Et non, je ne suis pas morte ! XD Désolé pour cette longue attente, je n'ai pas vraiment d'excuses valables, alors je présente simplement ce chapitre xD Je n'ai pas eu le temps de le relire, alors il y avoir des fautes horribles, pardonnez moi d'avance xD Merci beaucoup aux reviews qui ont été postés! BONNE LECTURE!


L'EFFET PAPILLON

Chapitre X

La brune ouvrit la porte en laissant un nuage de vapeur s'échapper dans les airs, enfilait rapidement son gant et attrapait le plat qui se trouvait au fond du four brûlant. Elle soufflait fort sur la fumée, posant la ratatouille sur le coté et l'odeur vint bientôt emplir tout l'appartement. Elle affichait un sourire, fière de son plat du soir.

- Ça sent super bon tante Cassie !

Entendant la voix de son neveu, elle tournait sa tête en arrière et aperçut Hiro monter le reste des marches, suivit de Anne et Baymax qui arrivaient à son tour.

- Hiro !, s'exclamait-elle, Tu es là.. Mais où est-ce que tu étais passé ?

- J'ai passé la journée sur un nouveau projet chez Fred.

- Il y avait tous tes autres amis ?

- Oui.

Elle soupirait de soulagement, et sourit. Puis elle levait les yeux et affichait un rictus à l'adolescente qui était toujours aussi timide face à la jeune femme.

- Anne ? Je croyais que tu ne restais que pour la nuit dernière.

- Et bien finalement je crois qu'elle va devoir rester un peu plus longtemps... ça ne te dérange pas ? Demandait Hiro

- Non, bien sûr que non, tu es la bienvenue ma chère.

- Merci beaucoup Cassie, dit la blonde en s'avançant dans la pièce

Elle lui offrit un clin d'œil, et la blonde lui répondit par un sourire. Les fenêtres fermés, les lampes et lumières allumées, le chauffage tourné, l'ambiance du salon-salle à mangé était très chaleureuse, et Anne se sentit bien en s'avançant dans la pièce. Baymax marchait tel un pingouin, tandis que Hiro vint s'asseoir à table.

- Tu as encore eu des problèmes avec tes parents ?, demandait Cassie en retournant rapidement derrière son plan de travail

- Euhm... Oui, répondit la blonde pas très sûr d'elle, On s'est disputé et comme je suis de nature têtue, je refuse de vouloir leur reparler pour le moment...

Ce mensonge lui faisait presque mal au cœur, et la brune se contentait de hocher la tête après l'avoir écouté.

- Qu'est-ce qu'on mange ? Demandait Hiro en tentant de changer de sujet

- L'odeur de plusieurs variations de légumes indique que la nourriture ci-jointe est de la ratatouille, disait alors Baymax en levant le doigt en l'air

- C'est exact ! S'exclamait tante Cassie en levant le plat

- Comment tu as deviné ? Fit Anne en s'asseyant à son tour face à Hiro

- J'ai téléchargé beaucoup de bases de données sur la gastronomie et la culture humaine.

- Sa connaissance ne cesse de s'agrandir, confessait le brun alors que Cassie posait son assiette devant son nez

La jeune femme s'asseyait au bout de table, les deux adolescents sur ses deux cotés, et ils commencèrent à manger alors que Baymax restait sur le coté, caressant Mochi qui se trouvait dans ses bras gonflables. Seul le son de la télé allumée derrière résonnait dans la pièce, ainsi que les coups de fourchette dans les plats, et Cassie levait la tête vers les deux jeunes gens qui eux avaient les yeux rivés sur leur assiette.

- La journée a été bonne ? Se risquait-elle à demander

- Euhm... Les surprises n'ont pas manquées, répondit Hiro en haussant les épaules

- Tu as dis la même chose hier soir.

- Oui, mais ce n'était pas sur la même chose.

- Oh, et vous avez entendu la nouvelle ?

- Quoi donc ?, fit Anne intriguée

- Un homme a attaqué le Golden Gate Bridge, le pont est complètement détruit à l'heure actuelle...

Anne et Hiro se lancèrent un regard, l'adolescente tentant de paraître surprise face à cette nouvelle.

- Le Golden Gate ? Détruit ?

- Oui..

- Comment est-ce possible ?

- Je n'en sais rien, apparemment un homme en noir a débarqué et saccagé la circulation. Des vagues auraient détruit le pont en entier, rien de tout ça n'était naturel.

- C'est pas croyable...

Hiro affichait un rictus face au rôle que jouait l'Artiste et secouait la tête et continuait son repas. Les deux femmes partagèrent leurs angoisses par rapport à ça, puis Cassie sourit en la regardant.

