Bonjour à tous, alors j'suis nouvelle ici et c'est ma première fanfiction. A vrai dire, je l'écris simplement pour passer le temps et quand l'imagination se présente mais j'espère malgré tout qu'elle vous plaira et réussira à vous aider à combattre la frustration de ce que devient la série aha. Donc c'est du SwanQueen évidemment et comme je le disais dans le résumé, l'histoire se situe après que la malédiction soit brisée. Toute l'histoire sera vécue via le point de vue d'Emma (à moins que durant un chapitre je décide de changer de fusil d'épaule mais ça m'étonnerait fortement !)

Evidemment, rien ne m'appartient, tout appartient à Adam et Edward.

N'hésitez pas à laisser une trace de votre passage, pour m'encourager à progresser et à continuer cette histoire. Merci

Bonne lecture !

P.O.V Emma

Le soleil frappait sauvagement mon visage, alors que je me réveillais doucement dans l'appartement de celle qui était supposée être ma mère. Je passais brièvement mes mains sur mon visage, m'extirpant doucement du sommeil qui m'avait violemment emporté la veille. Soudain, j'entendis ma porte s'ouvrir doucement.

'Man, t'es réveillée ? Je vis une petite bouille brune passer sa tête dans l'embrasure de la porte.

Je me redressais doucement, lui tendant légèrement les bras pour lui montrer qu'il pouvait entrer. Un sourire naquît sur son visage et il se précipita sur mon lit et se jeta dans mes bras.

Bien dormi gamin ? lui dis-je tendrement en lui ébouriffant les cheveux.

Ouaip, comme un bébé, me repondit-il en enfouissant son visage dans le creux de mon cou.

Cela faisait déjà 2 semaines que la malédiction avait été rompue. Henry me répétait sans cesse que l'opération Cobra avait été une merveilleuse réussite et que, de ce fait, il était encore plus fier d'être mon fils. Mon fils. Ces deux mots me réchauffaient le cœur à chaque fois qu'il y faisait allusion. Il était mon fils et je l'avais sauvé grâce à un baiser du véritable amour, mais de mon point de vue, l'amour d'une mère pour son enfant pourrait briser n'importe quelle malédiction, nul besoin de true love kiss ou je ne sais quoi. Depuis que la malédiction avait été brisée, Henry avait fait le choix de venir vivre avec moi, car je cite « qui aimerait vivre sous le toit de la méchante reine alors que l'on a pour vraie mère une sauveuse ? » Ces mots me touchaient mais me peinaient à la fois. Régina. Il considérait celle qui l'avait élevé et aimé pendant près de 10 ans, comme une femme cruelle et avide de pouvoir ce qui, des dires de Mary-… ma mère, était la stricte vérité. Cependant, je ne pouvais m'empêcher d'avoir pitié. Après tout, nous ne naissons pas méchant… Mes parents me reprochaient de défendre la reine déchue, de ne pas comprendre le mal qui les rongeait d'avoir été si longtemps séparés l'un de l'autre et encore pire, d'avoir dû m'abandonner pendant près de 28 ans. Je les comprenais, effectivement, Régina avait été la cause de tous les maux de ma famille. Elle avait causé la perte de bien des personnes, et ce sans aucun remord. Mais Régina restait la mère de mon fils, et je ne pouvais nier qu'elle lui avait apporté une éducation sans faille, certes peut-être avait-elle été maladroite, mais elle l'avait élevé dans les meilleures conditions possibles. Chose que j'aurais été incapable de faire à Boston et pour ça, une part de moi lui restait redevable. J'avais donc demandé la clémence de mes parents et ceux des habitants de StoryBrooke pour qu'ils lui laissent la vie sauve. Evidemment, tous n'étaient pas d'accord et il arrivait que l'ancienne mairesse de la ville retrouve la façade de sa villa légèrement détériorée lorsqu'elle se réveillait le matin. La solitude devait lui peser et je me devais de remédier à ça. Après tout, j'étais la sauveuse non ? Et tout le monde avait le droit à une seconde chance.

'Man ? Tu m'écoutes ?

Henry me regardait avec de grands yeux et me dévisageait. Il me faisait penser à sa mère lorsqu'il fronçait les sourcils.

Pardon gamin, j'suis pas encore trop réveillée. On va rejoindre David et Mary pour déjeuner ?

Il se leva à la va vite, tout sourire, avant de se diriger vers la porte et se retourner vers moi.

Un chocolat à la cannelle Shérif Swan ? me dit-il en riant.

J'acquiesçais en lui souriant.

