Je jette un dernier regard entendu à Sirius avant de frapper trois coups à la porte de chez Pétunia. Il n'est pas si tard, mais quand elle ouvre, j'ai l'impression que nous la dérangeons réellement.

« Qu'est-ce que vous fichez ici ? Nous demande-t-elle sur un ton froid.
_ Bonsoir Pétunia. Est-ce que nous pouvons entrer ? »

Elle secoue la tête de droite à gauche pour seule réponse. C'est plutôt catégorique, au moins, je sais où nous en sommes. Avec Pétunia, c'est toujours comme ça depuis que je suis à Poudlard. Elle peut être aimable pendant toute une journée et devenir détestable le soir sans raison particulière, mais cette fois-ci, son amabilité s'est étendue sur tant de mois que je redoute le retour de flamme.

« Il est hors de question que l'un d'entre vous ne mette les pieds chez moi. »

Je lance un regard interrogateur à Sirius qui me signifie d'un geste penaud de la main qu'il ne sait pas plus que moi pourquoi elle agit de cette manière aussi subitement. Elle aurait pu le surprendre avec une autre fille, il aurait pu la jeter comme une moins que rien, mais visiblement, ce n'est pas ce qu'il s'est passé.

« Pétunia, s'il te plaît, je ne suis pas d'humeur à...
_ Et moi, tu crois que je suis d'humeur à ça ? Tu crois que je suis d'humeur à vouloir déblatérer avec vous ? A vouloir me laisser convaincre par vos explications abracadabrantesques ? A chaque fois que tu es dans les parages Lily, quelqu'un meure. A chaque fois. Et je n'en peux plus. Je ne peux plus voir ce genre de choses arriver, et je ne veux plus risquer ma vie en traînant dans votre monde de fous ! Me coupe-t-elle avec rage. »

Sirius est sans voix, à côté de moi. Il ne l'a jamais vu comme ça. Je l'avais prévenu dès le début, pourtant, je lui avais dit qu'elle n'était pas de notre monde et qu'elle ne voudrait jamais en faire partie, mais il l'avait visiblement oublié.

« Pétunia c'est... C'est stupide... Des gens meurent dans le monde moldu aussi et...
_ Non. Non. N'essaie pas de m'embrouiller avec tes explications. Nos parents sont morts, Lily. Sous notre toit, à cause de toi. Les parents de ton mari sont morts et tes amis meurent un par un. Peut-être que ça ne vous pose aucun problème d'être les spectateurs d'une telle désolation, mais moi, j'en ai ma claque. Je n'ai jamais voulu faire partie de ce monde, j'avais juste momentanément oublié pourquoi.
_ Mais, Pétunia tu...
_ J'ai rencontré quelqu'un d'autre Sirius, avant même que je ne parte. Tu n'existes plus pour moi. Ne reviens pas ici. Toi non plus, Lily, tranche-t-elle avant d'esquisser un geste pour claquer la porte. »

Je coince mon pied dans l'embrasure pour l'empêcher de fermer, mais j'ai envie de me jeter à l'intérieur de sa maison et d'exploser. Je suis tellement furieuse, tellement anéantie que je ne sais pas comment j'arrive à contenir tout ça en moi.

« Je suis ta sœur, je lui rappelle avec force.
_ Pas en ce qui me concerne. Je ne veux plus risquer ma vie en étant liée à toi. »

Cette fois-ci, j'enlève mon pied et la porte claque devant mon visage. Mes yeux se ferment et je sursaute légèrement sur le coup. Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Elle dit la vérité. Les gens meurent tout autour de moi, et je ne peux rien faire pour empêcher ça. Amélia me protégeait quand elle s'est faite tuer, et Pétunia le sait. Tout cela doit indéniablement lui rappeler la mort de nos parents, et je ne peux que comprendre.

J'aimerais me battre pour Pétunia, j'aimerais lui dire que je la protégerai, mais je sais que j'en suis incapable. Peut-être qu'elle a raison, peut-être qu'elle est plus en sécurité sans moi. Je sais que Sirius se dit exactement la même chose que moi parce qu'il ne fait rien non plus. En temps normal, il aurait probablement fait exploser la porte et n'aurait pas arrêté d'essayer de convaincre Pétunia de revenir. Pourtant, cette fois, il se contente de faire un pas en arrière, et de me tirer par le bras avant de nous faire transplaner à Godric's Hollow.

