Note : Cette fiction est la republication de « LFdDP » que j'avais publié sur mon ancien compte et qui a été supprimé à cause d'un problème qui m'y a un peu obligé…


Bonjour/Bonsoir !

Bienvenue à toi sur ma toute première fiction ! Celle-ci est une espèce de crossing-over entre la mythologie grecque et One Piece, deux « thèmes » dont je suis particulièrement fan et dont l'idée m'est venu en relisant pour la 14 576ème fois les livres « Percy Jackson » … Le scénario sera relativement différent des livres de Riordan mais je m'en inspirerais dans certains chapitres et j'essaierais de le préciser dans ces cas-là.

Bref, trêve de mondanités et…

L'Olympe et ses dieux, distribution des rôles !

Gol D. Roger : Ouranos, première divinité primordiale mâle née du néant, dieu et personnification du ciel ne possédant pas de forme humaine, époux de Portgas D. Rouge. Père de Portgas D. Ace.

Portgas D. Rogue : Gaïa, première divinité primordiale femelle née du néant, déesse et personnification de la Terre ne possédant pas de forme humaine. Epouse de Gol D. Roger. Mère de Portgas D. Ace.

Nico Olivia : Nyx, l'une des premières divinités née du chaos, déesse de la nuit.

Barbe blanche : Zeus, souverain du mont Olympe, frère de Shanks et Teach, père de Marco, Eustass Kidd, Thatch, Trafalgar Law, Boa Hancock, Nami, Sanji...

Shanks Le Roux : Poséidon, dieu régnant sur la Terre et la Mer, frère de Barbe Blanche, Teach.

Marshall D. Teach : Hades, dieu des enfers, frère de Barbe Blanche & Shanks, époux de Bonney.

Kalifa : Hera, déesse du mariage, des femmes et de la fécondité. Femme de Barbe Blanche, mère d'Akainu, Eustass Kidd.

Shirahoshi : Amphitrite, épouse de Shanks.

Akainu : Hephaistos , dieu du feu, des forges et des volcans, époux de Boa Hancock.

Boa Hancock : Aphrodite, déesse de l'amour et des plaisirs, épouse d'Akainu.

Sanji : Apollon, dieu du chant, de la musique et de la poésie.

Trafalgar Law : Athena, dieu de la sagesse et de la prudence.

Thatch : Dyonisos, dieu de la vigne et du vins.

Eustass Kidd : Ares, dieu de la guerre, en perpétuel conflit avec Trafalgar Law.

Nami : Artemis, déesse de la chasse.

Vivi : Demeter, déesse des récoltes.

Bonney : Persephone, princesse des enfers, épouse de Teach.

Izou : Cupidon, dieu de l'amour, fils de Boa.

Marco : Hermes, divinité de l'Olympe, gardien des routes et des voyageurs et messager des dieux, il conduit également les âmes jusqu'en Enfer. Il voyage d'un monde à l'autre sous la forme d'un grand phénix bleu. Il est également connu pour profiter de ses nombreux voyages entre l'Olympe, la Terre et les Enfers afin de satisfaire ses désirs charnels.

Vous remarquez au fur et à mesure de l'histoire que tous les dieux présents ne sont pas indiqués ici, soit pour garder un effet de surprise, soit tout simplement parce qu'ils ne sont que peu connu pour une personne qui n'a pas vraiment étudié la mythologie grecque et que je ne voyais pas l'intérêt de vous donner des noms si ils ne vous évoquent pas grand chose... (même si, pour ceux que ça intéresse, je peux leur envoyer une liste plus détaillée des personnages/dieux qui vont intervenir dans l'histoire, avec plaisir !).

Vous aurez aussi certainement remarqué qu'il y a une inversion de sexe dans la liste pour Athéna alias Trafalgar Law, je voulais absolument Traffy dans ce personnage, pour bien représenter la gueguerre que se mène sans cesse Athéna et Arès, c'est-à-dire dans ce cas-là, Trafalgar et Eustass Kidd.

Enfin, j'ai essayé de faire en sorte que chaque personnage ne soit pas trop OOC mais aussi que sa personnalité colle avec celle de la divinité qu'il incarne, j'espère ne pas m'être complètement plantée…

Et maintenant, place au premier chapitre!


