Bonsoir !

Voici le dernier chapitre et l'épilogue ! Cette fiction est officiellement terminée.

Je présente mes excuses à ceux qui m'ont laissé des commentaires au précédent chapitre et à qui je n'ai pas eut le temps de répondre mais je vous ai lu avec minutie et je vous remercie pour vos gentilles paroles !

Je ne vais pas blablater plus longtemps et je vous laisse lire la fin de mon histoire.

Le couple Bentley, Alban et Adamantius sont tous droit sortis de mon imagination, le reste est appartient à J.K Rowling !

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25.

Be Happy

Lorsque Lawrence ouvrit les yeux, il eut la surprise de reconnaître le plafond de l'infirmerie de Poudlard. Il ne ressentait aucune douleur, aucun malaise. Il sentit les draps frotter contre sa peau et s'aperçut qu'il était entièrement nu. A peine avait-il fait cette constatation que des vêtements, soigneusement pliés, apparurent sur le lit d'à côté. Il se redressa puis descendit du lit avant d'enfiler le pantalon et le tee-shirt.

Il trouva étrange d'être complètement seul. D'ordinaire, Mme Pomfresh, ou ses parents et même Severus n'auraient pas quittés son chevet. Les sourcils froncés, le jeune Lord sorti de l'infirmerie et resta bouche-bée. Tous les murs, les tapisseries, les tableaux...Ils étaient tous entièrement d'un blanc immaculé, propre, presque neuf. Le cœur battant, Law se dirigea automatiquement vers l'endroit où il avait été le plus souvent : le bureau de Dumbeldore. Et sur son chemin, il y avait ce blanc éclatant partout. La Gargouille le laissa passer sans même demander un mot de passe, comme si elle savait qu'il allait venir. Il monta les escaliers qu'elle dissimulait et n'eut pas le besoin de frapper à la porte. Celle-ci s'ouvrit d'elle-même.

Il sut à cet instant qu'il n'était pas vraiment à Poudlard et que tout cela n'était sûrement pas réel. Albus Dumbeldore était là, penché sur des parchemins, mais, comme dans la Forêt Interdite, il était beaucoup plus jeune. A son entrée, il leva les yeux et ceux-ci se mirent à briller comme jamais auparavant. Il se leva, les bras grands ouverts, son doux sourire aux lèvres. Il le prit dans ses bras, sans un mot pendant quelques secondes avant de prendre son visage en coupe.

_ Une fois de plus, Harry, je suis infiniment fier de toi. Grâce à toi, le monde, d'ici ou d'ailleurs, a reprit son équilibre. Tout va bien, à présent.

_ Je ne comprends pas... « le monde d'ici ou d'ailleurs » ?

_ Crois tu que le monde que tu connais soit le seul Harry ? La mort est aussi un monde. Un monde particulièrement vaste où tout est organisé pour que la paix perdure. Contrairement au monde des vivants où on laisse les humains faire leur propres erreurs, ici ces même personnes sont « purgées » devrais-je dire de toute mauvaise intention. Il n'y a ni combat, ni meurtre, ou toutes autres actions répréhensibles.

_ Alors je suis … ?

_ Mort ?, s'exclama le Directeur. Bien sûr ! On ne survit pas une telle dépense de magie, Harry.

Law pâlit, le cœur serré. Il avait donc bel et bien laissé Severus seul. De même que ses parents. Que ses amis. La douleur de leur perte le cloua sur place.

_ Je sais à quoi tu penses mon garçon, sourit Albus. Et ne t'en fais donc pas autant. Tu es mort oui, mais aurais-tu oublié quelque chose ? Tu es le Maître de la Mort.

_ Je..je ne sais même pas ce que cela veut dire.

_ Comme je te l'ai dit, je ne sais pas vraiment quels sont tous tes pouvoirs. Mais je sais une chose. C'est que tu es à présent le Roi de ce monde. Tu es un gardien, un chef. Tu peux choisir de rentrer auprès de Severus et abandonner ce rôle. Ou bien rester ici, auprès de tous ceux que tu as perdu et les guider dans la mort. Ils seront tellement heureux de t'avoir à leurs côtés !

Law déglutit, ayant du mal à tout intégrer. Voyant son air perdu, Albus le prit d'un bras autour des épaules et le poussa à avancer.

_ Viens avec moi. Tu comprendras mieux.

