Aomine entra dans l'appartement et retira ses chaussures avant d'entrer dans le salon.
-Tadaima.
Il attendit un moment, mais le "Okairi" ne vint pas.
Il comprit en voyant Kagami allongé sur le canapé, les yeux clos et un sourire de bien heureux aux lèvres. Il portait un débardeur près du corps qui était légèrement remonté sur son ventre laissant voir ses abdos de plus son short était porté assez bas et la vue d'ensemble était très... Il ne trouva pas le mot exact tout de suite mais finit par opter pour attirant. Il se mordit la lèvre, il était partagé entre l'envie de lui faire une énième farce et celle de le violer sur place. Il finit par choisir la seconde option même s'il y alla un peu plus doucement que ce que lui suggérait son imagination : il se baissa sur le jeune homme et s'empara de ses lèvres assez sauvagement, pour être sûr que son ami se réveille.
Il sursauta quand deux mains vinrent se verrouiller sur ses joues pour le faire tomber sur le canapé avec force. Kagami, qui était parfaitement réveillé se jucha sur son bassin avec un air victorieux.
-Cette fois, tu t'es fait avoir. Rigola-t-il. Pour la peine, c'est moi qui dirigerais.
Le bleu eu un rictus de défi.
-Ça, tu peux toujours rêver.
-Mais t'es chiant! C'est toujours toi qui domines. Je suis un homme aussi, je te rappelle!
-Ta façon de gémir quand je te prends n'est pas très masculine pourtant... Et puis tu peux pas t'imaginer à quel point ton cul m'aspire quand je te pénètre. Dit le bleu d'une voix totalement neutre même si ses paroles avait fait remonter en lui des images qui suffirent à l'échauffer.
Apparemment le rouge devait penser à peu près au même images que lui car il put le voir rougir légèrement, ce qu'il trouvait toujours terriblement mignon.
-M'en fous, je veux être dessus, je sais même pas ce que ça fait d'être dans un gars.
-J'y suis pour rien moi.
-Si tu veux, je peux aller voir ailleurs aussi.
Kagami savait son amant très jaloux et il savait que même si ils n'étaient pas un couple avec les mêmes contraintes que celle dont les gens avaient l'habitude le bleu était complètement contre le fait que le tigre s'intéresse à autre que lui, il voulais Kagami pour lui tout seul, il lui appartenait et inversement même si le rouge avait renoncé à empêcher le plus jeune de feuilleter ses magazines pornos ce qui personnellement l'exaspérait.
-T'es chiant tu sais?

-Je sais, mais cette fois-ci, je te donne pas le choix parce que je commence à te connaître, tu vas finir par me baiser la gueule. Et si tu essayes de reprendre le dessus en plein milieu, ce sera une semaine complète d'abstinence.
Le bleu sourit.
-En faisant ça, tu nous punirais tous les deux.
-Oui, mais moi, je peux tenir une semaine contrairement à toi. Fit le n°10 avec un sourire sadique.
Le métis fixa son rival un long moment, en se demandant s'il était sérieux. Il finit par abandonner : juste l'idée que Kagami le fasse avec un autre mec l'horripilait, encore pire s'il s'agissait d'une comme l'avait si bien dit le rouge, il n'était pas capable de tenir une semaine sans sexe.
Le jeune homme soupira.
-Je me vengerai. Fit-il avec un air de défi.
Malgré tout sa phrase tira un immense sourire à son petit ami : enfin Aomine se soumettait à lui... C'était une victoire qu'il osa à peine savourer tellement cela avait été facile.
-Bon, tu te grouilles ? Grogna son partenaire. Sinon je vais changer d'avis, et là, tu vas ramasser.
-Tes menaces ne me font pas peur... Essuya le rouge alors qu'il se penchait sur son amant pour cueillir ses lèvres.
Le bleu senti de grandes mains passé sous son polo et sa chemise pour le caresser avec douceur. Il sait qu'à en être là, il devrait vraiment laisser Kagami diriger, mais il ne peut pas s'en empêcher : alors qu'il passait une main sur la nuque du tigre pour approfondir leurs baiser sa main libre s'empara d'une du n°10 pour venir la placer contre son entre-jambe.