Quelque part sur l'une des grandes plaines nuageuses de l'Olympe, Marco s'arrêta enfin de courir. Il regarda rapidement autour de lui mais ne vit rien de plus que des nuages semblables à du coton d'un blanc pur. Ces-derniers lui donnèrent d'ailleurs aussitôt l'envie de s'y laisser tomber mais il n'avait absolument pas le temps de traîner ici. Depuis combien de temps courait-il à présent ? Oh, pas qu'il était essoufflé, les dieux ne s'essoufflaient jamais après tout. Non, il était juste... excédé.

« Marcoooo ! Où es-tuuuuu ? »

Le sang du messager des Dieux se glaça à l'entente de la voix mielleuse qui résonna à travers les nuages.

« Jamais il ne me lâchera avec ces idées à la con celui-là… » Pesta Marco en reprenant sa course.

Comme sortie de nul part, une personne apparut de l'autre côté de la plaine et s'élança à la poursuite du blond, criant continuellement son prénom. Marco n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que son cauchemar était de nouveau à ses trousses. Ledit cauchemar portait un kimono traditionnel rose et pourtant peu coutume dans ce monde, les dieux préférant habituellement se balader en tenue légère. Ses cheveux étaient élégamment ramenés sous forme de chignon sur sa nuque et on aurait aisément pu se méprendre sur ses origines et son sexe si il n'y avait pas eu ses deux ailes blanches distinguables de loin scintillant dans son dos et cet arc dont jamais il ne se défaisait. Effectivement, n'importe quel habitant de l'Olympe, et pour le plus grand malheur du phénix bleu, aurait reconnu Izou, le dieu de l'Amour.

Au plus grand malheur du phénix bleu car cela faisait un long moment que ce maudit dieu de l'Amour essayait de l'attraper avec ces maudites flèches toutes aussi maudites que leur possesseur et que ce maudit sentiment appelé amour.

En effet, depuis presque une décennie, Izou avait décrété qu'il était de son devoir de faire enfin connaître ce merveilleux sentiment qu'était l'amour à celui qui avait collectionné plus de conquêtes que Barbe Blanche lui-même. Cependant, le Messager des dieux était très loin d'être en accord avec le point de vue du travesti de l'amour et était bien décidé à continuer de profiter des délices que lui offrait le monde des Hommes à chacune de ses visites. Plutôt mourir que de finir enchaîner à une unique personne !

C'est d'ailleurs sur cette pensée que Marco décréta que cette course poursuite avait bien assez duré. La divinité se stoppa net et se retourna pour faire face à l'enfant d'Aphrodite et attendit que celui-ci arrive à son niveau.

Izou, pensant enfin avoir gagné, encocha une flèche sur son arc avec habilité et, tout en continuant de courir, lâcha la corde. Ce qu'il n'avait pas prévu en revanche, ce fut la bourrasque de vent qui s'éleva en une fraction de secondes et s'abattit sur lui lorsque des flammes bleues entourèrent le corps de Marco. Le brun au kimono croisa alors les bras devant son visage pour tenter de se défendre contre la violence du vent. La flèche décochée fut broyée en plein vol et le dieu de l'amour comprit qu'il était peut-être allé un peu trop loin... On ne cassait pas la flèche d'un dieu d'un claquement de doigt. Izou, malgré le vent toujours aussi violent, tenta d'ouvrir les yeux et ce qu'il aperçut lui fit froid dans le dos. Le visage de Marco était pour ainsi dire glacial et quiconque le connaissait un minimum savait qu'il en fallait beaucoup pour pousser le phénix à bout.

Comprenant que le message était passé, le blond se débarrassa de ses flammes qu'il aimait tant et ainsi, fit disparaître les rafales de vent provoquées.

Izou, malgré toute la colère qu'il percevait, ne put s'empêcher d'admirer le corps si bien sculpté du dieu en face de lui. Il ne portait sur lui que son collier ainsi qu'un pantacourt accompagné d'une large ceinture en toile d'un bleu aussi sublime que ses flammes, ce qui laissait à Cupidon tout le loisir d'admirer la peau tannée de son torse tatoué et Oh, Dieu ! si bien musclé. Ce tatouage, chaque habitant de l'Olympe l'arborait avec fierté. Ainsi, la personne qui le portait prouvait qu'elle reconnaissait l'autorité de Barbe Blanche sur l'Olympe mais aussi qu'elle en était fière. Chacun pouvait décider de son emplacement et Izou se fit la réflexion que Marco avait du choisir intelligemment la place du sien, afin d'attirer le regard sur son torse. Seigneur, il n'avait pas besoin de ça... Izou termina son matage intégral par le visage du blond qui avait reprit son air traditionnellement ennuyé et endormi, mais qui n'enlevait absolument rien à son charme.