Il le fit entrer dans ses appartements attenants à son bureau et plus précisément, dans une chambre. Là, sous ses yeux abasourdis, Gellert Grindelwald était en train de jouer avec un petit garçon aux cheveux noirs en bataille. Tellement absorbés par leur jeu, ils ne s'aperçurent pas de leur présence. Le blond semblait beaucoup plus doux et sain d'esprit que dans ses souvenirs. Il riait, ses prunelles bleues pétillantes de joie et de vie. Quant au petit garçon, il lui rappelait vaguement quelqu'un. Et sa respiration se coupa lorsqu'il compris qui c'était. Tom.

_ Comment... ?, souffla Law.

_ Je te l'ai dit. Notre monde est différent de celui d'où tu viens. Toi et moi sommes les seuls à avoir gardés nos souvenirs de notre « première vie ». Gellert et Tom sont arrivés sans rien connaître d'eux mêmes. Ils étaient un peu comme des nouveaux nés. Innocents, vierges de tout mal. Étant donnés qu'ils sont arrivés en même temps, ils se sont vite attachés l'un à l'autre. Le temps n'est pas le même au royaume des morts. Pour nous, les secondes sont des années, les mois des siècles. Alors, au fil du temps, Gellert et moi avons reprit ce que nous avions commencés il y a bien longtemps quand nous étions encore en vie.

_ Vous êtes... ?

_ Oui. Nous avons adoptés le petit Tom et depuis, la mort est un éternel bonheur, répondit Albus avec un regard plein de tendresse.

_ Mes parents .. ? Sirius ? Remus ?

_ Ils sont tous là. Tous réunis et parfaitement heureux.

_ Pourquoi...Pourquoi Tom est-il si jeune ? Bafouilla le jeune homme, un peu perdu.

_ Tout simplement parce que, quand Gellert a intégré son corps, Tom avait cet âge. Et son esprit n'a donc jamais réellement grandi. C'est un petit garçon calme, malicieux et très intelligent. C'est cela la plus grande richesse du monde des morts, Harry. Ici, on ne voit que les qualités de chacun et non leurs défauts, leurs erreurs, ou leur camp.

_ Alors, Tom est mort également, constata Law, défait.

_ Oui. Et non. Vois tu, tu voulais sauver Tom. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il devait rester en vie pour cela. Il était bien trop faible pour continuer de vivre. Et puis...Que lui aurais apporté la vie ? A part être répudié, peut être même emprisonné...Aucun bonheur ne l'attendait. Alors qu'ici...regarde le. De mon vivant, je n'ai jamais vu Tom sourire et rire aussi sincèrement. Ses yeux n'ont jamais été plus brillants ! Tu l'as sauvé, Harry. Sois en certain. Tout comme tu as sauvé Gellert. Et pour cela, je te remercie personnellement.

_ Et Alban ? Comment va-t-il réagir en sachant que Tom est mort ?

_ Ne t'en fais pas pour cela. Alban n'a plus aucun souvenir de Tom. Quand il a été trouvé sous les décombres du manoir de Tom, il était dans un état effroyable . Il lui a fallut plusieurs années pour guérir entièrement. J'ai jugé plus sage de transformer les souvenirs où Tom était présent.

_ Il ne se rappelle donc plus de son existence ?

_ En effet.

_ Que suis je supposé faire à présent ? articula Law, perdu.

_ Comme je te l'ai dit, tu as le choix entre rester ici ou retourner d'où tu viens, auprès de Severus. Dans les deux cas, il ne te reste plus qu'à être heureux. Ton travail est bel et bien terminé. Avant que tu ne choisisses, je tiens à te dire que tu as fait preuve d'un courage remarquable. Et pour cela, suis certain que tu entreras à jamais dans l'histoire. Surtout, si tu accepte le poste de ministre, ajouta-t-il avec un clin d'œil.

_ Comment savez-vous cela ?, sourit Law qui, malgré l'aspect plus jeune d'Albus, eut l'impression de retrouver ce vieil homme qui fut son mentor et le grand père qu'il n'avait jamais eut.

_ Ah mon garçon !, rit celui-ci. Tu sais bien que j'ai toujours trouvé le moyen de tout savoir !

Ils rirent et se regardèrent. Le départ était venu, Law le sentait. Il ne voulait pas abandonner Severus, ni même les Bentley. Il avait dû mourir pour les sauver et ils étaient la famille dont il avait toujours rêvé. Jamais il n'avait été plus heureux qu'à leurs côtés. Il voulait encore savourer ce bonheur pendant de longues années.

_ Comment dois-je faire pour partir ?

_ Il suffit de demander, répondit simplement Albus.

_ Est-ce que je vous reverrais ?

