Cette fiction ne serait rien sans l'aide incroyable que m'a apporté Amelia TheFujoshi à la fois en étant une correctrice merveilleuse ( s'il reste des fautes c'est voulu ou fausse manip ) et aussi un soutient moral en titane. Elle a apporté à mon texte une patine, un brillant et elle m'a remonté et soutenu pour que j'aille au bout de mes corrections et que je fasse confiance à mes choix. Bref elle m'a supporté, bravo à elle !

Mes pensées vont aussi vers Glasgow : merci pour tes conseils (j'espère que le lemon sera à la hauteur) et LeRoyaumeSouslaPluie (mon Royaume sous le Soleil ) : merci pour l'idée du nom !

Il est possible que ce ne soit qu'un premier chapitre, cette fiction se suffit à elle même, mais dans ma tête j'ai matière pour deux autres. Donc n'hésitez pas à vous exprimer pour que je saches si ça vaut la peine...

Pour finir merci à la crème des reviewteuses Mana2702, MainaKairi, amuto67100, Glasgow, Clélia Kerlais, Melticolor, LeRoyaumeSouslaPluie et Amelia The Fujoshi !


L'oreille collée à la porte, il attendait que la musique cesse. Un blanc. Enfin, dans un soupir il frappa fort, un "entrez !" sonore lui répondit. La porte s'ouvrit sous la pression de sa main. Son regard se porta sur le miroir dans lequel on pouvait voir toute la salle, le piano avec, derrière, une fenêtre donnant sur le parc, un élève (mauvais d'ailleurs) devant le pupitre en bois, celui qui menaçait de tomber à chaque instant, puis le bureau et son professeur assis sur son fauteuil. Amusant, pendant ses propres cours il était debout !

Le jeune garçon entra enfin dans la pièce et installa son violon sur une petite table, il ouvrit sa boîte tournant le dos aux deux autres humains dans un drôle de silence. Il avait l'habitude son arrivée produisait son petit effet à chaque fois, un sourire ironique lui vint en préparant son archet. Le professeur finit son cours et renvoya l'élève, puis il se leva.

-Que m'avez-vous préparé pour aujourd'hui Sherlock ?

Roman Brodsky n'était pas bien vieux comme professeur et il n'avait jamais eu un élève de l'acabit de celui-là, dès qu'il commençait à jouer, des frissons insoutenables lui parcouraient la colonne vertébrale, de sa nuque au bas de ses reins comme une vague irrépressible. Tout en l'écoutant avec attention il se frottait machinalement les bras essayant de lisser des poils redressés. Toujours ces pensées lui traversaient l'esprit : "Oh c'est beau ! Quel vibrato expressif ! Que vais-je bien pouvoir lui dire ?" Il le regardait avec attention scrutant le moindre détail qui pourrait donner lieu à un début de critique. Ce qu'il voyait était parfait. En fait même presque trop. Avait-il besoin d'être aussi droit ? Ne pouvait-il pas tenir son violon plus bas ? Ses pensées s'égarèrent un instant...

Le morceau était fini, le regard de Sherlock posé sur lui, impressionnant de clarté et d'insolence mélangée.

-Qu'en avez-vous pensé professeur ? La fin n'était pas trop rapide ?

Le professeur prit son propre violon frissonnant une nouvelle fois à l'audition de cette voix basse, troublante, indécente. Il joua la fin à son élève. Quand il eu terminé le regard de Sherlock avait enfin changé et celui-là lui plaisait bien. Le regard lumineux d'un Sherlock admiratif cela n'était pas à dédaigner. Il décida d'en rajouter un peu.

-Voyez-vous il ne suffit pas d'être doué, encore faut-il avoir des choses à dire.

Il regretta instantanément ses paroles, les yeux bleus s'éteignirent, son visage se baissa laissant tomber des boucles de cheveux bruns sur son front, et deux taches rouges apparurent sur la blancheur de ses pommettes. Il paraissait si triste, tout à coup vulnérable, qu'il eut très fort envie de le prendre dans ses bras, de lui faire un câlin et de lui glisser tout bas au creux de son oreille le nez enfoui dans l'épaisseur de sa chevelure : "Ne t'en fais pas mon tendre ami, si tu laisses faire le temps, si tu laisses faire la vie..." et presque en gémissant " Si tu me laisses faire, tu seras juste extraordinaire, bien plus que moi et bien plus que tout le reste du monde." Bien sûr il n'en fit rien, un professeur essaie d'éviter de tenir des discours de ce type à ses élèves. Toutefois il ne put s'empêcher de poser sa main sur le bras enserré de coton noir et sur un ton plus doux.

