Alohaaaaa ~~~~

*esquive les projectiles en tous genres*

Qui a osé me lancer une tranche de pastèque, exactement ? Bref, vous ne rêvez point, mes chères lectrices, je ne suis pas -encore- décédée. Cependant, ne vous réjouissez pas trop vite. Oui, ceci est un nouveau chapitre mais il sera certainement le dernier avant un long, très long moment. Pour être parfaitement honnête avec vous, cela fait des mois que l'inspiration m'a quittée. En effet, faute de temps et surtout malheur aux scénariste de Once Upon A Time qui ont réussi à presque totalement me dégoûter de la série, je n'y arrive plus.

Je vous présente donc mes excuses les plus sincères pour cette attente inexcusable qui accouche sur ceci mais pour Lieutenant Sunset, le temps est venu de tirer sa révérence. De plus, vous connaissez mon penchant pour les fins "tragiques"...

Rendez-vous en fin d'histoire pour une note supplémentaire !


Quelques jours et une dose phénoménale d'antibiotiques plus tard, Emma était de nouveau parée au combat, prête à en découdre. Mais avec qui ? Elle avait pris la décision de terminer ce qu'elle avait initié avant de se faire prendre sur le fait par son major puis avoir failli laisser sa peau – qui a dit que les soldats n'étaient pas douillets ?- avec cette fichue angine. Il était temps de prendre son courage à deux mains et d'affronter le colonel. Sachant désormais où elle pouvait la trouver sur la base, elle fonça droit à la réception du bâtiment principal. Franchissant le seuil des portes battantes, elle réalisa soudain qu'elle n'avait pas pensé à une raison crédible pour demander un entretien avec le colonel de son escadrille.

- Emma, que faites-vous là ?

La blonde stricte aux yeux d'acier la fixait, un sourcil relevé en signe d'interrogation. Comment avait-elle pu oublier qu'il lui faudrait un mensonge réaliste si elle espérait ne serait-ce que pouvoir parler de l'éventualité d'obtenir une entrevue ?

- Hum, je…

- Pouvez-vous élaborer, lieutenant ?

- Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas croisées, simplement, je voulais prendre de vos nouvelles.

Elle sentit ses oreilles s'empourprer immédiatement, le mensonge en pareille situation n'avait jamais été son fort, elle le prouvait une nouvelle fois. Le lieutenant observa alors un court instant d'arrêt chez Kathryn qui la jaugea puis afficha un sourire qui aurait pu être décrit comme étant carnassier. Emma sentit une goutte de sueur perler à sa tempe droite.

- Bien sûr, c'est cela. Comment va votre santé, lieutenant ? Vous devriez avoir terminé votre traitement à présent, non ?

La goutte ruissela le long de sa mâchoire. Comment Kathryn pouvait-elle être au courant de ça… ? Puis elle se souvint de ce que le colonel lui avait dit au sujet de la réceptionniste. Elle tenta sa chance :

- Vous savez, n'est-ce pas ?

Emma surprit un éclat dans les yeux de l'autre blonde qui ne laissa aucun doute, malgré ce qu'elle s'apprêtait à répondre.

- Je sais beaucoup de choses, lieutenant, vous allez devoir être beaucoup plus spécifique.

Le lieutenant calcula rapidement la situation et décida de ne pas pousser sa chance. Avec deux personnes déjà au courant alors qu'il ne s'était pratiquement rien passé, les probabilités pour que tout cela se termine bien étaient minces.

- Laissez tomber, je divague. Je suis également ici pour demander une entrevue.

- Elle n'est pas dans son bureau pour le moment, vous allez devoir repasser ou prendre rendez-vous.

Emma arqua un sourcil, amusée.

- Comment savez-vous de quel colonel il s'agit ?

La blonde de l'autre côté de la réception lui adressa un sourire moqueur.

- Je ne vois pas bien ce que vous auriez à dire à des colonels d'autres escadrilles, à vrai dire. Sans parler du général Gold.

Prise au dépourvu et éhontée de la logique de la réplique, le lieutenant se permit un quart de seconde pour fermer les yeux et pleurer sur sa bêtise.

- Elle sera disponible en fin de matinée, dois-je lui transmettre votre requête ?

- Merci mais cela ira, ce n'est pas urgent et-

Elle fut coupée dans son élan par une main venue enserrer son épaule et à en croire l'expression de Kathryn, il ne pouvait s'agir que d'une seule et unique personne. La même qui hantait ses songes la nuit et ses pensées le jour. Elle déglutit avec difficulté et finit par tourner la tête et faire face au colonel qui la fusillait du regard.

- Lieutenant, dans mon bureau, immédiatement.