_ Tu peux en être sûr.

Law comprit que tout était dit. Alors il souhaita au plus profond de lui-même revenir. Tout devint brumeux autour de lui et la dernière chose qu'il vit fut les scintillants yeux bleus du professeur Albus Dumbledore.

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_ Severus, mangez quelque chose enfin !Ce n'est pas en voulant laissant mourir de fin et de fatigue que vous le ramènerez, râla Mrs Pomfresh en regardant tristement le professeur de potions.

Snape ne fit même pas attention à elle, ses profonds yeux noirs marqués de lourdes cernes ne quittant pas une seule fois le visage immobile de Lawrence. La vieille femme soupira et posa le plateau débordant de nourriture sur la table de chevet. Voilà une semaine qu'elle avait vu débarquer dans son infirmerie Severus Snape, couvert de sang de la tête aux pieds, portant dans ses bras avec une force étonnante vu son état d'épuisement total le corps du jeune Mr Potter. Le garçon ne présentait apparemment aucune blessure grave, mis à part de nombreux bleus, coupures et autres plaies. Il était tout simplement vidé de magie et d'énergie, ce qui l'avait fait plongé dans un coma. Mrs Pomfresh n'avait pas su dire s'il s'en réveillerait ou non. Et depuis, Severus n'avait pas quitté une seule fois le chevet du héros du monde magique.

Il était juste là, silencieux et grave, le dos courbé, tenant comme si sa vie en dépendait la petite main de Lawrence dans la sienne. Il ne voulait voir personne, ne parler à personne, sauf Harry. Personne n'avait réussi à le déloger de l'infirmerie. Pomona ne pouvait que contempler l'homme se laisser peu à peu mourir, obnubilé par le visage endormi de son compagnon. Le cœur serré, la femme repartit dans son bureau.

Severus émit un lourd soupir fatigué, ses épaules s'affaissant encore un peu plus. Une semaine qu'il patientait. Une semaine qu'il attendait un signe de vie, un clignement d'yeux, un miracle. Beaucoup de choses s'étaient passées en sept jours et Law n'était pas là pour le voir. Lucius avait été élu comme remplaçant pour le poste de ministre, tout comme le souhaitait le garçon et mettait déjà en place les nouvelles lois prévues par Law. Les mangemorts avaient été exterminés, la peur qu'ils viennent à s'échapper étant trop grande et leur folie étant bien trop présente. Des sorciers du monde entiers étaient venus assister aux obsèques de ceux morts au combat et Adamantius avait reprit le poste de Directeur de Poudlard, comme l'avait souhaité Harry.

Bien que le deuil était présent, la joie était tout de même partout. La population sorcière avait explosée de joie à l'annonce de la mort de Voldemort et l'euphorie n'était toujours pas calmée. Les journalistes avaient accourus à Poudlard, où Law reposait, et se pressaient devant les grilles dans l'espoir de capturer l'image du Sauveur. Personne ne savait qu'il était dans le coma à part ses proches . Pour le public, Harry était simplement épuisé de son combat et avait pris quelques jours de repos. Severus réagissait très mal lorsqu'il voyait des sorciers ou des sorcières se réjouir de la mort du Seigneur des Ténèbres. Tout ce bonheur l'étouffait, le rendait amer et coléreux. Oui, le Lord était décédé. Mais Lawrence allait peut-être y laisser la vie. C'était déjà un miracle qu'il est survécu à l'Avada deux fois dans sa vie.

Snape fut interrompu de ses sombres pensées par la venue d'Eammon, Georgina, Hermione, Ronald, Alban, Lucius et Adamantius. Chaque jour, ceux ci passaient au moins deux ou trois heures auprès du garçon, attendant sans cesse le réveil de leur fils et ami.

_ Bonjour Severus, fit Lucius en posant une main sur son épaule. Comment va-t-il ?

_ Toujours pareil, Lucius. Toujours pareil..., soupira le brun.

_ Tu devrais aller te reposer, mon ami, préconisa Eammon. Tu as l'air à bout de forces.

_ Je ne dormirais pas tant qu'il n'est pas éveillé, imposa Severus d'une voix froide et implacable.

Le couple Bentley échangea un regard et abandonna le sujet. Ils savaient tous à quel point Severus aimait Harry. S'il en avait le pouvoir, le directeur des Serpentards aurait sûrement donné sa vie pour que Law se réveille enfin. Alors il se turent et s'assirent sur le lit voisin, tout comme Ron et Hermione.