OoOoOoOoOoOoO

Kagami s'éveilla, il se redressa brusquementdans le lit avant de regarder autour de lui. Il n'était plus dans le salon, ce qui connaît de se passer n'était qu'un simple rêve...
À côté de lui Aomine se redressa dans le lit, les yeux mis clos.
-Ça va ? Tu m'as fait peur.
-J'ai rêvé qu'on allait faire l'amour... Soupira l'autre en se frottant le visage.
Le bleu pouffa.
-Je suppose que tu me dominais.

-Ouais, mais on était en couple depuis un moment et apparemment, c'était plutôt le contraire d'habitude...
Aomine lança un long regard à l'autre avant de risquer un coup d'œil plus bas, ce qui lui permit de voir que le petit frère dû rouge était bien plus réveillé que l'était son propriétaire et qu'il tendait maintenant le tissu de son caleçon. Il ne savait pas s'il devait en rire ou rougir... Il passa une main dans ses cheveux.
-Apparemment, je te fais de l'effet... Se permit-il de dire.
Il se souvenait de la fois où ça lui était arrivé, lui aussi était dur au réveil, et sûrement bien plus proche de sa limite que le tigre, et bien sûr, il n'avait pas pu se débarrasser des images de son rêve autrement qu'en finissant le boulot. En pensant toujours à la même personne en plus...
Kagami qui avait baissé les yeux vers le regard du brun avant de virer à une jolie teinte rouge écarlate. Il venait de ramener ses jambes vers son torse pour cacher son érection.
-Besoin d'aide ? Finit par proposer le n°5
Kagami releva la tête, persuadé d'avoir mal entendu.
-Hein ?
-Je te propose de l'aide. Tu vas pas te rendormir avec ça. Fit Aomine en s'approchant, priant pour que le joueur de Seirin ne remarque pas ses rougeurs.
Leurs regards s'affrontèrent un long moment, l'un craignait être allé trop vite et l'autre avait peur de passer pour un con s'il embrassait Aomine et qu'en fait, sa proposition n'était qu'une connerie. Ce fut donc au bleu de faire le premier pas : il entreprit d'écarter les jambes de l'autre et alors qu'il le défiait toujours du regard, il alla s'emparer de son sexe avec délicatesse. Il sentit Kagami tressaillir, il craignait un instant que le rouge prenne peur et il retira sa main.
Il fronça les sourcils : que Kagami Taïga prenne peur ? Aucune chance. Il s'approcha encore et embrassa son rival. Ce dernier sursauta avant de le repousser doucement.
-Je peux savoir ce qu'il te prend ? Demanda-t-il avec un air sérieux que l'autre ne lui connaissait pas. Ça fait deux fois aujourd'hui, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
-J'en ai envie. Fit l'autre bien qu'il savait son explication plus qu'insuffisante, et puis tu t'es laissé faire tout à l'heure, alors je pensais... 'Tain... Je dis de la merde.
-Je confirme... Bon, tu m'expliques ?
-Je sais pas ! Je sais pas. J'ai envie de t'embrasser, tu m'attires, c'est tout, je sais pas pourquoi et pour tout dire, je n'ai pas envie d'en savoir plus.