Ses ongles finiraient certainement par lui laisser une marque, tant elle les enfonçait dans le tissu de son uniforme… Elle se sentit manipulée comme un pantin, dirigée de force le long du couloir, laissant derrière elles une Kathryn au sourire machiavélique.

Elle devinait qu'elle se trouvait dans le pétrin mais ne savait pas encore exactement pourquoi. La colonel ouvrit sa porte à la volée et y poussa Emma qui dut se retenir à une chaise pour ne pas chuter. Une fois stabilisée, elle se rendit compte que son épaule était libre et la lançait terriblement, y portant une main pour la masser, elle déporta son regard sur la femme plantée devant elle. Les mains sur les hanches, le regard assassin, elle semblait réfléchir aux différentes façons d'en finir avec sa proie.

Comme le veut l'adage, l'attaque constitue la meilleure défense. Elle passa donc à l'offensive :

- Vous m'avez fait un mal de chien, bon sang ! Et je peux savoir pourquoi vous vous permettez de me traîner ainsi jusque dans votre antre ?

- Faites attention à votre langage et votre ton, lieutenant, vous vous adressez à votre Colonel.

- Et vous, pensez à garder vos griffes rétractées, Wolverine.

La réplique prit de court la brune qui la regarda, les yeux écarquillés. Elle finit par soupirer et sembla se détendre quelque peu.

- Vous n'apprendrez jamais, n'est-ce pas ?

- J'ai toujours eu du mal à suivre aveuglément les ordres beuglés sans cohérence.

- Premièrement, je me demande ce qui vous a fait vous engager dans l'armée dans de telles conditions. Deuxièmement, je ne beugle pas, j'exige.

L'ombre d'un sourire se dessina sur les ravissantes lèvres du colonel et Emma sut qu'elle avait gagné, la bête était maîtrisée.

- Les aléas de la vie, on ne choisit pas toujours, vous savez. Et vous exigez avec une force étonnante, les futures marques sur mon épaules songent à porter plainte.

Cette sortie lui valut un regard éloquent mais néanmoins accompagné d'un léger soupir qui aurait pu passer pour un rire, à bien y réfléchir.

- Ca suffit, Lieutenant. Je vous ai amené ici pour une raison bien précise.

- Ah ? Moi qui espérais que nous pourrions passer une dizaine de minutes à profiter de l'isolement de votre bureau…

- Lieutenant ! C'est justement pour ça que je voulais vous entretenir, ma chère.

« Ma chère » ? Outch…

- Votre comportement totalement désinvolte face à notre… situation risque de poser un gros problème. Nous sommes déjà passées à quelques millimètres d'un drame lorsque le major Hood vous a surprise sur mon porche.

- Ce concernant je-

- Silence, laissez-moi finir. Donc, hormis l'incident avec le Major, vous avez eu l'outrecuidance de venir solliciter une entrevue ? Comment pensez-vous que tout ceci pourrait être perçu, lieutenant ?

Emma ne sut que répondre et pour cause, elle savait pertinemment que le colonel avait raison, elle avait merdé dans les grandes largeurs. Elle réalisa également qu'elle se devait de parler du Docteur Fraser et appréhenda sérieusement la réaction.

- Vous avez raison, je le reconnais volontiers. J'ai merdé, vraiment.

- Enfin un éclair de lucidité, c'est pas encore un orage mais on y arrive.

La blonde fronça les sourcils et entreprit quelques pas vers son colonel. Arrêtée à quelques centimètres, elle planta ses mains sur ses hanches, mimant la posture de Regina.

- Vous avez beau être ma supérieure hiérarchique, je ne tolérerai pas que vous me parliez ainsi.

- Dois-je vous rappeler à qui-

- Taisez-vous, votre Majesté. Le respect s'obtient et se conserve dans les deux sens. Ce n'est pas parce que nous avons dépassé certaines limites que vous pouvez vous permettre de me parler de la sorte.

Regina se tut, ses traits s'adoucirent et son visage pris la forme du regret mais cependant…

- Soyez alors digne de respect, plutôt que de systématiquement chercher les ennuis.

- Vous en faites un beau, d'ennui. Le Docteur Fraser m'avait prévenue, pourtant.

Les bras du colonel passèrent en quelques secondes de ses hanches à croisés sur sa poitrine, l'air sur la défensive.

- Qu'est-ce que le Docteur Fraser vient faire dans cette histoire, lieutenant ?

La blonde se mit à rire non pas du comique du langage du corps de Regina mais de la situation. A aucun moment elle n'avait pensé que son colonel pouvait ignorer la situation. Et pourtant.