Ron serrait sa petite amie tout contre lui, le regard rivé sur Harry. Il fut un temps où il avait été atrocement jaloux de son meilleur ami. Où il avait failli renier leur amitié pour une histoire de popularité, d'argent et de succès. Puis il avait compris que derrière son sourire, Harry cachait une lourde souffrance et qu'il aurait toujours besoin d'eux. Quand il avait appris le mal qui lui avait été fait chez les Dursley et maintenant ce coma, Ron se dit avec une grande tristesse que personne, pas même l'homme le plus pauvre et le plus seul du monde, ne pouvait envier la vie d'Harry Potter. Celui-ci s'était battu toute sa vie durant pour protéger le monde des sorciers, mais plus encore, pour garder l'espoir qu'un jour il allait avoir enfin droit à cette famille rien qu'à lui dont il avait toujours rêvé. Et à présent qu'il l'avait trouvé...Tout s'écroulait à nouveau. Non, il n'y avait vraiment pas de quoi être jaloux. La vie d'Harry avait presque toujours été un combat rempli de souffrances et d'obstacles.

Hermione, elle, ne pensait pas vraiment à tout cela. Elle voulait juste que son ami se réveille, qu'il se mette à rire et à sourire comme avant. Qu'il la prenne dans ses bras, qu'il copie ses devoirs, qu'il joue aux échecs avec Ron et qu'il les entraîne dans une autre aventure rocambolesque. Elle serra son bras prisonnier d'un plâtre contre sa poitrine, conséquence d'un combat avec les Carrow , et leva des yeux humides vers Ron qui essaya de lui sourire tant bien que mal. Ron avait juste écopé d'une profonde cicatrice sur la joue droite, petit cadeau de Macnair, mais Hermione trouvait que cela lui donnait cette maturité qui lui avait toujours manqué et un air plutôt séduisant. Elle se concentra sur son Harry, tout en écoutant les discussions des adultes.

_ J'ai dû presque me battre avec le Magenmagot concernant l'Ordre de Merlin de Remus Lupin, disait Lucius Malfoy.

_ Vont-ils le lui accorder ?, s'enquit une Georgina pâle et épuisée par l'inquiétude.

_ Oui. Cela a été dur mais j'ai finalement réussi à les convaincre que, peu importe son statut de loup-garou, il n'en reste pas moins un héros de guerre. Il le recevra, post-morthem, dans une semaine.

_ J'espère que Lawrence sera réveillé d'ici là, soupira lourdement la jeune femme rousse.

_ Ne t'en fais pas, ma chérie, essaya de la rassurer Eammon. Je suis certain qu'il va bientôt se réveiller.

Mais on voyait bien à ses yeux éteints, qu'il n'y croyait pas lui-même. Les heures passèrent, plongées dans un silence presque religieux. Vers 19h, Lucius partit rejoindre sa femme et son fils. Adamantius, qui n'avait pas dit un seul mot depuis son arrivée à l'infirmerie, sortit lui aussi de la pièce sans un bruit et sans une parole. A 22h, voyant que sa femme tombait de sommeil malgré son envie de rester auprès de son fils, Eammon partit également après avoir déposé un baiser sur le front à présent lisse de son garçon.

Severus se retrouva à nouveau seul dans l'attente. Sur les coups de minuit, ses paupières se fermaient presque toute seules et il était complètement avachi sur un côté du lit. Bien contre sa volonté, il finit par s'abandonner au repos que son corps réclamait à grands cris.

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C'est une sensation étrange qui le réveilla à l'aube le lendemain. Encore tout grogui par le sommeil, il n'identifia pas immédiatement ce que c'était. Il fronça légèrement les sourcils, essayant de se concentrer. Des cheveux tombèrent sur son visage et lui chatouilla le nez qu'il plissa dans l'espoir de faire partir la mèche rebelle. C'est alors qu'il comprit cette sensation étrange. Un léger gloussement retentit à ses oreilles, un bruit qu'il connaissait très bien et qu'il n'espérait plus entendre. Abasourdi, il se redressa violemment et tomba nez à nez avec de grands yeux verts, plus étincelants qu'ils ne l'avaient jamais été. Une petite main était enfouie dans ses cheveux et malaxait tendrement son crâne. Un autre pouffement se fit entendre et il cligna plusieurs fois des yeux, un peu perdu par lé déferlante d'émotions qui l'envahit.

Lawrence était vivant. Lawrence le regardait. Lawrence le papouillait avec une joie certaine. Lawrence riait.