-Je suis désolé si j'ai été un peu rude, pardonnez-moi !

Se faisant son index caressait machinalement le coton de la chemise de Sherlock, juste au-dessus du son coude. Les yeux bleus pâles pailletés d'or se relevèrent et croisèrent les siens, bruns et chauds, rempli d'espoir et de tendresse. Le regard bleu se fit dur et métallique.

-Professeur puis-je partir maintenant ? Le cours est terminé il me semble.

La porte se referma et Roman s'assit à son bureau. Enfin seul, il posa sa tête entre ses bras, son coeur battait fort et il se sentait un peu nauséeux. Il n'avait jamais ressenti cela pour un élève, cette perte de contrôle ces regards tendres. N'importe quoi ! Mais qu'est-ce qui lui prenait ? La faute en incombait à son élève sûrement. Un jeune mâle de 16 ans qui dégageait de la testostérone à outrance, qui commençait à s'habiller pour se mettre en valeur et comme c'était réussi ; le col de cette chemise noire mettait son long cou musclé à l'honneur, l'étroitesse du pantalon qui ne laissait rien à l'imagination... Sans s'en rendre compte, à chacune de ses pensées impudiques, le professeur frappait son crâne contre le bois de la table. Il fut interrompu par le bruit d'un coup à la porte, il se leva, se secoua les bras vigoureusement, repoussa très loin dans son esprit les visions de corps nu et extatique d'un Sherlock consentant et cria de sa belle voix sonore:

-Entrez !


Sherlock s'était demandé toute la semaine ce qu'il devrait faire au sujet de son professeur. Depuis quelques temps déjà il avait un comportement étrange, ses regards brefs et furtifs étaient devenus longs, appuyés et tendres. Il avait bien évidemment compris que M. Brodsky le désirait au premier d'un de ses regards étranges, au premier petit rire trop aigu. Tant que cela en restait là, Sherlock en était plutôt flatté. Peut-être même encourageait-il cet engouement avec des habits un peu plus étroits, et des regards un peu plus hautains car son professeur le fascinait, ce comportement fantasque sur ce musicien de génie ne le laissait pas indifférent. Puis il avait commencé à le toucher. Pour un professeur d'instrument c'était habituelle : replacer une main, aider à expliquer un mouvement. Mais Sherlock savait que ce n'était qu'un prétexte, chacun de ses mouvements étant parfait. Etait-il prêt à ce que la relation devienne plus physique ? Devait-il renoncer et humilier une bonne fois pour toutes son professeur ou continuer un peu à jouer avec lui ? La caresse sur son bras ne l'avait pas gêné et il était fondamentalement curieux...Il se remémora enfin ce regard qui avait forcé son professeur à le lâcher. "Je suis fort et j'ai un pouvoir sur lui. Si je ne veux pas, je pourrai de nouveau l'empêcher de me toucher " Pensa t-il.

Roman était à son violon, une pose relaxée, détendu sur son fauteuil, le pupitre bas devant lui. Il déchiffrait la "Romance andalouse" de Sarasate et cela lui allait très bien ! Le morceau brillant et sensuel convenait à son teint mat, ses yeux et cheveux bruns fournis et teintés de miel. Une de ses belles mains carrés et puissantes courait le long du manche sans que les doigts ne paraissaient bouger tellement ils allaient vite. L'autre imprimait un mouvement tranquille et élégant à l'archet. Le passage en double cordes fut incroyable, car le violoniste seul tirait de son violon une masse de sons en mouvement, tellement simple et unique que l'on ne pouvait croire qu'il n'y en eut qu'un !

Sherlock en pleurait presque. M. Brodsky ne s'étant pas interrompu à son entrée, il était toujours au milieu de la pièce son violon sur le dos, la bouche entrouverte et les yeux humides. Il sentait le privilège d'assister à un moment de grâce de son professeur, inspiré et totalement concentré sur sa musique. Sa passion, son implication le rendaient beau. Il irradiait de sensualité, sa mèche miellée bougeant au rythme de son corps, une féline expression sauvage imprégnait ses traits habituellement communs. L'élève avait des goûts plus classiques, il préférait jouer du Bach ou du Mozart, mais il admirait volontiers la performance de son professeur et son étonnant sens du lyrisme. Cela heurtait sa sensibilité, cela le dérangeait, cela réveillait en lui quelques démons. En bref cela l'excitait ! Roman termina le morceau les yeux dans le vague puis en les tournant à ses pieds, il dit nonchalamment :

-Qu'en avez vous pensé Sherlock, ce passage était à votre goût ?

