Pour certains d'entre vous, vous l'attendiez, alors le voilà ! Avouez, z'êtes heureux :3

Disclaimer: Rien ne m'appartient, exceptée l'intrigue (bien que basée sur le déroulement d'un épisode d'Esprits Criminels, parce que voilà, c'est mes deux séries préférées donc voilà).

Titre : Undercover - Sous couverture.

Rating : T pour ce chapitre :)

Notes : ► Ceci est un UA - Univers Alternatif - où Derek Hale a 27 ans, et Stiles 23 ans. Derek est un agent spécial du FBI - basé à Quantico, Virginie - et Stiles un agent fédéral du FBI - basé à Sacramento, Californie. Je ne mentionne pas la famille Hale parce que bon, on s'en fout un peu x) Et on se fout de la vie passée des persos excepté à un moment où j'explique quelque chose juste histoire de. BREF.

Hiérarchie : Directeur, dirige l'organisation du FBI (par état). Chef d'équipe : agent spécial confirmé qui est autorisé à diriger un groupe d'agents. Agent spécial : agent confirmé, ayant déjà fait ses preuves sur le terrain. Agent fédéral (ou FED) : agent ayant fait ses preuves sur le terrain mais qui restent à confirmer. Agent novice : petit bleu qui arrive et qui doit faire ses preuves.

► Il se peut qu'il y ait des incohérences, si jamais criminologue il y a parmi mes lecteurs (sait-on jamais hein). J'ai fait de mon mieux, pour sûr, mais y'avait des trucs qui n'allaient pas trop, donc, j'ai fait comme bon me semble x) Normalement, les définitions et les profils que j'ai établis ne sont pas faux :) Si vous souhaitez des infos supplémentaires, pas de problème, MP-ez moi, je serais ravie de discutailler un peu :)

► Je tiens à rappeler que j'écris une fiction ce qui veut dire que tout n'est pas vrai et j'ai largement tendance à romantiser un peu tout, donc bon, ne croyez pas voir la vraie vie se dérouler dans cette ficlette :p

► Les reviews me feront plaisir, surtout les longues, donc n'hésitez pas :3 Je me fais toujours une véritable joie de les lire et d'y répondre !

► Je dédis cet OS à AnaHope, et lui souhaite bonne chance pour demain matin ! Ainsi qu'à Bruniblondi, LittleRedRidingGraphic, La Plume d'Eowin et à toutes celles qui ont suivi la progression de ce qui devait être un OS, d'avoir supporter mes teasers sur Facebook - lien sur mon profil, je rappelle - et qui ont tellement aimé nos batailles de teasers :') J'vous aime fort :coeur:

Je crois avoir tout dit, donc je me tais à présent, je vous laisse lire, on se retrouve en bas :coeur:

~Bonne Lecture~


Undercover

Derek regarde son reflet dans le miroir qui lui fait face, les mains appuyées sur la porcelaine froide du lavabo. Il s'est enfermé dans la salle de bain, espérant ainsi s'éloigner le plus possible, être au calme. Comment en est-il arrivé là ?

Une semaine plus tôt

« Agent spécial Hale » résonna une voix grave, lui faisant relever la tête de son rapport.

Il fronça les sourcils quand il vit que son supérieur se tenait dans l'encadrement de la porte de son bureau.

« Directeur Argent» répondit le brun en un salut respectueux, se levant pour se diriger vers lui. « Un problème ? »

L'aîné eut un sourire amusé. La question était pour le moins inutile tant la réponse semblait évidente. Il ne venait pas requérir l'agent simplement pour prendre un café – ce n'était pas le genre de la maison. Le Directeur Christopher Argent comprit cependant que c'était plus une façon de l'interroger sur ledit problème.

« J'ai une affaire importante pour vous, je vous attends dans la salle de débriefing » fit-il alors qu'il faisait déjà demi-tour.

Derek haussa un sourcil surpris. Pourquoi son chef venait-il dans son bureau pour ce genre de formalité ? N'avait-il pas de secrétaire pour ça ? Soupçonneux et curieux du comportement inhabituel du Directeur, l'agent spécial retourna près de son bureau, attrapa son arme de service et son badge avant de suivre le même chemin que son supérieur. Lorsqu'il entra dans la salle, il retrouva Christopher, son chef, et les agents fédéraux Reyes, Boyd et Lahey. Il avait déjà fait équipe avec chacun d'entre eux lorsqu'ils étaient encore agents novices et pouvait dire qu'ils étaient de bons agents – surtout s'ils avaient été promus FED.

Sans un mot, mais n'en pensant pas moins, il s'installa sur un siège adressant des signes de tête à ceux qu'il devinait être ses futurs coéquipiers. Ce qui ne manquait pas de l'intriguer, puisque même en ayant acquis le rang d'agent spécial, il continuait de travailler avec les novices pour les former sur de petites affaires. Il ne travaillait que rarement avec des fédéraux, et seulement sur de grosses affaires.

« Messieurs et Mademoiselle, le Bureau Fédéral de Californie a requis notre aide dans une affaire de tueur en série à Beacon Hills. Le Directeur du Bureau californien nous a envoyé un agent fédéral pour vous informer des tenants de cette affaire. »

Les quatre agents se lancèrent des regards étonnés mais ne firent aucun commentaire. Jusqu'à ce que l'agent Reyes finisse par se dévouer.

