Yo ! Pardon !

Hé oui, nouvelle fiction, un MidoTaka ! Yeah !

Disclamair : Tadatoshi Fuijimaki

Rated : T

Pairing : MidoTaka

Notes : Bonne lecture ! Et désolée pour les fautes !


Chapitre 1


Il faisait nuit. La pleine lune était cachée par de sombres nuages, qui menaçaient d'éclater, et de libérer des torrents d'eau.

Les lumières des lampadaires éclairaient faiblement les rues, dans un grésillement inquiétant.

Dans l'une des ruelles se trouvait un homme. Un homme de petite taille. Il était simplement vêtu d'un sweat-shirt et d'un pantalon noir. La capuche était rabattu sur sa tête, empêchant ainsi quiconque de voir son visage. Il marchait, mais sa démarche semblait légèrement claudiquante. Il plongea sa main dans la poche arrière du jean et sortit une liasse de billets, qu'il se mit à compter frénétiquement. Ses mains étaient tremblantes, et peinaient à tenir les feuilles.

Un rictus se dessina sur son faciès, en même temps que des larmes coulaient de ses yeux. Il les essuya d'un revers de manche rageur et rangea les billets. Il sortit son portable. Deux heures trente-quatre du matin. Deux appels en absences de son petit-ami et quatre messages. Son sourire s'élargit. Son amant s'inquiétait pour lui, bien qu'il ne le montre presque jamais. Il accéléra le pas, pressé de se coucher pour que la nuit se termine. Il voulait le revoir. Qu'il lui fasse l'amour et qu'il puisse oublier les horreurs qu'il vivait chaque soir.

En repensant à sa soirée, il eut un haut-le-coeur. Certes, la personne lui avait donné beaucoup d'argent, mais il se souvenait de chaque instant où il avait sentit les mains de l'autre caresser son corps. De sa bouche sur son cou et de sa langue contre la sienne. De son membre gonflé qui entrait insidieusement en lui. Des cris et des halètements. Du sourire de satisfaction de l'homme et de son patron. De ses larmes et de sa honte. Le sentiment de trahir son petit-ami lui revenait toujours.

Mais il ne pouvait rien y faire. Ce "travail" était le seul à pouvoir subvenir à ce dont il avait besoin. Néanmoins, il aurait apprécié trouver un autre job, et pas un nocturne. Nan mais c'était pas de sa faute s'il avait peur du noir. C'est la faute à Eliot, d'abord.

Seize ans. Et déjà adulte. Ce lycéen était un adolescent qui avait trop vite grandi, lâché seul dans la société, le monde des grands. Que pouvait-il y comprendre sur les factures, les impôts ? Rien. Ou tout du moins, il ne savait pas les gérer. On n'avait pas prit la peine de lui apprendre. Voler de ses propres ailes. Dans un certain sens, c'était vrai, mais complètement irresponsable et illogique. Certains jours, il aurait souhaité que sa situation soit différente, et pas celle qu'elle était. Mais la vie ne prend pas toujours le tournant que l'on veut. Elle est faite d'aléas. Certains peuvent être bon, d'autres mauvais. Le destin n'avait pas sourit à ce malheureux ado, qui se lamentait sur son pitoyable sort que lui avait offert sa misérable vie.


Il entra tout doucement dans l'appartement, tentant par tous les moyens de ne pas faire de bruit. Peine perdue, car à peine eut-il posé le pied dans la cuisine que deux petites voix endormies le firent sursauter. Il fit volte-face, et tomba nez-à-nez avec ses jumeaux.

"Kazu-nii ? firent une petite fille et un petit garçon d'une même voix.

- Chifumi ! Chigiru ! Que faites-vous debout à cette heure ? les gronda ledit "Kazu-nii".

- On a faim..., répondirent-ils, penaud.

- Attends... Quoi ? Vous n'avez pas mangé ?

- Non... Papa était pas là..., commença Chifumi.

- ... et maman n'a pas fait attention à nous, termina Chigiru.

- Les ... ! Bon, j'vais vous faire un truc vite fait, de quoi vous caler jusqu'à demain matin. Venez-là.

- Hai."

Les deux jumeaux s'approchèrent de l'adolescent et l'étreignirent. Ce dernier les serra dans ses bras et se mordit la langue de colère. Leurs parents étaient irresponsables. On ne laissait pas deux enfants de cinq ans livrés à eux-même chez soi.


