depuis le début de l'année, elle sait que le jeune homme lui tourne autour. Mais ses petites blagues, ses humeurs changeantes, son caractère joueur ont bien rapidement lassé Clarke. Ce qui au début la flattait a commencé à l'ennuyer. Et Finn avait pris un malin plaisir à la chercher dès qu'il l'apercevait dans les couloirs.

« Que me vaut cet honneur ? Princesse... »

Clarke sursaute. Finalement, ce n'était pas une si bonne idée. Elle n'aurait pas dû venir près de lui. La jeune femme s'apprête à changer de place quand leur professeur passe la porte. Callie Cartwig s'avance à son bureau, impeccable dans son tailleur bleu marine. Elle adresse un sourire discret à Clarke puis s'assied.

Clarke se sent soulagée de l'arrivée de Callie, bien que comme à chaque cour, les regards se tournent vers elle. Ici, tout le monde, ou presque, sait que Callie et Abigail Griffin sont amies de longue date et chacun suspecte Clarke d'obtenir de bons résultats en biologie de part cette amitié.

« Laisse-les parler. »

La voix de Finn surprend Clarke, mais son regard est sincère, il ne se moque pas d'elle. Il est bien le seul, pense-t-elle en entendant Mel, sa voisine de devant éclater de rire.

o.O.o

La pause du déjeuner se révèle être à la fois une bénédiction et une souffrance. Ces deux heures d'anatomies ont été les plus longues de sa vie, suivies de deux heures de chimie. Clarke n'avait qu'une envie : se dégourdir les jambes.

Elle rejoint la cafétéria après que tout le monde soit arrivé. Son professeur de chimie, Monsieur Tack, un vieil homme aux cheveux blancs qui lui rappelait Les Gobelins d'Harry Potter, l'a retenu pour lui parler. De son père, bien entendu.

Clarke repère ses amis dans la foule. Ils lui ont gardé une place. Monty écarquille les yeux en voyant que Clarke porte un plateau.

« Wow... Depuis quand tu n'as pas mangé à la cafète ? » demande-t-il en se retenant de rire.

Clarke lui adresse un regard assassin.

« Eh ! On se calme les gars ! Clarke, ne le prends pas mal, mais on est pas habitué à te voir comme ça ! »

La jeune femme prend une bouché du plat qu'on lui a servi. C'est infecte et elle se retient de grimacer. Pas étonnant qu'elle ne mange jamais ce qu'ils proposent ici.

« Alors ? » s'exclame Jasper pour détendre l'atmosphère. « Fin Collin hein ? »

Clarke hoche la tête, pas franchement ravie à l'idée d'entrer sur ce terrain. Elle sait que ses amis détestent Finn. C'était aussi son cas jusqu'à ce matin.

« Vous avez parlé ? » ajoute Monty.

De nouveau, elle acquiesce.

« C'était pas très intéressant. Il a passé les deux heures d'anatomie à critiquer les pimbêches du cours et a fait l'idiot avec Isaac durant le cour de chimie. »

« Il me semblait bien t'avoir entendu glousser... » fit remarquer Monty.

Clarke ne relève pas la remarque, se concentrant sur son assiette, faisant tous les efforts du monde pour la finir. Elle s'est jurée qu'elle changerait. Elle se doit de tenir sa promesse.

Le déjeuner fini, ils quittent tous les trois le réfectoire pour rejoindre leurs salles de cours. Jasper et Monty raccompagnent Clarke devant la porte de l'amphi et discutent avec elles quelques instants encore. C'est ce moment que choisit Finn pour passer à côté d'eux.

Il adresse un clin d'œil à Clarke.

« Je te garde une place, Princesse ? »

Jasper fronce les sourcils. Clarke ne voit-elle pas dans quoi elle s'engage en agissant de la sorte ? Monty partage son avis, lui non plus n'est pas rassuré à l'idée que Clarke se rapproche de Finn. Ce gars drague tout ce qui bouge. La seule raison pour laquelle il s'intéresse à Clarke, c'est parce qu'elle n'a pas encore cédé.

« Je connais ce regard... » marmonne Clarke en regardant un à un ses amis.

Jasper prend la parole le premier.

« Clarke. Tu as décidé d'avancer, et c'est très bien. Mais tu ne crois pas que tu es en train de faire... »

« Quoi ? » le coupe Clarke.