Le joueur de Seirin fut surpris de la franchise de son colocataire. Les événements de la journée lui revinrent à l'esprit : ses yeux qu'il n'avait pas pu décoller du corps du métis lors de leur partie de leur strip-poker, leur baiser chez les parents d'Aomine qui lui était venu naturellement, celui dans la salle de bains qui lui avait paru tout aussi évident et encore les répercussions que la vision du bleu en train de se masturber avait engendré sur son entre-jambe... Il était dans le même cas que son rival : il était attiré par lui, il le désirait même.
Sans réfléchir plus, il attrapa le col du T-shirt de pyjamas que portait le n°5, qui, au passage, lui appartenait et que le bleu avais revêtu sans lui demander son avis, et l'embrassa sauvagement, il glissa sa langue contre celle de son rival , lui tirant un soupir de contentement.
Ce dernier passa aussitôt ses bras autour de lui alors qu'il répondait passionnément au baiser.
Aomine n'avait jamais été aussi excité pas un simple baiser, enfin s'il y avait bien eu la fois de Sakurai, mais il était vraiment en manque, et la seule autre fois c'était chez Kuroko et c'était aussi avec Kagami, donc ça revenait à dire que c'était la première fois... À moins que les mecs l'excitaient tout simplement, et là par contre ça devenait vraiment flippant. Il préférait se dire que Kagami était le seul mec qui l'attirait... Mais dans ces cas-là, c'était encore plus flippant...
Le garçon soupira intérieurement : réfléchir ne lui allait vraiment pas, il se portait bien mieux quand il y allait à l'instinct. Ce qu'il décida de faire : tout au feeling.
Le rouge se laissa plaquer au matelas sans rechigner : peut-être que dans son rêve, il avait l'habitude qu'Aomine le prenne, mais ça ne lui était jamais arrivé vraiment et il se sentait curieux de ce qu'il pouvait ressentir. Bien sûr, il craignait la douleur, mais...
Le garçon ne put pas réfléchi beaucoup plus : les baisers du brun étaient tellement intense qu'il ne pouvait pas penser à autre chose. Où est-ce que cet idiot avait appris à embrasser comme ça ? C'était vraiment trop bon.
Bientôt les mains du bleu vinrent s'ajouter au baiser. Des grandes mains chaudes qui caressèrent le ventre de l'autre, s'égarant sur ses pectoraux et sur ses hanches. Le bleu échangea leurs places d'un brusque coup de bassin de manière à pouvoir, aller peloter le cul de son amant. Il délaissa les lèvres de ce dernier pour aller embrasser sa tempe avec gourmandise.
-Je sens ton érection contre mon ventre... Murmura-t-il d'une voix criante de désir.
-La tienne est juste entre mes fesses, c'est peut embarrassant... fit le tigre alors que ses mains se crispaient sur les épaules du plus jeune.
-T'as pas finit d'être embarrasser alors... Gloussa Aomine alors qu'il portait une main à la bouche du rouge. Suce-les.
-Pourquoi faire ?

-Les lubrifier...
Le rouge ne se formalisa pas et fit ce que son rival lui demandait en prenant les doigts dans sa bouche. Il les lécha avec application sous le regard lubrique du métis.
Ce dernier se mordit la lèvre inférieure : la soumission dont faisait preuve Kagami l'excitait vraiment et il avait de plus en plus de mal à aligner deux pensées cohérentes. Il résista difficilement à l'envi d'embrasser le n°10 le temps que celui-ci humidifie ses doigts, mais dès que ce fut fait, il remit Kagami dos au matelas, lui retirant son caleçon dans le même mouvement et alors qu'il lui roulait une pelle mémorable, il dirigea ses doigts vers son intimité.
-Je peux y aller ? Demanda-t-il avec une pointe d'appréhension dans la voix.
-T'es grave, si je voulais pas, je te l'aurais fait comprendre plus tôt. Grouille toi de me la mettre, c'est assez clair pour toi ? Répondu le roux avec un air moqué alors qu'il entreprenait de retiré le T-shirt de son amant, devenu bien trop gênant.
Il tressaillit quand il sentit un premier doigt pénétrer en lui. C'était vraiment bizarre comme sensation, et la position que lui faisait adopter Aomine était très gênante. Bien sûr au point où il en était, le jeune homme n'en était plus à ça près... Mais c'était quand même très embarrassant.
Il sentit là bouche du bleu descendre sur son torse et sa langue vint titiller ses tétons. Le muscle humide lui envoyait des décharges de plaisir pour le moins étrange, la chaleur était irrésistible. Il comprenait ce que Midorima avait entendu par "je me sent bizarre" la veille : c'était vraiment... Ben... bizarre, il n'y avait pas vraiment d'autres mots pour décrire ces bouffées de chaleur qui lui montaient à la tête.
Alors un deuxième intrus s'introduit à l'intérieur de lui. Cette fois-ci, c'était un peu doucereux, mais encore passable, par contre il craignait un peu le troisième doigt... Celui-ci ne tarda pas à venir et effectivement, c'était douloureux...
-Ah ! Mine... Gémit-il entre deux souffles rauques.
Le dit Aomine grimaça.
-Désolé... Concentre toi sur ta bite, OK? Répondit le bleu qui lui aussi commençait à s'essouffler sous la chaleur à laquelle était montée sa température corporelle.
Sur ces mots-là tête du garçon descendit sur le torse de l'autre jusqu'à son aine.
-Aho... maugréa le rouge, t'es pas obliger de faire ça.
-J'en ai envie.
Aomine descendit encore, jusqu'à ce que sa joue butte contre le sexe dressé de son amant, alors il vint en lécher la base avant de faire de même sur toute la longueur de l'engin. Kagami avait porté ses mains à ça bouche pour tenter d'étouffer ses cris, mais l'effort était vain : Aomine les entendait très bien, ils l'excitaient même.
-Laisse moi entendre ta voix... fit le bleu avant de prendre l'autre en bouche.
Il suçota d'abord le bout, utilisant beaucoup sa langue mais très vite l'as de Seirin put se voir disparaître entièrement entre les lèvres du bleu. Il sentit touts ses muscles se crisper alors qu'il poussait le cri le plus pitoyable de toute son existence... Non, pas le plus pitoyable en fait : à chaque fois que la tête d'Aomine faisait un mouvement de va et vient, il poussait un gémissement plus gênant. Et le pire, c'est qu'il avait beau se trouver pitoyable, il en voulait encore. Ses doigts allèrent se mêler aux cheveux du métis. Le plaisir lui faisait tellement perdre pied qu'il ne fit pas attention au mouvement de ciseaux qu'avait entamé les doigts dans son intimité.