Quand nous arrivons à la maison, je constate que la tête de James repose seule sur le bras du canapé. Je devine qu'il s'est encore endormi avec sa cape d'invisibilité, et je ne sais pas trop si je dois être attendrie ou horrifiée par cette vision saugrenue qui écarte ma sœur de mes pensées l'espace d'une petite minute.

Et puis, en m'approchant, je finis par voir du mouvement, et un petit pied enveloppé d'une chaussette rouge sort de sous la cape. Sirius, debout à côté de moi, ne peut s'empêcher de sourire devant ce tableau malgré l'altercation que nous venons d'avoir avec Pétunia.

« Tu disais que ton bébé ne serait pas un maraudeur, hein ? Il a à peine une semaine et il utilise déjà la cape d'invisibilité de son père, me taquine Sirius à voix basse.
_ Son père est un idiot qui va finir par perdre son fils dans un coin de la maison s'il l'enveloppe là dedans, je réplique avec amusement.
_ Il en serait mort d'inquiétude. »

J'acquiesce en souriant légèrement avant de retirer la cape d'invisibilité des épaules de James, de prendre Harry dans mes bras, et de le reposer dans son petit lit sans qu'il n'émette la moindre objection. Quand je redescends, Sirius me fait signe discrètement qu'il va partir.

« Tu es sûr ? Tu ne veux pas rester ?
_ Pour dormir où ? Dans ton lit ? James serait ravi, se moque-t-il gentiment.
_ Crétin. »

Il me sourit brièvement et plante deux baisers sur ma joue avant de s'apprêter à sortir, mais je l'interromps.

« Je suis désolée... Pour Pétunia.
_ Non, c'est moi qui le suis, à vrai dire. Je n'aurais jamais dû commencer quoi que ce soit avec elle, tu m'avais prévenu, je savais que c'était n'importe quoi, mais pour une raison qui m'est totalement inconnue, il faut toujours que je fasse ce que je n'ai pas le droit de faire, et maintenant, à cause de moi, tu as perdu ta sœur. »

Il déglutit et je devine qu'il s'en veut du plus profond de lui-même. C'est peut-être bien la première fois que je vois Sirius aussi déçu de son comportement, et ça me fait quelque chose. Cette semaine, il a perdu sa copine, mais aussi une très bonne amie, et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu'il se flagelle mentalement pour avoir fréquenté Pétunia.

« Je n'ai pas perdu ma sœur à cause de toi, Sirius. Pétunia a arrêté de me parler à la mort de nos parents, elle ne répondait quasiment jamais aux lettres que je lui envoyais, je n'ai même jamais vraiment compris pourquoi elle est venue nous voir, ce jour là, quand nous sommes allés tous ensemble au lac, mais ce que je sais c'est que tu l'as convaincu de venir à mon mariage, et que je n'aurais pas pu le faire moi-même. Je ne te remercierai jamais assez pour ça. »

Il y a un long moment de silence pendant lequel je vois clairement une profonde gratitude dans ses yeux gris tout en sachant pertinemment que la même se trouve dans les miens. Les mots ne sont pas nécessaires.

« Bonne nuit, Lily.
_ Bonne nuit Sirius. Fais attention en rentrant. »

Il hoche la tête d'un air entendu et quitte la maison en prenant bien soin de ne pas claquer la porte. Ça ne sert à rien, cependant, parce que je ne peux pas dormir tant que je n'ai pas parlé à James de ce qu'il vient de se passer. Ma sœur vient de me bannir de sa vie, et j'ai mal. Je pose ma main sur son épaule et je le secoue doucement avec une pointe de culpabilité même si je sais qu'il ne m'en voudra pas le moins du monde de le sortir de son sommeil.

« Lily ? Ça va ? M'interroge-t-il d'une voix ensommeillée. »

Je secoue la tête et il se redresse immédiatement pour me prendre dans ses bras. Là, je me rappelle de tout ce que Pétunia a dit, je me rappelle de tout ce qu'il s'est passé dans ma vie, et je me rends compte que je suis une catastrophe. Partout où je vais, il se passe quelque chose d'horrible. Je complique tout, pour tout le monde, et c'est épuisant.

« Qu'est-ce qu'elle t'a encore dit ? Souffle-t-il. »

Je lui raconte ce qu'il s'est passé chez ma sœur ainsi que la discussion que j'ai eue avec Sirius en rentrant, je lui dit que je sais que Pétunia avait raison, qu'elle n'a pas été méchante gratuitement, et que toute ma vie n'a été qu'un enchaînement de faux pas.