« Pardonnez-moi, Monsieur, mais pourquoi nous envoyer un agent alors que nous aurions pu simplement aller en Californie et recevoir toutes les infos nécessaires là-bas ? »

Question pertinente à laquelle le Directeur ne manqua pas d'hocher la tête pour montrer son approbation. Des agents qui posaient des questions étaient des agents qui réfléchissaient.

« Cette affaire est délicate, et requière de votre part une ouverture d'esprit que le Directeur Stilinski et moi-même ne voulons pas vous imposer. Vous êtes mes meilleurs agents, et vous êtes compétents. Et nous ne voulons pas vous mettre sur une affaire qui vous dérangerait, ce serait contre-productif. »

La réponse parut tous les satisfaire puisque les quatre agents hochèrent la tête. Ils n'eurent pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, la porte de la salle s'ouvrant avec fracas pour laisser entrer un jeune homme grand, fin, les cheveux châtain foncé tirant sur le brun, la peau pâle, le visage parsemé de grains de beauté et agrémenté de grands yeux couleur du whisky. Les quatre agents fixèrent leur attention sur le jeune homme qui rougissait légèrement d'avoir fait une entrée si remarquée. Il serra contre lui les dossiers qu'il tenait dans ses mains.

« Oh, hum, désolé » s'excusa platement le jeune homme en se frottant la nuque. « Nos bureaux sont moins neufs que les vôtres, j'ai pas l'habitude. »

Derek entendit Isaac rire doucement du malaise de l'agent fédéral et lui-même du retenir le petit sourire qui faisait frémir ses lèvres. Le Directeur, quand à lui, laissa librement son sourire amusé étirer ses lippes.

« Agent fédéral Stilinski, bienvenue dans nos locaux » se moqua Christopher, faisant rougir un peu plus le cadet.

Le brun tiqua à l'entente du nom de l'agent, et il ne fut pas le seul. Stilinski, comme le Directeur du Bureau californien. Un parent ? Le fils, peut-être, vu le jeune âge que semblait arborer le nouveau venu. Il devait avoir vingt et un, voire vingt-trois ans à tout casser. Et il était déjà un FED ? N'y aurait-il pas du piston dans cette histoire ? Derek espérait bien que non, parce que sinon, rien ne garantissait que l'agent devant eux était un bon agent à qui ils pourraient confier leur vie sur le terrain.

« Agent Stilinski, voici les agents fédéraux Erica Reyes, Vernon Boyd et Isaac Lahey, ainsi que l'agent spécial Derek Hale, qui supervisera cette affaire s'il décide d'y prendre part » continua le Directeur.

« Bonjour » répliqua Stilinski, toujours aussi gêné, ayant l'impression d'être un mouton jeté parmi les loups. « Hum, moi c'est Stiles. Enfin c'est pas vraiment mon prénom mais tout le monde m'appelle comme ça alors pourquoi les contrarier ? C'est vrai, et puis ce n'est pas si terrible comme surnom, et je pense que je vais arrêter de parler maintenant. »

Erica et Isaac sourirent face au débit de parole du nouvel arrivant, tandis que Boyd et Derek fronçaient les sourcils. Ils étaient face à un bien drôle d'agent. Et le brun commençait à douter du choix de cet agent pour une affaire qui semblait si importante. Stiles se racla la gorge avant de pianoter sur son téléphone – essayant de ne pas faire tomber la pile de dossiers de ses mains. Il finit par distribuer son fardeau à chacun des agents en faisant le tour de la table puis se plaça devant l'écran blanc.

« Très bien, commençons par le commencement. 25 Novembre 2014, Maria et Katy sont assassinées dans la chambre 305 de l'Hôtel NoSlee'p, à Beacon Hills. Toutes deux ont été étranglées puis violées, retrouvées le lendemain par la femme de ménage. »

Il fit s'afficher les deux photos des victimes en même temps qu'il les présentait.

« D'après les interrogatoires des amis et de la famille, elles n'avaient pas d'ennemi, personne ne leur en voulait, et elles étaient la gentillesse incarnée. Aucun antécédent violent, ni de casier judiciaire. Maria Walter avait vingt-quatre ans, était diplômée en psychologie et venait tout juste de trouver un emploi. Katy Dienina avait vingt-deux ans et faisait des études d'ingénieur. Le premier rapport de l'enquête stipule que Maria avait réservé la chambre sous son nom. D'après les dires de la réceptionniste qui les a accueillies, elles sont venues ensemble. »

Stiles semblait prendre grand soin de ne pas regarder les photographies des deux femmes, disposées sur le sol, une quantité incroyable de sang imbibant la moquette beige de la chambre.

« Je croyais qu'elles avaient été étranglées ? » intervint Derek, se penchant sur son dossier pour mieux observer la photo qui se trouvait jointe au rapport.

« J'y venais justement, agent Hale » répondit le cadet. « Elles sont bien mortes d'asphyxie d'après le légiste. Elles ont ensuite été violées et ont reçu une trentaine de coup de couteau chacune. Post-mortem. L'assassin a fait preuve d'un acharnement et d'une violence mal contrôlés. »

Derek hocha la tête, les sourcils froncés tout en reportant son attention sur le jeune agent qui tournait la page de son dossier.