-Shit...! C'est trop bon, ngh! Aomiiiiiine, je, je peux plus tenir!
Le n°5 s'écarta et finit le travail à la main. Effectivement, Kami état très proche de sa limite parce qu'il ne fallut que deux mouvements de poignet pour que le rouge jouisse dans ses doigts.
Au même moment, le brun retira les intrus qu'il avait glissé dans le roux et il souleva ses jambes pour avoir un meilleur accès à son intimité.

-Je peux y aller ?
-Ouais... Souffla le tigre encore sonné par ses précédentes expériences.
Il laissa sa tête tomber dans les coussins, tentant vainement de reprendre son souffle de ce fait, il ne vit pas Aomine enlever le reste de ses vêtements à savoir son pantalon ainsi que son caleçon.
Kagami sentis sa respiration se couper quand le métis le pénétra d'un violent coup de rien, et quand l'air revint dans ses poumons, ce fut pour lui permettre de crier de douleur.
Le bleu colla son front au siens.
-Désolé... Je ne pouvais plus tenir... S'excusa-t-il.
L'autre se mordit la lèvre inférieure. Il se sentait comme déchiré de l'intérieur, mais il y avait aussi cette chaleur au creux de ses reins qui était incomparable. Aomine le laissa s'habituer à sa présence et pendant un instant, ils ne firent que s'embrasser, l'un étroitement serré à l'autre.
-Tu peux bouger... Finit par dire le joueur de Seirin.
-Sûr?

-Puisque je te le dis.
En réalité, il n'était pas sur dû tout, la douleur, c'était juste calmé, mais il voyait le désir qui brillait dans le regard de son amant et il n'avait pas envie de le faire trop attendre. Celui-ci empoigna ses hanches et entama de lent vas et vient. Les premiers furent accueillis par des grimaces de douleur et Aomine porta sa main à l'antre jambe du tigre pour revigorer l'érection de ce dernier. Puis petit à petit Kagami commença à s'habituer et le n°5 put aller plus vite, lui tirant de nouveau ces petits gémissements qui lui faisait honte.
-Plus fort ! En... Encore! Supplia le rouge alors que ses ongles se plantaient dans la peau allée de son amant.
-Tes désirs sont des ordres. Répondis celui-ci, voulant se donner un air de dominant, mais la phrase se finit dans une plainte rauque alors qu'il accélérerait ses mouvements.
Bientôt la chambre fut emplie de gémissement divers et varié qui les excitaient mutuellement. Ils échangeaient des baisers de plus en plus décousus et passionnés. Ils ne savaient plus où donner de la tête, même si ce n'était pas leur première fois, que ça soit pour l'un comme pour l'autre, c'était la première fois qu'ils ressentaient ce genre de plaisir brut, leurs souffles rauques se mêlaient, ils murmuraient leurs noms sans vraiment en avoir conscience.
L'orgasme les faucha sans prévenir et ils jouirent au même instant dans un cri qui aurait pu réveiller les voisins s'il y en avait.
Le bleu se retira de son amant avec précautions et s'allongea à sa droite, tentant de reprendre son souffle. Son regard croisa celui de Kagami et d'un seul coup, il se sentit plus gêné que jamais. Apparemment, l'autre devait ressentir la même chose à voir sa tête.
-Qu'est-ce qu'il nous a pris ? Finit par demander le tigre.
Aomine resta la bouche ouverte, les sourcils froncés et dans l'incapacité de lui fournir une réponse. Il se sentait con comme pas permis alors que les images de leurs ébats occupaient la plupart de son attention. Le pire, c'est qu'à cette pensée, il sentit une vague de désir le réchauffeur. Il avait baisé son rival et il n'était même pas dégoutté, même que son corps en demandait encore.
Il attrapa un coussin et se leva après avoir renfilé son caleçon.
-Où tu vas ? Le retint le plus vieux.
-Sur le canapé. Kagami voulut demander pourquoi, mais le n°5 fut plus rapide : sinon je vais à nouveau te sauter dessus.
Le roux se figea en entendant les dires de son ami, le rouge lui monta aux joues et quand l'autre eu fermer la porte, il se laissa tomber sur le matelas pour se recroqueviller sur lui-même. Il se sentait encore chaud à l'intérieur, c'était une sensation vraiment étrange. Il mit un long moment à s'endormir, mais le sommeil finit par l'entraîner.

