Epilogue

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Last night, I dreamt somebody loved me

Elisabeth Hummel observait le corps endormi de son fils dans son lit d'hôpital et essuya une larme qui s'était fait un chemin le long de sa joue.

Pamela Anderson, sa meilleure amie, se tenait prêt d'elle, sa main dans la sienne, une ancre à laquelle s'accrocher alors que le chaos les ensevelissait.

Elisabeth ne savait pas comment Pamela pouvait rester ici, comment elle pouvait rester aussi forte alors que Kurt était l'image de tout ce qui n'allait plus dans la vie des deux femmes.

Le docteur Sebastian Smythe entra dans la chambre de Kurt, accompagné de Puck, l'infirmier qui s'occupait de Kurt depuis des mois.

Elisabeth se laissa tomber sur une chaise, Pamela s'installa sur celle d'à côté. Elles étaient inséparables, dans la joie comme dans le drame.

Un an auparavant, Kurt et Blaine l'avaient été également. Ils s'étaient aimés.

Un sanglot échappa à Elisabeth alors que Puck tentait de parler à Kurt.

L'infirmier secoua la tête alors que le docteur Smythe lui posait des questions.

Elisabeth ne chercha pas à comprendre, elle savait que son fils n'allait pas mieux, elle ne cherchait plus à comprendre. Elle avait perdu l'espoir et tout ce qui la retenait était la main de son amie dans la sienne, la preuve qu'il y avait pire qu'elle et qu'elle devait tenter de s'accrocher.

Pamela Anderson avait perdu un fils.

Elisabeth avait un fils perdu dans les rêves.

Un an auparavant, le jour de l'anniversaire de son fils, Blaine et Kurt s'étaient rendu à une soirée, Elisabeth les avait ramené. Du moins, ce qu'elle avait prévu ce soir là, elle n'avait pas prévu le chauffeur ivre qui percuterait leur véhicule.

Blaine avait perdu la vie dans les bras de son petit ami.

Kurt s'était perdu dans un rêve plein de gardiens, un rêve où Sebastian était son mentor, Puck le premier gardien de l'histoire. Un rêve où Blaine et lui étaient heureux.

Le docteur Smythe faisait de son mieux, mais Kurt était persuadé de vivre la réalité et les quelques éveils n'étaient pas suffisants pour le ramener à la réalité.

Une réalité sans Blaine qu'il refusait catégoriquement.

Les yeux de Kurt s'ouvrirent tout à coup et il sourit à Puck.

« -Salut mon pote, dit Puck.

-Puck, on a gagné, chuchota Kurt. J'ai battu Jesse. Rachel sera triste, mais Sebastian est fier de moi.

-Bien sûr que je suis fier de toi Kurt, dit le docteur Smythe, mais tu sais que ce n'est pas à cause de Jesse.

-Oh... Vous êtes celui qui pense que je suis fou, le vrai Sebastian m'a montré les mondes parallèles, où est-il ? Sebastian ? Sebastian ? »

Kurt s'agita sur son lit d'hôpital, son regard était lointain, son souffle tout à coup plus rapide.

Le docteur Smythe secoua la tête tristement. Toujours pas de progrès alors. Il fit un signe de tête à Puck qui sorti son aiguille à contre cœur alors que les espoirs d'Elisabeth se réduisait un peu plus.

Alors que le sédatif faisait effet, elle entendit son fils chanter faiblement.

Last night I dreamt
That somebody loved me
No hope, no harm
Just another false alarm

(La nuit dernière, j'ai rêvé

Que quelqu'un m'aimait,

Pas d'espoir, pas de mal

Juste une autre fausse alarme.)

Last night I felt
Real arms around me
No hope, no harm
Just another false alarm

(La nuit dernière j'ai senti

De vrais bras autour de moi

Pas d'espoir, pas de mal.

Juste une autre fausse alarme.)

La femme se leva alors que Kurt s'endormait, une fois de plus emporté dans son monde de rêve.

Les bras de Pamela Anderson l'entourèrent et ensemble, les deux femmes se laissèrent porter par le chagrin.

Le chagrin de deux mères qui avaient perdu leurs fils.

L'un, emporté trop tôt par la mort.

Le second, emporté par la folie du deuil.

Deux adolescents qui s'aimaient tant que même la mort ne pouvait les séparer.


Kurt sentit les bras de Blaine se refermer sur lui alors qu'il reprenait conscience dans le parc.

Le châtain serra son petit ami dans ses bras et tenta de reprendre son souffle. Bon sang, il détestait ce stupide monde parallèle.

« -C'était encore le même, n'est-ce pas ? S'enquit Sebastian. »

La main de Blaine passa dans ses yeux et Kurt ferma les yeux.

« -Ouais, grogna t-il. Pourquoi faut-il que je me fasse aspirer par ces stupides mondes parallèles à chaque fois ?

-Parce que tu te laisses distraire, soupira Sebastian. Tu n'as pas besoin de passer la porte, je te l'ai déjà dit.

-Ce n'est pas comme si je le faisais exprès ! S'exclama Kurt. »

Sebastian souriait et Kurt avait envie de le gifler.

Non, il avait envie de se gifler lui-même pour être aussi stupide.

« -Ce n'est pas grave Kurtie, souffla Blaine à son oreille, tu feras plus attention la prochaine fois. »

Kurt posa un baiser sur le front de son petit ami et hocha légèrement la tête.

« -Je vais vous laisser, dit Sebastian, pour ce soir je m'occupe du reste. »

Sebastian disparut et Kurt se sentait mal. Il était horrible avec son mentor, il l'était toujours lorsqu'il redécouvrait ce monde parallèle. Savoir que dans une autre réalité il était devenu fou parce que Blaine était mort était insupportable.

« -Hey Kurtie, je suis là, d'accord ? Je suis en vie et nous sommes heureux, ok ? »

Blaine attrapa la main du châtain et embrassa le bout de ses doigts.

Il sourit.

Ils étaient heureux.

Ils allaient bien.

Les mondes parallèles n'étaient que ça.

Des mondes parallèles. Il n'y était pas.

Il se blottit contre Blaine et laissa les battements de son cœur le bercer jusqu'à ce que leur réveil sonne.


Okay !

This is it !

Je sais que beaucoup ont lâché le navire avant la fin, mais la fiction est terminée.

Si jamais vous passez par là, n'hésitez pas a me dire ce que vous en pensez. Ca fait toujours plaisir d'avoir du retour.

Je vous retrouverai pour de prochaines aventures,

Des bisous,

Higu