Une fois le petit déjeuner passé, je me décidais à rendre visite à Régina. Je ne souhaitais pas faire part de ma démarche à mes parents, ni même à Henry. Ils n'auraient pas compris. En fait, je le faisais par égoïsme. J'avais récupéré mon fils, c'était une chose, mais j'avais aussi arraché un enfant à sa mère et ceci en était une autre. Henry avait fait son choix, certes, et Régina n'était pas la personne pour qui je ressentais le plus de compatie mais malgré tout elle me faisait de la peine. Je l'avais croisé un soir alors que j'étais de garde de nuit. Elle marchait, longeant le trottoir, le regard vide. Je connaissais que trop bien ce regard… Je l'avais porté toute ma vie, le regard de la solitude. Je ne pouvais pas laisser la mère de mon fils dans cet état et ce peu importe la Reine qu'elle fût, pour moi elle n'était que Régina Mills. La mère adoptive d'Henry.

Alors que je me retrouvais dans l'allée de l'ancienne mairesse, j'eus un élan de conscience qui me disait de partir, que je n'étais pas la bienvenue. Comme j'étais égoïste de me pointer là, devant chez elle… Mais je ne pouvais me résoudre à partir. Alors, arrivée devant la porte, je pris une grande inspiration et frappais. La porte s'ouvrit doucement avant que je puisse voir son visage.

Miss Swan ? me dit-elle en fronçant les sourcils. Un souci avec Henry ?

Voyant que son regard se faisait de plus en plus insistant, je cherchais mes mots. Ses traits étaient plus sombres que d'habitude, la fatigue semblait l'assaillir.

Euh non, du tout. Il va très bien.

Elle fronça légèrement les sourcils et je sentis le poids de ses talons taper activement sur le sol.

Miss Swan, que me voulez-vous encore ? Votre très chère mère vous aurait-elle demandé de me passer le bonjour !? dit-elle d'un ton trop sarcastique à mon gout.

Régina, ne soyez pas aussi désagréable... Lui répondis-je en levant les yeux aux ciels.

Bon, Miss Swan, merci de votre visite mais si vous n'avez rien à me dire, je ne vous retiens pas. Bonne jour[… ]

Alors qu'elle s'apprêtait à refermer la porte, je la coinçais de mon pied.

Non, attendez. Je… je voulais savoir comment vous alliez. Depuis le départ d'Henry, je veux dire. Je sentis Régina se contracter.

Vous venez me cracher au visage votre victoire sur la garde de mon fils? Vous venez admirer votre œuvre Miss Swan ? Vous êtes bien comme votre mère. Me répondit-elle sur un ton qui me glaça le sang. Son regard noir ne laissait paraitre aucune once de sympathie.

Décidément, je ne saurais jamais m'y prendre avec vous, lui dis-je en baissant les yeux.

En effet, votre manque de tact vous perdra.

Je souris à sa remarque, ce qui lui fit croiser les bras.

Qu'est-ce qui vous fait rire ?

Oh rien, c'est juste que vous êtes toujours la même et d'une certaine manière ça me rassure.

Bon, écoutez Miss Swan, je n'ai pas de temps à perdre avec vos états d'âmes, j'ai des choses à faire.

Puis elle ferma la porte si violemment que mes cheveux volèrent. Je passais ma main sur la nuque, en soufflant… La rédemption n'allait pas être simple à gérer. Mais je trouverais une réponse à mes questions. En attendant, j'allais retrouver mon fils et profiter de la nouvelle vie qui s'offrait à moi.

Allez Henry, on rentre ! criais-je à mon fils alors qu'il jouait avec des camarades de classe sur la structure de jeu.

Il salua gentiment ses camarades de la main et couru vers moi. Il attrapa ma main et me regardait avec son petit regard chocolat. Je lui souris et l'entraînai vers la voiture.

Man, je peux te poser une question ? me dit-il alors qu'il ouvrait la portière.

Je t'écoute gamin.

Il s'installa à mes côtés et me fixait, attendant que j'allume le contact.

Tu sais comment va ma mère ? me dit-il en baissant légèrement les yeux… Enfin, c'est pas que je veux retourner chez elle hein, mais j'aimerais juste savoir comment elle va…

Sa voix était tremblante, je sentais qu'il retenait difficilement ses larmes. Je déposai ma main sur sa cuisse, et la frottai légèrement. Il leva les yeux vers moi, en souriant timidement.

Je ne sais pas Henry, elle ne veut pas me parler.

J'aimerai bien qu'on lui rende visite, un jour. M'avoua-t-il alors que nous nous approchions de l'appartement de mes parents.

Sentant la tristesse de mon fils, je m'arrêtai. Il fronça les sourcils et avant qu'il n'ait le temps de parler, je fis demi-tour.

C'est parti gamin, allons voir comment va ta mère.

