Et donc voilà, c'est re-moi. Je vous avais dit que ce serait rapide sur ce coup là ;) Donc voilà la suite, j'espère que ça ne décevra personne.

Bonne lecture !

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« On n'est pas dans un film. »

La première chose qui surgit dans l'esprit de Raphaël lorsqu'il revint à lui fut cette phrase. « On n'est pas dans un film. » Que voulait dire Mikey ?

Avec précaution, la tortue au bandana rouge ouvrit les yeux. La lumière l'éblouie, mais bientôt, il parvint à distinguer où il se trouvait. Le labo. Il était à la planque. Les souvenirs lui revenaient par bribes, mais ce qui lui paraissait très clair était qu'il s'était évanoui en laissant son frère seul face à une dizaine de Dragons Pourpres. Munis de flingues. Des Dragons Pourpres armés, les plus dangereux. Une dizaine. Et Mikey, seul face à eux. « On n'est pas dans un film. » Que voulait-il dire à la fin ?

Avec difficulté, Raph tourna la tête. Ses yeux se posèrent alors sur Donatello qui travaillait non loin de lui. Les traits de son frère le frappèrent. La tortue au bandana violet avait des cernes terribles et les yeux rouges, alors qu'une demi-douzaine de tasses s'empilaient les unes sur les autres sur le bureau.

« C'était si grave que ça ?... », murmura Raphaël d'une voix rauque.

Sa voix était si faible qu'il peina à l'entendre lui-même. Pourtant, Donnie pivota dans la seconde et posa un regard brillant de joie et de soulagement sur lui. Il s'approcha vivement.

« Salut Raph, déclara-t-il d'une voix douce en s'asseyant près de lui. Tu nous as fait sacrément peur, frangin. Comment tu te sens ?

- Mal. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?...

- Tu t'es fait tiré dessus, répondit le plus jeune. La balle t'a atteinte entre le plastron et la carapace, là où on n'a pas de protections. Si Mikey n'avait pas appelé immédiatement, tu serais mort avant qu'on arrive. »

Un large sourire ornait le visage de Donnie, qui serrait les doigts de son frère entre les siens comme si les lâcher demandait trop d'efforts. Il était étrangement semblable à Léo lorsque la santé des siens était en jeu et le connaissant, seul le réveil de Raphaël pouvait le soulager.

« Tu avais perdu énormément de sang, reprit le ninja au bandana violet dont la voix était nouée. Il a fallu te mettre sous transfusion. Récupérer la balle a été très dur à cause du plastron et tu... Ton cœur a lâché deux fois pendant l'intervention... »

Raphaël serra la main de son cadet.

« Tu vas pas te mettre à pleurer, hein ? Demanda-t-il aussi narquoisement qu'il pu. On pleure quand quelqu'un est mort, pas vivant. Sinon c'est pas sympa pour lui... »

Donnie secoua la tête pour reprendre contenance et eut un sourire.

« Et Mikey ? S'inquiéta finalement Raph. Il n'a rien ?

- Il est en pleine forme, répondit son frère. Il n'a que des hématomes, même pas besoin d'un bandage. Par contre, il a complètement paniqué quand on t'a ramené à la maison. Avant il était calme, comme s'il ne réalisait pas ce qu'il se passait, mais quand on t'a posé sur la table, il est devenu hystérique. Il a fallu le mettre sous sédatifs. Maintenant, ça va mieux, Léo et Splinter sont avec lui. Tu veux que je les appelle ?

- Je voudrais voir Mikey... »

Malgré son étonnement, Donatello acquiesça. Il ne devait pas s'attendre à ce que Raphaël demande à voir Michelangelo en priorité. Mais depuis son réveil, le ninja au bandana rouge avait cette phrase qui tournait dans sa tête, et qu'il n'arrivait pas à expliquer. « On n'est pas dans un film. » Cette phrase qui devait certainement être la clef du comportement de son benjamin. Les limites de sa patience avaient été franchies, il voulait savoir.