« 20 Décembre 2014, Mickaël Adams et Oliver Collins, 18 ans tous les deux, sont retrouvés dans cette même chambre, égorgés et… émasculés » continua l'agent Stilinski, déglutissant difficilement et évitant soigneusement l'image.

« Qu'est-ce qui vous fait penser que c'est le même tueur, hormis le lieu du crime ? » demanda Isaac en se calant contre son dossier.

« Je conçois que le mode opératoire soit différent, pourtant la même rage a été utilisée dans ces deux meurtres. Cela pourrait être une coïncidence, mais il y a un troisième cas. »

Il tourna de nouveau la page avant d'afficher de nouvelles photos.

« Même chambre, 30 Janvier 2015. Sophia Grazia, 34 ans et Juliette Lattoraca, 29 ans. Étranglées puis violées, tout comme Maria et Katy. »

Erica sembla réfléchir un instant avant d'annoncer :

« On peut déjà établir les motivations du tueur. Lorsque c'est des femmes, il les viole, lorsque c'est des hommes il les émascule. Ce qui le pousse à tuer, c'est la constitution du couple. Il ne s'est attaqué qu'à des couples homosexuels, hommes et femmes. En réalité le mode opératoire n'est pas si différent pour les deux hommes : le tueur veut probablement les punir pour s'être écartés du droit chemin. D'où la pénétration pour les femmes, puisque ce sont les rapports sexuels qu'il doit considérer comme normaux, et l'émasculation pour les hommes qui perdent le statut d'homme en n'ayant pas de partenaire sexuel féminin. »

Stiles prenait des notes tout en continuant de lire et pianoter sur son téléphone.

« On aurait affaire à un fanatique ? » intervint Boyd qui parcourait le dossier.

« Ou à un homme ayant subis des traumatismes étant enfant » contra Isaac.

« Un père abusif ? » continua Derek, cherchant à compléter le profil.

Le jeune agent se permit d'interrompre le groupe, sous le regard satisfait du Directeur.

« Qu'est-ce qui vous fait dire que c'est un homme ? » leur demanda le cadet, pas convaincu par la conclusion qu'il trouvait hâtive.

« Il faut une force incroyable pour faire preuve d'une telle violence et pour arriver à maîtriser un homme. Voir deux » lui répondit Erica comme s'il était un peu lent.

« Pas forcément » contra Stiles en secouant énergiquement la tête. « Si c'est une femme, ça peut expliquer pourquoi aucun des couples n'a pu donner l'alerte. Les gens ont plus tendance à faire confiance à une femme parce qu'elle paraît inoffensive. De cette manière elle peut entrer sans éveiller les soupçons. »

Derek et Isaac échangèrent un regard. Tous deux se demandaient s'ils ne s'étaient pas trompés sur le californien.

« Statistiquement, les femmes sont moins susceptibles de commettre des crimes crapuleux. Entre 5 et 10 % des tueurs en séries sont des femmes. De plus la théorie d'une femme ne tient pas à cause des viols » réfuta Erica en se penchant sur la table.

Stiles passa une main dans ses cheveux avec un soupir.

« Et, elle ne peut pas avoir un complice ? Elle le fait entrer dans la chambre ? » tenta-t-il.

Derek secoua doucement la tête. Stiles devait être novice dans le profilage, ce qui n'étonnait pas le brun vu le plus jeune âge de l'agent.

« Vous voyez la scène de crime ? » lui demanda l'agent spécial, afin de lui expliquer pourquoi sa théorie ne fonctionnait pas sur cette affaire.

« Je préférerais éviter » marmonna le cadet mais il s'exécuta et pâlit légèrement devant le carnage.

« La scène de crime est en désordre, l'arme du crime est toujours sur les lieux, les victimes n'ont pas été déplacées ni cachées. Tout ceci indique que le tueur est désorganisé, ce qui veut dire qu'il agit seul, sur une impulsion, rien n'est préparé à l'avance » lui expliqua le brun.

Stiles fronça les sourcils mais hocha la tête, signe qu'il comprenait. Il continuait de fixer la photo, incapable de se détacher de l'horreur de la scène, tout en cherchant les informations que Derek avait tiré de ce simple cliché sans avoir besoin d'être sur le lieu du crime. De ce fait, il manqua l'échange de regard entre l'agent Reyes et l'agent Hale. C'est le bruit des dossiers que l'on ferme et des chaises que l'on recule qui lui fit relever la tête. Les agents de Quantico semblaient déjà prêts à partir.

« Hum, je viens d'avoir des nouvelles de Danny, notre analyste à Sacramento. Il y a eu un quatrième meurtre cette nuit à Beacon Hills, ils viennent de le découvrir » les arrêta-t-il.

Derek regarda sa montre. S'il était dix heures à Quantico, il devait être sept heures à Beacon Hills. Il hocha la tête.

« Vous nous ferez un débriefing dans le jet » assura le brun avant d'être interrompu par son chef.

« Agent Hale, vous venez d'être promu chef d'équipe. Résolvez-moi cette affaire » lui lança le Directeur.

« Bien, Monsieur » affirma Derek avant de quitter la salle avec ses coéquipiers, auxquels il s'adressa ensuite. « Soyez prêts à partir dans deux heures. »

Tous acquiescèrent et se séparèrent, laissant Stiles avec Christopher.

« Alors, agent Stilinski, vos impressions sur mes agents ? » lui demanda le Directeur.

