Disclaimer complet dans le chapitre 1.

Note de la traductrice : Et voilà, c'est la fin de cette fic. Que c'est étrange !J'espère que vous l'avez autant appréciée que moi. Je vous remercie de l'avoir suivie, c'est vous qui avez fait tout son succès. Pour information, le premier chapitre de la deuxième fic de Lunabeegood que je traduirai est déjà traduit, et devrait être publié dans la journée (il faut que je le relise et tout, c'est un long HG/SS). Merci encore, et bonne lecture !

Note de l'Auteur : Merci à tous ceux qui ont suivi cette petite histoire que j'ai écrite. C'est le dernier chapitre, et j'espère qu'il vous plaira. Toutes vos reviews m'ont fait plaisir. C'était mon premier essai de Voyage dans le Temps, et j'ai adoré relever ce défi. Merci encore !

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Severus retourna la pancarte accrochée à la porte de sa boutique d'apothicaire d'un coup de baguette, le faisant passer d'Ouvert à Fermé. C'était le jour de ses quarante ans, et une plutôt bonne journée. Son magasin, qu'il avait ouvert six mois auparavant sur le Chemin de Traverse, rencontrait un grand succès. Il recevait des commandes de potions du monde entier, et, depuis que la rumeur de son magasin s'était répandue, il était débordé. Il gagnait bien sa vie, travaillait quand il voulait, avait embauché deux assistant peu bavards, et se sentait même à son aise avec ses clients. Il y a deux ans, il n'aurait jamais imaginé en arriver là.

Il avait quitté Hermione et Poudlard à 38 ans, et, à part faire de la randonnée dans les Landes et visiter sa famille, il ne savait pas trop ce qu'il allait faire. Sa vie s'était grandement compliquée lorsqu'Hermione avait commencé ses voyages dans le temps, et qu'il était tombé amoureux de son élève, d'une jeune femme qui découvrait la vie, et qu'il n'avait pas le droit d'aimer. Leur relation en 1977 était spéciale, mais il ne voulait pas être un poids pour elle à cette époque. Alors il avait fait son devoir, même si ça lui brisait le cœur, lui faisait mal dans la poitrine, et lui donnait envie de crier : il avait tout quitté.

Il avait passé un an et demi à voyager. Il avait parcouru les Landes, était allé en Bavière collecter des ingrédients rares dans les bois, il avait passé quatre mois en Indonésie à ressasser sa perte, il avait repris contact avec de vagues connaissances en Turquie, au Pays de Galle et au Kenya, il avait visité les ruines Maya en Amérique latine. À la fin de ses voyages, il était un homme plus heureux et plus cultivé, qui voulait profiter de la vie. Il avait ouvert son magasin.

« J'ai fini, Mr Snape, » dit Donny, l'un de ses assistants, en enfilant sa cape pour se protéger de la neige qui tombait au dehors.

« Bonsoir, Donny, » dit pensivement Severus en observant la neige.

La porte s'ouvrit et se referma dans le tintement des cloches.

Il pensa à Hermione, comme souvent. Elle était partie skier en France cet hiver, et rentrait probablement en Italie pour continuer son cursus à l'université. Elle étudiait la métamorphose avec un célèbre professeur qui acceptait rarement de prendre des apprentis. Elle profitait de sa vie.

Il s'étaient envoyés pas mal de hiboux, mais ne s'étaient pas vus depuis deux ans. Leurs lettres étaient amicales et décontractées, et mentionnaient rarement leur vie en 1977. Il lui racontait ses voyages, elle lui racontait ses études et ses amis. Il avait senti qu'elle avait rencontré quelqu'un l'été dernier, et qu'ils étaient toujours ensembles, puisque ses hiboux se faisaient moins fréquents, et qu'elle lui cachait visiblement quelque chose.

Severus déglutit. Il était content pour elle. Ce qu'ils avaient vécu en 1977 n'avait rien à voir avec cette époque.

Elle lui avait envoyé ses vœux d'anniversaire ce matin avec un foutu message chantant, qui avait fait sourire trois clients à la vue de son visage rouge pivoine. Elle lui envoyait la même chose tous les ans, et il adorait ça, même s'il faisait semblant d'être dégoûté lorsqu'on le surprenait à ouvrir son paquet.