Il détailla avidement les longs cheveux noirs encadrant un visage fin et pâle comme la mort mais rendu incroyablement vivant par les deux immenses yeux verts qui le fixait. Il semblait faible et fragile. Mais à cet instant, Severus le trouva plus magnifique qu'il ne l'avait jamais été. Le cœur gonflé d'une allégresse qu'il n'avait jamais connue, le maître des potions d'ordinaire si réservé et impassible, se jeta presque sur son jeune compagnon. Il le serra de toutes ses forces contre sa poitrine, embrassa ses cheveux, chuchota des paroles dont lui-même ignorait le sens. Il sentit la vie revenir en lui, faisant chauffer ses joues, coulant de ses yeux, rendant ses mains tremblantes.

Law, lui, ne pouvait que sourire. Il avait fait le bon choix, pensait-il en enfouissant son nez dans le col de Severus, respirant son odeur épicé et rassurante, caressant les cheveux noirs avec douceur et lui soufflant des paroles réconfortantes. Il se sentait épuisé, aussi malhabile qu'un chaton venant de naître, mais tellement heureux et soulagé ! Plus jamais il ne voulait quitter les bras de son ancien professeur. Même pas pour tout l'or du monde.

Ils restèrent très, très, longtemps dans cette position. Puis, Severus alla réveiller Pomfresh qui, le visage rayonnant, ausculta Harry sous toutes les coutures. Elle fut heureuse de dire que Law n'avait aucune séquelle, hormis une grande fatigue magique due à l'énorme quantité d'énergie qu'il avait déployé. Elle le gava de potions en tous genres et, une fois satisfaite, partit prévenir Adamantius. Celui-ci arriva en trombes quelques minutes plus tard, tout échevelé, mais l'air tellement soulagé qu'il se mit à rire sans pouvoir s'arrêter.

_ Merlin, je suis bien content que tu nous sois revenus !, s'exclama-t-il dans un accès d'hilarité. Le poste de directeur de Poudlard n'est pas vraiment fait pour moi !

Lawrence rit à son tour, serré tout contre la poitrine de Severus.

_ Avez-vous déjà prévenu ma famille ? Demanda-t-il à Pomfresh.

_ Non, pas encore j'y vais de ce pas !

_ Non, attendez ! Je ne souhaites pas que vous leur disiez maintenant. Je veux leur faire la surprise, sourit le jeune homme.

_ C'est plutôt très Serpentard ça, Law, dit Severus en soulevant un sourcil.

_ Tu oublie que je suis à moitié Serpentard, Severus.

La journée se passa incroyablement vite. Severus s'allongea auprès de son compagnon et tous deux parlèrent longuement. De ce qui était arrivé dans la Forêt Interdite, des événements que Law avait manqué, et de leur avenir surtout. Lawrence ne parla pas de tout cependant. Il ne dit rien à propos des Reliques de la Mort, ni de l'endroit étrange où il avait pu parler à Dumbeldore et voir Tom. Ce n'était pas par manque de confiance envers Severus. Mais parce qu'il savait que plus jamais il ne se servirait de leur pouvoirs et que, une fois lui-même mort, les Reliques disparaîtraient avec lui. Quant à l'étrange royaume des morts, il ne savait toujours pas s'il existait vraiment où si cela n'était réel que dans son imagination.

Puis, ce fut Ron et Hermione qui lui rendirent ensuite visite. Hermione avait pleuré au moins pendant un bon quart d'heure sur son épaule et Ron s'était contenté d'un sourire immense et d'une tape dans le dos. Law s'était dit que si les femmes de sa vie continuaient à l'étreindre ainsi il finirait sans doute par mourir étouffé. Et Severus devait sûrement penser la même chose de part le regard noir qu'il lança à la jeune fille.

Une fois ses amis partis, Law en profita pour dormir avec Severus une petite heure. Ensuite, il alla se doucher et Severus lui donna des vêtements qui étaient restés dans ses appartements de Poudlard. Il se sentit tout de suite mieux propre et habillé même si cela n'était qu'un jean et une chemise. Le cœur battant, il attendit avec impatience l'heure où ses parents franchiraient la porte de l'infirmerie.

Quand ceux-ci arrivèrent enfin, il eut un pincement au cœur en voyant leur teint pâle et leurs yeux cernés. Ils avaient l'air tellement inquiets ! Mais quand ils le virent, leur visage s'illumina et ils se ruèrent sur lui avec tant d'entrain que Law éclata d'un grand rire cristallin. Il savoura le câlin avec bonheur, écoutant son père lui souffler toutes sortes de paroles dont il avait du mal à comprendre le sens et rassurant sa mère qui pleurait, folle de joie. Là encore, une longue discussion eut lieu mais Georgina l'abrégea très vite en voyant son enfant tomber de sommeil.