« Une énorme connerie. » intervient Monty.

La jeune femme soupire. Elle adore ses amis, mais ils sont tellement... Tellement... Raaah ! Elle n'arrive même pas à mettre de mot dessus.

« Comprends-nous, Clarke. Hier encore tu pleurais toutes les larmes de ton corps et là tu arrives toute pimpante, soi-disant prête à commencer une nouvelle vie ? Ne te méprends pas, nous sommes super heureux pour toi mais... Finn ? Sérieusement ? »

Le regard de Clarke s'assombrit. Un mal de crâne la prend et elle chancelle. Monty se précipite aussitôt pour la rattraper mais elle le repousse.

« Laissez-moi. » grogne Clarke en s'éloignant.

Sa tête la lance toujours plus alors qu'elle parcourt les couloirs de l'université à la recherche d'un coin tranquille. Ses pas la mènent jusqu'à l'infirmerie. Elle se laisse tomber sur un fauteuil, épuisée, devant le regard interrogateur de l'infirmière.

Cette dernière tente de comprendre l'état de Clarke, mais rien à faire, la jeune fille refuse d'obtempérer.

« Je crois que tu ferais mieux de rentrer chez toi... »

Sa tête la fait souffrir désormais. Clarke n'aurait pas dû se disputer avec ses amis. Elle récupère ses affaires et quitte le campus.

Sa mère est à la maison, comme l'indique la voiture garée sur les graviers. Clarke ouvre la porte et monte directement dans sa chambre, criant à sa mère « mal à tête » quand celle-ci la questionne sur son retour si tôt.

Clarke se laisse tomber sur son lit après avoir avalé des antidouleurs. Elle n'a pas le temps d'enfiler des vêtements plus décontractés qu'elle sombre dans le sommeil.

o.O.o

C'est comme un murmure étouffé, lointain, presque inaudible. Mais ça suffit pour la sortir de son rêve. Clarke se relève avec difficulté. Elle y est peut-être allée un peu fort dans les médicaments.

Quelqu'un discute avec sa mère en bas. Un homme. Clarke tend l'oreille. Cette voix lui dit quelque chose. Mais quoi ?

La jeune femme quitte son lit, et sur la pointe des pieds, elle se déplace jusqu'à la porte de sa chambre.

« Je n'arrive pas à croire que tu aies le culot de venir ici Kane, pas après tout ce qu'il s'est passé. »

Kane. Voilà le nom de l'homme qui parlait.

« Abby. Toi et moi savons tous deux que je n'y suis pour rien. J'ai tout fait pour empêcher ceci d'arriver. »

o.O.o

« Oui mais tu as échoué. Et mon mari est mort. »

Clarke sent sa respiration se bloquer. Cet homme serait-il au courant de quelque chose ? Pourrait-il lui apporter des informations sur la mort de son père.

Elle s'avance discrètement jusqu'en haut des escaliers. Mais ils ont baissé la voix, et Clarke ne perçoit plus que des bribes de conversations.

Miraculeusement, les marches ne grincent pas alors qu'elle les descend lentement, pour ne pas être entendue. Assise sur la dernière marche, Clarke tend l'oreille.

« Marcus. Jake était en mission ce jour-là. Tu étais avec lui, pas moi. Et tu n'as rien fait pour l'aider. »

« Tu l'as dit Abby. Nous étions en mission. Tu sais mieux que personne ce que cela signifie. »

Clarke fronce les sourcils. Comment-ça en mission ? Son père était en excursion en Russie, à la recherche de plantes médicinales.

« Il était ton ami ! »

Un sanglot s'échappe de la gorge de sa mère et Clarke sent son cœur se serrer.

« Pourquoi es-tu là ? » interroge Abby.

« Il a rouvert... »

« Je croyais qu'il l'avait fermée. »

Il ? Qui est-ce il dont parle Kane ? Qui est-ce il dont sa mère semble avoir déjà entendu parler ?

« Le conseil l'y a forcé. On a reçu de nouvelles preuves de la part de nos agents infiltrés. Et il y a bien plus que ce qu'on croyait. »

Des agents ? Ce mec vient-il de parler d'agent infiltré ? Clarke n'arrive pas à y croire. Quelles sont ces salades ? Quelle est cette histoire dans laquelle son père serait mort en mission ? Son mal de tête revient au grand galop, alors que Clarke se pose encore et encore de nouvelles questions.