Stiles lui lança un regard surpris, ne comprenant pas pourquoi Christopher voulait son avis – il n'était qu'un agent, fédéral en plus, même pas spécial.

« Ne jouez pas à cela avec moi, Stiles. Je sais pertinemment que John vous a envoyé pour tester mes agents » continua le Directeur avec un léger sourire, pas le moins du monde offensé par la démarche de son collègue.

Le jeune adulte soupira en secouant la tête, percé à jour.

« Ils sont très bons et pleins de ressources. Comment avez-vous su ? » le questionna-t-il, curieux de savoir comment son aîné avait pu comprendre son manège.

« Je connais très bien John, et je sais à quel point vous êtes intelligent. Vous saviez déjà au moins la moitié de ce qu'ils ont commencé à établir. »

Un fin sourire orna les lèvres du cadet, fier qu'on reconnaisse sa cervelle à sa juste valeur.

« C'est vrai. Malheureusement, nous avons besoin d'yeux neufs sur cette affaire, mes coéquipiers et moi n'arrivons pas à trouver ce dingue qui sévit… Et j'ai l'impression que vos agents nous seront d'une aide précieuse, ils ont l'air de savoir ce qu'ils font. »

Christopher acquiesça, certain de ce que son cadet affirmait. Si c'était ces meilleurs agents, ce n'était pas pour rien.

Ooo0ooO

« J'attends ton appelle depuis deux heures, Rocco*, tu m'avais promis une gâterie ! » lança une voix à travers le combiné.

Les cinq agents du FBI étaient installés dans le Jet du Bureau de Virginie et venaient à peine de décoller.

« Dan, t'es sûr haut-parleur » le prévint Stiles, rougissant légèrement.

Danny était son ex, mais ils étaient restés en bon terme et plaisantaient souvent sur leurs compétences respectives. Stiles aurait donc dû se douter que Danny l'accueillerait de cette manière personnelle dont leurs coéquipiers avaient appris à ignorer. Ce qui ne fut pas le cas des quatre agents de Quantico. Erica lui lança un sourire de connivence, Isaac un haussement de sourcil, Boyd un vague petit frémissement de lèvres et Derek une expression traduisant probablement un « Sérieusement ? ». Stiles se racla la gorge.

« Avec moi, il y a les agents fédéraux Erica Reyes, Isaac Lahey, Vernon Boyd et l'agent spécial Derek Hale » continua-t-il en se frottant la nuque.

« Okay… Hrm, enchanté, les gars, moi c'est Danny Mahealani. Bref, Stiles, utilise ta tablette, j'vous envoie les infos. »

Le jeune agent s'exécuta, et attendit sagement que Danny lui transmette les dossiers.

« Voilà. Donc, j'vous fais un topo : Sarah Castillo et Laurell Walsh, 27 et 28 ans, ont été retrouvées ce matin à 6h45, dans la chambre 305. Même modus operandi, elles ont été étranglées, puis violées et poignardées à plusieurs reprises. Je vous ai envoyé la liste des suspects que Scott et Lydia ont établie plus la liste entière de l'entourage de chaque victime et les employés de l'hôtel. Amusez-vous bien avec ça ! »

Et Danny raccrocha purement et simplement. Aucun des agents ne firent de commentaire et ils se concentrèrent sur les nouvelles informations qu'ils venaient d'acquérir.

Au bout d'une heure de vol, Stiles laissa Erica et Isaac à leur conversation pour se diriger vers la fin de l'appareil où se trouvaient des rafraîchissements. Il attrapa une petite bouteille d'eau en plastique.

« Rocco ? » questionna une voix grave aux accents clairement amusés.

Stiles sursauta légèrement en se tournant sur sa gauche. Il découvrit Derek, nonchalamment appuyé contre la paroi de l'avion, un verre d'eau dans les mains. Le jeune agent passa une main sur sa nuque avant de finalement hausser les épaules.

« Il surestime probablement un peu » plaisanta-t-il en offrant un sourire à son vis-à-vis.

Il ouvrit sa bouteille d'eau et, s'il avait soif en arrivant, il ne but que pour reprendre contenance. Derek ne lui répondit pas mais le fixa un instant avant de finalement partir. Stiles ne se gêna pas pour le regarder faire et observer discrètement la chute de reins galbée et parfaitement moulée de l'agent spécial Hale. Il ne pouvait pas dire que Derek n'était pas canon – sérieusement, seul un aveugle pouvait le faire. Le brun était plutôt grand, musclé, et séduisant avec ses yeux bleus nuancés de vert et de gris, cerclés de marron – oui Stiles avait pris le temps de détailler les couleurs – ainsi que sa barbe de trois jours. Le jeune agent se prit à se demander combien de temps Derek pourrait le maintenir contre un mur tout en le prenant. Et il n'était même pas honteux de ces pensées !

Il but plusieurs autres gorgées – fantasmer sur Derek n'étant pas une très bonne idée, il avait un peu chaud – avant de rejoindre le reste de l'équipe.

Il finit le voyage en discutant avec Erica et Isaac, parfois interrompus par Boyd, et en jetant quelques regards furtifs à Hale. Il n'allait pas se priver d'une si belle vue, n'est-ce pas ?