OoOoOoOoO

Aomine ouvrit les yeux dans un sursaut, quelqu'un le secouait avec force.
-Hey, grouille-toi! Cria la chose rouge, rouge s'il se fiait à sa vision complètement floue, qui malmenait son corps avec violence. Mais tu vas te réveiller putain ? On va être en retard au lycée si ça continue!
-Kate... Lâche-moi... Grogna le bleu, toujours la tête dans le cul.
-Arrête de m'appeler Kate, c'est irritant ! Maintenant tu te lèves ou je te traîne par les oreilles, et t'iras en calbut, je m'en fous que tu te tapes la honte, Aho.
Ce fut le "Aho" qui permit au joueur de Tôô de faire le déclic : l'histoire du mariage, l'arrangement avec Kagami, la colocation, les baisés, le sexe... Tout lui revient d'un coup, comme une énorme gifle.
Bizarrement, il trouva le visage de son hôte bien trop près du sien.
-C'est bon. Je suis réveillé. Si tu pouvais me lâcher ça serait cool.
Kagami s'exécuta, grimaça une fraction de seconde : tout mouvement brusque qu'il faisait lui tirait une vive douleur au niveau des reins, il avait peur de ne pas pouvoir assister à l'entraînement, ça ne le dérangeait pas, mais il savait qu'il devra donner une explication, et même si pour les autres , ceux qui pensaient qu'ils étaient en couple lui et Aomine, cela paraîtrais normal, Kuroko ne pourrait que leur faire des remarques qu'il préférait ne pas entendre, ou qu'il n'était pas encore près à entendre, il ne savait pas. Un instant, son regard croisa celui du bleu et il leur fallut une fraction de seconde pour se jeter l'un sur la bouche de l'autre. Mais la prise de conscience fut rapide et ils s'écartèrent brusquement. Ils se regardèrent, perplexe, sans savoir ce qu'il avait bien pu se passer.
Ils détournèrent le regard, les joues rougies et Aomine se leva. Il alla s'engouffrer dans la chambre et en ressortit quelques minutes après avec un uniforme de Seirin. Il lui allait comme un gant.
Kagami lui passa un sac et ils sortirent de l'immeuble en pressant le pas. En silence. Pas un mot fut échanger de tout le trajet : Aomine se contenta de suivre docilement son rival, remarquant un boitement à certain de ses pas, qui le mettait très mal à l'aise. Au bout d'un moment, le roux s'arrêta et tendit sa main au bleu qui là dévisageait.
-Ta main. Insista le n°10.
-Pourquoi ?
-On arrive au lycée.
-Et ?
-On est sensé être en couple.

