Salut à tous ! :)
Premier week-end post rentrée, ça fait du bien xD J'espère que la vôtre s'est bien déroulée, et que vous profitez bien de ces deux petits jours de repos avant d'être lâchés à nouveau dans le grand bain.

Tout d'abord il faut que vous sachiez qu'il y a un épilogue à The Last of Us, que je ne peux malheureusement pas publier aujourd'hui, faute de temps, mais qui paraîtra dès que possible.

Pour en revenir à cette histoire, c'est parti d'une discussion avec Seiren et Cassidy à propos d'un "Kido qui perd pieds". Je suis du genre un peu sentimentale et tout ce qui va avec, alors je me demandais si je pouvais vraiment y arriver, mais j'ai relevé le défi. Dans cette histoire, Kido risque de devenir un vrai salaud ! x)
Donc je dédis cette publication à Seiren et Cassidy, sans qui je ne me serai probablement jamais lancée dans une telle histoire (qu'Est-ce que vous ne me faites pas faire !), et je fais un petit coucou au passage à Yuki Ryuzaki (l'auteur, pas le personnage xD)

Noco, si jamais tu repassais par là, merci beaucoup pour ta review sur Dix ans plus tard, ça me fait vraiment plaisir :)
Et Hippowdon et Guest, sur The last of Us, merci pour votre soutien, l'épilogue devrait vous mettre du baume au cœur :)

Allez, enjoy ! :3

(Au fait, je précise que le rating M dès le début, c'est pas pour décorer...)


Les descriptifs d'appartements avaient toujours quelque chose de faux. C'est fourbe, l'immobilier. En fait, ce qu'il faut, c'est un temps d'adaptation.

Et puis, il exagérait; il vivait plutôt bien.

Ce que Kido avait appris sur les descriptifs, c'est que lorsqu'ils disaient «ascenseur en cours de réparation», ils ne précisaient pas que ça faisait déjà 3 ans que les travaux gelaient. Et que par «résidence sécurisée», ils entendaient «la concierge est agressive alors personne ne s'y frotte». Et que quand ils parlaient de «skylounge rénovée», il fallait imaginer une sorte d'étrange serre un peu vieille dont seul le mastic était nickel, et où l'ancien proprio avait laissé ses plantes parce qu'elles avaient commencé à prendre racine en dehors de leurs pots.

Sinon à par ça, l'appartement était cosy. Très spacieux, avec une cuisine américaine et deux chambres relativement grandes.

Ah si, il y avait bien autre chose de gênant: partager sa chambre avec Fudo Akio.

Kido avait jusque là toujours eu une chambre rien que pour lui, alors cette expérience avait quelque chose de dérangeant. Il faut dire que partager sa chambre avec sa soeur ou son frère à 7 ans était une chose. Et la partager avec un -un quoi d'ailleurs ?- ancien camarade de classe à 21 ans, en était une autre très différente.

Pour ramener une fille, par exemple, la colocation s'avérait subtilement embarrassante. Pour passer du temps avec sa compagne, c'est pas très intime, une chambre à deux.

«Ta copine a oublié sa culotte.» maugréa le brun en entrant dans la cuisine, tendant du bout des doigts la fameuse culotte.

«Donne moi ça.» fit Kido en récupérant le sous-vêtement.

«Avec plaisir.»

Fudo alla s'asseoir sur un des tabourets en baillant, saluant Endo et Goenji d'un ton maussade.

«Je capte pas pourquoi les filles portent ça. Y a tellement peu de tissus qu'elles économiseraient à ne rien mettre.»

«J'en parlerai à Akiko.» sourit le châtain.

Goenji leva les yeux au ciel et Endo sourit aussi alors que le brun se contentait de vider la cafetière dans son bol du petit déjeuner. Le blond fut le premier à partir; il était déjà prêt, et sa fac était assez loin de là. Il devait changer de rame une fois pour y aller. Il faisait des études d'on ne savait trop quoi, refusant de faire comme son père de la médecine, il apprenait la gestion d'entreprises, du management ou quelque chose du style. Endo, lui, faisait encore et toujours du foot, dans un club, le même que Fudo. La différence entre eux était que Endo pouvait compter sur sa famille pour participer financièrement à l'inscription, et il ne bossait donc que deux fois par semaine comme vendeur dans un magasin de sport. Fudo, lui, ne comptait plus sur sa mère depuis très longtemps déjà et cumulaient les boulots pour payer son club et sa part du loyer. Kido, lui, allait dans une école de commerce, faisait les mêmes études que son père. Ces études coûtaient chers mais Kido père avait largement les moyens de les offrir à son fiston, bien que ça ne l'intéresse pas plus que ça. Du coup, le châtain y retrouvait des gens issus du même milieu, et avait même une copine, très mignonne d'ailleurs, qui oubliait de temps en temps ses sous-vêtements chez eux.

«Vous commencez à quelle heure ?» demanda celui au bandeau après le départ de son petit ami.

