REPRISE DE JOLIS PETITS SECRETS AVEC L'AUTORISATION DE LA TRADUCTRICE

Warning: cette fanfiction comprend des relations homosexuelles...avis aux lecteurs/lectrices que ce genre de littérature répugnent: FUYEZ PAUVRES FOUS!

Disclaimer:

Le monde d'Harry Potter et ses personnages sont la propriété de J.K. Rowling...nous ne faisont que les emprunter (pour nous amuser un peu!)

L'histoire est de sparkley-tangerine, je ne fais que reprendre la traduction de cette fanfiction (autrefois traduite par Novalie)

Note: vous pouvez retrouver les 24 premiers chapitres, traduit par les soins de Novalie.

βéta: Black Sheep in Wonderland.

Bonne lecture!

Chapitre 25: Sherlock Hermione et Ginny Watson.

Si le chanteur des Broomstick Boys, Keegauhn Cauldron, avait demandé à Virginia Marie Weasley comment était sa journée au début du petit déjeuner, elle aurait répondu : « Formidablement bien ! », avant de verser du chocolat sur ses pancakes à la myrtille et de boire son verre de jus de citrouille. Après avoir terminé son copieux repas, Virginie Marie Weasley décida de jeter un coup d'œil à son emploi du temps.

Si vous demandiez à Virginia Marie Weasley comment sa journée allait se passer après le petit déjeuner, vous auriez alors pû vous estimer chanceux de pouvoir encore parler sans bafouiller comme un bébé. Virginia Marie Weasley, avec sa flamboyante chevelure rousse et son humeur massacrante, faisait détaler les premières années comme la peste.

Quelqu'un, un sombre imbécile avec de graves pulsions suicidaires selon Ginny, avait mis le cours de potion en première heure pour son deuxième jour d'école. Cours de POTIONS qu'enseignait le directeur de Serpentard; ce connard grossier, irascible, aux cheveux gras et à la peau blême, aussi obsédé par ses potions qu'Hermione par un nouveau livre, et qui semblait surtout allergique à la moindre chose rousse, venant de Gryffondor ou encore ayant un lien, de près ou de loin avec un certain Harry Potter…Qu'est-ce qu'elle avait bien fait pour mériter ça?

Sa journée était officiellement fichue. Rogue allait se faire un plaisir de rabaisser sa famille, sa maison, puis de lui donner une note minable en potions tout ça parce qu'IL était mal baisé. Le chieur...

Rien, absolument rien ne pouvait améliorer cette journée. Sauf peut-être, de connaitre enfin la date de la première sortie à Pré-au-Lard. Mais à part ca, rien. Elle était condamnée à souffrir tout les mardis avec ces cours de potion matinaux pour le restant de sa cinquième année à l'école de Magie de Poudlard. A moins que Rogue ne passe la baguette à gauche ou tombe malade. Mais depuis quand un Weasley était chanceux ?

Ginny était tout juste sortie de la Grande Salle que quelque chose d'à la fois doux et duveteux, dur et pointu, entra en collision avec sa flamboyante tête rousse.

« Merde ! », jura Ginny, faisant fuir de nombreux première année. Merlin! Pour une fois Ron avait raison : ils étaient nains. Et malchanceux.

Quoiqu'il en soit, la chose qui avait décidé de jouer à cache-cache dans les cheveux de Ginny respirait et avait fini par tomber à ses pieds. Il lui fallut quelques instants pour reconnaître Errol, le vieil hibou de la famille Weasley.

« Oh Merlin, qu'est-ce qu'ils t'ont fait! C'est de la maltraitance! Je fais partie de la SPAH: La Société Protectrice de nos Amis les Hiboux! Et ma propre famille est en train de te tuer! Mon pauvre ami. »

Errol hulula faiblement, reconnaissant de se trouver en compagnie de quelqu'un qui savait apprécier sa loyauté envers son travail. Ginny était sa préférée.

De nombreux traînards regardaient avec insistance Ginny qui était au beau milieu du Hall d'Entrée, en train de parler de la SPAH à son hibou et de cajoler la pauvre petite bête.