Cette nuit-là, Law fut enveloppé dans les bras de son maître des potions. Il songeait avec mélancolie et affection à Dumbeldore, Sirius, Lily, James, Remus et tous ceux morts pour lui. Il savait qu'ils étaient heureux, en paix, il le sentait, tout au fond de lui. A présent que la mort et la souffrance étaient bien loin derrière lui, il fut surpris du nombre de projets futurs qui lui passèrent par la tête. IL avait tant de choses à faire ! Mais la première, se dit-il en se tournant vers son compagnon, c'est de profiter enfin de ma famille.

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5 ans plus tard...

Lawrence contempla avec une certaine tristesse la petite rue qui s'étalait devant lui. Avec ses maisons identiques, ses pelouses parfaitement entretenues et le temps ensoleillé, Privet Drive n'avait jamais semblé plus normale et calme qu'à cet instant. Qui devinerait en voyant ce petit quartier tranquille qu'un enfant ai pu être battu et violé à mort par sa propre famille pendant des années ?

Le jeune homme de 22 ans qu'il était aujourd'hui avait tourné cette page de sa vie depuis longtemps . Pourtant, cela ne l'empêcha pas de serrer fort la main de son mari dans la sienne, comme un petit garçon perdu et effrayé.

_ Tu n'es pas obligé de faire ça, tu sais, murmura doucement Severus Snape.

Lawrence leva son regard vert vers celui de son compagnon et se détendit presque instantanément. Malgré les années, les profonds yeux noirs de Severus étaient toujours autant remplis d'amour et de tendresse à son égard. De légères rides commençaient à apparaître au coin de ceux-ci, donnant encore plus de charme au visage anguleux de l'homme. Ses cheveux, qu'il avait gardé courts, étaient poivre et sel au niveau des tempes mais là encore, cela l'embellissait énormément. Du moins, du point de vue de Law.

_ Je veux le faire, sourit ce dernier. C'est la dernière étape.

Severus répondit à son sourire et tous deux s'avancèrent dans la rue jusqu'au numéro 4. C'était la seule maison qui n'était pas impeccable. Avec le temps, la peinture s'était écaillés, la façade avait jaunie, et les fenêtres étaient tellement recouvertes de poussière qu'on ne voyait rien de l'intérieur. Le jardin était devenu une véritable jungle, les mauvaises herbes ayant tout envahi. Law se voyait encore arracher les orties à mains nues sous le regard sévère de sa tante...

Il prit une profonde inspiration et sortit une petite clé rouillée de la poche de son pantalon gris avec laquelle il ouvrit la porte. Celle-ci grinça horriblement quand Lawrence la poussa. La première chose qu'il vit en entrant fut le placard sous l'escalier. Ce placard qui fut à la fois sa prison et sa seule protection. C'était étrange de l'ouvrir de l'extérieur...D'ordinaire c'était oncle Vernon qui faisait toujours glisser le loquet pour l'enfermer. Le petit espace était, comme tout le reste de la maison, complètement vide. Mais Law se souvenait parfaitement de son petit lit, de ses étagères en carton où reposait fièrement quelques petites figurines cassées que Dudley voulait jeter et qu'il avait récupéré.

Décidant que les autres pièces n'avaient pas vraiment d'importance, Law décida de monter immédiatement à l'étage. Les marches craquaient sous ses pas et la pénombre rendait le pallier sinistre. Il s'arrêta devant la porte de son ancienne chambre, le cœur battant et les mains moites. Bien que les viols étaient derrière lui, cela n'empêchait pas les souvenirs de remonter à la surface et le rendre aussi paniqué qu'une souris dans une souricière.

La chambre était encore plus misérable que dans sa mémoire...Derrière lui, il sentit Severus collé à son dos, silencieux mais présent. Il s'appuya contre lui, ne pouvant s'empêcher de pleurer lourdement en songeant à son enfance douloureuse. Mais, très vite, les pleurs se tarirent et Law se sentit de suite mieux. Il n'avait plus rien à craindre de cette maison. Il n'avait plus rien à craindre d'Oncle Vernon, de Tante Pétunia ou de Dudley. En réalité, s'ils n'avaient pas été aussi cruels avec lui, sans doute n'aurait-il pas tout ce qu'il avait aujourd'hui. Il n'aurait pas de parents merveilleux, ni un époux aussi aimant. Il ne serait pas Ministre, ni propriétaire d'un orphelinat. En fait, il n'aurait été rien du tout.