Oui, parce que Endo et Goenji sortaient ensembles. Du coup, pas de problème pour leur chambre. Pour être vraiment honnête, il fallait avouer qu'au départ Fudo n'était pas censé emménager avec eux; ce n'était que quelques jours après le choix définitif d'appartement que le brun le leur avait demandé. La colocation était son seul moyen d'avoir un appart plus près du centre ville de Tokyo, car il n'avait pas les moyens de s'en payer un seul. Donc trop tard, l'appartement n'avait que deux chambres, et ils devaient faire avec. Le couple s'était installé ensemble, et forcément, Kido et Fudo s'étaient retrouvés à cohabiter dans une chambre de 13 m2 tout au plus.

«9h.» répondit l'héritier Kido.

«Dans dix minutes.» marmonna le brun.

Jongler entre serveur et barman dans deux établissements différents, c'était dégradant et fatigant. Le petit resto où il servait le jour se trouvait dans leur rue, un peu plus en amont, sur une place avec une fontaine. Quant au bar, il se situait en centre-ville, dans un quartier très vivant et très luxe, près d'un théâtre et d'un grand restaurant, et entouré de boutiques chics.

«Tu vas être en retard.» fit remarquer le footballeur.

«Je suis toujours en retard.» répondit nonchalamment le brun.

Mais il se dépêcha tout de même, ne buvant que son café avant de partir s'habiller et se laver. Endo ne pensait même plus à lui dire de manger le matin, il finit simplement sa brioche. Kido, lui, s'en fichait un peu : un jour, Fudo fera un malaise, et ce sera bien fait pour lui -vu le nombre de fois où on l'avait mis en garde..

«Tu bosses aujourd'hui ?» demanda le châtain en terminant son croissant.

«Nan, je vais voir mon grand-père.»

«Tu lui diras bonjour de ma part alors.» dit-il juste tandis que le concerné hochait la tête.

Le grand-père de Endo n'était plus tout jeune. Il était au moins aussi têtu que son petit fils et refusait d'entendre parler de maison de retraite. Alors de temps en temps, le jeune homme au bandeau allait échanger quelques passes avec lui, histoire de se faire plaisir un peu. Le châtain laissa donc son ami dans la cuisine et traversa le couloir avant d'entrer dans sa chambre. Fudo s'habillait. L'étudiant resta bloqué un instant, juste assez pour que le brun s'en aperçoive et lui adresse un sourire narquois:

«T'as vu mes abdos ?» lança ce dernier d'un air provocateur. «Toi tu as plein de gras à cet endroit.»

Kido grogna et ferma la porte. Il approcha du jeune homme et retira son t-shirt de pyjamas, dévoilant une musculature subtile et parfaitement proportionnée.

«Pff.» se contenta de dire le footballeur.

Il toucha les abdos de son coloc, glissant sa mains sur son abdomen. Kido restait particulièrement bien fait pour un mec qui avait arrêté le sport. Pas trop ni pas assez, ses muscles étaient par-faits, il le savait bien. Trop parfaits, d'ailleurs, comme l'était Kido. Mais ça, Fudo ne le dit pas, il haussa juste les épaules et s'éloigna à la recherche d'un haut propre.

«Akiko te trouve désagréable.» fit le châtain en s'habillant aussi.

«Ah ? Tant mieux.» rétorqua l'autre en maugréant.

«T'u pourrais frapper avant d'entrer non ? T'as carrément flingué l'ambiance hier soir.» poursuivit-il.

Hier lorsque la jolie brune avait fait son strip-tease, pour Kido, rien que pour Kido, et que Fudo avait fait irruption dans leur chambre, il avait en effet pourri l'ambiance. Ce genre de situation était vraiment trop embarrassante. Tellement que Akiko avait préféré rentrer chez elle, oubliant une culotte dans sa précipitation.

«T'as frappé là, à l'instant ?» demanda le brun.

«Non, mais là y a personne avec toi.»

«Et alors ? Tu vois, je fais pas exprès, c'est juste que j'y pense pas. Et crois-moi, j'aurai préféré ne jamais te voir bander sur ta copine. C'était affligeant.»

Le brun passa sa main dans ses cheveux pour se les attacher, et se mit à quatre pattes pour retrouver sa montre. Sa table de chevet était pleine de plans de stratégies de foot et de canettes de soda vides, si bien qu'il était obligé de poser ses affaires par terre avant de dormir. Il chercha sous son lit, passant sa tête par le trou. Kido resta un instant à regarder les fesses charnues de son colocataire et grogna en percevant le début de son boxer. Ce mec avait des fesses trop sexy pour être celles d'un mec. Ça donnait envie de donner un tape dessus. L'étudiant se contrôla finalement et, alors que Fudo ressortait de sous son lit, il lâcha:

«Range-moi ton cul.»

Le brun ne sembla même pas surpris.

«Pourquoi ? Peur de céder à la tentation ?» se moqua-t-il.

«Il donne envie de donner un coup de pied.» reprit l'autre.

«Ou peut-être un coup d'autre chose...» sous-entendit le premier d'un ton aguicheur.