Quand ils atterrirent à Beacon Hills, l'équipe de Stiles les accueillit sur la piste. L'agent Stilinski salua son presque frère et sa meilleure amie puis les présenta aux agents de Quantico. Lydia lorgna sur Derek avant de se concentrer sur Stiles pour lui donner les dernières informations.

« Les médiats commencent déjà à le surnommer Le Meurtrier 305, des caméras encerclent l'hôtel et les journaux font couler beaucoup d'encre. Le NoSlee'p n'a pas pu éviter le scandale cette fois. »

Stiles fronça les sourcils et hocha la tête.

« Suivez-nous, » lança-t-il aux agents de Virginie, « nous avons déjà installé nos affaires dans le poste de police local. »

Ils se mirent en marche, Stiles réfléchissant longuement au problème que posait les médiats.

« Lyds, organise une conférence de presse, tu dois désamorcer l'engouement des journaux pour ce fait divers, on en sait pas encore assez sur notre homme pour nous permettre de les laisser tout foutre en l'air. »

La jeune femme acquiesça et sortit immédiatement son téléphone pour préparer l'événement tout en s'éloignant un peu du groupe. Ils rejoignirent rapidement le poste de police qui ne se trouvait pas très loin de l'aéroport (petite ville).

Après avoir fait les présentations avec le Shérif Parrish, ils se répartirent les tâches sous les ordres de Derek. Stiles lui avait laissé le commandement, il était le plus expérimenté et après tout, il était chef d'équipe (Stiles, Scott et Lydia faisaient partie de cette équipe). Ainsi, Isaac et Scott allèrent sur les lieux du crime, Erica et Boyd allèrent interroger les familles des victimes de la veille, et Derek et Stiles s'occupèrent d'éplucher les dossiers des employés. Tout cela en restant connecté les uns aux autres et s'échangeant les différentes informations obtenues.

A la fin de la journée, ils se retrouvèrent tous dans les locaux de la police pour le débriefing de leur journée.

« Qu'est-ce que vous avez ? Agents Lahey et McCall ? » commença Derek en se tournant vers le deux jeunes hommes.

« C'est bien le même, pas de doute. Il utilise toujours un couteau présent sur les plateaux dans les chambres et le laisse derrière » lui répondit Isaac avant que Scott ne prenne la parole pour compléter.

« On est passé voir le légiste après. Il nous a révélé la présence de puissants nitrazépams dans l'organisme des deux victimes. »

Stiles attrapa le dossier que le légiste avait donné aux deux agents pour vérifier leurs dires.

« Des somnifères ? C'est étrange. Soit les légistes d'avant étaient incompétents, soit il change légèrement son mode opératoire. Il le perfectionne. Et s'il le perfectionne, ce n'est plus un tueur désorganisé » réfléchit-il tout haute en se mordant la lèvre inférieure.

Derek fronça les sourcils avant de rejoindre son cadet pour se pencher sur le dossier à son tour. Il prit soin de ne pas penser au parfum et à la proximité du jeune agent.

« Un psychopathe prémédite ses meurtres, mais il nettoie derrière lui. Ça ne colle pas. Quelque chose ne colle pas » marmonna le brun, suivant la réflexion de Stiles.

Stilinski tourna la tête vers lui mais, se rendant compte de leur proximité, se reconcentra sur le dossier sous lui.

« Ou alors, c'est un psychotique. Des hallucinations le rendent paranoïaque. Le paranoïaque peut préméditer un meurtre. »

Le reste de l'équipe les observait réfléchir, cherchant à valider leur thèse, lorsqu'Erica intervint.

« La théorie du psychotique est la plus probable. Il semble attaché à un lieu en particulier et ne tue quand dans cette chambre, ce qui laisse la possibilité entre les clients réguliers de l'hôtel et les employés. Qu'est-ce que vous pouvez dire des employés ? »

Derek se redressa et s'éloigna de Stiles pour retourner près de ses dossiers.

« La plupart d'entre eux ne seraient pas capable de voler une savonnette dans une des chambres. On a isolé dix suspects potentiels. Le directeur de l'hôtel puisqu'il a accès à toutes les chambres, les hommes d'entretiens et le réceptionniste pour la même raison. »

Erica se saisit d'un des fichiers pour le consulter.

« Un psychotique est mal-à-l'aise en société, fouillons un peu dans leur passé… »

Lydia hocha la tête puis attrapa le téléphone fixe et composa un numéro avant d'enclencher le haut-parleur.

« Que puis-je pour vous mes agneaux ? » résonna la voix de Danny.

« Dan, j'aimerais que tu trouves si l'un de nos suspects à des antécédents psychiatriques, ou une mère malade, concentre-toi sur ceux qui vivent seuls ou encore avec leur parents, qui n'ont pas ou peu d'interaction social.

-Pas de problème, princesse, je te trouve ça et je vous rappelle ! » s'exclama l'analyste avant de raccrocher.

Eux-mêmes, une fois la communication coupée, commencèrent à trier les dix dossiers en deux piles. D'un côté ceux qui ne répondaient pas à tous les critères du psychotique, et de l'autre ceux qui correspondaient à une majorité. Il n'en restait que cinq.

Le téléphone sonna.

