Je te rechercherais dans mille mondes pour l'éternité. Je te retrouverais toujours

"Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureuse que ce matin là. Malgré le temps brumeux et froid, une douce chaleur s'insinuait en moi alors que je découvrais les premiers mots de notre histoire. Le temps n'existait plus, seule comptait l'histoire qui se déroulait sous mes yeux. Mon coeur vibrait, envahit de nombreuses émotions que je n'avais pas ressenties depuis longtemps. Plus ma lecture avançait et plus je sentais mon âme s'éveiller. Au fur et à mesure de ma lecture je découvrais une certaine maturité dans le texte. Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu un texte avec une telle beauté, les mots me touchaient en plein coeur éveillant les émotions que l'auteur décrivait dans son histoire. Mon coeur s'enflammait, mes émotions me contrôlaient et ma raison se taisait. Je tentais de me réfréner, de raisonner mon coeur, mon âme mais je ne trouvais aucune raison valable de me taire, de taire se flot d'amour qui subitement circulait dans mes veines, tel un torrent dont nul ne pouvait ralentir la course. Je tentais de me convaincre que j'aimais juste la façon d'écrire de l'auteur, niant l'évidence que les battements de mon coeur me communiquait en morse, reniant ma nature, déguisant ce sentiment que je connaissais par coeur. Oh oui je reconnaissais chacun des signes, chacun des symptômes avant coureur, mon coeur venait de trouver ce que je cherchais depuis le jour de ma naissance, sa vraie place. J'aurais dû brûler ce livre de contes fée que ta mère avait offert à Henry. Pourtant j'étais hypnotiser, obsédée par cette histoire, par toi, je voulais connaitre la fin de l'histoire. Une histoire que nous écrivons aujourd'hui chacune de notre côté.

Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne mais c'est comme si j'y étais, je pense toi trois mille six cent fois par heure, et pas certains jours seulement, non tous les jours qui passent je t'écris, je te parle, je remplis les pages d'un livre que tu ne peux pas lire. La nuit je rêve de toi et je t'appelle dans mon sommeil, mon coeur et mon subconscient se jouant de moi et de mon entourage.

Je n'ai rien oublié, même si je le laisse croire, je n'ai rien effacé, tout est rester en mémoire. Parfois je pose ma main sur ma poitrine, là où mon coeur tambourine. Je sens chacun de ses battements et pourtant je sais que mon coeur n'est plus là. Ce que renferme ma cage thoracique n'est qu'un organe sans âme, rien à voir avec ce coeur qui bat pour toi et que j'ai mis à l'abri dans le plus improbable des châteaux fort, car c'est dans l'écrin de tes mains que je l'ai enfermé, là où nul ne peut le trouver, là où nul ne peut le blesser. Il est toujours avec toi, toujours à tes côtés. Il est ce bout de moi dont jamais je n'ai pu te priver.

Ta voix me manque, tes mots me manque, Tu me manques, pourtant je n'ai aucun droit de te dire cela.

Aujourd'hui de toi, mon amour, il ne me reste que des photos. Des clichés que tu m'as offerts et d'autre que je t'ai volé, un peu de ta voix sur mon répondeur, des lettres de toi chères à mon coeur, le tout combiné me donne la force d'avancer, me rends l'espoir dans l'obscurité.

Tu es ma force, tu es mon âme mais surtout tu es la détentrice de mon coeur. Tes mots sont tout ce que tu me donnes, une douce chanson d'amour que je ne pourrais jamais chanter, une douleur que je ne veux pas voir, une douleur qui ne disparaît jamais je ne peux pas lui dire au revoir, je ne veux pas dire "jamais". Allongée à l'aube, pleurant pour que tu reviennes à nouveau. Tu ne peux pas dire non, tu es toujours avec moi. Priant pour que tu me reviennes une nouvelle fois.

Cachée à l'ombre des arbres je marche sur ta route. Je veux te voir grandir, voir la femme magnifiques que tu deviens. Je te suis pas à pas, en silence, pour ne pas t'effrayer, ne plus te blesser. Je ne peux, ni ne veux sortir de ta vie depuis que je t'ai trouvée. Je veux juste être à tes côtés, ta main dans la mienne doigts entrelacés. Je me prends à rêver d'une vie à tes côtés.

Jamais je ne pourrais vivre sans toi. Me voilà, à tes cotés, ce soir j'ai le droit de rêver.

Un nouveau monde, une nouvelle vie, nos deux coeurs battent au rythme de la nature, un nouveau jour, de nouvelles joies, je n'attendais que toi, me voilà.

Nous voilà, et tout commence. J'attends depuis longtemps ce jour de chance. Oui nous voilà, toujours ensemble. Ici sur la Terre qui nous ressemble.

M. R."

Regina plia le papier sur lequel elle avait écrit ces mots puis prépara l'enveloppe sur laquelle elle écrivit le nom du destinataire sans adresse aucune. Elle la déposa sur le comptoir de l'accueil de la librairie, persuadée que Belle ferait parvenir ces mots, ses mots, à la femme qui avait kidnappé son coeur, puis elle se ravisa. Elle était la Reine, rien ne devait l'effrayer. Elle disparut dans un nuage de fumée violette pour apparaître devant le poste du Shérif. Elle s'assura que nul ne pouvait la voir puis entra aussi silencieusement qu'elle le pouvait. Elle aurait pu utiliser la magie différemment mais elle devait faire preuve de courage. Elle s'avança vers le bureau du Shérif pour y déposer la lettre quant un toussotement la fit sursauter. Elle cessa de respirer n'osant se retourner, ne fit plus un geste. Elle aurait pu poser la lettre et disparaître, mais elle ne fit pas un seul geste lorsque deux bras vinrent enserrer sa taille, lorsque le poids d'une tête vint se poser sur son épaule. Elle ne fit aucun geste lorsque le corps de l'être aimé se colla contre elle. Non elle ne fit rien pour fuir cette étreinte. Elle se laissa aller et profita de ce moment de douceur, ce moment d'amour.

"Tu es là, tu es toujours avec moi, je ne rêve pas"

"Tu ne rêves pas Emma, je n'ai pas fui mais je ne peux rester, je t'aime mais pour le bien de ta famille je dois partir"

"Alors c'est tout, tu pars, tu ne vas pas te battre, tu vas baisser les bras ?"

Baisser les bras... Non, la Reine ne baissait pas les bras, loin de là, mais elle n'entraînerait pas ceux qu'elle aime dans sa chute. Elle allait se battre, combattre pour son rêve, là était son unique ambition aujourd'hui. Elle ne se battait pas pour le pouvoir, elle luttait pour la seule véritable valeur importante : l'amour. Mais elle ferait tout ce qui était nécessaire pour qu'Emma et sa famille ne souffre pas, ne souffre plus, de ses erreurs.

"Je t'aime mon preux Chevalier, mon bouclier, ma sauveuse, mais aujourd'hui c'est à mon tour de te protéger, alors seulement je serais digne de me présenter devant toi, devant ta famille et de déclarer aux yeux du monde la force de mon amour"

Sur ces mots elle se volatilisa dans un nuage de fumée laissant Emma seule avec cette enveloppe sur laquelle elle pu lire "Pour Emma, mon amour"


J'ai lu une OS qui m'a inspiré ce petit texte. Je ne sais pas encore si j'écrirais d'autres chapitres. A ma muse, Aishiteru.