-Personne n'est au courant dans ton lycée.
Le rouge pouffa.
-Tu crois ça ? Je te rappelle que tu l'as dit à Momoi, donc Aida est forcément au courant et elle a déjà dû le dire à la totalité de ses copines et au moins la moitié de l'équipe. Étant donné que l'équipe est un peu une star au lycée, et les rumeurs ça se répend très vite... Après, c'est ton problème, si ton père demande des renseignements au gens, c'est toi qui ne seras pas crédible. Finit Kagami alors qu'il reprenait sa route.
Très vite Aomine le rattrapa et il se sentit sourire quand la main chaude du garçon se glissa dans sa main.
200 mètres après, à quelques pas dû portail du lycée un groupe de jeune fille aborda le l'As de Tôô.
-Tu es Aomine Daiki? Demanda celle qui avait l'air d'être le leader du groupe.
Il hocha la tête et tout le groupe gloussa.
-C'est vrai que vous êtes en couple ? Continua la fille en s'adressant aux deux garçons cette fois-ci.
Kagami ne put s'empêcher de pouffer à la vue du visage surpris de son ami. Il leva la main dans là quelle ce trouvait celle du bleu de manière à ce que les jeunes filles puissent la voir.
-Ouaip !
-Vous voyez. Fit une fille au cheveu bleu coupé court, Aida n'est pas une menteuse.
-Ouais, mais t'avoueras que c'était difficile à croire. Fit une autre alors qu'elles commençaient à s'éloigner.
-Alors ? C'est qui qu'avait raison ? Charria Kagami.
-Ça va...
-Salut les amoureux. Fit une voix alors que la tête de Kyoshi passait entre eux, les faisant sursauter, son regard descendit vers leurs mains, toujours prises l'une dans l'autre. Alors Aida n'avait pas menti, vous êtes vraiment ensemble...
Kagami sourit.
-Et on restera ensemble jusqu'à ce que j'en ai marre de son caractère de merde et que je lui foute sur la gueule.
-Hey, c'est toi qui as mauvais caractère ! S'indigna le métis sous le regard amuser de leur sempai.
-Moi ? C'est qui qui ne voulait pas me tenir la mais il y a deux minutes?
-Mais ça n'a rien à voir avec un mauvais caractère...

-Bien sûr que si. Et en plus, t'as un humour douteux, il s'adressa au plus grand, l'autre jour, il m'a tartiné avec le maquillage d'Alex. Raconta t'il à Kyoshi que la conversation amusait de plus en plus.
-Toi-même, tu as dit que ça t'allait bien. Se défendit le bleu.
-J'ai jamais dit que ça m'allait, j'ai dit que c'était plus réussi que ce que j'aurais pensé.
-Ouais ouais... De la mauvaise fois, moi, je dis...
Derrière eux, l'ancien pilier de Seirin pouffa.
-Sérieux... On dirait un couple tout juste marié... C'est trop mignon.
Dans une synchronisation parfaite, les deux autres se retournèrent pour dévisager leur sempai et crier un « On est pas mignon ! » . Ils échangèrent alors un regard surpris : sur ce coup-là, ils ne l'avaient pas fait exprès...
C'est alors que la sonnerie se dit entendre, les faisant sursauter.
-Déjà ?! S'exclamèrent les trois adolescents avant de presser le pas.
Aida et Hyuga les rejoignissent entre temps et le jeune coach ne put s'empêcher de s'extasier devant le "couple ".
À l'entrée du bâtiment Aomine partit dans la direction opposée aux deux autre, il commença à chercher où était le secrétariat quand il se figea pour faire demi-tour. Il attrapa la nuque du rouge pour l'embrasser avec ferveur sous le regard surpris d'Aida.
-On se retrouve à midi ? Fit-il d'une voix mielleuse en s'écartant.
-Ouais. On mange au gymnase.
-Ok, je t'aime.
-Moi aussi.
Ils se séparèrent sur ces mots laissant la coach et les deux autres joueurs perplexes.
-Ça par contre je ne m'y attendais pas... Souffla Riko les yeux écarquillés.
-Quoi ?! S'indigna le n°10, les joues rougies.
-Ben ça. La guimauve quoi. Je ne pensais pas que c'était votre genre...
-Oh ça va ! On a encore le droit de faire ce qu'on veut !