« Okay, alors j'ai cherché et j'ai d'abord rien trouvé, mais vous me connaissez, je suis persévérant. Alors voilà, deux gars de votre liste ont l'air plus suspect que les autres. Il y a Sean Kimino, le réceptionniste. Il a consulté pendant longtemps un psychiatre et puis, boum, plus rien. Son dossier médical stipule qu'il était sujet aux insomnies. Il a été élevé par sa mère et la compagne de celle-ci, jusqu'à ce qu'elles déménagent quand il avait 21 ans. Et puis sa mère a été diagnostiquée schizophrène et internée à Echein House. Et nous avons Hans Griffin, l'un des hommes d'entretiens. Son père n'a jamais su garder un travail, il vit seul, n'a que peu d'interaction social, a déjà fait une dépression et est aussi sujet aux insomnies » les informa Danny.

« Merci, Dan » lança Stiles avant de raccrocher. « On ne peut pas attendre qu'il tue d'autres personnes pour en apprendre plus. »

Derek hocha la tête, la mine soucieuse. Il semblait réfléchir intensément. Finalement, il se redressa pour faire face à son équipe et croisa les bras, une lueur déterminée dans ses yeux bleus.

« Je vais m'y infiltrer. Je vais passer une nuit ou deux dans cette chambre et voir s'il se montre. »

Erica secoua frénétiquement la tête, nullement d'accord, tout comme Isaac qui intervint.

« Je ne vois pas pourquoi tu ferais ça » lui lança-t-il.

« Parce que je ne suis pas encore allé sur les lieux du crime, le tueur ne me connait donc pas, je passerais facilement pour un client. De plus, je suis votre chef, je suis celui qui décide. »

Il affronta le regard désapprobateur des deux agents sans ciller.

« Isaac à raison » fit soudainement Stiles. « C'est inutile si vous y allez seul. Il ne s'attaque qu'aux couples homosexuels, il ne viendra pas. Je vais venir avec vous !

-Hors de question ! » s'exclamèrent Lydia et Scott dans une synchronisation parfaite.

Isaac, lui, fronça les sourcils. Il n'avait pas dit qu'y aller seul serait inutile, il ne pensait pas que Derek doive y aller tout court. Il ne comprenait pas comment Stiles pouvait en en arriver à une telle conclusion…

« D'accord » trancha Derek.

S'il devait emmener quelqu'un avec lui, autant que ça soit Stiles. D'après ce que Derek avait pu voir, il semblait bien plus intelligent que ce qu'il avait montré lors de leur première rencontre. De plus, il fallait bien que quelqu'un se dévoue, puisque comme l'avait dit Stiles, ils devaient être deux. Il ignora les regards furieux de Scott et Lydia pour se concentrer sur Boyd qui prenait la parole pour la première fois depuis le début du débriefing.

« Il faudra minimum deux jours avant que la chambre soit de nouveau habitable. On installera des hommes partout dans l'hôtel et vous serez équipés d'oreillette à activer lorsqu'il sera devant vous, ce sera le signal. »

Derek hocha la tête et se fut la fin du débriefing.

Il fallut trois jours pour que la chambre soit nettoyée de toute trace du crime, et pendant ce temps, l'équipe s'organisa pour assurer la sécurité de Stiles et Derek. Ils leur avaient indiqué tous les postes des policiers et s'étaient arrangés pour qu'ils aient la chambre 305.

La veille de leur opération sous couverture, Stiles ne quitta pas le poste de police et se réfugia au stand de tir. Il était déjà sujet aux insomnies à cause de son hyperactivité, mais en plus avec l'angoisse qui le prenait aux tripes il ne parviendrait jamais à fermer l'œil.

Il s'entraînait donc au tir, visant la cible et tirant, la ratant souvent. Il n'était pas friand des armes à feu. Alors bien sûr, dans son métier, c'était suicidaire, mais il n'arrivait pas à se faire une raison, tenir un truc pareil entre ses mains le rendait nerveux.

Il visa une nouvelle fois, son Beretta 92 pointé vers la cible, et tira. Il loupa la tête de la silhouette de quelques centimètres en haut. Il retira son casque et ses lunettes avec un soupir frustré. Il n'y arriverait donc jamais ?

« Si tu vises en fermant un œil, t'y arrivera jamais » résonna une voix derrière lui.

Stiles sursauta et se retourna pour apercevoir son meilleur ami calé contre la paroi qui séparait les stands.

« Je sais ça, Scott » soupira-t-il. « Mais je n'y arrive pas quand même. C'est pas pour moi je suppose… »

Scott eut un rire en secouant la tête.

« Essaye peut-être de viser pour blesser et non pour tuer. Vise une jambe, un bras, le ventre, n'importe quoi qui puisse ralentir le suspect et te permettre de le coffrer » lui conseilla le brun bouclé.

Stiles s'exécuta sans y croire vraiment, persuadé de ne pas être fait pour les armes. Il remit son casque et tendit les bras devant lui, l'index sur la détente. Il inspira profondément et pressa la gâchette.

Il fixa la cible en clignant des yeux, retira son casque, et pressa le bouton pour faire avancer la silhouette jusqu'à eux.

« Tu vois, c'est plus facile non ? » lança Scott en s'approchant de lui pour le prendre par les épaules.

Un petit trou se trouvait dans l'estomac de la cible. Le premier impact qui la touchait depuis qu'il était arrivé. Stiles eut un sourire et passa son bras autour des épaules de son meilleur ami.

« Merci mon frère ! » s'exclama l'hyperactif.