Fudo se releva et, sans prévenir, il vint pincer le derrière de Kido. Celui-ci sursauta -il était justement en train de mettre un pantalon, donc il était en boxer. Le brun rigola d'un air goguenard et quitta la chambre.

«Refais plus jamais ça !» s'exclama l'héritier pour que le concerné entende.

Le claquement de la porte d'entrée lui répondit et il soupira. Cette colocation était un enfer.


«Yuuto-chan.»

Le châtain émergea de ses profondes réflexions. Akiko le regardait, ses yeux bleus le fixant avec exaspération.

«Tu ne m'écoutes pas !» lui reprocha-t-elle en se redressant.

«Je pensais à autre chose, désolé.» s'excusa le gentil petit ami, embarrassé.

La jeune femme le toisa, boudeuse et reprit d'un ton innocent.

«J'espère au moins que tu pensais à moi.»

Kido sourit affectueusement et déposa un petit baiser sur son nez. Comment dire ? Pas vraiment. Pas du tout même. Mais son geste lui valut d'être pardonné et la brune ne chercha pas plus loin.

«Et qu'est-ce que tu disais ?» demanda innocemment le jeune homme.

«Je parlais de mon stage. Je rentrerai dans trois jours, et comme je vais à Osaka, mes parents me raccompagneront sur le retour. Ils veulent te rencontrer tu sais ?»

«Tu crois ?»

«Oui, mon père dit qu'il serait ravi de rencontrer l'héritier Kido. Tu sais, avec les dîners d'affaires, nos pères se sont au moins déjà croisés.»

«Ce serait super. On pourrait... Voyons, se promener sur la baie de Tokyo tous les quatre ?» proposa le châtain.

A vrai dire, cette idée ne lui plaisait qu'à moitié. Rencontrer ses parents, ça sonnait plutôt sérieux ça. Et lui ne comptait pas spécialement vivre sa vie avec Akiko; il n'y avait même jamais réfléchis. Il n'avait pas pensé qu'elle voudrait avoir ce genre de relation, «stable», voir «trop stable».

«J'avais plutôt pensé à un dîner, Yuuto.» fit Akiko d'un ton amusé.

L'artillerie lourde. Pourvu qu'elle n'espère rien du genre demande en mariage ou quoi que ce soit d'autre, parce que Kido n'en ferait certainement rien. Il ne voulait pas se marier avec une fille qu'il fréquentait depuis à peine... 2 ou 3 ans. Ah, déjà ? Pas étonnant que Akiko veuille le faire rencontrer ses parents. Elle comptait officialiser leur relation auprès de la famille, et les rassurer quant au sérieux de l'affaire. 3 ans, ça commençait à faire long -mais heureusement pas assez pour prétendre à se marier...

«Un dîner, bien sûr.» se reprit l'étudiant. «Laisse-moi réfléchir... Le Themis, près du théâtre, l'ambiance est calme mais festive, ça pourrait être parfait pour ce genre de rencontre non ?»

«Moui... Sinon, j'avais pensé au Soleil Blanc sur Rorin Street. Il y aura moins de monde.»

«Mais aussi moins de qualité. Crois-moi, le Thémis est parfait, je connais bien. J'y dînais avec mon père les jours où notre équipe de foot au collège gagnait un match important.»

«Ça devait être souvent.» sourit tendrement la jolie fille.

Kido lui rendit son sourire et releva la tête vers les gens qui marchaient devant lui. Le couple s'était installé près d'une fontaine, se fondant dans l'anonymat d'une place ensoleillée, où les tintements des assiettes et les rires des clients des restaurants-terrasses retentissaient calmement. Son regard grenat rencontra à nouveau ce qu'il observait plus tôt, ce serveur à la chemise blanche qui passait agilement entre les tables occupées: Fudo. Le brun ne l'avait pas vu, trop concentré dans les commandes, et il semblait si naturellement aimable de loin que ça faisait sourire l'étudiant.

«Tu es encore dans les nuages !»

Encore une fois, la voix de sa petite amie le sortit de son observation. Il se redressa et s'excusa à nouveau, plus préoccupé par le fait de ne pas pouvoir observer tranquillement que par le fait de ne pas pouvoir se concentrer sur ce que disait sa copine. Celle-ci soupira et finit par se lever.

«Je vais rentrer alors. Il faut que je fasse mes valises et que j'aille à l'aéroport.» annonça-t-elle.

Le châtain se leva à son tour, surpris par le soudain départ de sa copine. Mais c'est vrai, elle partait ce soir pour son stage de commerce à Osaka.

«Tu veux que je te raccompagne ?» demanda-t-il poliment.

Mais il maudit rapidement son éducation. Il n'avait pas vraiment envie d'accompagner Akiko où que ce soit.

«Ça ira.» fit la brune.