_C'est bon, t'as fini, yoi ? Finit par l'interrompre le phénix.

-Fini quoi ? De contempler la perfection ou de vouloir te faire goûter au plaisir que pourrait t'offrir l'amour ? Le taquina Izou qui prenait un malin plaisir à voir le visage de Marco tiquer à l'entente du mot « amour ». Ça ne m'étonne pas que mère ait tenu à t'avoir dans son lit...

-Et si seulement tu pouvais être comme elle, Boa est de loin le meilleur coup de tout l'Olympe et jamais elle n'a jamais été aussi insistante que tu l'es depuis... Depuis combien de temps d'ailleurs ? Se demanda soudainement Marco qui était étonné de ne pas avoir été chargé d'une quelconque mission pendant leur jeu du chat et de la souris.

-Marco, tu est décidément beaucoup plus beau et plus classe quand tu la fermes... soupira Izou, dépité d'un tel manque de tact. Mais pour répondre à ta question, je crois que ça fait presque dix ans qu'on court. D'ailleurs, comme tu n'es visiblement pas décidé à t'abandonner aux joies de l'amour aujourd'hui, je vais rentrer chez moi avant que mère ne s'inquiète et...

Mais Marco n'écoutait déjà plus. Son visage s'était décomposé lorsqu'il comprit la raison de la frustration qu'il éprouvait depuis un bon moment. Dix ans ?! Cet imbécile de dieu de l'amour le faisait courir depuis plus de dix ans ?! Avant même de laisser Izou comprendre ce qu'il se passait, le corps de Marco se remit à crépiter de milliers de flammes bleues qui recouvrirent l'intégralité de sa stature. Croyant à une nouvelle intimidation, Izou recula mais au lieu de cela, deux immenses ailes s'écartèrent du corps en flammes, remplaçant les bras du blond. A la place de sa tête d'ananas se trouvait désormais celle, majestueuse, du phénix bleu. Et ce dernier prit enfin son envol et s'éleva rapidement dans le ciel, n'entendant déjà plus la voix admirative du brun.

-Bordel, ce que ça fait du bien ! Pensa Marco. J'espère que Père n'a pas eu besoin de moi pendant ce temps... C'est pas comme si Barbe Blanche se serait déranger pour me faire rappliquer, yoi.

Effectivement, Barbe Blanche, en tant que souverain de l'Olympe et de toutes divinités y résidant, pouvait rappeler à ses côtés les siens, à condition qu'ils ne se trouvent pas « plus bas » que sur Terre et qu'ils portent leur collier de vie. Ce dernier était composé d'une longue chaîne en or au bout de laquelle pendait généralement une petite fiole de cristal à l'intérieur duquel se trouvait un liquide provenant de la fontaine de jouvence. Cette fontaine se situé en plein cœur des Terres Saintes de l'Olympe, là où résidaient les Dieux du Panthéon. Non seulement il était indispensable de garder sur soi ce collier pour être toujours relié à leur souverain mais il l'était également pour que les divinités puissent survivre sur Terre. Père avait toujours refusé d'expliquer à ses fils et semblables les conséquences qu'aurait la perte de ce collier dans le monde des Hommes mais il leur avait clairement fait comprendre que jamais il ne devait le retirer sous aucun prétexte. Au vu des techniques de persuasion de Barbe Blanche, aucun Dieu n'avait jamais essayé de tester ce qu'il se passerait si il perdait leur collier...