Il y eut un silence durant lequel Scott reprit son sérieux.

« Stiles, fait attention à toi, d'accord ? Je sais que tu veux bien faire, cette affaire nous accapare depuis plus d'un mois. Mais n'en fait rien de personnel. Tu sais comment ça s'est terminé la dernière fois… »

La voix du bouclé tremblait au souvenir d'une de leurs affaires. Une affaire qui avait coûté la vie à Allison Argent, sa fiancée, parce qu'elle l'avait prise trop à cœur, n'avait pas eu assez de recul pour comprendre que le véritable meurtrier était l'adolescent qui accusait ses parents d'abus…

« Ne t'en fait pas pour moi, Scott. Je te promets d'être aussi intelligent que d'habitude. Et puis, l'agent Hale est avec moi, je suis sûr qu'à nous deux on y arrivera. De plus, vous ne serez pas loin, tu assureras mes arrières, j'ai confiance. »

Ils se sourient et finalement, l'agent McCall rentra à son hôtel pour y passer la nuit. Stiles s'entraîna pendant encore une trentaine de minutes et finit par laisser tomber le tir, s'en étant lassé.

Il avait envie d'une douche. Il pensait que l'eau chaude le détendrait un peu, même si elle ne lui permettrait pas de trouver le sommeil. Aussi, il se dirigea vers les vestiaires des locaux d'un pas lent et las. Jusqu'à ce qu'il passe devant la salle de sport. Des bruits de coups résonnaient dans le couloir accompagnés par des grognements de frustration et, curieux, Stiles pencha la tête par l'embrasure de la porte pour découvrir l'identité du policier.

Derek frappait de toutes ses forces contre le sac de frappe, en proie à ses propres démons. Ses nuits étaient souvent peuplés de cauchemars formés sur ses souvenirs, et cette nuit-là n'avait pas fait exception. Alors qu'il s'était assoupi l'espace de dix minutes sur le canapé, ses cauchemars étaient revenus le hanter. La seule échappatoire à ces rêves était le sport. Frapper fort et rapidement, enchaîner les coups pour se vider la tête. La plupart du temps, cela fonctionnait. Ce soir-là, il avait plus de mal. Peut-être parce qu'il était sur le point d'être sous couverture. Avec le stress et tout le reste, ses vieux démons remontaient à la surface.

« Je vois que je ne suis pas le seul à ne pas arriver à dormir » commenta la voix de Stiles derrière lui.

Il attrapa le sac de frappe entre ses mains pour l'immobiliser et se tourna vers son cadet.

« Angoissé ? » lui rétorqua-t-il, la respiration encore saccadée par l'effort qu'il venait de fournir pendant presque une heure sans parvenir à s'arrêter.

Stiles fit un geste de la main pour balayer la question. Il essayait vraiment de se concentrer sur ce que disait Derek, mais ce n'était pas facile lorsqu'il le voyait transpirant, essoufflé, la peau légèrement rougie par son sang, son torse – musclé – se soulevant au rythme erratique de son souffle. Il suffisait juste qu'il n'ait plus de vêtement pour que tous ces éléments se place dans un cadre beaucoup plus… appréciable. Et Stiles avait une imagination assez débordante pour imaginer l'agent spécial sans vêtement.

« Angoissé, non » finit-il tout de même par répondre après s'être arraché à sa contemplation.

Contemplation que Derek n'avait pas manqué de remarquer. Et étrangement, ça ne le dérangeait pas. Il trouvait même ça flatteur.

« Frustré alors ? » le taquina-t-il, ne pouvant résister à l'envie de lui faire savoir qu'il n'avait pas été discret en le reluquant.

Stiles prit une jolie teinte rouge tout en détournant le regard, haussant les épaules dans une parfaite – mais inutile – imitation de la nonchalance. Ses rougeurs étaient révélatrices de sa gêne de s'être fait prendre sur le fait.

« Pas le moins du monde » mentit-il sans vergogne. « Frustré ? Ah, pourquoi le serais-je ? Il n'y a aucune raison pour que je sois frustré, c'est stupide, je veux dire, ça va bien de mon côté, je suis bien, je vais bien, enfin, je ne vais pas mal quoi. En fait, hormis mon hyperactivité et cette tendance à parler plus vite que je ne pense, je vais bien. »

Il reprit son souffle sous le regard amusé de son coéquipier.

« Danny a raison, je parle souvent trop. Mais c'est le genre de truc que je ne peux pas empêcher, vous savez ? Je pense à quelque chose et hop aussitôt les mots sont sur mes lèvres sans que j'ai eu le temps d'y réfléchir. C'est d'ailleurs d'après lui ce qui lui avait plu chez moi, ouais parce qu'il trouvait qu'au moins j'étais honnête, évidemment quand on a pas le temps de réfléchir on a pas le temps de mentir hein. Et puis c'est bien l'honnêteté non ? Je veux dire, je dois être le seul à pouvoir dire spontanément que vous êtes canon, évidemment de manière totalement objective, bien sûr parce que c'est la vérité, et, oh mon dieu faites-moi taire ! »

Le rire de Derek résonna dans la salle, faisant croiser les bras de Stiles de manière défensive.

« Oh mais je vous en prie, agent Stilinski, continuez. Je trouve cela vraiment intéressant » sourit l'aîné, clairement amusé.