D'un rapide coup d'œil, Ginny vit qu'on l'observait. Elle lança un regard furieux autour d'elle : "Foutez le camp!" Les curieux décampèrent sans demander leurs restes. Comme des souris.

Avec un sourire satisfait, Ginny prit le paquet d'Errol et le libéra.

« Va rejoindre Hedwige » Errol hulula et sauta de l'épaule de Ginny pour atterrir bruyamment sur le sol avant de s'envoler vers la volière.

Le paquet venait de son père.

"Chère Ginny,

J'ai trouvé le livre que tu cherchais. Je veux juste te dire que suis fier qu'au moins un de mes enfants manifeste de l'intérêt pour quelque chose pour laquelle je suis doué. Hagrid a aussi beaucoup de fantastiques histoires à te raconter, si tu veux en apprendre plus.

Bises,

Papa."

Ginny déchira le papier d'emballage brun qui enveloppait le livre avec enthousiasme, couinant comme une petite fille. Elle avait obtenu le livre! LE livre! Ginny adressa rapidement un sourire victorieux à la couverture du livre puis lut le titre avec un petit rire.

"Soins aux Créatures Magiques : reproduction et rituels d'accouplement des créatures magiques"

Serrant le livre contre sa poitrine, comme un ours en peluche perdu depuis longtemps, Ginny ne pouvait pas s'empêcher de sourire, effrayant certains deuxième année au passage.

Jusqu'à ce que le son de la cloche retentisse.

« Merde ! Je vais être en retard !»

Hermione Jane Granger s'était réveillée de bonne heure parce que, pour être honnête, elle aimait se lever tôt. Après tout ne disait-on pas que "la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt". Sortir de son lit aux aurores, donna à Hermione le temps d'aller à la bibliothèque et de choisir les livres qui l'interressait sans être dérangée. Personne ne se rendait à la bibliothèque aussi tôt qu'Hermione. Et pour être exact, personne ne restait aussi longtemps qu'elle non plus. Les autres ne voyaient pas la beauté que représentait des rangés et des rangés de livres qui n'attendaient que d'être lu! C'était ahurissant !

Hermione salua Mme Pince d'un signe de tête et celle-ci lui répondit en fronçant les sourcils. C'était la plus gentille expression dont cette bonne femme était capable, Hermione était prête à le parier sur "L'Histoire de Poudlard."

Elle sortit son manuel de Guérison et se plongea dans sa lecture jusqu'à ce que quelques Serdaigles arrivent, lui signalant qu'il était temps d'aller chercher Ron. Il serait capable d'engloutir deux petit-déjeuners et de sécher le premier cours si elle ne le gardait pas dans le droit chemin. Harry, lui n'était pas un problème.

En parlant d'Harry, ce garçon avait besoin de trouver son compagnon avant qu'il ne soit trop tard. Hermione aimerait tellement pouvoir l'aider, mais pour l'instant elle n'avait aucune idée de comment faire. Si les légendes étaient vraies, seul Harry pouvait trouver la personne qui était son âme-sœur, sa moitié.

Hermione soupira. Beaucoup ne le savait pas, mais le rat de bibliothèque qu'elle était, était en fait une romantique finie. Et l'idée qu'il y ait quelqu'un sur Terre qui soit votre parfaite moitié, était le rêve de toutes les petites filles qui se déguisaient en femme avec les vêtements de leurs mères en pensant à leur futur mariage.

Sauf que ces derniers temps, dans ses fantasmes de mariage, Hermione partageait la vedette avec un certain rouquin. Rouquin qui était sûrement encore au lit, ayant sans aucuns doutes balancé le reveil qu'elle lui avait offert à Noël, en deuxième année, contre le mur, en blessant Neville au passage. Hermione soupira. Que les jeux commencent.