Les cloches de la porte carillonnèrent, et Severus commença un « C'est fermé », mais lorsqu'il leva les yeux, ces mots restèrent bloqués dans sa gorge.

Sur le seuil de son magasin, habillée d'une robe bleue, des flocons de neige dans les cheveux, se tenait Hermione Granger.

Il cligna trois fois des yeux, songeant à une hallucination causée par l'une de ses potions.

« Joyeux anniversaire, Severus, » dit-elle avec un grand sourire en s'avançant vers lui.

« Joy... quoi... tu n'es pas... ? » balbutia-t-il en observant la belle jeune femme qui s'avançait vers lui.

« Le hibou était une ruse, » dit-elle en contournant le comptoir pour se retrouver à côté de l'homme bouche bée. « Je te les envoie à chaque grande occasion, et je ne voulais pas attiser tes soupçons. »

« Soupçons sur quoi ? » arriva-t-il finalement à articuler, fier d'avoir réussi à faire une phrase complète.

« Sur le fait que j'allais venir te chercher, » dit-elle doucement, et sa robe bruissait contre le comptoir.

Elle se tenait devant lui, tout près, et observait son visage perplexe. Il était haletant, ébahi, et ses mains tremblaient.

« Nous allons danser tous les deux, ce soir, » dit-elle en tendant la main pour toucher son torse. « Nous célébrons tes quarante ans. »

Il secoua la tête, confus. « Tu ne devrais pas être de retour à l'univer... »

« J'ai fini, » dit-elle en souriant. « Mon apprentissage s'est terminé il y a quelques semaines, je suis hautement diplômée en Métamorphose. »

« Comment ? Tu n'as pas... ? » recommença-t-il à balbutier.

« L'été dernier, j'ai pris des cours particuliers au lieu de prendre mes vacances, » expliqua-t-elle. « Je suis désolée de t'avoir menti en te disant que je restais avec mes parents pour étudier... je ne voulais pas que tu me fasses la morale, ni me dises de me ménager. »

Il fronça les sourcils, encore plus confus.

« J'ai pris deux autres cours particuliers pendant ces vacances, car je voulais avoir tout terminé en décembre, » continua-t-elle. « J'avais pour but d'être là pour ton anniversaire, et je n'allais pas manquer ça. »

« Tu as prévu tout ça depuis l'été dernier ? » demanda-t-il, ébahi.

« De finir plus tôt, oui. De venir comme ça ? C'est plus récent, » dit-elle en souriant et en rougissant un peu.

« Pourquoi danser ? » demanda-t-il en la sentant se rapprocher un peu de lui.

« Tu as appris aux bals des Mangemorts, » expliqua-t-elle. « Et j'aime être dans tes bras... ça fait trop longtemps. »

Il écarquilla les yeux à cet aveu. Dans leurs lettres, ils n'avaient jamais laissé paraître d'amour.

« J'avais l'intention de t'amener danser, de te séduire par mes nombreux charmes, de nous glisser dans un lit avant la fin de la nuit, et de t'épouser dans la matinée, » dit-elle, la voix brisée. Pour la première fois depuis qu'elle avait passé le seuil, elle semblait nerveuse.

Il haussa un sourcil et resta de nouveau bouche bée. Il avait dû mal entendre.

« Je t'ai toujours aimé, Severus Snape, » dit-elle doucement en le regardant dans les yeux. « Mais tu avais raison, nous avions besoin de passer un peu de temps chacun de notre côté, pour vivre notre vie. Mais... mais maintenant... »

Elle s'avança et lui saisit les mains.

« Mais maintenant, je pense que nous sommes tous les deux prêts à vivre ensemble... maintenant, le temps est venu, » dit-elle doucement, et ses yeux transperçaient son cœur.

Tout son corps, son esprit, toute son âme lui criait qu'elle avait raison. Ces pensées en tête, il se pencha vers elle et l'embrassa passionnément. Il se laissa aller à l'espoir et aux rêves, et leurs mains s'agrippaient désespérément, et leurs corps se mêlaient, il y eut des mots d'amour entre les baisers, deux cœurs se réunirent, à nouveau.

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