- Parle moi un peu de toi, Anne. Après tout, je ne sais rien de toi, disait la gérante du café en posant ses coudes sur la table

La blonde haussait les épaules, prenant une autre bouchée du plat, puis lui souriait poliment.

- Et bien... Je suis étudiante au Lycée San Fransokyo Arte.

- Oh, tu aimes les arts ?

- C'est toute ma vie, disait-elle avec un sourire

- Je vois, répondit la brune, Mais comment vous vous êtes rencontré avec Hiro ? Lui qui est à l'Université et que je sache... Allergique à tout ce qui est autre que la science.

- Tiens, tout le contraire de moi..., dit Anne au coin de ses lèvres

- Elle connaissait Fred, dit alors Hiro en s'intégrant à la conversation, Elle l'avait rencontré à une conférence sur les fans de bande dessinées des années 15. Ils se sont bien entendu à ce qu'il m'a dit et il nous l'a présenté. On ne s'est jamais vraiment parlé avec Anne, et comme elle a eu récemment ses problèmes avec ses parents, et qu'il n'y avait personne pour la loger, je me suis sacrifié malgré moi.

- Sacrifié ? Répétait Anne en haussant un sourcil

Il lui haussait les épaules, tandis que tante Cassie hochait la tête en comprenant petit à petit.

- Tu as des frères et sœurs ?

- Non, je suis fille unique, disait la jeune fille, Je n'ai pas une grande famille alors on se débrouille comme on peut, avec ce qu'on a.

- Je vois... Tu as un copain ?

Hiro avalait une autre bouchée et sans explications, une mâchait plus lentement et il fut concentré aux paroles des deux femmes qui parlèrent entre elles.

- Non, répondit directement la blonde, Je n'aime franchement pas me retrouver avec des garçons et je fais passer mes études et ma passion avant les histoires de cœur. Et je n'ai pas vraiment envie de ça pour le moment.

- Tu as bien raison. Il vaut mieux se tenir à ses principes pour réussir dans la vie.

Elle lui sourit et hochait la tête. Cassie avalait une autre bouchée, et caressait d'une main le chat qui passait entre ses jambes.

- Et comment va les études ? À ce que je comprends c'est ta première année au lycée, ce n'est pas trop dur ?

- Je trouve que tu poses beaucoup de questions Tante Cassie, commentait alors Hiro en plantant une nouvelle fois sa fourchette dans son assiette

- Pourquoi, ça te dérange ? Disait calmement Anne, Si tu ne veux pas en savoir sur moi tu n'as qu'à finir rapidement ton assiette et t'en aller en haut. Après tout, ce n'est pas ma faute si tu as peur de t'attacher.

Cette référence à ce qu'il lui avait confessé fit écho dans le cerveau du jeune homme. Il fronçait légèrement les sourcils, et fit claquer sa langue contre son palet en avalant la tomate cuite.

- Merci, mais je préfère finir mon assiette en prenant mon temps.

Il lui lançait un dernier regard noir et détournait les yeux. La blonde quant à elle soupirait, voyant avec dépit sa mine de boudeur et reportait son attention sur la femme à coté d'elle.

- Pour répondre, je... Je n'est pas d'excellentes notes pour le moment dans les matières que j'étudie.. Je consacre tout mon temps à peindre dans l'atelier du lycée lors de mes heures de libres et mes récrés, je dessine sans arrêt en cours et en sport c'est le seul moment où je peux vraiment défouler et courir dans tous les sens ! Comparer aux autres étudiants d'art, je m'investis un peu trop...

- Je vois, disait Cassie en éclatant un rire, pas besoin de te demander ce que tu veux faire plus tard.

- Oui, disait-elle avec conviction, Je ferais tout ce que je pourrais pour pouvoir faire ce que je souhaite. J'espère y arriver et devenir une grande artiste !

Hiro levait le regard, et aperçut cette détermination qui s'enflammait dans les yeux vairons de la jeune fille. Cette même détermination que lui avait quand il voulait montrer ce qu'il valait à Callaghan au Showcase, et aussi à son frère. Un sourire ce dessinait sur ses lèvres quand il crut se voir à travers elle.

- Et puis ça rendrait tellement fière... ma famille..

Hiro perdit son rictus lorsque cette flamme s'éteignait dans ses iris marron et bleu et qu'elle baissait les yeux vers le sol. Pourquoi cette réaction si soudaine ? Oui, ça tombait sous le sens. Elle était séparée de ses parents depuis deux jours, piégée dans le futur et elle était en train de parler d'eux et même de son avenir professionnel. En y repensant, ça semblait presque stupide. C'était pourquoi son changement d'humeur était si soudain. En voyant son visage dépité, Hiro se sentit mal pour elle et il soupirait dans le silence.