Deux minutes après le départ de Donnie, Mikey fit son apparition dans le labo. Le sourire sur son visage était immense, mais ses traits tirés ne trompaient personne.

« Ah ! S'exclama-t-il en arrivant près du lit. Un revenant ! Tu ne vas pas me mordre, au moins ?

- Pourquoi je te mordrais ? Demanda Raphaël avec un faible sourire.

- Mec, t'es mort, puis t'a revécu, puis t'es re-mort et t'as re-revécu. T'es doublement zombi, j'ai le droit de m'inquiéter, non ? »

Le blessé eut un ricanement qui se changea bien vite en hoquet de souffrance. Aussitôt, le sourire de Michelangelo se fana. Il garda un visage joyeux, mais l'inquiétude dans ses yeux était bien réelle.

« Excuse-moi, excuse-moi, je ne te ferais plus rire, promit-il avec un clin d'œil. Je ne voudrais pas que tu en re-re-meurt ! Splinter n'apprécierait pas trop, je crois.

- Tais-toi, supplia Raph qui rigolait malgré tout. Ce sont tes conneries qui vont me tuer... »

Un court silence passa, que Mikey rompit très vite.

« Hey, ça te fait mal si je te sers dans mes bras ?

- Y'a qu'une seule façon de le savoir… »

Aussitôt, le plus jeune attira son frère dans une étreinte qui sentait le soulagement à plein nez. Et aussitôt, Raphaël glapit de douleur.

« Aïe, aïe, aïe ! Mikey, lâche-moi !

- Oui, oui, pardon, s'amenda celui-ci en s'écartant. C'est juste que les dernières heures ont été assez flippantes…

- Oh… On dirait que Mikester laisse tomber le masque ? Le taquina faiblement Raphaël. Alors tu es capable d'être sérieux deux minutes ?

- Deux minutes ? Non, non, c'est beaucoup trop long. Mon record n'est que de dix secondes, faut pas abuser. Je ne suis pas Léo et Donnie, moi.

- Pourquoi tu dis ça ?...

- Le docteur Frankenstein est en larmes dans les bras de Léo à l'instant où je te parle, répondit la tortue au bandana orange avec un sourire attendrit. C'est sa façon à lui de faire retomber la pression, maintenant que tu es réveillé. D'ailleurs, Léo n'en mène pas large non plus. Heureusement que tu voulais me voir en premier, ça leur laissera le temps de reprendre contenance. Ils ne voudraient pas qu'on les voit pleurer, pas vrai ? »

Malgré la plaisanterie de Michelangelo, Raphaël sentit son cœur se serrer à l'idée d'avoir inquiété ses frères à ce point. Que Donatello pleure, ce n'était pas particulièrement surprenant, les sanglots avaient toujours été son moyen de gérer le stress, mais Léo, c'était en revanche plus étonnant, car il était celui qui supportait le moins l'idée de montrer des larmes devant quelqu'un, surtout ses frères.

« Pourquoi tu voulais me voir, au fait ? Demanda Michelangelo avec curiosité.

- J'avais une question… À chaque fois qu'on te demande pourquoi tu nous serres dans tes bras et pourquoi tu nous dis que tu nous aimes, tu donnes toujours la même réponse. Tu réponds toujours qu'on n'est pas dans un film. Je comprends pas… Ça veut dire quoi ? »

Mikey fixa un regard abasourdi sur Raphaël le temps d'une demi-seconde puis éclata d'un rire hystérique. C'était sa façon à lui de gérer le stress. Quoiqu'entendre le rire de son benjamin fasse plaisir au ninja en rouge, celui-ci se sentit tout de même un peu vexé. Pourquoi riait-il, cet imbécile ?