Dès mes premiers jours, j'étais une ratée. Mes parents voulaient un garçon, ils ont eu une fille. Et je sais qu'ils m'aimaient, je sais qu'ils m'aimaient vraiment, mais c'est ce qu'il s'est passé, c'est moi, jamais là où on m'attend. A l'âge de sept ans, je commençais à faire éclater des vases lorsque je m'énervais, à l'âge de onze ans, j'ai reçu ma première lettre de Poudlard.

Je n'étais pas encore comme l'on voulait que je sois. J'avais un petit plus ou un petit moins selon les points de vue. Pour Pétunia, il s'agissait d'un gros moins. Pour mes parents, c'était un petit plus tout en étant une galère qu'il allait encore falloir gérer. Quelque chose s'était brisé entre leurs filles et cela ne se réparerait pas.

Quand je suis arrivée à Poudlard, j'ai appris que je n'étais pas comme tout le monde. Nous étions peu à avoir des parents moldus, nous étions des bêtes curieuses, des bêtes qu'il ne fallait pas approcher car notre magie n'était pas propre aux yeux des autres. Elle était volée. Alice était une des seules personnes de mon entourage fascinée par ma vie. Elle ne se rendait même pas compte que la sienne était extraordinaire pour moi.

J'ai vite compris qu'il allait falloir que je travaille plus que les autres pour montrer que j'étais à la hauteur, que ça n'allait pas être comme dans mon école moldue. J'avais quelque chose à prouver. J'ai toujours eu quelque chose à prouver. Severus me l'avait fait comprendre sans vraiment me le dire. Dès que je l'ai rencontré, j'ai deviné que quelque chose clochait chez moi. Il était à l'aise avec la magie, je ne la comprenais pas.

J'ai toujours su que quelque chose le dérangeait, mais il ne me l'a jamais dit. Pas avant notre septième année, pas avant que tout ne change. Je ne l'ai véritablement su que lorsqu'il m'a traité de sang-de-bourbe et j'ai réalisé qu'encore une fois, j'avais tout gâché. Nous ne pouvions plus être ensemble parce que mon sang n'était pas ce qu'il devait être. J'étais défaillante.

La chose s'est vérifiée quand je suis tombée amoureuse de mon professeur de Défense contre les forces du mal. N'importe qui à ma place aurait eut le bon sens de se taire mais encore une fois, j'étais là, et je ne faisais rien comme les autres. Si je n'avais rien dit ce jour là, à l'infirmerie, je lui aurais épargné tellement d'horreurs...

Je sais, je sais que j'ai toujours dit que je ne regrettais rien, mais parfois, quand je regarde James, je me dis qu'il méritait mieux. Si j'avais réfléchi, si je ne m'étais pas autorisée à ressentir pour lui ce que j'ai toujours ressenti, peut-être que nous aurions pu être amis, peut-être que tout aurait été autrement.

Amélia serait peut-être toujours là. Harry ne le serait pas, cependant. Ma plus belle réussite. S'il y a quelque chose que je n'ai pas raté dans ma vie, c'est bien lui, mon bébé. Il ne sait pas, il ne comprend pas que sa mère ne fait rien comme les autres, qu'elle attire les problèmes, et qu'elle risquerait de causer sa propre perte. Pauvre bébé, il ne sait pas que maman le met en danger.

« James... Pétunia a raison. Les gens meurent autour de moi.
_ Ils meurent parce qu'il y a la guerre, Lily, me dit-il en soutenant mon regard.
_ Mes parents, tes parents, Dawks, Amélia... Et s'il arrivait quelque chose à Harry ? Je l'interroge, paniquée, sans même prendre le temps de réfléchir à sa réponse.
_ Il n'arrivera rien à Harry.
_ Tu ne sais pas. »

Il me fixe avec intensité et je sais qu'il voit où je veux en venir. Je ne le supporterai pas si quelque chose arrivait à notre bébé. J'ai peur. Ma vie me terrifie et l'avouer me fait mal.

« Est-ce que tu regrettes, Lily ? Me demande-t-il. »

Je vois qu'il a eu du mal à formuler la question, je vois qu'il est blessé d'avoir dû la poser, et encore une fois, je constate que c'est moi qui lui fait ça, et je m'en veux.