Sur l'Olympe, la notion du temps n'était pas la même que sur Terre. Les dieux et demi-dieux étant immortels et la nuit ne tombant pas en ces lieux, il était difficile pour les habitants de l'Olympe de donner une mesure au temps qui passait et il n'en avait aucunement besoin. Ils répondaient à leurs désirs lorsqu'ils en avaient envie et durant le laps de temps qu'ils le souhaitaient. Seul certains d'entre eux, tels que Izou, s'en inquiétaient et la plupart du temps, c'était parce qu'ils avaient à faire sur Terre, là où tout dépendait systématiquement de cette unité de mesure. Alors pour Marco, avoir passé dix ou cinquante ans à jouer au chat et à la souris avec Izou, qu'il appréciait malgré son attitude bornée, ne changeait strictement rien si ce n'était les besoins primaires de son corps qui commençaient à se faire sentir.

Vous l'aurez compris, le blond aimait les plaisirs de la chair. Et bien qu'il ne se refusait jamais aux demandes alanguies de Hancock lorsque celle-ci se manifestait, Marco aimait plus que tout la beauté humaine et tous les attraits qui s'y rapportaient. Homme ou Femme, jeune ou plus mature, il adorait ses périples sur Terre qui lui permettaient de s'adonner à ce qu'il considérait à présent plus comme un besoin qu'un désir. Cela lui avait d'ailleurs valu plusieurs remontrances de la part de son père car à une époque, son fils avait légèrement tendance à lui ramener de nouveaux demi-dieux régulièrement, qu'ils soient issus d'humains, de Nymphe ou parfois même, de Dieu, créant ainsi de nouvelles divinités. Mais depuis que Kalifa, « la vipère » comme appréciait l'appeler Marco, avait proposé de l'émasculer pour régler le problème, ledit problème avait disparu bien vite. Le Messager des dieux n'était pas encore assez fou pour défier la seule femme et même la seule personne capable de faire peur à Barbe Blanche.

Le temps passa et Marco commença à apercevoir le rideau de lumière qui entourait la Terre Sainte. Il avait beau avoir passé des milliers d'années en ces lieux, il était toujours heureux au moment où il rentrait chez lui.

Au contact de ce voile de lumière, Marco sentit des frissons parcourir sa peau. La sensation était exquise, un mélange de chaleur, de douceur incomparable et de pression délicieuse. Le Messager des dieux reprit alors sa forme humaine et se laissa tomber avec grâce sur les nuages. Ses pieds nus s'enfoncèrent mollement dans ce sol semblable à du coton. Il marcha alors jusque chez lui. Identique à l'habitation des autres dieux, il habitait dans une grande bâtisse entièrement faite en marbre blanc. Bien que la plupart du temps, les Dieux ne restaient pas seuls, ils avaient tous besoin de leur espace que nul autre ne pouvait violer, pas même Barbe Blanche. Celui de Marco cependant était quelque peu différent de ceux qu'il avait pu voir. Sa « maison » ne renfermait que des nuages. En effet, lorsque Marco n'était pas chargé d'une mission par son père ou qu'il ne batifolait pas avec un autre dieu de l'Olympe, il préférait passer son temps... à dormir. Et non, contrairement à ce que pouvaient dire les mythes des mortels, les dieux ne passaient pas leur temps à se nourrir de nectar et d'ambroisie. Ces mets avaient beau existé parmi les divinités, Marco n'avait jamais vu l'un de ses frères refusaient un bon coup de saké, sans parler de son père... Il en allait de même pour le messager des dieux, sauf que lorsqu'il était seul, il préférait de loin s'assoupir sur les monts cotonneux que de s'enivrer d'alcool, aussi grisante soit la sensation.

Le blond retira alors sa ceinture bleue qu'il laissa négligemment tomber par terre et laissa son pantacourt glisser le long de ses hanches puis de ses jambes, le laissant nu, son collier autour du cou.

Il sembla cependant que Barbe Blanche ait décidé qu'il n'était pas temps pour lui de s'offrir une sieste. Alors que Marco commençait à s'élever dans les airs pour se laisser choir sur l'un de ses nuages, il se retrouva soudainement face … à un énorme pied. Autant dire qu'il était loin de la douceur de sa couche... Il était loin d'être surpris, c'était loin d'être la première fois qu'il était interrompu dans ses « activités » par son père.