Elle se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser, baiser bientôt rendu par le châtain, qui posa ses mains sur ses hanches dessinées. Et puis elle s'éloigna de lui et lui fit un dernier clin d'oeil avant de se diriger vers la rue pour appeler un taxi. Kido regarda simplement l'heure à son poignet : 17h56. Le brun finissait son service dans quelques minutes. L'étudiant se rassit sur le banc. Autant rentrer avec son ami. Il continua d'observer le serveur jusqu'à ce qu'il croise son regard. Celui-ci détourna alors simplement les yeux, comme pour l'ignorer, et quelque part, Kido se sentit frustré. Il avait pensé que le serveur lui lancerait son habituel regard arrogant, et que ça l'aurait exaspéré. Mais au lieu de ça, le jeune homme avait simplement poursuivit son travail, comme si les superbes grenats de son colocataire n'étaient qu'une paire d'yeux parmi tant d'autre. Faisait-il exprès pour le provoquer ? Il en était bien capable.

Kido se rendit soudain compte de sa situation et passa sa main sur sa bouche pour cacher un sourire amusé. Il se moquait de lui-même, à essayer d'interpréter chaque action du brun. Il était parfois tellement habitué à certaines choses que lorsqu'elles n'arrivaient pas, il se sentait bizarre; il avait des points de repères comme ça, qui lui permettait de se rassurer. Le sourire espiègle de Fudo en faisait partie, puisqu'il s'agissait de la seule expression que le jeune homme n'ait jamais montré. Le voir indifférent avait quelque chose d'inhabituel qui d'une part, vexait énormément le jeune étudiant, et qui d'autre part le troublait un peu.

Encore une fois, le châtain secoua la tête. Son cerveau, malgré toute la volonté dont il faisait preuve, refusait parfois de stopper une réflexion lorsqu'elle s'amorçait. Son regard se porta à nouveau sur le brun, qui achevait son service et faisait signe à son patron qu'il avait fini sa journée. Il disparut à l'intérieur du restaurant, probablement vers les vestiaires, et Kido se leva du banc pour aller l'attendre à la sortie du personnel, au cas où le jeune serveur décidait de l'ignorer jusqu'au bout. Celui-ci finit par sortir, terminant d'enfiler sa veste, et leva un regard interdit vers l'étudiant.

«Qu'est-ce que tu fais là ?»

Il avait parlé froidement. Kido fut surpris quelques secondes mais reprit bien vite ses esprits et fronça les sourcils.

«Tu pourrais montrer plus d'enthousiasme à l'idée de rentrer avec moi.»

«Pardon de ne pas éclater de joie.» grommela le type en rejoignant la place.

Le brun semblait vraiment de très mauvaise humeur.

«Alors je te laisse rentrer à pieds, puisque c'est ça.»

Le serveur ne réagit pas, se contentant de marcher devant lui, les mains dans les poches. Le châtain soupira, et alors qu'il allait exécuter sa menace, le brun se tourna brusquement.

«Tu crois que je t'ai pas vu ? Ça t'amuse de venir te moquer de moi de cette façon ?»

«Ha... Tu m'avais vu ?..» fit simplement le concerné, indifférent.

«Évidemment.»

Fudo inspira profondément pour se calmer et releva vers son colocataire un regard contrarié qu'il ne lui connaissait pas.

«Si j'ai ce boulot... C'est parce que j'en ai besoin pour payer mon club et le loyer. C'est pas une partie de plaisir tu sais ? Toi, je sais bien que ton père te paye tout, et que toi-même tu es assez riche pour ne pas avoir besoin de bosser.» expliqua-t-il, sérieux. «Alors viens pas te pavaner de cette façon devant le resto, avec Miss Parfaite en prime.»

Kido n'avait pas du tout pensé à ça.

«Alors... Tu veux pas que je te ramène ? Enfin, il faut juste passer au Combini avant.»

«... Si.» soupira le serveur après hésitation. «Je suis fatigué.»

Kido hocha la tête et emprunta une rue piétonne pour atteindre l'avenue où il s'était garé. Il n'eut aucun mal à retrouver son véhicule; une moto noire aussi élégante et sobre tout en étant immanquable, ça ne courait pas les rues. Elle était exactement comme son propriétaire, elle avait ce charme naturel, cette aura immense qui faisait que les gens se retournent sur son passage. C'est sans doute ce qui plaisait le plus chez Kido, après ses yeux: sa classe innée. Le châtain souleva l'assise et saisit les deux casques, tendant l'un d'eux à son colocataire. Celui-ci le prit et l'enfila comme par habitude, la visière teintée cachant désormais son visage. Mais le châtain sentait tout de même son regard à travers le plastique, et il lui lança un sourire moqueur avant de mettre également son casque. Le sien était noir, celui de Fudo blanc, c'est ainsi qu'ils l'avaient décidé tous les deux. Il enfourcha la moto et attendit de sentir son ami derrière lui pour dire:

«On y va.»

«Attends, je-»

Il démarra sans laisser le temps à Fudo de finir sa phrase, l'obligeant à s'accrocher à sa taille par réflexe. L'étudiant sourit derrière son casque, fier de lui. Il fit rugir sa monture, sentant les bras du brun se resserrer autour de son torse. Les gens en général avait tendance à resserrer leur emprise lorsqu'il faisait vrombir sa panthère (ce petit surnom avait été donné par Haruna et était resté). Enfin, par "gens", il voulait parler de la seule autre personne à qui il faisait le coup de démarrer sans prévenir: Akiko. Il finit par ralentir, progressivement, et se gara tout en douceur devant le Combini. Le brun retira son casque blanc et lança un regard irrité à son colocataire:

«Tu as fait exprès ?»

Exprès de démarrer vite pour qu'il se tienne à lui plutôt qu'aux poignées à l'arrière de l'assise ? Nooon, c'était juste une impression, ça.

«Je pensais que tu te tenais.» nia-t-il en rangeant son casque dans la moto.

Fudo décida de garder son casque, et ils entrèrent dans la petite épicerie. L'étudiant se dirigea vers les rayons apéritifs et choisit rapidement quelques paquets de chips et de cacahuètes, un pack de bière et du soda.

«Y a un match ce soir ?» demanda le brun en voyant ce qu'il achetait.

«Osaka/Tokyo. Tu savais pas ?»

«J'avais oublié.»

C'était un rituel. Tous les quatres, lorsqu'il y avait un match, le regardaient avec des gâteaux apéro, un peu de bière et du soda. Et le lendemain, ils faisaient du sport pour se maintenir en forme, et allaient s'échanger quelques passes près de la rivière. Kido arriva en caisse et posa ses achats sur le tapis roulant, en attendant son tour. Fudo fixa un instant un présentoir de sucette, et le châtain, qui l'observait, finit par en saisir une.

«Tu aimes la fraise ?» demanda-t-il.

«Pourquoi ?»

«C'est toi qui vas la sucer.»

Un sourire railleur vint étirer les lèvres fines du serveur à mi-temps, alors même que le jeune homme se rendait compte du sens caché de leur conversation. l'ambiguïté de ce qu'il avait dit semblait beaucoup amuser Fudo.

«Le coup de la moto, et maintenant une sucette à la fraise... Il y a un message que tu veux faire passer, Yuu ?» se moqua le brun.

«Tu penses qu'à ça...» soupira l'héritier Kido en essayant d'avoir l'air agacé.

Il l'appelait comme ça parfois, avec ce ton amusé qui le rendait aussi insupportable que délicieux. Yuu. Et là, il était le seul à utiliser ce surnom; disons que Akiko l'appelait Yuuto-chan et que les autres avaient trop de respect pour l'appeler autrement que Kido.

«Tu te rends compte que j'ai une copine ?» reprit-il juste en voyant que son colocataire ne répondait pas.

Fudo se rapprocha de lui, discrètement, et murmura:

«Toi et moi on sait que ça ne te pose pas de problème...»

En effet, pas vraiment. C'est comme si Kido, en grandissant, avait perdu son sens de la loyauté. Le Kido sérieux de quatorze ans avait mué en un Kido un peu débridé et fêtard de vingt et un ans. Même si son instinct l'empêchait encore de faire absolument n'importe quoi; il savait et respectait ses limites, suivait et travaillait correctement ses cours. N'empêche que concernant la fidélité, il avait laaargement régressé. Sans doute le fait de ne pas être réellement amoureux de qui que ce soit -mais simplement attiré- aidait un peu. Kido ne voulait tout simplement pas tomber amoureux.

«14 030 ¥* s'il-vous-plaît.»

Il fut tiré de ses pensées et paya rapidement, le brun récupérant leurs achats dans son casque. Il ne restait que le pack de bières, que Kido prit, et après avoir remercié la caissière, il suivit son camarade de chambre dans la rue. Celui-ci avait déjà soulevé l'assise pour ranger les quelques courses, et l'étudiant soupira en vérifiant dans sa poche; plus de clés. Il posa les bières avec le reste et rabaissa le siège avant de récupérer la clé de sa moto.

«C'est ma clé.»

«T'as qu'à faire plus attention à tes affaires.» rétorqua le serveur comme si ça ne le concernait pas.

«Tu l'as piquée dans ma poche !»

«C'est bien ce que je dis.»

«Tu es sûr que le vol ne te sert pas à arrondir tes fins de mois ?»

Toujours l'art de trouver ce qui pique. Il vit passer un éclair irrité dans les yeux de son vis à vis, et ne put s'empêcher de sourire. Il aimait tellement faire ça... Parce que c'était horrible à dire mais Fudo était pile le genre de type à qui on aime faire du mal, qu'on aime attacher, enchaîner, mordre... Un mec de nature aussi arrogante, ça faisait du bien de le remettre à sa place de temps en temps. Qui plus est, le serveur ne lui en tenait jamais vraiment rigueur, comme si quelque part, il savait que c'était un juste retour des choses.

«Si. Tu n'imagines pas le nombre d'objets t'appartenant que j'ai revendu cette année.» fit le brun en jetant un regard froid à son colocataire.

«De toutes façons, je pourrais tout racheter au moins 4 fois, alors tu peux y aller.» sourit le concerné, arrogant.

L'autre se contenta d'un regard haineux -l'argent, c'était vraiment son talon d'Achille. Il mit son casque et attendit que le propriétaire prenne place sur le véhicule.

«Bouge ton cul, on va pas coucher là.» marmonna-t-il.

Kido mit son casque également et enfourcha la moto. Il s'assura que son colocataire l'entendait bien avant de répliquer, arrogant:

«Peut-être que toi si. Ou tu préfères les ponts ?»

«Dépasse pas tes limites, mec. Ou tu le regretteras.»

Le châtain sourit, amusé, en sentant les ongles de Fudo s'ancrer dans la chair de ses côtes à travers son t-shirt. Voilà pourquoi il n'avait aucun scrupule à dire de telles choses au brun. Il était bien armé, et largement capable de se défendre, voir contrattaquer.

Kido démarra à nouveau, et fit demi-tours au rond-point: il était grand temps de rentrer, ou ils rateraient le début du match.


Kido sentit son sourcil tiquer à nouveau. Comment était-il censé se concentrer avec ça ?! «Ça», c'était la putain de bouche de Fudo, autour de sa putain de sucette. Mais merde quoi, même Akiko ne faisait pas ça aussi bien avec ses lèvres ! Kido déglutit et essaya de se reconcentrer sur le match. Un partout. Bon sang, ça bougeait pas, c'était mou ! Ça faisait 40 min que personne n'avait marqué, et on arrivait à la fin de la seconde mi-temps. Si Tokyo continuait de jouer comme ça, Kido prendrait lui-même en main l'entraînement de l'équipe ! Sérieusement, une jolie brochette de mollusques.

«Mais non imbécile, t'avais une ouverture sur la droite !» s'exclama le brun à côté de lui en voyant une action ratée.

Rageur, il se laissa tomber dans le canapé et remit sa sucette dans sa bouche. Son bras gauche touchait désormais le droit du châtain, Endo et Goenji étaient calés l'un contre l'autre un peu plus à droite sur le canapé. Kido sentit son regard échapper à nouveau au match et se diriger vers la langue rose qui passait sur la sucrerie de son colocataire. Raah.

«Hmhh !» s'exclama le brun en agrippant la cuisse de Kido.

Il se reprit, retirant de sa bouche la sucette qui l'avait empêché de parler:

«T'as vu ?! Hanryu vient de louper la meilleure occasion de tir combiné au MONDE !»

«C'est dingue, pourquoi ils sont nuls aujourd'hui ?» fit Endo en parlant de l'équipe de Tokyo.

Fudo et Endo fréquentait le club de formation où s'entraînait l'équipe de Tokyo, et connaissaient donc les joueurs au moins de vue. Depuis quelques temps en fait, Tokyo était minable pendant les matchs, et tout le monde se demandait pourquoi. Kido fixa la main de son compagnon de chambre sur sa cuisse, et sentit comme une bouffée de chaleur. Et comme pour en rajouter, le brun sortit de sa bouche le bâton de la sucette pour le contempler, boudeur:

«J'ai fini ma sucette...» marmonna-t-il en jetant le bâtonnet dans un des pâquets de chips vides.

Puis il se tourna vers Kido avec son air de gamin frustré et demanda:

«Je peux en avoir une autre ?»

Ce fut comme un coup de marteau sur la tête du châtain, qui saisit violemment le bras du brun et se leva du canapé en le tirant avec lui. Le couple leur lança un regard interrogateur et l'étudiant se contenta de marmonner:

«J'ai des bonbons dans la chambre.»

Et sous le regard étonné de Endo -Goenji ne cherchait même plus à savoir-, il traîna brutalement le footballeur vers leur chambre. Une fois dedans, il repoussa violemment le brun, si bien qu'il tomba sur les fesses. Le jeune héritier verrouilla la porte derrière lui alors que son compagnon de chambre se redressait en bougonnant:

«Tu pourrais être plus délicat.»

Pourtant le châtain ne prit pas en compte sa remarque; il se contenta de prendre à nouveau le serveur par le col et le fit marcher à quatre pattes jusqu'à son lit. Là, il se planta devant le brun, de façon à lui faire remarquer la bosse sur son pantalon.

«Oh. Alors c'est ça ton bonbon ?»

Kido ne répondait pas. Le futur footballeur haussa les épaules:

«J'espérais quelque chose de plus... Sucré.»

Il entreprit de baisser sa fermeture éclair avec ses dents puis défit le bouton avec ses mains avant de baisser le pantalon le long de ses jambes. Fudo poussa un peu son colocataire pour qu'il s'assoit sur son lit et baissa le boxer langoureusement. Après un sourire carnassier, il lécha le membre de tout son long.

«C'est vraiment moins bon que la sucette.» marmonna-t-il avant de prendre le sexe dans sa bouche d'un air insolemment ennuyé.

Il se mit à le suçoter paresseusement, comme il l'aurait fait avec un bonbon, alors que le châtain restait immobile. Soudain, sans même le prévenir, Kido saisit ses cheveux et le tira en arrière violemment. Celui-ci laissa échapper un cri de surprise avant de s'exclamer en tentant de reprendre ses cheveux:

«Ça fait mal !»

Kido ne prêta pas attention à sa plainte et agrippa sa ceinture pour l'attacher brutalement autour des poignets de Fudo, qui avait les mains au dessus de sa tête. D'un geste, il parvint à lier le tout au montant de son lit.

«Qu'est-ce que tu fous ?!»

Le serveur semblait fulminer, mais l'étudiant ne réagissait toujours pas. Il profita du fait que son partenaire essaie de défaire la ceinture pour lui saisir l'entre-jambe, et commencer à le masser doucement. Le brun tressaillit en poussant un petit gémissement, et ne tarda pas -bien malgré lui- à avoir une érection. Le châtain sourit, carnassier, et se pencha pour dévorer son cou, alors que Fudo avait de plus en plus de mal à respirer correctement. Les mouvements circulaires de son pouce firent frémir le brun, et Kido sentit le membre se dresser sous ses soins, non sans satisfaction. Il retira sa main de la bosse et s'éloigna: le serveur était désormais presque tremblant de désir, les yeux mi-clos et les lèvres entrouvertes, prêt à réclamer plus.

«Et maintenant, c'est vraiment une sucette à la fraise que tu veux ?» susurra l'étudiant, animal.

En parlant, il avait fait en sorte de pointer son membre vers le visage du concerné. Celui-ci le fixait à présent avec envie, et sembla hésiter -par amour propre- avant de lâcher d'une voix rauque:

«Donne-la moi...»

Il parlait de l'érection. Le sourire du châtain grandit, et il saisit fermement la mâchoire de l'autre pour l'immobiliser tout en frottant son sexe sur sa joue.

«Tu es sûr ? Après tout, ce n'est pas de la fraise. Pas sûr que ça te plaise.» poursuivit-il langoureusement.

Une gémissement plaintif franchit les lèvres de Fudo tandis qu'il ouvrait la bouche pour faire signe qu'il la voulait vraiment.

«C'est pas une réponse ça.» fit Kido comme s'il était ennuyé.

«Je... Je la veux vraiment...» gémit l'autre.

«Pourquoi donc ?» insista le premier.

«C-C'est bon... C'est vraiment délicieux !»

Fudo entendit un rire grave et il put enfin prendre le membre dans sa bouche. Ooh, c'était tellement chaud, il était tellement excité... Des gémissements étouffés parvinrent aux oreilles du châtain, qui siffla pour attirer l'attention du brun. Celui-ci leva les yeux seulement à moitié conscient de ce qui se passait, et sentit une vague bouillonnante échouer dans son bassin lorsqu'il croisa le regard rubis de son partenaire. Kido passa sa langue sur ses lèvres, provocateur, retira son sexe de sa bouche, et se pencha vers lui avec une lenteur étouffante, toujours plus près de son visage... Le brun se pencha lui aussi par instinct, aussi loin que le lui permettaient ses bras attachés, et entrouvrit avidement la bouche pour accueillir celle de son vis-à-vis. Ses yeux étaient fermés d'excitation, et son souffle erratique prouvait sa totale merci à son chasseur. Pourtant Kido frôla à peine ses lèvres, souriant tel un prédateur, et plongea juste dans son cou pour planter ses dents contre l'épaule. Il commença par suçoter, se délectant de ses soupirs d'excitation, et le mordit sauvagement tout en agrippant son érection devenue douloureuse. Fudo se cambra autant de douleur que de plaisir, alors que son ventre s'embrasait de façon fulgurante sous les caresses de son partenaire. Kido sentit très vite le membre du serveur se dresser encore -si tant est que ce soit possible- et ses hanches pulser par instinct sous ses légers touchés, témoignant de son excitation.

«Eh bien eh bien...» susurra-t-il en plantant ses dents dans la peau moite de son partenaire. «Tu t'excites sur moi de cette façon ? Quel pervers...»

Il mordilla le cou de Fudo jusqu'à son oreille et poursuivit son chemin sur ses joues avant de s'éloigner à nouveau. Il lâcha le sexe du brun, qui émit une plainte de protestation, mais qui prit sans hésiter l'érection de l'héritier dans sa bouche lorsqu'elle se présenta à lui. Kido laissa un rire grave lui monter à la gorge, agrippant férocement les cheveux du brun pour accompagner ses mouvements. Il força un peu, obligeant l'autre à prendre le sexe profondément dans sa bouche, le faisant gémir. Il plaça sa jambe entre ses cuisses, pressant contre l'érection étroitement dressé dans le jean du brun. Celui-ci lâcha une plainte de plaisir, réclamant plus sans pouvoir vraiment parler, se contentant de lécher consciencieusement le gland de son maître. Il respirait bruyamment essoufflé, et se mit à bouger inconsciemment les hanches, frottant son sexe délaissé contre le genou du châtain. Le plaisir qu'il éprouva le fit momentanément lâcher le membre de Kido, alors qu'il soupirait de soulagement.

«Tu n'as pas fini, Fudo.» gronda l'étudiant en l'obligeant à rouvrir la bouche.

«Att... Attends... Laisse-moi... Juste... Respirer un peu...» haleta le brun, sa salive coulant du coin de ses lèvres alors qu'il reprenait son souffle.

L'héritier fit mine de réfléchir et répondit:

«Non.»

Là-dessus, il fourra à nouveau son sexe dans la bouche chaude de son vis-à-vis, ignorant ses grognements plaintifs. Il sourit juste, arrogant, alors qu'il sentait lui aussi le plaisir enivrer ses sens.

«C'est ça, grogne, vilain chien.» lança-t-il, amusé.

Les vibrations que ces grondements provoquait dans la gorge du brun lui faisait un bien fou, et bien entendu, sa phrase eut pour effet d'exciter encore d'avantage le concerné, qui ne put retenir ses coups de bassins. Kido se raidit, saisissant férocement les cheveux de son partenaire à l'arrière de son crâne pour achever la fellation et il jouit dans un râle animal. Fudo se recula d'un coup, incapable de tout avaler, et sentit un peu de semence couler de sa bouche alors qu'il toussait. Son bassin s'enflamma à nouveau et il vint lui aussi, dans son boxer. Kido reprit son souffle plus rapidement que le serveur, totalement épuisé par la session sucette. Il profita que Fudo ne soit pas en mesure de riposter pour essuyer son sexe sur son t-shirt avant de le ranger, et se pencha pour le fixer, amusé:

«Tu manges vraiment comme un cochon... T'en a partout sur toi.» se moqua-t-il.

Le brun le fusilla du regard, avant de se redresser. Il essuya le sperme qui coulait de son menton sur son épaule et lança d'un air mauvais:

«Détache-moi maintenant.»

Kido ne cilla pas, et passa sa langue sur ses lèvres.

«Non.» dit-il.

«Qu-Quoi ?»

Kido se releva, sans le quitter de yeux, un sourire hautain à la bouche.

«Tu n'as qu'à le faire tout seul.» acheva le châtain alors qu'il remontait sa braguette.

Et sans rien ajouter, il se dirigea vers la sortie de la chambre.

«Kido, ça suffit maintenant, détache-moi..!» tenta à nouveau Fudo.

«Non.»

«Allez j'te dis ! Ou tu le regretteras la prochaine fois.»

«C'est pas comme si tu m'intéressais vraiment.» dit Kido, parfaitement sérieux. «De toute façon on recommencera pas. Démerde-toi tout seul.»

Ceci dit, il quitta la pièce, laissant le brun seul et désappointé. Mais ce dernier finit pas soupirer, rageur, et se tortilla dans tous les sens pour se sortir de là. Il réussit à enlever la main gauche et fit tourner son poignet douloureux, avant de retirer la main droite et faire de même. Il pesta contre Kido, la peau des poignets rougis par ses acrobaties pour se défaire de la ceinture, et passa sa main sur son menton pour se débarrasser de tout ce qui restait. Il essuya sa main sur son t-shirt -de toute manière tout était bon à laver maintenant. Il entreprit de défaire son jean et évalua dans son boxer l'étendue des dégâts. Il grimaça: autant aller se laver tout de suite, tant pis pour le match. Il jeta un oeil noir à la ceinture, encore accroché au montant du lit, et la saisit. Kido allait regretter ça.

Fudo s'approcha de son bureau pour prendre une paire de ciseaux et coupa non sans mal la ceinture en cuir en deux. Il balança les deux bouts sur le lit de Kido et se dirigea vers la salle d'eau. L'excitation passée, la colère envahissait l'esprit de Fudo. Comme si il ne l'intéressait pas ! Pff.

De son côté, l'héritier était retourné s'asseoir dans le salon, pensif. Il répondit vaguement lorsque Goenji lui demanda ce que faisait Fudo, et se laissa aller à ses réflexions.

En fait, le brun n'était qu'un jeu malsain qui faisait ressortir ses pires côtés. Il fallait dire que l'héritier cachait bien son jeu, avec tout le monde. Il semblait doux, gentil, juste un peu taquin. Fudo était le seul à connaître cette partie de lui si... Sombre. Un sourire désabusé combla les joues de l'étudiant. On disait souvent qu'il était un ange, parce qu'il était adorable, et que Fudo, lui, était un vrai diable, parce que méchant et fourbe.

Mais Kido se demandait parfois qui était véritablement l'ange, et qui était vraiment le démon: sans doute pas celui qu'on croyait...


Et voilà xD

Bon, on commence plutôt fort ! (enfin toujours moins fort que vampire!Kido, hein ?)
Si vous avez apprécié, je serai honorée d'avoir une review de votre part.

Merci d'avoir lu, je sais pas ce que je ferai sans vous ! En attendant, bonne rentrée, et à samedi/dimanche prochain pour la suite ! :D Bisous bisous :3