_ Il est temps de partir, annonça Snape. Eammon et Georgina doivent nous attendre.

_ Tu as raison...

Lorsque Lawrence ferma la porte de la maison à double tour, il se sentit réellement plus léger. Car cette porte resterait à jamais fermée. Vernon n'avait pas supporté la vie en prison et était mort d'une crise cardiaque quelques mois plus tôt. Pétunia et Dudley avaient quittés le pays il y avait trois ans de cela et Law n'avait plus jamais eut de leurs nouvelles. La page était définitivement tournée. Le cœur léger, Law suivit Severus jusqu'à un coin sombre et s'accrocha à son bras pour transplaner.

Ils atterrirent à la lisière de la forêt qui bordait le manoir Bentley. Leur propre manoir, dont le construction fut terminée juste à temps pour leur mariage, faisait parti du domaine également. Law le trouvait peut-être trop grand pour deux, mais il avait un bon espoir de convaincre un jour Severus d'adopter un petit garçon ou une petite fille, et pourquoi pas même les deux ! Ce manoir était à présent sa seule maison et surtout, la sienne. Ils se dirigèrent donc vers la demeure de ses parents, comme tous les dimanches depuis trois ans, et y entrèrent pour retrouver leur famille. Dans le hall, on pouvait déjà entendre les bruits de discussions et de rires.

Law retira sa veste de costard et Severus enveloppa soudainement ses bras autour de sa taille fine, caressant son ventre à travers la chemise et bougeant ses cheveux avant d'embrasser sa nuque.

_ Est-ce que ça va ?, s'enquit-il.

Law s'enfonça dans son étreinte avec un soupir d'aise et déposa un baiser sur la tempe de l'homme.

_ Je vais parfaitement bien, Sev'...Cesse de t'inquiéter.

_ Je cesserais de m'inquiéter quand tu arrêteras de m'appeler Sev', sourit le Serpentard.

Law gloussa, se souvenant de la tête de son amour lorsqu'il avait pour la première fois dit ce diminutif. Il était venu naturellement et n'était plus jamais parti. Tous deux se rendirent dans la salle à manger où les attendaient tout le monde. Eammon et Georgina furent les premiers à venir les embrasser. Law prit sa mère dans ses bras avec milles précautions, posant sa main bien à plat sur le ventre très arrondie de la femme rousse.

_ Comment va mon petit frère, Maman ?, demanda-t-il avec tendresse.

_ Il chahute beaucoup et me donne mal au dos, rit la future mère.

Le jeune homme constata que la grossesse rendait sa mère rayonnante. Bien que les médecins l'avaient diagnostiqué stérile, Georgina était finalement tombée enceinte d'un coup il y avait huit mois déjà. Après examen, les médicomages avaient remarqué avec ébahissement que sa magie avait elle-même guérie les dommages faits durant son premier accouchement. Eammon avait été fou de joie, mais la jeune mère avait paniquée et ne s'était calmée qu'au bout du sixième mois, quand on lui avait certifié qu'à ce stade, son enfant avait toutes ses chances de survie.

Il y avait également Ron et Hermione, tous deux mariés et parents de deux petites filles adorables mais turbulentes que Law gâtait sans doute un peu trop. Il prenait son rôle de parrain très à cœur et adorait s'occuper d'elles, pour le plus grand malheur d'un certain maître des potions. Puis, venaient Alban et Adamantius. Alban n'avait toujours aucun souvenir de Tom, et c'était mieux ainsi. Il filait le parfait amour avec Adamantius qui était devenu Directeur adjoint de Poudlard et professeur de métamorphoses. Law était devenu très proche du jeune homme qui demeura le seul journaliste ayant le droit de l'interviewer sur sa vie intime. Et pour finir, les Malfoy. Eux étaient toujours les mêmes mis à part que Lucius avait été nommé Ministre de la Justice et que Draco s'était s'était marié avec Astoria Greengrass, comme il était prévu.