Marco venait en effet d'être appelé au Panthéon, lieu de résidence de Zeus et Héra, de Barbe Blanche et Kalifa, des souverains de l'Olympe et des dieux. Devant lui se tenait, assis comme à son habitude sur son siège de marbre blanc, son père. Au centre de ce lieu divin s'élevait la fontaine de jouvence. Cette fontaine, également en marbre, se dressait sur une dizaine de mètre de hauteur et on pouvait voir des flots de liquide argenté s'en écoulait. La tentation divine même... Autour de la fontaine s'étendaient douze chemins, eux-même séparés par des monts cotonneux, et dont l'un conduisait directement aux pieds de Barbe Blanche.

C'est alors que Marco remarqua qu'ils n'étaient pas seuls. A la gauche du Dieu des dieux, une personne qu'il connaissait bien était là. Et c'est justement parce qu'il la connaissait bien qu'il fut sidéré de la voir ici... Pourtant, de longs cheveux roses, une poitrine à se damner, un corps presque nu, il n'y avait aucun doute... C'était impossible !

Le Messager des dieux, reprenant conscience de l'endroit où il se trouvait, mit ses doutes de côté et s'inclina alors face à son père, posant genou à terre et courbant l'échine.

-Relève-toi, mon fils ! S'exclama Barbe Blanche, heureux de voir un autre de ses enfants. Comment vas-tu ? J'ai entendu dire par tes frères que tu étais parti quelques temps t'amuser avec Izou, je savais que tu aimais autant les hommes que les femmes, mais je n'étais pas au courant que tu aimais aussi le troisième genre, guarararara !

Marco se releva et regarda son père d'un air blasé.

-Je me serais bien passé de ce genre d'amusement, yoi.

-Mon fils, je ne te présente pas ma fille Bonney. Vu tes nombreux aller et retour vers l'enfer, tu as dû avoir bien des occasions de la croiser, n'est-ce pas ?

Évidemment qu'il l'avait déjà croisé... Bonney étant la princesse des enfers, c'était à elle qu'il remettait les âmes des êtres destinés au bas-monde.

-Effectivement... Mais ce n'est pas pour ça que vous m'avez appelé, n'est-ce-pas ?

Le regard de Barbe Blanche se fit alors plus dur. Marco fut surpris et se douta que la situation devait être importante.

-Fils, j'ai une missive à te confier. Comme tu t'en doutes, la présence de Bonney sur l'Olympe n'est pas anodine depuis que mon cher « frère » possède tous les droits sur sa vie.

Le messager des dieux entendit bien le dégoût qui se dégagea de la voix de son père à la mention de son frère. Inutile de poser la question sur lequel, il s'agissait bien entendu de Marshall D. Teach dit Barbe Noire, le roi des enfers. Ce dernier avait enlevé via ses serviteurs Bonney alors qu'elle se promenait sur Terre et l'avait contraint à l'épouser et à se soumettre aux lois de l'enfer. Barbe Blanche, fou de rage, n'avait malheureusement rien pu faire, les trois grands frères ne pouvant quitter leur Territoire. Ce fut d'ailleurs Vivi, mère de Bonney et déesse des récoltes, qui se rendit elle-même en enfer pour récupérer sa fille. Cependant, elle ne put obtenir que la promesse que sa fille serait bien traitée et qu'elle pourrait rendre visite à ses parents quelques mois par an...

-Elle est d'ailleurs ici contre le gré de cette pourriture mais a pris le risque de faire le voyage pour me porter une bien mauvaise nouvelle...

-Je ne peux d'ailleurs pas m'attarder ici plus longtemps, père, fit alors Bonney. Lorsque Teach va s'apercevoir de ma disparition, il risque de ne pas apprécier et d'envoyer ses chiens... Même si ils ne peuvent pas me trouver sur l'Olympe, je doute que Shanks apprécie leur présence sur Terre.

-Va donc, ma fille. Et fais-moi confiance, je vais tout faire pour que tu sois de nouveau libre.

Bonney grimpa à l'aide de son père sur ses genoux et l'embrassa sur la joue.

-Ne faites pas de promesses que vous ne pouvez tenir, père. Vous n'avez aucun pouvoir sur les enfers et sur Teach, ce qui s'est passé est entièrement dû à ma négligence...

La princesse des enfers se dirigea alors vers Marco et l'embrassa... Sur la bouche.

-Quant à toi... J'espère que tu porteras la même tenue lors de ta prochaine visite aux enfers ! Lui fit-elle avec un clin d'oeil avant de partir vers le passage qui la conduirait sur Terre puis aux enfers.