« Je regrette ce que je t'ai fait, je ne regrette pas ce que nous avons eu, je réponds d'un air désolé.
_ Ce que tu m'as fait ? Qu'est-ce que tu crois m'avoir fait, exactement ? Reprend-il passablement énervé en se levant du canapé.
_ Tout. Je t'ai fait perdre ton poste à Poudlard, je t'ai donné une mauvaise réputation, je t'ai...
_ Merde Lily ! On a déjà eu cette conversation plusieurs fois ! Tu sais ce que je pense de tout ça, c'est n'importe quoi ! Tu m'as donné tout ce que j'ai toujours voulu sans même le savoir, alors arrête ! Arrête de parler comme si tu regrettais tout ça ! S'emporte-t-il. »

J'ai envie de pleurer. Je sais qu'on a déjà parlé de tout ça, qu'il m'a dit et répété que j'étais la plus belle chose qui lui soit arrivée, je sais que je l'ai toujours cru... Que j'ai toujours voulu le croire, du moins, mais on aurait pu éviter ça, on aurait pu éviter les peines et les dommages collatéraux.

« On aurait pu faire autrement, James. J'aurais pu ne rien te dire, attendre, ne pas gâcher ta vie. »

Il s'arrête, me regarde, et passe sa main sur son visage avant d'aller ouvrir un tiroir du buffet. Il fouille un instant et en sort un objet semblable à un sablier. Il le fixe avec hésitation, et finalement, il se rapproche de moi pour me le tendre.

« C'est un retourneur de temps ? Je l'interroge, ébahie.
_ Un dérivé. Il appartenait à mon grand-père qui étudiait les colonies de Gobelins, il s'en servait pour remonter des années et des années en arrière, m'explique James en gardant les yeux vissés sur l'objet.
_ Je croyais qu'on ne pouvait pas dépasser les cinq heures.
_ Normalement, non. Celui là a été modifié par mon grand-père... Il a d'autres fonctions. Tu ne te retrouves pas spectateur de ta vie, tu arrives directement dans ton monde et dans ton corps avec tout ce que tu sais maintenant, de cette façon, tu n'as pas à te soucier que ton autre toi te remarque. C'était plus simple pour mon grand-père lorsqu'il étudiait, il avait tellement peur de se faire remarquer par lui-même qu'il a dû bricoler le retourneur pendant une année entière pour réussir à parvenir à rassembler ses deux corps dans le même. »

Cette fois-ci, il pose son regard sur moi, et je devine ses intentions quand il me le tend. J'ose à peine le prendre parce que je sais ce que cela signifie, et je ne crois pas pouvoir faire une telle chose.

« Tu peux retourner deux ans en arrière et trouver un moyen de m'empêcher de me rendre à Poudlard pour enseigner, ou alors tu peux rester là, avec Harry et moi en me faisant confiance lorsque je te dis que tu n'as pas gâché ma vie et que tout ce qui m'importe c'est que nous soyons ensemble. »

Le sablier tombe dans ma main et je le scrute avec attention avant de reporter mon regard incertain sur James. Il a rendu ma vie vraiment meilleure, et je ne peux pas me résoudre à partir. Si je retournais l'objet pour essayer de tout changer, pour modifier notre rencontre et lui faciliter la vie, je ne le retrouverai peut-être jamais... Je ne reverrai peut-être jamais Harry... Je ne l'aurai peut-être même pas.

« Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'il se passe si je l'utilise ? Je l'interroge
_ Tu repars où tu veux aller. Tu changes ce que tu veux changer, mais tu modifieras beaucoup d'autres choses, et c'est dangereux, Lily, m'explique-t-il sur un ton très grave.
_ Plus dangereux que l'environnement dans lequel nous vivons, là ?
_ C'est... Différent. Quand tu transformes quelque chose, ça a des conséquences là où tu ne t'y attends pas. Tu ne devrais pas l'utiliser. Je n'ai pas envie que tu le fasses. J'aime notre vie comme elle est, mais si tu ne l'aimes pas, alors...
_ Tu sais que je l'aime, James, je m'empresse de lui dire en posant mes mains sur ses joues. Il y a juste tout un tas de choses que j'aurais pu éviter et ça me rend malade.
_ Si tu les avais évitées, il se serait passé d'autres trucs. Peut-être que Sirius serait mort, peut-être qu'Alice serait morte... Peut-être qu'on serait morts tous les deux. »

Je déglutis à cette pensée. Il a raison. Je ne sais pas pourquoi j'idéalise autant ce que nous aurions put être sans tous nos problèmes alors que j'aime profondément ce que nous sommes aujourd'hui. J'aime la manière dont il me regarde, j'aime la manière dont il me sourit, j'aime la manière dont il me touche, alors pourquoi, pourquoi envisagerais-je seulement de quitter tout cela juste pour effacer les peines que nous avons ?