-C'est mignon...
-Tu vas pas t'y mettre toi aussi! Je ne vois pas ce que deux mecs taillés comme des armoires à glace peuvent avoir de mignon.
-Riko à raison. Fit une voix neutre à côté du garçon, faisant sursauter Kagami pour la deuxième fois en quelques minutes.
-Kuroko ! Combien de fois je t'ai dit d'arrêter ce jeu débile ! Un jour, je vais crever d'une crise cardiaque ! Et Riko n'a pas raison ! On n'est pas mignon !
Le petit resta silencieux et comme à son habitude, il se contient de défier sa lumière du regard jusqu'à ce que celle-là détourné les yeux, signe qu'il avait gagné. Il attendit qu'ils soient séparés des sempais pour lui glisser tout de même :
-Vous allez vraiment bien ensemble...
-Raconte pas n'importe quoi...
-Je suis sérieux.
Le plus grand grimaça alors que des images de la veille lui vinrent en tête, le faisant rougir. Il avait beau se dire que ce qu'y, c'était passé n'était qu'une erreur ses souvenirs ne le lâchaient pas d'une semelle - son mal au cul ne l'aidait pas dut tout aussi, et même s'il niait avec toute la mauvaise foi dont il était capable il ne pouvait pas ignorer comme ça le plaisir qu'il avait ressenti à sentir Aomine en lui.
-Tu m'as l'air perturbé. Constata le bleu avec un sourire discret.
-Tais-toi, tu veux ? Soupira l'autre en se passant la main dans les cheveux.
À la réaction de sa lumière, le sourire de Kuroko s'élargit : il était presque sûr qu'il s'était passé un truc entre Aomine et Kagami durant le week-end. C'était obligé. Il repensa au baiser qu'il avait aperçu quelques secondes avant, pour une raison qu'il ignorait, il éprouvait une grande joie à voir ces deux-là ensembles... Il était surtout heureux pour Aomine, Kagami lui avait presque sauvé la vie en parvenant à le battre et alors qu'il s'était attendu à ce que les deux lumières finissent par s'entre-tuer une forte amitié était née entre eux, amitié qui deviendrait sûrement beaucoup plus, dû moins il l'espérait.

Ils arrivèrent en classe avec quelques minutes de retard, comme à l'accoutumée le dunker fut le seul à se faire réprimander, Kuroko passant aussi inaperçu qu'une ombre.
La matinée passa avec sa lenteur habituelle, oui, aucun des deux garçons n'appréciait vraiment les cours et quand la sonnerie se fit entendre, ils furent dans les premiers à se retrouver, hors du bâtiment, leurs en-cas en main. Aussitôt, ils se dirigèrent vers le gymnase. Koganei et Mitobe qui avaient fini une heure plus tôt les attendaient devant la porte. Le reste de l'équipe ne tarda pas à arriver et Riko sourit pour les laisser entrer.