-Tout à fait c'était...beau je crois ! Lui répondit-il dans un rare moment de doute. Le professeur lui demandait-il de critiquer son jeu ?

Son regard quitta le sol pour se poser sur lui, rempli de fièvre et presque de rage.

-Qu'en avez-vous vraiment pensé ? Je ne veux pas de flatteries ! Vous me regardez toujours un peu de haut...Dites moi franchement maintenant, osez ! Sa voix se faisant basse et plus précipitée au fur et à mesure des mots. Il ne le touchait pas mais son visage n'était qu'a quelques centimètres de celui de Sherlock. Celui-ci sentit quelque chose en lui remuer vivement, un noeud dans ses entrailles, sa respiration s'accéléra et il ne put contrôler les mots qui sortirent de sa bouche.

-C'était magnifique, un... Un hommage à la sensualité... J'ai trouvé cela sublime...Très lyrique, expressif... Vous jouez comme on aurait tous envie de jouer cette oeuvre...Enfin, pas moi...Je veux dire, je ne jouerai pas ça...Euh, mais si je voulais le jouer je voudrais le jouer comme vous...

Il eut soudainement besoin de se détourner du regard scrutateur de son professeur et prit comme prétexte de se débarrasser de sa boîte. Il essaya pendant le laps de temps où il était retourné, de se reprendre, essayant de retrouver le regard. Il n'y arrivait pas...Il se sentait mis à nu, vide et fragile, il reprit une grande inspiration et...Son soupir résonna dans la salle de classe comme le début d'un gémissement, faisant comme un hmmmmm sonore et grave partant du fond da sa gorge, comme le résumé à lui tout seul d'un film classé X. Un son qui aurait déshabillé un moine, et qui dépouilla Roman de ses derniers scrupules.

Il attrapa son élève par la taille et dans ce qui aurait put être un pas de tango il le força à bouger et à se mettre en face du miroir.

-Regarde toi Sherlock ! Sens ce que tu me fais !

Se disant il pressait son bassin contre son dos.

-Regarde comme tu es beau, qui peut te résister ? Tu as une bouche comme un appel au crime..

Il lui passait l'index sur sa lèvre supérieure comme dessinée d'un coup de crayon et repassait encore et encore, forçant sa bouche à s'entrouvrir. Sherlock regardait son propre visage dans le miroir, son regard fiévreux, un peu paumé.

-Regarde tes yeux de chat ! Ca existe vraiment des yeux comme ça ? et ce regard de métal liquide...Ouh j'adore ton regard.

Il prit presque tendrement les grandes mains de son élève dans les siennes et les posa à plat sur la paroi froide d'étain, encadrant le reflet de son visage. Approchant sa bouche près des boucles noires, il lui murmura follement à l'oreille.

-Ne bouge pas, ne dis rien. Je voulais tant te faire cela un jour. Laisse moi m'occuper de toi, regarde toi c'est tout ! Regarde bien ton visage, ne quitte pas des yeux ton regard...Laisse moi, laisse moi...

Le souffle court, Sherlock obéissait docilement. Ne se reconnaissant pas, il écarta les jambes sous la pression de celles derrière lui. Il fit ce qu'on lui demandait avec dans son ventre, une pression sourde qui s'installait tirant sur la tension douloureuse et le faisant osciller entre désir et malaise. Son corps avait envie, c'était indéniable, mais que dire de son esprit ? Son intellect, sa curiosité lui disaient d'essayer. Alors il attendit que son professeur le guide, ne se rendant pas compte - inexpérience des sentiments - que son coeur, lui, n'était pas d'accord.

Roman s'était senti devenir fou à la vue de son élève, bouche entrouverte et yeux humides, le regard chargé d'admiration. Il avait évidemment un peu prévu cette manigance, au vu de ce qui s'était passé la semaine dernière, écourté son cours précédent et choisit un de ses morceaux de prédilection. Il avait enfin trouvé une faille dans la carapace, qu'avait formée l'intelligence, de son élève. Il comptait bien l'exploiter. La réaction de Sherlock avait été encore mieux qu'il n'avait osé le rêver. S'il avait été un élève lambda, son admiration l'aurait moins secoué, il en avait l'habitude, l'aimait, la recherchait, mais c'était Sherlock, toujours un peu méprisant et hautain, qui paraissait toujours n'avoir rien à faire avec la race humaine. Il n'avait pas prévu de lui sauter dessus, juste de l'étonner, de le bouleverser et de le séduire par ce biais. Il s'était retrouvé pris à son propre piège, séduit une fois de plus par son surprenant élève.