« Arrête de rigoler, espèce d'idiot. Ça n'a rien de drôle…

- Tu es incroyable ! S'exclama Michelangelo dont les hoquets ne se calmaient pas. Tu reviens d'entre les morts et la première chose que tu fais, c'est me demander pourquoi j'adore t'embêter. Tu ne trouves pas ça drôle ? »

Raph lutta faiblement mais finit par céder au rire à son tour. La joie de Michelangelo était communicative.

« Oh, et puis je suppose que je peux bien te le dire à toi, reprit Mikey en se calmant enfin, puisque tu dois déjà à moitié avoir comprit. Mais promet-moi de ne rien dire à Léo et Donnie, ils ne comprendraient pas, eux. Pas encore.

- Pourquoi tant de mystères ? Ricana narquoisement Raphaël. Ce n'est pas comme si c'était le secret de la création.

- Peut-être pas à ce point, mais pas loin. », rétorqua le plus jeune avec un clin d'œil.

Sur ce, il garda une minute de silence, l'air de réfléchir à ce qu'il allait dire. Son frère était sur le point de se moquer de lui lorsqu'il parla.

« On n'aura pas droit aux adieux. »

La voix de Raphaël resta coincée dans sa gorge. Le sourire de Michelangelo s'était soudain fait triste et le regard qu'il braquait sur son aîné brillait d'un amour qu'il n'arriverait jamais à exprimer avec des mots. Cela frappa son frère d'un seul coup. Mikey le regardait toujours comme ça. Il regardait toujours chacun des siens avec cet air beaucoup trop mature dans ses yeux. Comme si au lieu de n'être qu'un adolescent de seize ans, il était un vieillard qui connaissait déjà tous les pièges que leur réservait la vie. Comment cela se pouvait-il ? Et comment Raph avait-il fait pour ne jamais rien voir ? Comme l'aîné ne disait rien, son frère reprit :

« Tu sais, dans les films, il y a toujours des adieux déchirants, et s'il n'y en a pas, il y a des dernières paroles qui prennent une connotation terrible après coup. Presque à chaque fois. Sauf que ça, c'est du faux. Si je vous dis que je vous aime à longueur de temps, c'est parce qu'on ne sait pas ce qui peut arriver. Tu as vu ce qui est arrivé ce soir ? Ça peut arriver n'importe où, n'importe quand, à n'importe qui. Ce soir, c'était toi, et tu n'es pas mort – presque pas. Mais demain, ça peut être Léo, ou Donnie. Ça peut être moi. J'ai vu trop de films où, après la mort de quelqu'un, le héros culpabilise parce qu'il pense qu'il n'a pas assez prouvé à son proche qu'il l'aimait. Tous les films de super héros sont comme ça. Sauf que si je vous dis que je vous aime à longueur de journée, alors vous ne pourrez pas douter. »

Le visage de Michelangelo était redevenu joyeux, mais celui de Raphaël était aussi figé que la roche. Il écoutait son frère sans entendre sa voix, comprenait les paroles sans entendre les mots.

« On est des ninjas, pas vrais ? Reprit le benjamin en posant ses mains derrière sa tête, un sourire optimiste sur les lèvres. Faut être réaliste, on risque pas de vivre très vieux. Je ne voudrais pas mourir en vous laissant croire que je ne vous aimais pas, et je ne veux pas vous laisser mourir sans vous avoir récemment dit que je vous aimais. Si ce soir avait viré à la catastrophe, tu serais mort en un clin d'œil, sans qu'aucun de nous ait le temps de te dire au revoir, même pas moi qui étais à seulement cinq mètres. Tu imagines ?