Ginny était assise, à fixer sa potion. Elle regarda de nouveau l'heure indiquée par l'horloge puis parcourrut la salle de classe du regard. Elle était terminée. Elle l'avait finie en premier, avec une trentaine de minutes d'avance. Tout ce qu'il lui restait à faire, c'était d'en garder deux flacons : un pour que Rogue puisse la noter et l'autre pour que la classe suivante puisse faire des expériences. Et après, elle pourrait avoir du temps libre. Étonnamment, Rogue et Malfoy Senior, qui donnaient encore la chair de poule à Ginny peu importe à quel point ils étaient polis, avaient à peine dit un mot sur son retard. Elle avait seulement perdu cinq points pour Gryffondor. Pas de remarques sarcastiques sur sa famille, sa maison... Diable, pas même sur ses cheveux! Ginny commençait à se poser des questions sur l'existence possible de mondes parallèles.

Finissant rapidement son travail, Ginny déposa ses flacons sur le bureau de Rogue et se redirigea vers sa chaise. Rogue fondit sur elle comme une énorme chauve-souris sur sa proie.

« Fini, Mlle Weasley ?» Sa voix était aussi froide et menaçante qu'avant, sauf qu'il n'y avait plus la moindre trace de haine.

« Oui, Monsieur » dit Ginny sur un ton poli. Le reste de la classe semblait écouter leur conversation avec intérêt.

Rogue n'y fit pas attention car il regardait le reste de la potion de Ginny et hocha la tête.

« Très bien. Nettoyez votre chaudron. Vous pouvez faire ce que vous voulez pendant le temps qu'il reste, du moment que vous restez silencieuse, compris ? »

Ginny acquiesça de nouveau, luttant contre l'envie de sortir sa baguette et de crier « Qui êtes-vous, qu'avez vous fait à Rogue ? » Honnêtement, l'année commençait à peine et Ginny, avait déjà le sentiment qu'elle ne serait plus la même quand elle serait finie.

Rogue s'en alla d'un pas raide pour aller torturer Natalie, une jeune fille timide et une bonne amie de Ginny, dont la potion était d'un drôle de violet métallique surmontée d'un nuage de fumée orange. Ginny soupira silencieusement. Si Natalie était acceptée cette année, il ne faudrait surtout pas qu'elle prenne Potion en sixième année, vu qu'elle arrivait à peine à décrocher un "Acceptable" avec Rogue. Ginny, elle, n'avait jamais eu de réels problèmes en Potion: Rogue ne l'aimait simplement pas.

Ginny resta immobile un instant, se demandant que faire pour passer le temps, quand le livre de son père s'imposa à son esprit. Ginny sortit le tome de Soins des Créatures Magiques avec un sourire. C'était sa passion. Charlie aimait les dragons. Ginny aimait les créatures magiques. Vampires, loups-garous, lutins, fées, vélanes,... Ginny adorait. Elle espérait obtenir son diplôme et entrer à l'Université de Magie pour devenir ambassadrice auprès des communautés de créatures magiques dans le monde entier. Puis plus tard, après avoir acquis une certaine renommée, Ginny voulait enseigner les Soins aux Créatures Magiques à Poudlard.

Son père était ravi de son choix de carrière. Sa mère, elle, était tout aussi fière bien que se faisant déjà un sang d'encre à cause du danger que cela représentait. Cela signifiait par contre, que Ginny allait devoir obtenir de bonnes notes, surtout en cours de Potion, d'Histoire de la Magie, de Métamorphose, de Défense et bien sur en Soins des Créatures Magiques.

Ginny ouvrit son livre et parcourut la table des matières. Les deux premiers chapitres étaient sur les vampires et loups-garous. Ginny avait déjà étudié ces sujets à la bibliothèque, donc elle regarda le reste…quand un sujet l'interpella.

Chapitre dix : Vélanes et leurs cousins

Cousins ? Comme les Vélanes Élémentaires? Ginny se mordit la lèvre d'excitation. Peut-être que ça pourrait aider Harry à trouver son âme-sœur. Elle n'avait pas été contrariée de ne pas être, de toute évidence, sa compagne car avec le temps elle en était venue à considérer Harry, le Survivant, comme un de ses frères.