Takao donnait l'impression d'être un adolescent insouciant, qui profitait de la vie comme elle venait. Il avait l'air de n'avoir rien à faire de ses études et de son avenir. Il semblait être enjoué, taquin. En somme, un adolescent comme on en voit de nos jour. Mais dès qu'il rentrait chez lui, c'était une autre histoire. Bien différente de celle qui vivait en tant que lycéen. Car quand il regagnait sa maison, il devenait un adulte. Mûr et responsable. Sûr de lui et mature.

Mais le soir, jusqu'à tard dans la nuit, c'était tout autre chose. Il n'était ni adolescent, ni adulte. Juste un objet. Un objet sexuel. Il obéissait à son client - d'une fois -, exécutant tous les ordres demandés. S'il satisfaisait son client, il avait parfois des pourboires. Mais si ce n'était pas le cas, les foudres de son patron lui retombait dessus. Et ce n'était pas de tout repos.

Grâce à ce système, il pouvait tenir une semaine sans que leurs parents ne rentrent. Néanmoins, il y a toujours des défauts. Et ce défaut, c'était son petit-ami. En d'autres mots, Midorima Shintarô.

Takao souffrait du problème du petit copain protecteur, attentionné, intelligent et perspicace. Tout cela caché sous un air de "tsundere". Donc le meneur de Shutokô était dans une assez mauvaise posture.

A plusieurs reprises, Midorima avait manqué de le découvrir, mais à chaque fois, il trouvait une solution pour détourner la conversation. Conversation qui se terminait assez chaudement.

Mais Takao avait parfois envie de tout plaquer. De prendre des ciseaux et de se tailler les veines. Ou d'avaler toute une boite de médicaments. Seulement, deux petites brunes lui faisait changer d'avis, et ses pulsions suicidaires retombaient. Alors il se disait juste que si un camion lui fonçait dessus, il n'aurait pas le réflexe de l'éviter. Il serait alors percuté, et ce serait quitte ou double. Midorima aurait dit que cela serait soit le destin ou le hasard. Sacré Shin-chan.


Takao grogna quand son réveil sonna. Mais il se leva, et partit dans la cuisine, simplement vêtu d'un tee-shirt appartenant à son "tsundere" préféré.

L'odeur de café finit de lé réveiller. Il bailla avant de tilter. Il regarda la pièce, et se stoppa sur la silhouette mince de sa mère. Celle-ci était attablée, buvant un café, son portable en main. Elle ne daigna pas lever la tête vers son fils aîné, continuant de lire sur son cellulaire.

Kyoko Takao était une femme de grande taille, très mince. Ses cheveux, coupés au carré, étaient blond, noir sur les racines et encadraient son visage fin. Ce dernier arborait des yeux couleur noisette en amande, un petit nez droit et une bouche dont les lèvres étaient petites et rose. Enfin, pas si rose que ça, si l'on regardait bien tout le maquillage qu'elle mettait. Le joueur de Shutokô pensait que ses produits esthétiques enlaidissaient sa mère, et qu'elle était dix fois plus belle au naturelle. Comme son maquillage, elle était habillée d'un perfecto bleu, sous lequel elle avait mit un pantalon qui remontait jusqu'à la poitrine. Une large ceinture noire venait enserrer sa taille, mettant ainsi en valeurs ses formes généreuses. Toutes sortes de bijoux accompagnait l'ensemble, alourdissant encore plus ce qu'elle portait.

Takao ne la salua même pas, habitué. Il se prépara son petit-déjeuner, ainsi que celui de ses petits jumeaux. Une tartine encore en bouche, il porta un plateau sur lequel était posé deux bols de chocolat chaud, quatre toast et deux clémentines. Juste avant de partir de la cuisine, il posa une question à sa mère.

"Combien de jours ?

- ... Quinze à tout casser. Ton père nous accompagne, répondit-elle, sans lever les yeux.

- Ok."