Voilà donc comment un honorable professeur, rendu fou de désir par un soupir, laissa ses oreilles prendre le contrôle de son corps." Comment un son pouvait-il branler le cerveau de cette façon ?" se demandait-il tout en passant follement ses mains dans les boucles soyeuses de son élève, mettant son nez dans son cou et reniflant avec délectation son odeur de jeune mâle. Il mordilla sa nuque blanche au goût de sel le faisant gémir au passage.

Il lui mit ses mains partout, les mis en coupe sur ses fesses pour en ressentir la rondeur, caressant ses hanches, dans sa chemise glissant sur son torse glabre, dans ses cheveux en les tirant un peu car ce qui le rendait fou, excité, dur, c'était d'entendre les sons qui sortaient de la bouche de Sherlock. Il en voulait encore. Avec ses doigts il alla les rechercher à la source, les enfonçant dans une bouche qui s'ouvrait sous la pression, soufflant bruyamment dans ses cheveux. Il ramena des doigts couverts de salive, dégrafa le pantalon de son élève et glissa ses mains dans son pantalon, une par derrière et l'autre devant.

Sherlock avait tour à tour mal et envie, des ondes passaient et repassaient dans son corps, de grands frissons qui le faisaient trembler comme jamais. Il ne savait plus bien ce qu'il ressentait, où s'arrêtaient ses sensations où étaient celles de son professeur. Il sentait tellement toutes les émotions exacerbées du violoniste, qu'il avait l'impression de les partager. Ce désir, cette fougue, cette passion le gagnaient, l'envahissaient, le plongeaient dans un maelström de sentiments de sensations dont il n'avait guère l'habitude. Son sexe était devenu si dur qu'il lui faisait mal, il fallait quelque chose ou quelqu'un pour soulager cette pression intolérable. Il s'entendait gémir, il se sentait bouger contre les mains affolantes et la bouche qui envahissait son cou, ses cheveux, cette langue qui s'entortillait autour de ses mèches. Il se voyait, il voyait ses yeux embués, il lui sembla se perdre un instant dans la tache noire de son iris droit, cette hétérochromie, comme une plongée en espace ou bien dans la profondeur des fonds marins, du bleu clair au bleu foncé, pour arriver dans un endroit passé au sombre.

Une main soulagea sa pression, l'empoignant fermement, une autre l'affola de plus belle, caressant l'intérieur de ses fesses en longs gestes précis qui atteignirent leur but. Roman glissa son index mouillé à l'intérieur de lui. Il voulut tourner la tête, son professeur l'en empêcha, mordant sa nuque de plus belle. Il ne fit qu'émettre un son tenant de la surprise à l'indignation, un son qui encore une fois, résonna lascivement aux oreilles de son professeur. L'index fouillait et bougeait, la main de devant le soulageait en le branlant, il sentait un sexe dur se plaquer et se frotter contre ses hanches. Il entendit la boucle de ceinture tinter en même temps que son propre pantalon était descendu à ses pieds par un genou agile.

Puis tout se calma soudainement...Plus de mains sur lui, plus de frottements contre lui...On entendait que deux souffles forts et rapides...Sherlock essaya de reprendre contact avec la réalité, de se reprendre, de réfléchir !

Roman regardait, il n'était plus qu'yeux ! Il regardait les longues jambes nues, le cul offert pointant en dessous d'une chemise noire froissée et ouverte... Un torse blanc et frêle qu'il voyait dans le miroir sur lequel se crispaient ses belles mains blanches qui hantaient régulièrement ses fantasmes. Son élève reprenait son souffle mais sa poitrine se soulevait si rapidement qu'il pouvait presque voir son coeur battre. Il croisa ses yeux marrons foncés avec le regard gris du miroir qui n'avait rien perdu de sa superbe, le métal liquide qui les composaient semblait en fusion et faisait un contraste fulgurant avec l'arc des douces lèvres roses entrouvertes et humides. Si Roman n'avait pas déjà perdu la tête, il l'aurait définitivement fait à ce moment là ! Il jeta son corps musclé et puissant contre ce corps androgyne, divin, et écartant de ses deux mains la paires de fesses devant lui, le pénétra sans plus attendre. Forçant les chairs vierges, écartelant les parois du tendre anus. Ce fut douloureux pour Roman, son pénis étranglé dans un étau, coincé par un périnée jeune et musclé. Pourtant son envie de Sherlock était si intense, son excitation tellement forte que la souffrance exacerba encore plus son plaisir.