- Le Docteur Fraser a deviné grâce à notre angine simultanée. Il semblerait que nous avons partagé des microbes parmi toute la salive échangée. Oh et Kathryn semble bien au courant également. Vous ne le saviez pas, Colonel Omniscience ?

Regina rompit leur petit jeu de domination et alla s'asseoir à son bureau puis posa le front sur le bois, complétement défaite.

- Ah, vous ne saviez pas.

Emma prit une chaise à son tour et tenta un contact avec la brune, lançant sa main à la rencontre de ses cheveux ébène. Elle ne bougea pas au contact, ne laissant échapper qu'un soupir sonore.

- Je suis une idiote, Mère m'avait prévenu de ne pas mélanger travail et sentiments, Kathryn m'avait prévenu que si je voulais ignorer Mère, il fallait le faire avec prudence.

- Hum, Kathryn ?

- Nous nous connaissons depuis des années, elle est mon amie la plus proche et je suis, semble-t-il, un livre ouvert lorsqu'il s'agit de mes sentiments personnels. Elle est effectivement on ne peut plus au courant de qu'il a pu se passer mais elle ne dira rien.

- Je le savais ! Mais quelle garce !

Regina releva subitement la tête et jeta un regard interrogateur à sa subordonnée.

- Elle a joué avec moi avant que vous n'arriviez mais je savais qu'elle savait. Elle me le paiera.

- Absolument hors de question ! Vous ne devez plus lui adresser la parole, ainsi qu'à Janet. C'est elle qui m'inquiète car si elle a pu faire le lien, n'importe qui d'autre avec les accès adéquats à nos dossiers personnels pourrait en faire de même.

- Janet ?

La brune leva les yeux.

- Le Docteur Fraser.

Ce fut au tour d'Emma de coller son front au bois du bureau.

- On est dans la merde, hein ?

Son colonel hocha la tête en guise en réponse mais ne fit pas mine de vouloir continuer à développer.

- On fait quoi, du coup ?

Regina détourna le regard, fixant ses livres bien alignés sur les étagères. Son comportement changea subitement du tout au tout. D'ouverte et presque chaleureuse, elle passa à glaciale et indifférente.

- On retourne à nos vies avant que tout cela n'arrive.

Emma pensa avoir mal entendu ou mal compris ce que venait d'asséner Regina, elle chercha son regard, sans succès. Prise d'une soudaine nécessité de se mouvoir, elle se leva d'un bond, faisant sursauter l'autre femme.

- Vous voulez rire ? Je suis censée faire comme si il ne s'était rien passé ?

- Ca ne devrait pas être trop compliqué, il ne s'est techniquement rien passé entre nous. Ce devrait être vite digéré et oublié.

- Vous le pensez vraiment ?

A cet instant, Emma pria. Elle pria tous les dieux à sa connaissance que la réponse qui arrivait n'était pas aussi cinglante et définitive que ce à quoi elle s'attendait. Son manque d'entraînement en la matière dut creuser sa tombe :

- Absolument, je serai vite passée à autre chose et vous aussi, lieutenant. Tenez-vous à carreau et d'ici quelques semaines, tout sera rentré dans l'ordre.

La brune se leva alors, tendit le bras en direction de la porte.

- Je ne vous retiens d'ailleurs pas plus, lieutenant.

Fulminant de rage, Emma fit volteface, passa la porte et la claqua avec force derrière elle. Elle contrôla son rythme de foulée jusqu'à avoir passé la porte principale puis s'enfuit en courant, ses larmes brûlantes lui chauffant la peau à vif : « Elle a toujours eu un faible pour les blondes. ».

- Les blondes peut-être mais pas pour moi, Docteur.

Dans son bureau, le colonel Regina Mills s'effondra également sur le bois dur sans qu'aucune larme ne réussisse à franchir le barrage. Pourtant, elle aurait aimé pleurer pour elle.

- FIN -
Pour le moment


Et voilà donc. Encore une fois, je vous renouvelle mes excuses pour cette "fin" abrupte mais je pense qu'il vaut mieux ainsi.

Maintenant, concernant mon inspiration, je vais m'atteler à traduire "Only Girl" et certainement "Keep Your Lips Sealed" en anglais car c'est là que réside mon restant de motivation. (Oui, je lis trop en anglais, JE SAIS.)
C'est donc avec regret que je quitte ici pour quelques temps celles qui ne peuvent suivre dans la langue de Shakespeare.

Je vous remercie toutes du fond du coeur pour votre suivi sans faille et vos reviews truculentes qui m'ont toujours apporté du baume au coeur. Merci à toutes, vraiment et à très bientôt !