Ginny tourna rapidement les pages jusqu'au chapitre qui l'intéressait et commença à lire.

"Les vélanes s'accouplent pour la vie. Chacune dispose d'un partenaire spécifique, qu'il doit trouver avant la fin de la transformation. Une vélane pur-sang peut devenir fou en quelques minutes si il ou elle est rejeté par celui-ci, l'acceptation de leur âme sœur est donc, pour elles, quelque chose inestimable..."

Ginny soupira. Ennuyeux. Il était de notoriété publique que les vélanes s'accouplaient pour la vie. Même les demi-sangs ou les quart-de-sangs vélanes pouvaient ressentir l'attraction. Comme Fleur. Ginny avait aimé Fleur, demi-Vélane ou pas. Bill et elle allaient très bien ensemble: elle était la fille girly tandis que Bill, qui était plus quelqu'un de terre à terre, ancrait à la réalité l'esprit libre qu'était Fleur. Si Bill s'était plus battu pour pouvoir se marier avec Fleur, ils seraient encore ensemble. Au lieu de ça, il avait cédé devant ses parents qui les avaient forcés à se séparer.

Molly Weasley avait été indignée quand elle avait découvert que Fleur était une demi-Vélane. Elle avait alors laissé deux options à Bill: Fleur ou la famille. Bill n'avait alors eu d'autres choix que de rompre avec la jolie sorcière française. Et quand la nouvelle de leur rupture s'était ébruitée, Molly avait affirmé qu'elle ne laisserait jamais l'un de ses garçons se marier avec une femme capable de mentir si facilement à sa future belle-famille.

Quel ramassis de conneries!

Honnêtement, Bill, Ginny, Charlie, et les jumeaux ne voyaient vraiment pas où était le problème. Tous les cinq étaient très ouverts d'esprit. Avec le cas du professeur Lupin par exemple. Un loup garou est normalement un animal effrayant, à ne pas rencontrer dans la forêt les nuits de pleine lune. Mais Remus était quelqu'un de calme, honnête et bon avec tout ceux qu'il rencontrait. Quand leurs parents avaient rejoint l'Ordre, ils avaient eu peur de lui, jusqu'à ce qu'ils regardent au delà des apparences et de leurs idées préconçues, et voient l'homme.

Au final, Fleur était retournée en France, abandonnée, le cœur brisé, pour essayer d'oublier son attirance pour son âme-sœur. Bill, déprimé, s'était jeté à corps perdu dans son travail à Gringotts, alors que Ginny se retrouvait sans belle-sœur avec qui parler maquillage et astuces beauté.

Mettant de côté ses pensées déprimantes, Ginny se mit à parcourir le chapitre dans l'espoir de découvrir quelque chose qui pourrait aider Harry. Sirènes…Non. Harry était un Vélane Élémentaire, pas une sirène. Ange, non plus. Les anges du point de vue des sorciers étaient des symboles de paix et de bonheur. Ils étaient invisibles à l'ensemble de la communauté sorcière et moldu et à la base de nombreuses religions. Mais Harry n'était pas un ange, bien que l'idée soit mignonne. Dryades. Pas possible non plus. Harry était UN Vélane Élémentaire par Merlin !

Enfin, à la toute fin du chapitre, il y avait un texte sur les Vélanes Élémentaires.

« Bien que les Vélanes Élémentaires soient les plus puissantes créatures que l'on puisse trouver parmi les Vélanes et leurs cousins, celles-ci ont une faiblesse : leur compagnon. Le destin des Vélanes Élémentaires est déjà arrêté bien avant leur naissance, de sorte que celles-ci finissent toujours par rencontrer leur âme-sœur. Les Vélanes Élémentaires doivent trouver leurs âme-sœurs une semaine exactement à compter du jour de leur seizième anniversaire, âge de la majorité dans la société vélane. Dans le cas contraire, seule la mort attendrait la malheureuse. Lorsque le ou la Vélane Élémentaire a trouvé son âme-sœur, et que celle-ci l'a reconnue, commence alors un processus de liaison durant six mois qui consiste en trois liens. La dernière communauté de Vélanes Élémentaires connue était établie aux États Unis, il y a plus d'un siècle. »

Ginny ferma le livre dans un bruit sourd, son esprit tourbillonnant. Elle n'était pas aussi forte qu'Hermione pour résoudre les énigmes, mais il n'était nul besoin d'être un génie pour résoudre celle-ci.