Une voix grave les accueilli :
-Et ben... Vous en avez mit du temps !
-Aomine?! S'exclama Kyoshi. Comment t'as pu entrer ?
-Par-derrière. Le mec à l'intendance a dit que je pouvais venir en attendant le reste de la journée. D'ailleurs y a un petit problème en parlant de ça, je dois avoir l'accord de mes parents pour changer d'école.
Kagami grimaça.
-Et tu vas faire quoi alors ?
-Ben si tu veux bien accueillir le plus gros branleur de tous les temps chez toi pour une durée indéterminée, je vais squatter chez toi.
-Je veux bien, mais tu dois au moins faire un peu de ménage.
Les deux garçons se serrèrent la main, celant leur accord.
Tous les joueurs s'installèrent en cercle et commencèrent à manger avec plus ou moins d'appétit. Tous restèrent pantois devant la quantité de nourriture qu'avait préparé Kagami. Déjà que ses bentos étaient impressionnants, là, il avait prévu de quoi manger pour deux. Par contre personne ne fut étonné de voir que l'as de la Kiseki no Sedai mangeait aussi vite que son rival.
Au bout d'un moment, le bleu glissa un regard vers son prétendu petit ami avant de pouffer.
-Quoi ? S'indigna ce dernier, la bouche encore pleine.
-T'as de la sauce autour de la bouche... Attend, je vais te l'enlever.
Sans que le n10 ai put réagir il se pencha vers lui et essuya sa lèvre du pouce avant de le porter à sa bouche avec un sourire. Sourire qui ne put que s'élargir quand l'homme en face de lui vira au rouge cramoisi.
-Ce genre de cliché te fait rougir ? Demanda-t-il sur un ton entre la moquerie et la surprise.
-La ferme... Maugréa l'autre en détournant le regard.
Aomine se pencha alors sur lui une nouvelle fois, cette fois pour l'embrasser tendrement.
-Désolé, fit, il en s'éloignant, je n'ai pas pu m'en empêcher...
Le roux resta figer pendant quelques secondes avant de lui asséner un grand coup de poing dans l'épaule.
-Arrête de faire des choses comme ça devant les autres!
-Quoi ? T'aimes ça non ?
Autour d'eux, le reste de l'équipe de Seirin les dévisageaient sans vraiment y croire. Depuis quand ces deux-là, s'étaient mit à s'entendre autant ? Ils savaient bien qu'ils étaient en couple, mais tout de même, ils ne s'attendaient pas à ce qu'ils s'affichent de manière aussi adorable. De son côté Aomine se giflait mentalement : il n'avait réellement pas pu s'empêcher d'embrasser le rouge, il avait réalisé ce geste sans s'en rendre compte.
Quand le repas fut fini toute l'équipe se dirigea vers les vestiaires à part Kyoshi qui s'approcha d'Aomine un paquet à la main.
-Je sais que tu ne pourras pas intégrer l'équipe, mais si pour aujourd'hui, tu pouvais porter ça, ça me ferais plaisir.
Aomine n'eut aucun mal à reconnaître le maillot n 7 de Seirin.
-Hein ? Mais c'est le tien.
-Je ne peux plus jouer à cause d'un problème aux genoux, mais j'aimerais que mon maillot retourne sur le terrain, même s'il risque d'être un peu plus grand pour toi.
Le visage du bleu se fendit d'un immense sourire, il s'empara du maillot pour le regarder.
-T'es trop cool mec, ça me fait vraiment plaisir.
Il remercia Kyoshi d'une accolade passionnée et se précipita dans les vestiaires.
Les autres membres le regardèrent se changer avec un air ému qui le fit rire, à part les nouveaux kouhais qui ne comprenaient pas vraiment pourquoi les plus vieux faisaient cette tête. Comme l'avait dit Kyoshi le maillot était un peu trop grand, mais il n'eut aucun mal à faire tenir le short de l'ensemble dans l'élastique de son caleçon.
Quand il sortit des vestiaires, il tomba sur Riko. Cette dernière se figea en voyant sa tenue, elle porta sa main à sa bouche, les yeux écarquillés. Aomine lui fit un grand sourire et d'un seul coup, elle se mit à pleurer.
Aomine sursauta quand un bras se pausa sur son épaule.
-J'étais sûr qu'elle réagirait comme ça. Fit Hyuga avec un air attendri.
Il lui ébouriffa chaleureusement les cheveux avant de l'entraîner pour parler tactique.
De son côté Aomine sursauta de nouveau quand des bras vinrent entourer sa taille.
-Ça te va vraiment bien, lui fit Kagami la tête dans son cou, murmurant assez fort pour que les quatre kouhai qui passait par là l'entendent.
Malgré le fait qu'il savait que les actions de Kagami étaient de la simple comédie il ne put s'empêcher de tressaillir, inconsciemment il alla coller son corps à celui du rouge, allant chercher la chaleur de celui-ci. Il se sentait bien dans ces après un instant où il réalisa ce qu'il était entrain de faire il se senti rougir comme il n'était pas possible de rougir.
Encore une pensée aussi gênante que celle-là et il allait faire une crise cardiaque, pourquoi son esprit lui faisait avoir de telle divagations ?!
Le reste de la journée se passa avec sa lenteur habituelle, bien que pour tous l'entraînement passa en un éclair. Les deux as quittèrent le lycée main dans la main, faisant jaser leur entourage.
Les deux semaines qui suivirent allèrent dans la continuité du lundi, ils s'étaient répartis les tâches à la maison et à force de se faire chier des journées entières devant la télé, Aomine avait fini par faire les siennes. Bien sûr, leurs égarements étaient toujours réguliers et il ne fut par rare qu'ils échangent quelques baiser même sans la présence d'autre personne, pourtant l'un comme l'autre étaient complètement bornés en ce qui concernait les sentiments qu'ils ressentaient pour l'autre : une simple amitié, aussi solide soit-elle et ils ne parvenaient toujours pas à résoudre le problème de leurs égarements réguliers.
Jusqu'à ce jour fatidique.