Titre : Try to Escape From Reality

Pairing : Ed/Roy

Rating : T (Voir M, peut-être ...)

Disclaimer : Tout appartient à Hiromu Arakawa - Gloire à elle !

Résumé : Le corps de son frère récupéré, Edward quitte l'armée, sans en aviser qui que ce soit au préalable. Si les raisons sont floues, sa disparition soudaine inquiète non seulement sa proche famille mais également ses amis.

~ /!\ YAOI /!\ ~


Avant-propos

Afin de vous aider à la compréhension du bordel organisé que vous vous apprêtez à lire, veuillez prendre en compte les éléments suivants :
- De manière générale, l'histoire se déroule après le manga, c'est à dire que les Homonculus ont été vaincus et Alphonse à récupérer son corps. Sauf que : Edward n'a pas récupéré ses membres de chair et pratique toujours l'alchimie.
- Alphonse a passé son test d'entrer pour devenir Alchimiste d'État à son tour et a réussi à l'obtenir. Il possède donc le grade de Major au sein de l'armée. (Tous les membres de la team Mustang ont d'ailleurs monté en grade, ce que je détaillerai au moment opportun.)
- Maes Hughes n'est pas mort ! (C'est l'un de mes personnage préféré et je l'aime alors il est là.)

Bonne lecture !


Chapitre 1

- POV Roy -

« Général de Brigade Mustang, je tenais à vous informer que la demande officielle déposée par le Lieutenant-Colonel Elric a été acceptée. Je vous laisse le soin de l'en aviser. »

Sept heures trente. Phrase trop longue, je n'avais rien compris. Ah si, j'avais quand même pu déceler trois mots qui me paraissaient relativement importants en cet instant : demande, Elric, acceptée. Je n'avais pas revu le dit blondinet depuis maintenant trois jours alors la plupart de mes interrogations intérieures étaient légitimes : Qu'est-ce qu'Edward avait formulé comme demande? Qu'est-ce qui avait donc été accepté? Suivi par un vif : Pourquoi n'était-il donc pas revenu au QG de Central depuis maintenant trois fichus jours, alors qu'il aurait normalement dû se pointer hier afin de récupérer son nouvel ordre de mission?
D'autant qu'il avait visiblement, volontairement ou non d'ailleurs, oublié que j'étais son supérieur hiérarchique direct, et que selon toute vraisemblance, toute demande dite officielle devait d'abord passer par moi. Non, je n'étais pas vexé, juste légèrement décontenancé. Qu'Edward l'ai joué solo sur ce coup là ne me dérangeais pas outre mesure. Son caractère de gamin égocentrique, j'avais l'habitude. Soit. Ce qui me perturbait par contre, c'était la raison plus qu'évidente de cette demande, et je me sentais pâlir rien qu'à cette pensée.

L'officier qui était venu me déranger de si bon matin pour m'apporter cette nouvelle attendait visiblement toujours une parole ou un mouvement de ma part attestant que j'allais bien faire ce qu'il me demandait.
Je pris sans grandes convictions l'enveloppe crochetée de la main même du Généralissime avec un regard noir vers celui qui me la tendait. Il n'avait rien fait? Et alors? Tout le monde ici devait savoir qu'il ne fallait pas m'emmerder si tôt le matin alors même que je n'avais pas encore avalé ne serait-ce qu'une goutte de café. J'ouvris l'enveloppe sous les yeux écarquillés de ce dernier, et devant bien sûr ceux de tous mes petits camarades présents dans le bureau, qui s'étaient arrêté de travailler pour l'occasion afin de suivre la scène qui se jouait actuellement sous leurs yeux. Inutile de tergiverser sur le fait que cette lettre ne devait être ouverte que par son unique destinataire. J'étais le patron du blondinet, alors j'avais le droit (me semblait-il).
Sur un premier document, je trouvais la fameuse lettre d'acceptation du Généralissime et une copie de la demande d'Edward sur un second papier. Dès le début même de ma lecture, je sentais mon visage perdre un ton de couleur, si c'était encore possible, et je faisais un effort incommensurable pour m'empêcher de trembler comme une feuille. Je dois dire pour ma défense qu'après ce qu'il s'était passé il y a trois jours, j'avais à peu près envisagé toutes les possibilités, sauf celle-ci. J'avais, de ce fait, toutes les raisons d'être vaguement surpris. Ou d'être au bord de la syncope, au choix.
Relevant la tête de ces fichus bouts de papier après seconde relecture (sait-on jamais), je tenais à m'assurer d'une chose capitale :

« L'acceptation prend effet à partir de quand exactement? »

L'officier fronça les sourcils. J'avais visiblement dis une connerie. Ça arrivait décidément beaucoup trop ces derniers temps. Pourtant, l'information que je demandais n'était pas présente dans la lettre, j'avais vérifié !

« Cela prend effet aujourd'hui même. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser ... »

Il tourna les talons après avoir effectué ce salut militaire qu'en cet instant précis je ne pouvais que détester. Bon sang, la journée n'était même pas vraiment entamée que je n'aspirais actuellement qu'à une chose : aller me saouler dans un bar pour oublier à quel point la vie pouvait être pénible. Je ne pouvais d'ailleurs rien faire pour cette boule qui avait soudainement pris place dans le creux de mon estomac depuis le moment même où j'avais commencé à lire la lettre de ce fichu blondinet caractériel.
Je m'apprêtais à retourner à mon bureau, afin d'y prendre ma veste et d'aller retrouver Edward histoire d'avoir une petite discussion avec lui quand la voix de Riza arriva à mes oreilles. Ah les femmes, ces curieuses créatures ...

« Cette lettre, que dit-elle? »

Je lui lançais mon regard. Celui qui disait "Tu tiens vraiment à parler de ça maintenant?". Mais quand je vis ma subordonnée préféré froncer dangereusement les sourcils (j'ai même cru entendre le cliquetis familier d'une arme à feu dont je ne pouvais que deviner l'origine), je me dis qu'il fallait sans doute que je leur fasse un topo de la situation. Bon, je ne pouvais décemment pas leur raconter l'histoire complète (pas encore), par respect pour le petit blond et pour moi-même par la même occasion, mais je pouvais me contenter de l'essentiel.

« Edward s'en va. »

Oui, bon, c'était vague. Mais j'avais moi-même un mal fou à prononcer cette phrase à haute voix. Dire qu'il avait carrément ...

« Vous voulez dire ... Qu'il a demandé à être muté ailleurs? » fit-elle, suspicieuse

Si seulement ...

« Non. Edward a déposé sa démission. Il quitte l'armée. »

Voilà. C'était dit. Riza mis une main sur sa bouche, choquée et Havoc en fit même tomber sa cigarette (depuis quand avait-il le droit de fumer dans le bureau celui-là?!). Breda, Falman et Fuery semblaient perplexe face à cette révélation.
Mes émotions à moi étaient tous autres, et je me demandais combien de temps je mettrais avant de me faire griller. Vu le regard lourd de reproches que me lançait Riza, j'eus la confirmation que c'était visiblement déjà fait. Chouette, je sentais que la discussion prochaine (ou le remontage de bretelles en bon et due forme) allait être joyeuse.


Édité le 05/05/15