En réalité, quand Law y pensait, il n'en revenait pas du chemin parcouru. Il avait ramené la paix dans le monde sorcier, était devenu Ministre de la Magie, il s'était marié à un homme qui lui donnait tout ce qu'il avait toujours souhaité et il avait enfin une famille. Bien sûr, il ne fallait pas croire que le monde était soudain parfait car c'était loin d'être vrai. Des fanatiques des mangemorts avaient vus le jour et commettaient des crimes, mais ils étaient heureusement peu nombreux. La population sorcière n'était pas toujours satisfaite des lois imposées, et certaines personnes pensaient même que Law n'était qu'un arriviste, usant de son titre de Héros pour obtenir tout ce qu'il souhaitait. Lawrence savait qu'il ne pouvait pas faire de miracles et qu'il ne pouvait pas se faire aimé de tout le monde alors il laissait dire.

En plus de ses activités de Ministre et de Directeur de Poudlard, Lawrence avait également fait reconstruire le village de Godric's Hollow et la maison de ses parents biologiques qui était devenu un Orphelinat qu'il gérait lui-même avec l'aide de nombreuses autres personnes, dont Georgina évidemment. Il se faisait un point d'honneur à s'y rendre au moins une fois par semaine afin de saluer tous les enfants et décompresser avec eux.

L'après-midi passa rapidement et fut très agréable. Mais aujourd'hui était un jour spécial que Law tenait à honorer. Alors, lorsque la nuit se mit à tomber, il dû quitter sa famille et son époux pour se rendre à Poudlard. A cette heure, tous les élèves étaient dans leur dortoir et les couloirs étaient complètement vides. Il ne perdit pas de temps et se rendit dans son bureau. D'un murmure, il alluma une bougie et s'avança jusqu'au mur le plus reculé où reposait un portrait bien spécial.

_ Je me demandais quand tu allais venir me rendre visite, mon garçon !, s'exclama la peinture.

_ On ne fête pas un anniversaire de mort tous les jours Albus, rit le garçon en question.

_ Comment vas-tu ?, l'interrogea gentiment Dumbeldore.

_ Très bien. Je suis comblé, Albus. Je me suis rendu à Privet Drive aujourd'hui...Cette fois, mon passé est définitivement derrière moi.

_ Je sais que je le répètes souvent, Harry...Mais je suis fier de toi, de ce que tu es devenu. Comptes tu toujours détruire les Reliques ?

_ Elles mourront avec moi, oui. Je ne reviendrais pas sur ma décision.

Lawrence n'avait jamais parlé des Reliques à qui que se soit. Personne ne savait qu'il était le Maître de la Mort, et cela devait resté ainsi. Plus que quiconque, Law savait à quel point les hommes devenaient fous pour du pouvoir et de la puissance. Il était, pour lui, hors de question que l'histoire de Voldemort et Grindelwald se répète.

_ C'est un choix sage.

_ Un choix digne de vous, sourit Law.

_ Mon garçon, j'ai bien peur que tu ne me tiennes en trop haute estime, le détrompa le portrait avec un pauvre sourire.

_ Tout comme vous le faites avec moi...

Dumbeldore ne dit rien mais, malgré qu'il ne soit qu'un tableau, Law aurait pu jurer avoir vu ses yeux pétiller comme autrefois.

_ Il est temps pour toi te retrouver Severus, Harry. Je crois qu'il doit s'impatienter.

_ Vous avez raison, Professeur. Bonne nuit...et bon anniversaire...

_ Bonne nuit, Harry.

Law s'empara d'une chandelle et éteignit toutes les autres d'un geste du poignet. Il s'avança vers la porte, puis s'arrêta et tourna légèrement la tête.

_ Que va-t-il se passer maintenant ?

_ Rien, Harry, répondit la voix de Dumbeldore. Il ne reste qu'une seule chose à faire, à présent.

_ Quoi donc ?

_ Être heureux.

Lawrence eut un sourire et sortit de la pièce. Il avait le sentiment que tout avait été accompli. Que le poids du monde ne reposait plus sur ses épaules. Que tout irait bien. Impatient de retrouver les bras de Severus, il souffla la dernière bougie qu'il tenait à la main et partit retrouver ceux qui demeureraient, plus que les Reliques de la Mort au grand complet, sa plus grande source de pouvoir.

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Cette fois c'est bel et bien terminé ! Ma fic est finie...Ça me fait bizarre ! Je tiens à remercier tous ceux qui ont lu mon histoire et qui la liront ! Tous ceux qui m'ont suivis jusqu'au bout et tous qui ont ou vont m'envoyer des commentaires ! Chaque chapitre que j'ai écris étaient pour vous alors j'espère que mon histoire vous aura donné autant de plaisir en la lisant que moi j'en ai eut en l'écrivant. J'espère aussi que vous n'êtes pas trop déçus de cette fin !

Je vous dit donc à bientôt ! Je vous remercie de me lire.