Il entra doucement dans la chambre des jumeaux et posa ce qu'il tenait sur la petite table basse. Il ouvrit les rideaux, laissant entrer le soleil levant dans la pièce. Tandis qu'il ouvrait la fenêtre, il entendit deux petites voix gémirent. Il se retourna, un sourire sur le visage. Chifumi et Chigiru n'aimait pas la lumière du soleil. Il s'approcha du lit, prit une grande inspiration, et sauta sur les draps, en poussant un cri digne d'un héro d'une mauvaise série américaine.

"Banzaïïï !

- Kyaaah !"


Il voulait hurler, mais le baillon dans sa bouche l'en empêchait. Il voulait se débattre, mais les menottes qui lui liaient les mains l'entravait. Les coups de butoirs le brûlaient de l'intérieur. Le corps étranger en lui s'enfonçait de plus en plus profondément. Ses larmes coulaient, et du sang glissait le long de ses cuisses, tâchant le draps qu'il aurait à repayer.

Il pouvait entendre les soupirs de plaisir de son client - un gros porc - et la nausée le prit lorsqu'il sentit son membre être prit en main. L'autre le masturba et du liquide séminal en glissa tout du long. Il ferma les yeux, et tenta de penser que c'était Midorima qui lui faisait ça. Mais peine perdue, la douleur l'enlevait et il repartait pour le monde des adultes.

Les coups de hanches se firent de plus en plus désordonnés, et il sentit avec dégoût la semence se répandre en lui. L'autre le relâcha, et il tomba à plat ventre sur le lit. Tandis que l'homme se rhabillait, il essayait vainement de reprendre ses esprits. Le bruit d'une fermeture éclair le ramena à la réalité, et il vit des billets et quelques pièces tomber à côté de lui. Le client partait, tout en disant :

"Tu es tellement bandant... J'aimerai bien que l'on se revoit !"

"Va mourir... Oh Shin-chan, sauve-moi... Je veux mourir... Je t'aime, tu es tout pour moi, mon amour... Reste avec moi, sauve-moi, délivre-moi... Je veux mourir..."


Quand son patron entra dans la chambre, il trouva Takao allongé, toujours menotté. Il s'approcha de son employé pour le détacher, et s'aperçut qu'il délirait. Il posa sa main contre son front, et quand il la retira, elle était brûlante. Il en conclût qu'il devait être malade.

"Rah, maudit soit-il, pourvu qu'il n'est pas contaminé mon client ! Il paiera cher !"

Il sortit une clef de sa poche et la fit tourner dans la serrure. Puis il s'en alla, laissant le brun seul.


"Takao ! Concentre-toi un peu ! gronda Miyaji.

- Hai hai ! Viens Midorima !"

L'ombre et la lumière de Shutokô se pressèrent de ramasser les ballons. Miyaji leur faisait vraiment peur.

Alors que tous le monde était parti dans les vestiaires, seuls demeuraient Midorima et Takao. Ce dernier cachait comme il le pouvait les marques qui parsemaient de ça et là son corps. Néanmoins, le vert remarqua les tremblements dont son petit-ami était prit. Inquiet, il s'approcha de lui, et posa son front contre le sien. Le brun glapi de surprise et s'écarta en vitesse. Le shooteur fronça les sourcils. "Takao n'agit pas de la même façon... Il semblait déconcentré lors de l'entrainement. Il est malade."

"Takao... Tu as de la fièvre, fit Midorima.

- Hein ? Mais non, mais non ! C'est ta main qui doit être chaude !

- Tu mens Takao...

- Eeh ? Mais pourquoi je mentirais à mon Shin-chan adoré ? Tu t'inquiètes pour moi ? rigola Takao.

- Oui, c'est exact."

Oups. Il venait de le piéger. Le meneur eut un sourire crispé et s'excusa vite fait mal fait à son petit-ami, en lui claquant un bisou sur le bout des lèvres. Il partit ensuite en courant, pressé de rentrer chez lui. Pas qu'il soit mal à l'aise avec Shintarô, mais il s'inquiétait pour Chifumi et Chigiru.

Il ouvrit la porte en trombe, et fila dans la chambre de ses jumeaux. Il les trouva endormis, pelotonnés sous la couette. Il soupira et redescendit dans l'escalier. Il n'en atteignit jamais la fin, s'effondrant d'un seul coup. La dernière chose qu'il vit une touffe châtain, qui ne se précipita pas vers lui.


Alors ? Avis ? J'attends !

Rendez-vous au prochain chapitre !