- Bref ! S'exclama t-elle sous la surprise du brun, Votre ratatouille est délicieuse Cassie.

- Oh c'est gentil ! Contente que ça te plaise !

Elle tentait de paraître neutre devant sa tante, mais Hiro pouvait déceler le vrai du faux dans ses paroles et ses actes, et ça sans vraiment l'expliquer puisqu'il ne la connaissait que depuis très peu de temps. Elle fit mine de rien, tandis qu'un bruit résonnait dans la pièce lorsque Baymax fit tomber un vase au sol et qu'il se brisait. Cassie poussait une plainte en l'air et sortit de table sous les rires des deux adolescents amusés par cette situation.


Anne se laissait tomber en arrière sur le lit derrière elle dans un cri de fatigue, les bras écartés de chaque coté et les draps se soulevant doucement dans les airs. Elle fermait les paupières, expirant tout l'air dans ses poumons par la bouche et ramenait une main vers son front en constatant qu'elle avait de la fièvre, mais rien de très grave. Après la journée qu'ils venaient de passer, c'était compréhensible après tout. Elle repensait aux sensations qu'elle avait ressentit lorsque le pont s'était écroulé sous ses yeux, où même pendant qu'elle était dessus, ce qu'elle avait ressentit quand les câbles s'étaient décrochés des rampes pour enlever les gens qui fuyaient, ou encore quand les vagues les avaient complètement noyé.

- Si j'avais su qu'un jour le Golden Gate Bridge allait s'écrouler..., marmonnait-elle encore allongé sur le lit

- Personne ne l'aurait su, dit alors Hiro qui lui enlevait sa veste en la jetant sur son lit, tu seras la seule en 2015 qui pourra vraiment être au courant. Tu pourrais même te faire passer pour une voyante.

- Les voyants sont des charlatans.

- Pas toi. Ce que tu as vu et malheureusement bien réel, et tout ce que tu vas vivre jusqu'à ce que tu rentres chez toi le sera.

Elle ne répondit pas, regardant fixement le plafond, soufflant, puis se redressait en se mettant assise pour le voir aider Baymax mettre ses pieds dans sa valise pour qu'il puisse se regonfler. Son ventre gonflait sous les bruits semblables à un ventilateur, et Hiro s'asseyait sur son lit en se massant douloureusement son bras droit, celui qu'il avait utilisé pour secourir Anne lors de sa chute sur le pont. Un silence semblait s'être installé dans la pièce, personne ne semblait vouloir prononcer un mot.

- Tu rendras fier tes parents.

Anne sortit de ses pensées en entendant ces mots et levait les yeux vers le garçon. Celui-ci balançait un « je suis satisfait de mes soins » pour que Baymax puisse se désactiver, et se passait une main dans ses cheveux noirs en croisant le regard de la blonde.

- Je suis sûr que t'arrivera à faire ce que tu souhaites une fois que tu seras rentré chez toi.

Elle le fixait, ne le quittant pas du regard.

- Et puis... Je t'ai vu à l'œuvre. Et je sais que tu as beaucoup de talent.

- Est-ce que ce serait un compliment, le Génie ? Lâchait l'adolescente avec un sourire taquin

- Non, je dirais plutôt un encouragement, lui répondit Hiro avec ce même rictus

Elle rit, ce qui semblait plus à un soupir par le nez, et elle secouait la tête tandis que Hiro enlevait ses chaussures et se jetait en arrière sur son lit comme elle l'avait fait il y avait quelques minutes. Mais il semblait beaucoup épuisé qu'elle, puisque quelques instants suffirent pour qu'il plonge dans un profond sommeil. Anne semblait songer encore quelques instants à ce qu'il avait dit, surprise mais soulager par sa gentillesse, puis finit elle aussi par s'endormir.


Ce fut le néant pendant un moment. Aucune pensée, aucun son, rien d'autre que le noir et le vide. Jusqu'à ce que son conscient s'éveille doucement, et que les battements de son propre cœur se faisant soudainement entendre de plus en plus fort. Son battement semblable à un tic tac résonnait dans son esprit et une vague glacée montait doucement de ses pieds vers le haut de son corps. Et lorsque cette vague finit par atteindre son abdomen, ce fut le courant électrique.