Harry leur avait dit qu'il n'avait pas encore trouvé son compagnon, que Dumbledore pensait qu'il était quelque part à Poudlard … mais d'après le livre, il l'avait nécessairement rencontré pendant la semaine qui avait suivi son seizième anniversaire. Il savait et il nous a menti ! Quand je vais lui mettre la main dessus,il regrettera de ne pas être mort le jour de son anniversaire, quel sale….. Menteur ! Ginny se dépêcha de ranger ses affaires et alla à son prochain cours : Métamorphose.

Oubliant que c'était de cette façon que ses parents avaient réagis face à la révélation de Fleur, Ginny continua à maudire le « Survivant », en grommelant à propos des amis qui gardaient secrètes les plus choses importantes, comme leur vie amoureuse.

Au moment d'arriver au neuvième étage, Ginny s'était un peu calmée. C'était simple, vraiment. En parler à Hermione, obtenir son avis et ensuite confronter Harry à ce sujet. Pour ce qui était de Ron…il pouvait bien rester encore un peu plus longtemps dans le flou. Il avait un tempérament vif, pire que Ginny dans des moments comme ceux-là. Il réagirait d'abord au quart de tour et poserait les questions ensuite. S'il pensait à poser des questions après avoir tabassé quelqu'un.

Le professeur McGonagall commença son cours et Ginny se demanda ce qu'Hermione trouvait à son frère. Les pensées de Ginny furent interrompues par la fermeture brutale de la porte de la salle de classe. La porte fut verrouillée, les volets glissèrent sur les fenêtres et les lumières s'éteignirent.

Les Gryffondors et les Serpentards de cinquième année regardèrent McGonagall, paniqués. Elle avait sa baguette à la main.

« Que tout le monde reste à sa place. Je ne veux entendre personne parler. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Ginny leva la main et la directrice de sa maison hocha la tête.

« Que se passe t-il ?

McGonagall avait l'air inquiète sous son masque calme.

« Mesure de confinement, tout Poudlard est verrouillé. »

Au cours de ses six dernières années, Hermione Granger avait fait face à un troll des montagnes et à un chien à trois têtes, s'était aventurée dans la Forêt Interdite, avait été pétrifiée. Elle avait assisté à une exécution tout en chassant ses amis vers la Cabane Hurlante, avait été chassée par un loup-garou et contribué à l'évasion d'un prisonnier d'Azkaban. Elle avait regardé un de ses amis participer au Tournoi des Trois Sorciers, tournoi qui lui avait valu d'être enlevée par un de ses professeurs pour être mise sous l'eau. L'année dernière, elle s'était de nouveau retrouvée dans la Forêt Interdite, à faire face à un géant, des centaures et une enseignante psychopathe avide de pouvoir avant de voyager sur le dos d'une créature invisible pour aller lutter contre des Mangemorts au Département des Mystères du Ministère de la Magie. On pouvait donc dire qu'Hermione Granger connaissait très bien la peur mais la peur qu'elle ressentit quand elle se rendit compte que les portes de la classe avaient été fermées mais qu'Harry n'était pas là, en sécurité, à l'intérieur, fut pire encore.

Ayant lu L'Histoire de Poudlard tant de fois qu'elle pouvait en citer l'introduction, même en dormant (ce qui lui était d'ailleurs arrivé plusieurs fois), Hermione savait exactement ce qu'il se passait. Poudlard était en train de confiner à l'intérieur tout ses occupants.

Dans tout ce chaos, Hermione aperçut du coin de l'œil Pansy se pencher et chuchoter à Drago « Où est Harry ? ». Le Serpentard blond pâlit et regarda frénétiquement autour de lui.