N'y tenant plus, la jeune femme quitte son poste pour se glisser contre le mur. L'oreille presque collée à la porte, elle ne perd plus une miette de la conversation.

« Mais je croyais que l'Arc avait classifié l'enquête ? »

L'enquête ? Quelle enquête ? Celle de la mort de son père ? Et qui est cette Arc dont parle sa mère ?

Clarke se penche un peu plus pour voir ce qu'il se passe dans le salon. Ses yeux croisent ceux d'un jeune homme et elle sent un frisson lui parcourir le dos. Clarke se redresse. Le dos collé au mur, elle tente de se calmer. Serait-ce Kane ? Comment sa mère le connaissait-elle ? Ils se parlaient comme s'ils se connaissaient depuis toujours...

Des pas la font sursauter et Clarke regarde sa mère, suivie de deux hommes, quitter le salon.

« Clarke ? » demande Abby, étonnée.

Clarke lui adresse une sourire d'ange et hausse les épaules.

« Je croyais que tu dormais... »

« À croire que non... » répond Clarke en tentant de s'éclipser.

Elle voit bien dans le regard de sa mère que celle-ci est mal à l'aise. Serait-ce à l'idée que Clarke ait pu surprendre cette conversation ?

« Hum... » se reprend Abby. « Clarke voici... »

« Marcus Kane. » la coupe le principal intéressé.

Clarke lève la tête vers le visage de celui qui lui tend la main. Sa tête lui dit quelque chose... Elle l'a déjà vu quelque part. Troublée, Clarke lui rend sa poignée de main.

« C'est fou ce que tu ressembles à ton père. » lâche Kane.

Clarke sent sa respiration se bloquer. Son père. L'accident. Les hommes en noirs. Le milieu de la nuit. Cet homme. Oui, elle l'a déjà vu. Elle lui a ouvert la porte ce soir-là. C'est lui qui est venu leur annoncer la mort de son père.

Cet homme n'a définitivement pas l'air d'un chercheur. Il ressemble plus à un motard qu'autre chose avec sa veste en cuir, son pantalon noir, ses grosses chaussures, ses cheveux mi-longs. Non. Une chose est sûre, ce Marcus Kane n'est pas ce qu'il prétend être.

« Et voici Bellamy Blake. »

Clarke lâche la main de Kane alors qu'elle détourne le regard. Quand ses yeux croisent de nouveaux ceux du jeune homme, elle se sent rougir. Elle bégaye un « Cl...Clarke... » avec difficulté, tout en se giflant mentalement. Eh relaxe ! Il t'a surpris à espionner dans ta propre maison. No big deal !

Mais Clarke n'arrive pas à détacher ses yeux du regard noir du jeune homme. Bellamy Blake ? Intéressant...

« Clarke... »

« Hum ? »

« Clarke ! »

« Quoi ?! »

Clarke rompt le contact visuel presque à contre cœur, alors que ses joues s'empourprent quand elle remarque que sa mère comme Kane, ont assisté à la scène.

« Blake. On y va. » ordonne Kane d'une voix sèche.

Bellamy Blake se redresse, comme fouetté par quelque chose. Il adresse un léger sourire à Abby alors que cette dernière ouvre la porte. Clarke regarde les deux hommes quitter la maison. Un étrange sentiment l'envahit alors que ses yeux se posent sur le dos du jeune homme.

Elle ne saurait dire si elle est soulagée de les voir partir, ou si elle préférerait qu'ils restent pour obtenir des réponses. Car elle a tellement de questions à poser.

Kane disparaît dans une voiture et Bellamy Blake se retourne une dernière fois vers la maison, qu'il regarde d'un air suspicieux. Ses yeux croisent une dernière fois ceux de Clarke et un sourire satisfait apparaît sur son visage, laissant Clarke perplexe.

Oui. Peu importe ce qui est arrivé à son père, peu importe qu'il se soit révélé faire partie d'une organisation secrète ou que ses parents lui aient menti toute sa vie, Clarke est décidée à découvrir la vérité.


Voila, c'est tout pour ce pilot :) n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ;)

Et un grand merci à Kanli, sans qui cette fic n'aurait surement pas débuté :)

Je vous conseille vivement d'aller lire Empire Of Our Own, si ce n'est déjà fait ;)

K. Brooks