- Pourquoi tu penses à ça ? L'interrompit Raphaël d'une voix rauque. Pourquoi… Pourquoi tu imagines des choses aussi horribles ? Pourquoi est-ce que ça te vient seulement à l'esprit et pourquoi tu n'en parles jamais ? »

Il y avait de la colère à présent dans la voix de la tortue au bandana rouge. Une colère qui n'était pas dirigée contre son frère, mais contre lui-même. Dieu seul savait depuis combien de temps l'esprit de Mikey travaillait sur ce sujet, et jamais Raphaël ne l'avait soupçonné. La vérité était que ce dernier évitait au maximum de penser à des sujets aussi déprimants. Il savait que Léo et Donnie devaient chacun y songer régulièrement, l'un dans son rôle de Leader responsable de leurs vies et l'autre dans son rôle de Doc responsable de leur survie, mais Michelangelo ? Comment arrivait-il à rester aussi optimiste et aussi souriant tout en pouvant réfléchir si profondément sur leur sombre futur ?

« Si j'en parlais, on me taxerait de rabat-joie, répondit Mikey dans un rire. Ce n'est pas parce qu'on finira par mourir qu'on doit être triste, on n'est pas plus mal-logé que n'importe qui. On doit tous mourir un jour, pas vrai ? Nous juste un peu plus tôt que les autres, alors autant profiter !

- Ça ne te déprime pas ?... Demanda Raph avec une grimace. Ça ne te déprime pas de penser à tout ça ?

- C'est pas particulièrement agréable, c'est vrai, admit Mikey. Mais on n'a pas vraiment le choix, n'est-ce pas ? Alors autant faire du mieux possible avec ce qu'on a. Mieux vaut avoir une vie géniale et courte qu'une vie longue et chiante, non ? »

Raphaël ne put retenir un rire et son frère sourit avec satisfaction.

« Tu comprends pourquoi il ne faut pas en parler à Léo et Donnie ? Demanda-t-il narquoisement. Ils sont encore si naïfs, les pauvres. Toi, tu as frôlé la mort, tu peux comprendre. Eux, ça les ferait juste flipper.

- Et toi, tu n'as jamais été à deux doigts de mourir, alors pourquoi tu es si mature ?

- Moi ? C'est moi que tu appelles matures ? Merci, je suis flatté.

- Seulement sur ce sujet, te montes pas à la tête.

- Je passe ma vie à regarder des films, et j'ai beaucoup de temps pour penser. Ce n'est pas parce que tu aimerais que je sois idiot que je le suis vraiment. »

Raph grimaça et essaya de frapper l'épaule de son frère pour lui faire payer cette taquinerie un peu trop vraie, mais même sans être blessé, il n'aurait jamais pu atteindre son frère. Michelangelo ricana et se leva.

« Aller, reprit-il en se dirigeant vers la porte. Je suis sûr que les autres piétinent d'impatience. »

La tortue au bandana orange avait à peine ouvert la porte que Donatello, Léonardo et Splinter s'avançaient vers Raphaël. S'il ne l'avait pas su, ce dernier aurait été incapable de dire que ses frères avaient pleuré. Son Maître s'approcha de lui avec un sourire sur les lèvres.

« Bon retour parmi nous, mon fils. Comment te sens-tu ?

- Mieux qu'il y a dix minutes, Sensei, merci.

- En tout cas, tu peux dire merci à Mikey, précisa Léo qui s'était assis sur la chaise près du lit. Sans lui…

- Ouais, il paraît, répondit Raph. Qui l'aurait crû ?

- Hey, remercie un peu ton sauver au lieu de lui casser du sucre sur le dos, protesta le concerné depuis le fond de la pièce. Je mériterais au moins une fête nationale en mon honneur.

- Au moins Mikey, t'as raison, ricana Donatello.

- Fait pas trop le fier, tu devrais me remercier aussi, rétorqua Michelangelo.

- Ah ouais ? Sous quel prétexte ?

- Le prétexte que grâce à moi, tu as pu ramener ton premier mort à la vie. J'ai fait de toi le docteur Frankenstein.

- Ce qui fait de Raph…

- Le monstre, ouais.

- Attends un peu que je te choppe, toi ! Tu vas voir si je suis un monstre !