Retenant cette information pour plus tard, Hermione se pencha vers Ron « Harry n'est pas encore revenu ! »

Flitwick essayait désespérément de garder le contrôle de la classe mais n'arrêtait pas de perdre l'équilibre et n'arrivait pas à terminer ses phrases.

Dans un flash, un magnifique phénix apparut et se dirigea vers le minuscule professeur d'Enchantement. Ron retient sa respiration sous le regard interrogateur d'Hermione.

« Fumseck, le phénix de Dumbledore » murmura-t-il à Hermione qui se demanda comment il le savait.

« Il nous a sorti, Harry, Ginny et moi, de la Chambre des Secrets en deuxième année » Hermione eut l'air surprise.

« Comment tu as deviné que j'étais juste en train de me demander comment tu savais çà ? » demanda-t-elle perplexe.

Ron souri : « C'est un don ! ». Hermione se renfrogna.

« Si tu crois que je vais vraiment avaler un truc pareil, tu te mets le doigts dans l'œil mon cher Ronald Weasley ! »

Ron était sur le point de rétorquer quand un coup retentit à la porte. Le professeur Flitwick descendit de sa pile de livres précipitamment pour se diriger vers la porte. Des chuchotements furent entendus et le professeur fit de nouveau face à la classe.

« Mr. Malfoy pouvez-vous prendre vos affaires et suivre le professeur Rogue, s'il vous plait. »

Malfoy hocha la tête, attrapa son sac puis se précipita hors de la classe. Ron lui lança un regard noir.

« Je parie qu'il a quelque à voir avec tout çà. Lui et son père. »

« Ron ! » le gronda Hermione, choquée « Harry et Dumbledore nous on dit qu'ils étaient de notre côté ! Arrête d'être aussi immature ! »

Ron haussa les épaules « Qu'ils soient de notre côté ne veut pas dire que je suis obligé de les apprécier. »

Fumseck s'en alla soudain dans un flash de lumière, laissant juste quelques volutes de fumée grise derrière lui.

« Tout les cours de la journée sont annulés. Veuillez retourner dans vos dortoirs. Le diner sera servi dans vos Salles Communes respectives. »

Hermione regarda autour d'elle. Les Serpentards s'étaient regroupés dans un coin et chuchotèrent rapidement à propos de quelque chose, avant de revêtir leurs masques de Serpentard irritant. Qu'elle partage une amitié cordiale avec Pansy ou pas, Hermione n'arrivait pas à leur tirer les vers du nez.

« Viens. Retournons dans la Salle Commune et attendons Harry. Il est probablement à l'infirmerie. »

Ron regarda autour de lui et se pencha à l'oreille d'Hermione et lui murmura :

« Tu ne penses pas que cela à quelque chose à voir avec Harry ? Quelqu'un a essayé de le tuer cet été. »

Hermione sentit son cœur se serrer. Comment avait-elle pu oublier ça !

«Tu crois qu'il va bien ? Qu'est-ce qu'on va faire s'il lui est arrivé quelque chose ! On l'a juste laissé aller chercher ses livres seul ! C'est de ma f… »

« Hermione ! » cria Ron, alors qu'ils étaient arrivés devant la Grosse Dame.

« Le mot de passe est incorrect. » dit le portrait en se faisant les ongles. Ron la regarda confus.

« Je sais. Le mot de passe est : « Cœur de Lion ». Maudit tableau ! »

La Grosse Dame le regarda d'un air dédaigneux, mais ouvrit quand même le passage.

« Je m'en souviendrais » lui dit-elle alors qu'ils passaient l'ouverture.

Ginny s'était précipitée dans la Salle Commune des Gryffondors, et attendait le retour d'Hermione. Le verrouillage de Poudlard s'était rapidement terminé avec l'arrivée de Fumseck. Après le dîner, avec Ron et Harry occupés de leur côté, Ginny pourrait faire part à Hermione de ses découvertes.

Bien sur, Hermione et Ron étaient arrivés sans Harry, ce qui avait effrayé Ginny sur le moment, avant qu'elle ne se concentre sur ce qui avait pu arriver au Vélane Élémentaire.