Je tournai la tête vers lui, appréhendant sa réaction. Je fus surprise de voir que ses yeux qui étaient légèrement brouillés de larmes, reprirent de leur éclat à l'annonce de cette nouvelle. Sa mère lui manquait. Sa mère lui manquait et je n'avais rien vu. Bon, il avait très bien caché sa tristesse, mais j'aurai dû le deviner. Elle était sa mère et être séparée d'un être qu'on a aimé et qui nous a aimé est sans doute l'une des pires choses qu'il soit, même si c'est un choix. Puis, un enfant de 10 ans n'est pas capable de savoir ce qui est bon pour lui. J'avais été aveuglé par mon désir de récupérer mon fils. Tellement aveuglé que j'en avais oublié ce qui était vraiment bon pour lui. Voir ses deux parents.

Nous arrivions donc dans l'allé du manoir Mills, Henry serrait ma main d'une force que je ne lui connaissais pas. Je sentais de l'inquiétude dans son regard, il fixait ses pieds et marchait fermement sur les feuilles qui se trouvaient sur son chemin.

Et si elle ne veut pas me voir ? me dit-il sans relever les yeux.

Elle t'aime Henry, elle souffre c'est tout. Lui soufflai-je pour lui donner du courage.

Arrivés devant la porte, il me regarda et frappa légèrement, mais assez pour que sa mère l'entende. La porte s'ouvrit sur une femme fatiguée, elle portait difficilement sa main vers ses yeux comme pour se protéger de la lumière aveuglante du soleil. Lorsque la porte s'ouvrit entièrement, le froid de la pièce m'envahit et je ressentais des frissons parcourir mon échine. Je regardai Régina et l'entendit souffler

Henry…

Bonjour Maman.

Régina se frotta légèrement les yeux, et avant de se pencher vers son fils, elle leva les yeux vers moi. Je pouvais lire son questionnement, mais je me contentais de lui sourire. Elle se retourna alors vers notre fils, qui faisait balancer ses bras comme pour repousser le stress qui s'emparait de lui, puis il sentit sa mère se pencher légèrement vers lui et elle lui caressa la joue affectueusement. A son contact Henry ferma les yeux, appréciant ce doux contact avec sa mère… Je pouvais sentir qu'il cherchait dans sa mémoire le doux souvenir de la main de Régina sur sa joue, alors qu'il n'était qu'un enfant, et ô combien ce geste le rassurait le soir avant de s'endormir.

Maman… Je suis désolée de t'avoir abandonné…

Il lui avait balancé ça tel quel. Sans que Régina ne puisse anticiper. Elle retenait un sanglot dans sa gorge… mais ses yeux noisettes devenaient de plus en plus embrumés par les larmes. Pour seule réponse, elle le tira contre elle et le serra de toutes ses forces. Henry enfouit alors son visage dans le cou de sa mère, humant alors la douce odeur fruité qui s'émanait de celui-ci. Je me reculais légèrement, cet instant leur appartenait. Il n'était qu'à eux. D'où j'étais je pouvais malgré tout sentir le parfum de Régina. Je m'étonnais à sourire à cette odeur, l'apaisement d'Henry devait être contagieux.

Régina se redressa et regardait tendrement Henry. Elle plaça ses mains sur le visage de mon fils et lui sourit.

Je ne pensais pas que tu reviendrais.

Je ne pouvais pas te laisser toute seule. Tu es ma mère.

Henry… le coupa-t-elle

Non, laisse moi finir. Je t'en ai voulu, je t'en ai voulu d'avoir été l'EvilQueen. Mais je ne t'en ai jamais voulu d'avoir été ma mère. C'est pour elle que je reviens aujourd'hui, et non pas pour la femme que tu étais. Je sais que tu as changé et que tu es devenue quelqu'un de meilleur. Je le sens quand tu me regardes, je l'ai toujours senti.

A ces mots, je pu entendre le cœur de Régina rater un battement. Henry avait déballé tout ce qu'il avait sur le cœur à une vitesse affolante, mais surtout, il avait fixé sa mère droit dans les yeux lui prouvant ainsi sa sincérité. Régina caressa alors délicatement la joue d'Henry. Celui-ci se tourna vers moi.

Man, je peux rester chez Régina ce soir… ? me dit-il avec aplomb

Je souris et me rapprocha de lui, puis en lui ébouriffant les cheveux je lui répondis

Si ta mère est d'accord, je n'y vois pas d'inconvénient.

Régina me regardait, elle avait repris des couleurs. Ses yeux me fixaient comme ils ne m'avaient jamais fixés auparavant… Je devais rompre le contact visuel avant de perdre pied, ne comprenant pas pourquoi son regard me déstabilisait autant. Puis soudain, je la sentis sourire.

Merci Miss Swan.

De rien Régina.