Je ne peux pas l'abandonner, je ne peux pas abandonner Harry. J'ai toujours pensé que les obstacles que nous avions rencontrés faisaient notre force, le problème, c'est que maintenant, je n'y arrive plus. Pétunia ne veut plus me voir, et je ne peux plus être forte. J'ai perdu mes parents et j'ai perdu ma sœur, qui ne serait pas tenté à ma place ? Qui ne serait pas tenté de prendre cet objet et de le retourner inlassablement, jusqu'à retrouver sa famille ?

Je pourrais empêcher papa et maman de mourir, je pourrais les cacher. Pétunia ne m'en voudrait plus autant, elle serait juste toujours révulsée par la magie qui se trouve à l'intérieur de moi, mais ce ne serait rien à côté de la haine qu'elle éprouve pour moi aujourd'hui. Nous pourrions redevenir les sœurs que nous étions autrefois.

« S'il te plaît, ne le fais pas, m'implore James en me regardant droit dans les yeux. »

Sa main glisse de mon épaule jusqu'à mon poignet, et je ne peux faire autrement que de secouer la tête. Je ne peux pas le laisser. Je n'ai pas tout perdu, il est là. Harry est là aussi. Peut-être que je n'aurais pas autant dans une vie antérieure. Ce que je sais, c'est que si je ne l'ai pas, ça ne m'intéresse pas. Je ne veux pas d'une vie sans eux.

« Merci...»

Je lui souris et je l'embrasse en profitant de ce moment, de cette minute suspendue dans le temps où il n'y a plus que notre affection mutuelle qui compte. Je savoure le plaisir que je ressens quand ses mains s'aventurent sur ma peau et je me perds un instant dans ce sentiment d'ivresse que personne d'autre que lui n'est capable de me faire ressentir.

« Je n'échangerais ça pour rien au monde, je lui souffle à l'oreille en le réalisant simultanément.

Les angoisses, les pleurs, les cris, les colères, les disputes, j'aurais m'en passer. Les sourires, les fous rires, les regards tendres, les caresses, les embrassades, je n'aurais pas pu, je ne le pourrais pas. Pourtant, tout cela fait partie de nous, c'est un tout que je dois accepter plutôt que renier. Je ne pouvais pas m'attendre à moins que cela en m'engageant avec lui. Mes désirs dérangés m'ont menés au bon endroit.

To Be Continued...

Petite explication : j'ai écrit deux fins pour cette fic. Initialement, les choses ne se terminaient pas (du tout) de cette manière, mais en relisant je me suis dit "non, je peux pas faire ça." Donc, j'ai remplacé ma 1ère fin par celle ci, une fin un peu "en suspension" pour des raisons que je vais expliquer ci dessous.

à la question "pourra-t-on lire l'autre fin ?" je réponds "oui, mes amis !"

Parce qu'il y aura une suite à LDD qui commencera par le début de ma fin initiale, celle ci (heu... Vous me suivez toujours ?). Et ça va être traumatisant, les amis, mais tout va bien, vous avez du temps pour vous préparez puisqu'elle ne sortira sûrement que quand j'aurais fini de poster TRKOW

Pour simplifier : LDD est terminée, mais une autre fic reprendra exactement là où elle s'est arrêtée (il y aura un titre différent pour des raisons scénaristiques évidentes que vous comprendrez une fois que vous la lirez :D)
En attendant qu'elle sorte, je vous en ai pondue une autre parce que j'avais besoin d'une pause LDD, et je m'éclate trop à l'écrire et j'espère que vous vous éclaterez autant à lire (The Right Kind of Wrong)

Le plus important : Je vous remercie pour votre soutient, pour vos reviews, pour tous ces trucs super cool que vous m'avez écrits et auxquels je ne sais pas toujours comment répondre parce que "heu... C'est vraiment à moi qu'ils disent ça ? :o"

Voili voilouuu donc je vous dis à bientôt pour la suite de LDD (sous un autre titre, n'oubliez pas !)