Après être restés dans l'angoisse pendant encore trente minutes, le portrait s'était ouvert sur un Harry pâle mais en bonne santé. Ginny le regarda alors qu'il discutait avec son frère et Hermione, et elle l'écouta raconter que quelqu'un avait à nouveau essayé de le tuer (en le poussant du septième étage !) et que Dumbledore lui demandait de rester avec Sirius et Remus chez les Serpentards.

Ron s'était plaint bruyamment voulant qu'Harry reste avec eux, mais Harry et Hermione l'avaient fait taire d'un regard. Ca c'était intéressant. Harry trouvait son âme-sœur et tout à coup il ne trouvait plus les Serpentards aussi mauvais.

Le compagnon de Harry est peut être un Serpentard ? Se demanda Ginny, toute excitée, alors qu'Harry quittait la Salle Commune.

Obtenir de Ron qu'il laisse Hermione seule, allait être une des choses les plus difficiles que Ginny ait jamais eu à faire. Elle ne pouvait pas prétendre avoir besoin d'aide pour ses devoirs sinon Ron allait essayer d'y mettre son grain de sel. Et elle ne pouvait pas non plus faire croire à une discussion entre filles car à peine elle commencerait à parler de garçons que Ron la harcèlerait pour savoir qui il allait devoir mettre en garde concernant le 'si tu blesses ma petite sœur, je te tue !'. Donc, parler des devoirs ou des garçons, c'était hors de question.

« On dirait qu'il a peur que quelqu'un lui vole Hermione» grommela Ginny, en fusillant son frère du regard « Ce qui est stupide étant donné qu'elle n'a d'yeux que pour lui. »

Pendant une heure, Ginny avait essayé d'attirer l'attention d'Hermione mais celle-ci était en mode « studieuse ». Cette fille ne faisait plus attention à rien une fois plongée dans ses devoirs, pire que Trelawney lisant l'avenir.

Ginny soupira, baissa les yeux et pesta avec agacement: Pattenrond, le chat monstrueux d'Hermione s'était installé pour dormir sur ses genoux laissant plein de poils roux sur ses vêtements. Satané chat ! Aux yeux d'Hermione, ce chat ne faisait jamais rien de mal et s'il avait le moindre petit souci, elle volait à son secours immédiatement.

Les yeux de Ginny s'écarquillèrent! Rapidement, elle se précipita dans le dortoir des filles et regarda autour d'elle. Le dortoir des filles de sixième année était vide. Parfait !

« Hermione ! » cria Ginny en descendant les escaliers à toute allure puis courant vers son amie.

La préfète leva les yeux, surprise. Ginny prit un air aussi inquiet que possible.

« Quelque chose ne va pas avec Pattenrond ! On dirait qu'il s'est blessé à la patte ! Il fait des bruits bizarres et tout ! »

Hermione laissa tomber sa plume et se leva rapidement « Oh non ! Je ferais mieux de l'amener voir Hagrid le plus vite possible ! J'y vais tout de suite ! »

« Non ! » Ginny attrapa le bras d'Hermione et la tira vers elle. « Il est blessé, on va lui faire mal en le déplaçant. Tu connais des sorts de soin… Je suis sure qu'on peut arranger ça !»

Hermione lui lança un regard interrogateur puis hocha la tête, et la suivit dans les escaliers.

« Ne t'avise pas de copier mon devoir Ronald Weasley » dit-elle au frère de Ginny, dont la main s'approchait lentement de son parchemin alors qu'elles s'éloignaient. Ron fronça les sourcils.

Une fois à l'étage, Ginny ferma la porte du dortoir et posa un sort de silence sur celle-ci avant de se tourner vers Hermione.

« D'accord Ginny, maintenant que tu m'as traînée avec succès loin de mes devoirs, à peine un jour après la rentrée…Qu'est ce qu'il y a de si important ? »

Ginny lança un regard à sa meilleure amie. Elle aimait vraiment trop l'école pour son propre bien. Ron ferait mieux de prendre son courage à deux mains et de lui rouler une pelle avant qu'elle ne devienne définitivement un bourreau du travail scolaire, entourée d'innocents « bon amis ».