-Guarararara, j'aimerais bien voir la tête de Teach si tu descendais comme cela ! Rit Barbe Blanche.

-Ce serait pas pour me déplaire, yoi ! Fit Marco d'un air narquois.

Il était effectivement toujours nu, ayant été appelé alors qu'il s'apprêtait à aller dormir.

-Père, y-a-t-il de mauvaises nouvelles venant des enfers ?

Barbe Blanche reprit son air grave.

-Les nouvelles les plus graves ne viennent malheureusement pas du bas-monde mais de la Terre, fils...

-Et Shanks ne peut pas s'en charger ?

-C'est là ta mission, Marco. Tu vas aller porter ce papier à mon frère, il comprendra lorsqu'il le lira... fit Barbe blanche en tendant un petit morceau de papier plié à Marco.

Le blond s'avança pour le prendre et ne put que remarquer l'air vraiment soucieux qu'affichait son paternel.

-Oyagi, est-ce grave ?

-Pour l'instant, non Marco, mais j'ai bien peur que dans peu de temps, les trois mondes ne se retrouvent menacés par la faute des leur trois dirigeants...

Barbe Blanche, dieu de l'Olympe, Marshall D. Teach, dieu de l'enfer et Shanks le Roux, dieu de la Terre et des mers. Les trois frères et les trois ennemis. Seuls quelques Dieux connaissaient le conflit qui les avait séparé et aucun n'avait le droit d'en parler. Marco comprit alors qu'il n'aurait pas plus d'information.

-Si j'ai bien compris, ma sieste n'est pas pour maintenant, yoi... Les Humains ont encore du évoluer depuis mon dernier passage sur Terre, ça pourrait être intéressant et divertissant...

-Guarararara, tu es bien le digne fils de ton père ! S'exclama Barbe Blanche. Mais ne tarde pas trop sur le chemin de l'aller, tu auras tout le temps de t'amuser sur Terre lorsque tu auras remis cette missive. Va donc, mon fils.

Marco salua son père et prit l'un des douze chemins, celui qui menait jusque chez lui. Il regarda pensivement le papier qu'il tenait dans la main. Le blond avait entièrement confiance en son père, il savait qu'il protégerait l'Olympe, quoiqu'il advienne.

Chez lui, le blond s'habilla afin de pouvoir descendre sur Terre. Il renfila son pantacourt ainsi que sa ceinture en tissu bleu et mis le seul haut qu'il possédait et ne mettait que lors de ses missions, une chemise violette qu'il laissait toujours ouverte afin que tout le monde puisse voir qu'il était fier d'être un dieu de l'Olympe et un fils de Barbe Blanche. Il enfila ses chaussures, de grandes sandales marron à lanières en cuir qu'il avait obtenu il y a longtemps sur Terre. Marco préférait de loin se promener pieds nus mais le sol de la Terre n'avait absolument rien à voir avec les nuages de l'Olympe...

Glissant sa missive dans sa poche, il sortit de sa maison et prit un autre chemin de marbre que celui qu'il avait emprunté précédemment. Celui-ci menait jusqu'au passage qui reliait l'Olympe à la Terre et ses océans. C'était une sorte de vortex entre le royaume de Barbe Blanche et celui de Shanks. Cependant, Marco n'empruntait jamais celui-ci. Non, il préférait de loin se laisser tomber du haut des nuages sous sa forme de phénix et se laisser porter par les courants d'air pour rejoindre la Terre.

Le passage se situait en dehors des Terres Saintes et Marco retraversa le rideau de lumière, se laissant une nouvelle fois enivrer par cette sensation. Il se retrouva alors face à une autre pleine de monts cotonneux. Prenant sa forme de Phenix, le blond s'envola et survola bien vite les nuages, jusqu'à enfin apercevoir le passage vers la Terre.

C'était un grand vortex bleu et pour quiconque ne l'ayant jamais vu, il ressemblait vaguement à un tourbillon de l'océan. Il était au milieu des nuages et semblait flotter dans le vide car les monts cotonneux étaient à plusieurs mètres, sous peine d'être aspiré. C'est d'ailleurs dans cette espace que Marco piqua vers le bas et quitta l'Olympe, se laissant tomber vers la Terre.