Anne ouvrit grand les yeux et prit une grande inspiration en se redressant sur son lit en poussant un cri de douleur muet. Ce fut tellement rapide qu'un oiseau à la fenêtre, qui se trouvait à la taie du lit, s'envolait aussitôt dans un gazouillement imperceptible. Elle se tenait l'abdomen d'une main, gémissant de souffrance quand la douleur qu'elle ressentait ne s'estompait pas. Au contraire. Elle pouvait sentir le sang qui s'écoulait dans ses veines, tous ses poils s'hérisser un à un sur tout son corps, son cœur battre, ses pores s'ouvrirent sur sa peau, ses organes à l'intérieur d'elle, elle pouvait sentir la Terre bouger, le vent souffler, l'eau couler, elle pouvait tout ressentir en l'espace d'un instant. Et tout ça lui faisait affreusement mal. Sa respiration était troublée, inspirant et expirant l'air de ses poumons brièvement, tout lui brûlait et ses gémissements ne pouvaient pas réveiller Hiro qui dormait paisiblement. Le poing de sa main libre s'agrippait au drap frais du lit et les larmes lui montaient rapidement aux yeux lorsqu'elle la douleur ne s'arrêtait pas.

Un bouton clignotait et Baymax se gonflait hors de sa valise après avoir perçu les appels de détresse de l'adolescente. Il marchait en sa direction et se trouvait bientôt en face du lit.

- Bonjour, je suis Baymax votre assistant de santé personnel.

- Bay...Baymax...

Elle ouvrit les yeux, mais elle n'avait plus ses lentilles. Elle ne voyait rien, seulement des couleurs sombres qui se mélangeaient autour d'une silhouette blanche. Tout était flou et elle n'arrivait pas à sortir de cette démence qui l'avait prise.

- J'ai entendu un appel de détresse. Quel est votre problème ?

Elle tendit la main en avant, tremblant beaucoup trop, et en se penchant, elle perdit ses forces et elle tombait à terre dans un bruit sourd. Elle haletait, tentant de s'avancer mais elle fut bien trop faible à ce moment.

- Anne !

Hiro se levait aussitôt de son plumard et courut vers l'adolescente à terre. Il poussait Baymax et se jetait au sol en attrapant la jeune fille par les épaules. Celle-ci ne voyait toujours rien, mais elle pouvait sentir la présence du garçon qui tentait de l'aider. Elle tenait toujours son ventre en appuyant sur ses organes comme si ça allait l'apaiser.

- Sur une échelle de un à dix, quel votre degré de souffrance ?

- C'est pas le moment Baymax ! Hurlait Hiro à son égard

Il reportait vite son attention sur la blonde aux mèches colorées en l'appelant comme il le pouvait, attrapant son visage entre ses mains, la secouant. Mais rien à faire.

Puis soudain, tout s'arrêtait.

La douleur disparut aussi vite qu'elle était apparue, elle n'avait plus chaud, elle ne sentait plus rien. Sa respiration haletante s'arrêtait aussi, et elle put respirer normalement. En constatant ce changement soudain, Hiro fronçait les sourcils et l'attrapait par les épaules pour la regarder dans les yeux.

- Anne..?

Elle reprenait alors conscience, et elle put réaliser ce qui venait à peine de se produire. Un silence semblait s'emparer de la chambre, et le jeune homme lançait un regard remplis d'incompréhension et d'inquiétude à Baymax derrière lui.

Elle avait déjà ressentit ça. Cette douleur. La première fois, ça ressemblait seulement à une piqûre dans son abdomen. Elle l'avait ressentit au moment même où elle était entrée dans le futur, au bord de cette route, et ça l'avait complètement affaiblie, mais rien d'alarmant. La deuxième fois, ce fut comme un coup de poignard, et elle l'avait ressentit quelques instants après avoir quitté son appartement, dans cette ruelle en bas de l'immeuble après s'être fait poursuivre par ce Croque-Mort. Ça a été plus fort que la première fois, et ça avait duré plus longtemps. Mais elle allait bien par la suite là aussi. Mais ce qui venait de se passer, c'était beaucoup plus intense, et c'était plus qu'un coup de poignard ce qu'elle avait ressentit. Anne regardait ses mains qui tremblaient encore, et elle laissait échapper un soupir, les larmes encore présentes dans ses yeux vairons.

- Anne, est-ce que ça va ?

Elle ne pouvait toujours pas voir clair. Elle gardait le regard détourné de celui du Hamada et hochait lentement la tête.

- Oui.

- Tu es sûr que ça va ? Y'a trente secondes tu étais-

- JE TE DIS QUE ÇA VA !

Hiro écarquillait les yeux face à sa colère et la lâchait. Elle gardait la tête baissée, ses cheveux en bataille recouvrant son visage et le garçon la fixait les sourcils à moitié froncés, ne comprenant plus rien à ce qui était en train de se passer.

La pluie se mit à tomber à l'extérieur, et les gouttes d'eau se mirent soudainement à claquer contre les fenêtres de la chambre dans un cliquetis qui aurait pu les rendre fous.