« C'est à propos d'Harry »

Ginny regarda l'expression d'Hermione passer d'énervée à soucieuse.

« Est-ce qu'il va bien ? Il lui est arrivé quelque chose ? Oh ! Je savais qu'on aurait du l'accompagner quand il est parti rejoindre Sirius et Rémus ! On... »

« Hermione ! Harry va bien. Il va même mieux que bien!»

Hermione attendit que Ginny poursuive, mais la jeune fille aux cheveux roux se contenta de sourire doucement. Hermione souffla, impatiente. Les garçons, Harry et Ron, étaient la seule chose avec laquelle il ne fallait pas plaisanter et c'était précisément ce que Ginny était en train de faire. Enfin, les garçons et l'école. L'éducation, c'était important !

Ginny céda.

« Que dirais-tu si je te disais qu'Harry est un fieffé menteur? »

Hermione écarquilla les yeux et la sonda du regard pour avoir confirmation que ce n'était pas l'une des stupides blagues des jumeaux.

« Je dirais que c'est peu probable, vu qu'Harry ment aussi mal qu'Edwige danse avec des claquettes. »

Ginny la regarda exaspéré. Évidement, c'était maintenant qu'Hermione décidait d'avoir de l'humour.

« Je suis sérieuse ! Harry nous ment depuis des mois ! Regarde ce que je viens de lire dans ce livre de Soins aux Créatures Magiques ! Tu sais que mon père adore les objets moldu ? Et bien, il est aussi complètement zinzin des Créatures Magiques. »

Hermione se prit la tête dans les mains « Ginny, j'adore ta famille ! Vraiment. Mais est-ce que c'est bien raisonnable d'accorder du crédit à un livre comme çà ? C'est comme dire que Norbert est aussi mignon qu'une peluche ! »

Ginny saisit un des oreillers sur son lit et le lui lança au visage.

« Oui, ce livre est on ne peut plus sérieux, je te remercie! Il est très vieux aussi. Comme Bill allait se marier avec une semi-Vélane, j'avais décidé de faire quelques recherches sur le sujet. Et il y avait un passage sur les Vélanes Élémentaires. »

Les yeux d'Hermione brillèrent à l'idée d'apprendre quelque chose de nouveau.

« Vraiment ? J'ai fouillé toute la bibliothèque pour trouver quelque chose mais ça n'a mené à rien! Et Harry passait beaucoup de temps avec Sirius et Rémus donc je n'ai pas pu lui poser de questions. Ils essayaient probablement de l'aider à trouver son compagnon. J'aimerai bien qu'on puisse les aider, mais Sirius et Rémus sont des adultes responsables...bon Rémus au moins! »

Ginny secoua la tête

« Non je ne pense pas qu'ils recherchaient son compagnon et je ne pense pas non plus que Harry ait passé beaucoup de temps avec ses tuteurs »

Hermione, pour la première fois de sa vie, était complètement perdue.

« Alors, que faisait-il ? Il a besoin d'un compagnon, c'est dans la nature des Vélanes ! »

Les yeux Ginny brillèrent alors qu'elle interrompait son amie.

« Il ne le cherche pas parce qu'il l'a déjà trouvé. Il sait qui est son âme-sœur depuis la semaine de son seizième anniversaire. Maintenant, j'aimerai savoir pourquoi il ne nous en a pas parlé. »

Dans la salle commune, Ron avait renoncé à faire ses devoirs, attendant qu'Hermione revienne. Il était inutile de s'énerver sur son travail scolaire alors qu'elle n'était pas là pour le corriger et répondre à ses questions. C'était une déesse du savoir !

Lentement, Ron s'étira et ferma les yeux. Jusqu'à ce que quelque chose saute sur son ventre.

Ouvrant les yeux, Ron baissa le regard et croisa une paire d'yeux jaunes qui le fixait.

« Pattenrond ?! »