Se faire pénétrer fut atroce pour Sherlock, des larmes argentées coulèrent le long de ses joues. Un cri, feulement grave de basse, sortit comme malgré lui de sa gorge. Son professeur entendit sa douleur et s'arrêta un temps, le laissant s'habituer à sa présence, en lui en caressant les cheveux et le dos doucement avec tendresse, tout en lui murmurant des mots d'amour à l'oreille. Il lécha ses pommettes mouillées, il caressa son sexe encore dressé et dans le même rythme, il reprit ses mouvements dans l'anus de son élève le lubrifiant au fur et à mesure de ses passages de son liquide séminal.

-Doux tout doux mon amour. Mon être aimé, mon adoré... Mon petit violon aux doigts de fée, mon coeur, mon âme, ma musique affolante...

S'excitant de plus belle et augmentant la cadence il lui dit :

-Tu es beau, excitant. Tu en as envie non ? Je te veux tout entier, donne toi à moi. Donne moi ton plaisir. Je suis là près de toi...

Sherlock, éberlué, bourré, écartelé, ne pouvait et ne voulait rien répondre, hormis des gémissements et des bruits qu'il étouffait au possible. Son visage reposait sur la surface froide du miroir, son souffle embuait la vitre. Les coups de son professeur l'enfonçait à chaque fois un peu plus contre la surface réfléchissante. Il n'avait plus mal, il était au delà du désir et de la souffrance, il n'était plus qu'un cul, qu'une bite demandant à être fourré et assouvie. Les halètements de son professeur s'accélérèrent dans son dos suivant ses mouvements. Puis il s'arrêta brusquement, émit un long grognement. Sherlock sentit la pression se faire plus intense sur son sexe et s'alléger à l'arrière, en même temps que tout devenait liquide. La main continuait ce mouvement de va-et-vient sur son pénis qui se répandit largement, le sperme coulant en larmes épaisses sur la main de son professeur.

L'orgasme de Roman Brodsky avait été violent, son coeur battait à tout rompre, ses mains tremblaient, il serrait fort le jeune corps devant lui, l'étouffant presque. L'assouvissement de nombre de ses fantasmes le rendait euphorique, avoir joui de cette personne longtemps désirée était une merveilleuse surprise. Sherlock ne ressentait pas grand chose qu'il puisse identifier. Il avait été affolé, excité et il ne se sentait pas satisfait. Soulagé d'un poids, mais pas particulièrement heureux de ça ! Il sentait surtout la paroi humide sur laquelle reposait sa joue, un liquide chaud qui lui coulait le long des cuisses, ainsi que la présence dérangeante du corps lourd de son professeur. Une de ses mains essuya la buée à côté de lui, il regarda son visage mouillé de salive et de larme. Ses yeux plus acérés que jamais lui rendirent un regard d'adulte cynique. Il entendait M. Brodsky ronronner dans son dos. D'un coup d'épaule il se dégagea et sans voir les yeux miel qui se remplirent de surprise, il remonta son pantalon.

Le professeur après s'être essuyé atteignit son agenda et lui déclara :

-Je peux te donner un cours jeudi prochain pour rattraper celui-là. Qu'en dis-tu ? Tu avais quelque chose à me montrer, non ?

-Oui Monsieur, le concerto en la de Bach, le second mouvement. Vous avez écouté le premier la semaine dernière.

-Je m'en souviens, maintenant que tu me le dis. Appelle moi par mon prénom ça me ferait plaisir...pam pim, pam pam ta titatadi...

Il chantonnait le début du concerto en lui disant cela.

-Oui Monsieur.

La mélodie s'interrompit et leurs regards se croisèrent, un bras de fer et de miel, acier contre douceur...Le professeur rit doucement et approchant sa main, caressa de son pouce la ligne fournie de sourcil de son élève en lissant leur froncement.

-Tu viendras chez moi pour ton prochain cours veux-tu ?


Sherlock sortit de la salle avec la sensation d'avoir encore quelque chose entre les fesses, son pantalon collant sur ses jambes. Dans sa tête encore embrouillée résonnait l'air du second mouvement, volontairement beaucoup plus lentement qu'il ne le jouait. Une mélodie mélancolique et presque dramatique...