- À mon avis, tu ne feras qu'apporter des preuves à mes arguments. »

Donatello, Léonardo, et même Splinter éclatèrent de rire devant la grimace que Raphaël adressa à son benjamin. S'il avait pu se déplacer, ça aurait fait longtemps qu'il l'aurait attrapé, mais il ne pouvait même pas se redresser sans gémir de douleur.

« Donnie, j'écope de combien ? Demanda-t-il d'une voix misérable.

- Hum… Je dirais six semaines d'immobilité totale avec sursis, répondit la tortue au bandana violet avec amusement. Ne fais pas cette tête, Raph ! S'exclama-t-il ensuite en voyant l'air désespéré de son aîné. Si ça ne tenait qu'à moi, vu ta capacité à t'attirer des ennuis, je te garderais dans le labo à vie !

- Si ça ne tenait qu'à toi, tu nous mettrais tous dans du formol pour nous garder intact, le taquina Léo.

- Ça, c'est ce que toi, tu ferrais, rétorqua Donatello. Il a des techniques beaucoup plus modernes de nos jours pour conserver des organismes intacts. »

Les quatre tortues ricanèrent de nouveau, puis Splinter surprit le bâillement de Raphaël.

« Mes fils, je pense qu'il est temps de laisser votre frère se reposer, déclara-t-il en posant une main sur l'épaule de Léonardo. D'ailleurs, vous n'avez presque pas dormi de la nuit. Vous êtes bien sûr dispensés d'entraînement pour aujourd'hui, mais je vous veux tous dans vos chambres pour les cinq prochaines heures minimum. »

Personne ne protesta vraiment, car tout le monde était épuisé. Donnie et Léo souhaitèrent bonne nuit à Raphaël avant que Mikey ne se penche vers lui à son tour.

« Bonne nuit, frangin, ne triple pas ton statut de zombi, ok ? Demanda-t-il d'un ton taquin. Oh, et je t'aime, au passage. »

Un sourire fatigué fleurit sur les lèvres de Raphaël.

« Je ne dirais rien aux autres, promit-il en dodelinant de la tête. Tu as raison, ils auraient bien trop peur, les pauvres.

- Cool, on est d'accord.

- Moi aussi je t'aime, Mikey. »

Michelangelo parut d'abord sincèrement étonné par ces mots puis un sourire gigantesque sépara son visage en deux. Il serra une dernière fois son frère dans ses bras en faisant bien attention à ne pas lui faire mal avant de se précipiter après Donnie, Léo et Splinter. Raphaël sourit de nouveau en s'allongeant plus confortablement. Ce soir, il avait frôlé la mort et découvert une nouvelle facette de son benjamin qu'il ne soupçonnait pas. Une facette étrangement mature et étrangement lucide sur ce qu'étaient et ce que seraient leurs vies.

Et ce soir surtout, il avait enfin compris la phrase favorite de Michelangelo, et l'approuvait entièrement. On ne sait pas ce que la vie nous réserve. Elle risque d'être bien trop courte pour que l'on se permette de la gâcher. Et ne sachant pas ce qui nous attend, il faut profiter de chaque instant et bien dire aux personnes qui nous sont chères ce qui nous tient à cœur. Il ne faut se laisser dicter sa conduite ni par la peur, ni par la pudeur. Tu aimes quelqu'un, dis-lui. N'attends pas qu'il soit trop tard.

Car on n'est pas dans un film.

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Ça tourne un peu niant-niant à la fin ou c'est moi ?

Bon, sinon sincèrement j'aimerais vous poser une question. Qu'est-ce que vous penser de ce Mikey ? Je voulais essayer de le faire aussi proche que possible du caractère original tout en en faisant quelqu'un de très intelligent. Bon, du coup il doit être un peu OC par rapport au comic mais... Je ne regrette rien x)

Vous avez aimé ? Oui, non ? Laissez une review surtout ;)

À bientôt !