« C'est ça, moquez-vous, agent Hale. Vous êtes franchement pas sympa » rétorqua l'hyperactif.

Derek haussa un sourcil sans se départir de son sourire. Il s'avança jusqu'au jeune agent, et se pencha légèrement vers lui lorsqu'il fut à sa hauteur, son épaule frôlant légèrement celle de son cadet.

« Je suis l'incarnation même de la gentillesse » lui glissa-t-il avant de sortir de la salle pour se diriger vers les vestiaires.

Stiles eut un long frisson, et se demanda furtivement s'il ne venait pas de flirter avec Derek, avant de finalement réaliser qu'il ne pourrait pas aller prendre de douche, sachant que les douches étaient communes et qu'il ne se pensait pas capable de prendre une douche en même temps que l'agent Hale. Et ça faisait beaucoup de fois le mot douche dans une seule phrase. Trop pour que le jeune agent ne se mette pas à imaginer l'eau ruisselant sur le torse musclé du brun pour descendre toujours plus bas. Il secoua la tête en déglutissant difficilement. Dire qu'il allait passé toute une nuit avec l'agent Hale dans une chambre d'hôtel... Beaucoup de choses pouvaient arriver. Et il ferait en sorte qu'elles arrivent.

Abandonnant définitivement l'idée de se détendre sous de l'eau chaude, le jeune agent retourna dans la salle de débriefing où trônaient encore les dossiers de leur affaire. Histoire de se changer les idées et de ne plus penser à l'agent Hale nu sous une douche bouillante, il se plongea dans les dossiers de Sean Kimino et Hans Griffin, essayant de déterminer lequel des deux pouvaient être le tueur.

Il dut s'assoupir à un moment puisqu'il se réveilla avec une douleur affreuse dans le dos et la nuque, le corps raide. Il remarqua alors qu'une veste deux fois trop grande était posée sur ses épaules. Il lui semblait la reconnaître, d'ailleurs, et c'est son parfum qui lui révéla le propriétaire. Une eau de Cologne forte mais pas désagréable.

Le propriétaire de la veste entra alors dans la salle, deux cafés dans les mains. Il en déposa un près de Stiles avant de s'installer en face de lui.

« Confortable, la table ? » demanda malicieusement Derek en portant son café à ses lèvres.

Stiles fit une grimace et but à son tour le breuvage bourré de caféine qui était peu recommandable pour son hyperactivité.

« Merci. J'ai connu pire quand je bossais pour la DEA**, avant qu'ils ne décident d'espionner chaque américain » fit-il en haussant les épaules.

Derek, qui était en train d'observer le visage de Stiles adorablement marqué par les feuilles du dossier, tiqua à la phrase de son interlocuteur.

« Vous avez bossé pour la DEA ? » releva-t-il, un sourcil dubitatif levé, son regard critique parcourant son vis-à-vis.

« Non seulement ce que vous faites-là est vexant, agent Hale, mais en plus c'est blessant. Cessez donc de me regarder comme ça. J'ai été en infiltration pendant deux ans dans un réseau de Seattle » lui répondit le cadet, en s'appuyant contre le dossier de sa chaise et buvant une autre gorgée. « On a démantelé le groupe et j'ai décidé de quitter la DEA pour devenir criminologue. »

Dire que Derek était impressionné par le cursus professionnel de son cadet était peu dire. Il fallait être d'une sacrée trempe pour bosser à Seattle, une ville qui n'était pas réputée pour ses bons samaritains.

« Vous êtes du genre à être plein de ressources, c'est ça ? » finit-il par lui demander, un léger sourire flottant sur les lèvres.

« Vous n'avez pas idée » répondit Stiles sur un ton énigmatique.

Ils ne purent pas plus continuer leur discussion qui devenait plutôt ambiguë puisque leur coéquipiers entraient un à un dans la salle pour revoir les derniers détails et s'assurer que tout était en place.

Et finalement, vint l'heure de l'opération. Tout le monde était à son poste, Stiles et Derek étaient équipés et dans le hall d'entrée. Ils marchaient côte à côte, tranquillement, pour rejoindre la réception.

« Ayez l'air moins coincés les gars, vous êtes censés être en couple ! » résonna la voix d'Erica à travers leur oreillette.

Derek retint le soupir exaspéré qui gonflait ses poumons et attrapa Stiles par la hanche pour le rapprocher de lui. Bien que surpris par le contact soudain, l'agent Stilinski n'en laissa rien paraître et en profita pour glisser sa main dans la poche arrière de son coéquipier. N'en soyez pas choqués, qui aurait pu résister à la tentation d'en profiter un peu ? Derek avait un postérieur tentateur.

C'est donc ainsi qu'ils se présentèrent à la réception, tout sourire.


*Rocco : Oui, je parle bien de Rocco Siefredi, et non je ne m'expliquerai pas ici, vous en saurez plus dans la deuxième partie :)

**DEA : Drugs Enforcement Administration, c'est l'équivalent américain de nos Stups, donc Stiles bossait pour démanteler un trafic de drogues :3 L'est trop fort ce gosse :')

Oui, c'est moche de finir comme ça :') :coeur:

Je vous laisse sur votre faim, mes loulous, et je m'en vais terminer la troisième partie de ce pas ! Love you all, j'espère que vous avez aimé ce début :3

~Kissouilles d'andouille :coeur: