La belle-fille de l'espionne :

Chapitre 1, le retour du colocataire.

Voilà donc le premier chapitre de ma deuxième fiction (qui est un Mycroft/Elizabeth)

Si vous n'avez jamais lu "La fille du colocataire", vous allez avoir beaucoup de mal à comprendre. Je réponds a toutes les reviews et à toute les questions que vous voulez poster aux personnages !

Je rappelle que je ne fêterais mes 15 ans que dans trois mois et qu'ici, El en a 16. Donc j'espère très sincèrement que je la joue encore bien dans sa manière de "penser".

Disclaimer : Je ne possède que Elizabeth Watson, les personnes de son école et Rebecca le reste appartient aux talentueux Steve Moffat et Mark Gatiss et à Sir Arthur Conan Doyle.


Je me coiffe devant mon miroir, souriant à la photo de mon père et moi. Elle a été prise pour mes seize ans, il y a trois mois de ça... il n'avait pas encore cette affreuse moustache.

Idiot dort encore, sur le tee-shirt de Sherlock, lui-même étalé sur le lit. Je le caresse doucement et vais dans la cuisine.

– Bonjour El', me sourit Mary.

Je lui souris en retour et m'assois, toujours en silence. Je n'ai jamais été du matin et le lundi encore moins. Mary me sert un jus d'orange et je la remercie du bout des lèvres.

Je l'aime assez bien, mais il m'a fallu du temps pour l'accepter. En fait, je m'en voulais d'aimer quelqu'un d'autre que ma mère qui soit en couple avec mon père.

– Bonjour chérie, sourit d'ailleurs mon père en tentant de m'embrasser la joue.

Chérie.

Je n'ai pas réussi à le faire changer d'avis et « ma chérie » ou juste « chérie » sont devenus mes surnoms.

- Recule, je dis froidement.

Il obéit, sachant pertinemment que tant qu'il aura cette moustache il a interdiction de me prendre dans ses bras ou de me faire la bise.

- Elizabeth…, soupire-t-il en embrassant Mary avant de se servir des céréales.

- Tant que tu continueras de ressembler à un commissaire américain, tu as interdiction de m'approcher.

- Tu es sûr d'avoir seize ans ?

- C'est toi qui a raté treize ans de ma vie, pas moi.

Mary sourit légèrement et mon père se crispe en s'asseyant.

- Je vous laisse, j'ai un rendez-vous, nous dit-elle en se levant. A ce soir, John.

Ils échangent une dernière fois leurs salives avant qu'elle ne s'en aille.

- C'est aujourd'hui alors ? je demande à mon père.

Il hoche lentement la tête et mon cœur se serre.

Il va la demander en mariage.

Je me lève, mon toast à peine grignoté et part à l'école.

Demain je vais manger avec Mycroft dans un restaurant chic, comme chaque mardi sur deux depuis la mort de Sherlock. Jeudi je vais manger chez Miss Hudson, comme toutes les semaines, avant de passer un coup dans notre ancien appartement.

Je rejette mes cheveux en arrière.

Je devrais sérieusement songer à les couper, ils m'arrivent en dessous des omoplates. J'arrive à l'école et soupire en constatant que je suis seule.

De toute façon avec le GCSE (Generale Certificate of Secondary Education) ce n'est pas comme si j'avais le temps de m'ennuyer. Je m'appuie contre la grille en prends mon cours de français.

Merlin, que je hais cette langue avec sa grammaire si compliquée... mais je donnerais mon bras droit pour entendre le professeur de français nous lire du Molière.

Monsieur Cox, épousez-moi.

Nous vivrons à Paris si vous voulez.

Je lève les yeux au ciel. Comme si j'avais le temps de me consacrer à une quelconque vie amoureuse !

Petit à petit, Shannon, Louis, Will et Rose arrivent.

Nous discutons avant de rentrer en cours.

En français, je vois la totalité des filles de ma classe bomber la poitrine, arquer leur dos pour faire ressortir leurs fesses et prendre des poses nonchalantes. Je manque d'éclater de rire mais écoute avec attention le cours.

Cox est grand, maigre, le visage taillé à la serpe, une éternelle barbe discrète, des cheveux châtains toujours impeccablement coiffés et des yeux bleus profonds. Il serait banal s'il n'avait pas tout le temps ce léger accent français qui en fait craquer plus d'une.

Je vois même Rose, pourtant en couple, se redresser légèrement.

Je baisse les yeux en souriant et fais l'exercice demandé.

Je sors vers 16 heures et vais à St-James Park.

Je m'assois sur un banc, et ferme les yeux. Le climat londonien est très clément pour un mois de janvier. Un peu trop, ça cache quelque chose.

Quelqu'un vient me faire de l'ombre mais je n'ouvre pas les yeux.

- Si vous voulez faire parasol, allez voir quelqu'un que ça intéresse, dis-je froidement.

On n'a pas idée d'emmerder quelqu'un dès le lundi.

- Je ne suis pas un parasol.

Mon sang se glace dans mes veines à l'entente de cette voix. Je n'ose pas ouvrir les yeux.

- …disait une voix d'outre tombe.

- Outre tombe,oui, c'est le mot, confirme Sherlock.

Je me redresse et ouvre enfin les yeux. Sherlock.

Il n'a pas l'air d'être sortit tout droit de The Walking Dead.

Je me lève et lui flanqua la gifle de sa vie avant de le rouer de coups sur le torse. Tout en sachant pertinemment que ces coups ne lui font rien du tout, dans les deux sens du terme.

- Connard ! Enfoiré ! Espèce d'égoïste ! Tu sais comme j'ai pleuré pour toi ?! As-tu la moindre idée de la culpabilité de Lestrade ?! Et d'Anderson ?! Et mon père ! J'ai dû ramasser mon père à la petite cuillère avant d'enfin pouvoir faire mon deuil sombre crétin !

Une fois ma colère passée, je fonds en larmes, dans ses bras, et je sens qu'il caresse timidement mes cheveux.

- Molly Hooper, je dis, voulant savoir si elle était au courant.

Ce n'est pas une question, c'est une affirmation.

- Oui.

- Mycro… Oh putain de bordel de merde, l'enfoiré !

Je me recule et serre les dents.

- C'était son idée, dit-il alors que je ne lui ai rien demandé.

En mode : « J'accuse-Mon-Frère-Moi-Je-N'ai-Rien-Fais ».

- 10 livres que Papa va te frapper.

- Tenu.

Je le fixe, plutôt froidement, et puis je m'en vais.

Je rentre chez moi, seule et vais dans la cuisine où je me prends une canette de coca avant de retourner dans ma chambre et de me mettre au travail.

Vers 18 heures, mon père arrive. Si j'ai bien compris, Mary le rejoindra au restaurant.

S'il ne vient pas me voir, c'est que Sherlock n'est pas encore venu.

- Elizabeth ?

Je pousse la boule de poils noire qui roupille sur mes genoux et rejoins mon père.

- Mmh ?

- Tu sais faire un nœud de cravate ?

- Bien évidemment, quand je m'ennuie j'en tricote pour Idiot.

Il me fixe, cherchant à savoir si je suis sérieuse ou non.

- Non, Papa, je ne sais pas faire de nœuds de cravate.

Il hoche la tête et je le regarde galérer.

- Je hais cette moustache.

- Mary l'aime.

- Mary t'aime.

- Tu m'aimes aussi.

- Mais je ne suis pas amoureuse, tu as raté Œdipe, désolé.

Il se regarde dans le miroir.

- Il est vrai que j'aurais bien aimé, dit-il en me regardant dans le reflet.

- De quoi ?

- Vivre avec toi à tes six ans.

- Juste pour me voir t'aduler ?

- Exactement.

- Idiot, je grogne en allant dans ma chambre.

Je l'entends partir et retourne dans le salon quelques minutes plus tard. Je commande une pizza en tentant de ne pas écouter les sanglots de la voisine d'à côté et mets cherche un film de fille.

Bridget Jones

Excellente idée.

Je regarde mon film en mangeant ma pizza, comme une bienheureuse.

Je me transforme en paresseux.

Un paresseux heureux.

Vers 22 heures, la porte claque et mon père entre, visiblement furax.

- Tu savais ?!

- Je m'en doutais, dis-je simplement en faisant tourner un stylo entre mes doigts.

- Tu ne m'as rien dis ?

- Je ne voulais pas te faire de faux espoirs.

Mary va dans la salle de bain, embrassant simplement ma joue en guise de bonsoir. Nous laissant en tête à tête.

Mon père soupir et s'assit en face de moi, en desserrant son nœud de cravate.

- Tu travailles encore ?

- Oui.

- Je vois.

- Tu l'as frappé ?

- Oui.

- Je vois.

Nous échangeons un léger sourire.

Un bien pour un mal, avec la mort de Sherlock, la relation entre mon père et moi s'est nettement améliorée.

- Il va devoir me donner dix livres.

- J'en exige dix.

- Deux.

- Trois, insiste-t-il.

- Bien.

Il sourit, fier de sa négociation et je roule des yeux. Ma mère faisait du marketing et mes grands parents sont des commerçants à Casablanca.

Qui dit commerçant qui dit négociation.

Je l'ai dans le sang, tu ne peux pas jouer à ça avec moi, coco.

- Tu lui en veux ?

- Pas toi ?

- Non,. Tu vois ça comme un mensonge, je vois ça comme un miracle.

Il me fixe en clignant des yeux.

- Tu crois aux miracles ?

- Je n'ai que seize ans.

Il me regarde aller dans ma chambre en silence, et il soupir de nouveau.

Pauvre petit Papa.

Petit.

C'est le mot.

Je souris légèrement et ferme la porte de ma chambre à clef avant de me déshabiller complètement. Je m'observe dans le miroir. J'ai grandis de quelques centimètres et je suis plus grande que Mary. Je voudrais bien une taille en plus au niveau de la poitrine mais ce n'est pas plus dérangeant que ça. Ce que je préfère chez moi ce sont mes jambes, longue. Je m'en tire plutôt bien, avec le teint de ma mère et les yeux de mon père.

Je continue de m'observer un court moment avant de mettre le tee-shirt que j'avais piqué à Sherlock et un short. Je m'allonge ensuite dans mon lit et prends mon téléphone.

« Je viens te voir après-demain pour mes dix livres. –EW »

« Rends-moi mon tee-shirt. –SH »

« Non, je le garde, de toute façon il a mon odeur maintenant. –EW »

« Tu m'énerves déjà. –SH »

« Tu m'as manquée Sherlock. –EW »

Il ne me répond pas et je pose mon téléphone en souriant. Je serre Idiot contre moi et m'endors en me disant que Mycroft va me le payer demain.

Il le savait, c'est dommage. Je commençais à apprécier nos rendez vous au restaurant. J'appréciais surtout le fait que mon père l'ignorait et que Mary se taisait.

La première fois où je lui ai proposé un restaurant, comme mon père ne faisait plus d'enquête, à moins que je ne fugue, je n'aurais plus jamais dû aller chez lui, il m'a fixée comme si c'était l'idée la plus stupide qu'il n'ait jamais entendu.

Puis il a accepté.


C'est le chapitre le plus court que j'ai écris pour cette fiction (le chapitre trois va plaire à celles qui voulaient unn Elizabeth/Sherlock ;)))