Mini-note de début de chapitre : vous pouvez trouver la version plus "corsée" de ce chapitre sur Archive Of Our Own :3

Quand les lèvres de Shin s'écartent des siennes, Noi ne peut s'empêcher de sourire. Il lui tient encore fermement la main et la regarde droit dans les yeux, les joues rosies.
Ca y est. Enfin. Il s'est décidé. Et surtout, il a pas renié dans la seconde suivante ce qu'il a fait : il l'a embrassée, il l'a fait volontairement, et de ce que Noi peut en dire, il ne regrette pas.
Ce qui veut dire que, potentiellement, il recommencera. Elle espère très fort qu'il recommencera. Mais bon, au cas où ça lui viendrait pas à l'idée, Noi préfère demander.

"Est-ce que... est-ce que j'peux t'embrasser aussi ?
- Pourquoi tu pourrais pas ?", répond Shin, étonné.
"Je sais pas, mais... t'as déjà mis dix ans à m'embrasser une fois...", explique-t-elle. "Alors j'voudrais être sûre de pas avoir à attendre trop longtemps pour la deuxième...
- Si tu voulais qu'on s'y mette plus tôt, t'avais qu'à le dire.
- J'pensais... j'pensais que j't'intéressais pas comme ça, c'est tout.
- J'dors dans ton lit. Y a plus subtil comme manière de dire que j'suis intéressé.
- Depuis 10 jours !", s'offusque Noi, même si elle doit bien avouer que ça lui avait mis la puce à l'oreille. "Mais avant... y a un an, ou y a deux ans, ou y a cinq ans... je pouvais pas savoir.
- ... j't'avoue, j'aurais pas su dire si j'étais intéressé non plus... mais je pense que ça aurait pas été très dur de me convaincre. Et puis si tu..."

Noi n'a pas vraiment envie d'écouter les excuses de Shin et le coupe dans sa phrase en l'embrassant à nouveau.
Après tout, elle a l'autorisation.
Les lèvres de Shin sont légèrement rêches, mais particulièrement chaudes. La première fois, elle n'a pas bien pris le temps d'enregistrer ce que ça faisait d'embrasser Shin (elle était déjà très concentrée sur le fait de le faire), mais là, c'est différent. Elle est penchée sur lui (il est quasi dos au mur), elle a passé ses bras autour de ses épaules, et ses lèvres écartent doucement les siennes. Shin place une main dans son dos, l'attire plus proche, glisse son autre main dans ses cheveux.
Verdict : elle adore ça.
Au bout de quelques secondes, Shin s'écarte et la regarde, les sourcils froncés mais un sourire aux lèvres.

"Je... j'étais en train de parler...", proteste-t-il, mais il n'est pas très crédible parce que dans la seconde où il a fini sa phrase, sa bouche est revenue au contact de celle de Noi, peut-être un peu trop violemment parce qu'elle s'est pris un coup de lunettes. Elle s'écarte, lui retire ses lunettes et l'embrasse à nouveau, ouvre sa bouche pour chercher sa langue.
Cette fois-ci elle ne s'arrêtera pas de si tôt.

"Arrête, Ebisu ! On va faire le tour."

C'est très clairement la voix de Fujita, et Noi n'a aucun mal à l'imaginer en train de pousser Ebisu vers un autre couloir.
Noi se met à rire, cale sa tête sur l'épaule de Shin et le serre dans ses bras. Apparemment ils vont pas réussir à tenir trente secondes sans qu'il y ait un problème.
Il tourne la tête, l'embrasse sur la joue et c'est presqu'encore mieux que le reste.

"Je crois qu'on dérange, à se bécoter au milieu du couloir.", finit par dire Noi sur un ton enjoué.
"... j'en ai rien à battre. Puis qui ça va choquer ? Tout le monde est persuadé qu'on fait ça depuis longtemps."

Ebisu s'approche, guillerette, alors que Fujita essaie de l'en empêcher.

"Ah ah ! Je savais bien que t'étais le chéri de Noi !", dit-elle en s'arrêtant à leur niveau.
"Et ça te dérange ?", demande Shin sur un ton menaçant en s'écartant légèrement de Noi.
"Non, mais c'est écrit dans le règlement de la résidence qu'il faut garder un comportement décent dans les espaces publics. Hi hi hi, Shin et Noi, ils s'embrassEUH", conclut-elle en chantonnant alors que Noi éclate de rire à nouveau.
Shin pousse un long soupir et Fujita attrape à nouveau le poignet d'Ebisu.

"Arrête de les embêter, maintenant ! En plus on va être en retard !", pleurniche Fujita. "J'suis désolé, on fait que passer.", ajoute-t-il pour Shin et Noi.
"C'est bon, c'est pas grave...", dit Noi. "En plus, si on respectait pas le règlement..."

Fujita arrive à traîner Ebisu plus loin, et Noi se tourne à nouveau vers Shin.

"Bon...", commence Shin, rougissant à nouveau.

Noi lui attrape la main et lui sourit.

"... en fait je crois que j'ai aucune idée d'où est la chambre de Shô.", reprend Noi en rendant ses lunettes à Shin. "Ptêt qu'on pourrait remettre ça à demain et rentrer à la maison ?", propose-t-elle, et elle espère que Shin comprend ce qu'elle sous-entend par là.
- ... OK."

Quand ils remettent à nouveau les pieds chez eux (parce que bon, elle avait quand même fini par comprendre y a un certain temps que Shin irait jamais redemander une piaule et qu'il aimait bien être nourri, logé, blanchi et servir d'oreiller), Noi se demande si elle peut lui sauter dessus tout de suite ou si elle ferait mieux d'attendre un peu qu'il soit dans de bonnes dispositions.
Sauf qu'après dix ans elle ne sait toujours pas vraiment quand Shin est dans de bonnes dispositions.

"Qu'est-ce que tu rumines encore ?", finit par dire Shin en enlevant ses godasses.
"Est-ce qu'on peut continuer ce qu'on a commencé dans le couloir tout à l'heure ?
- La partie où on s'embrasse ou celle où on se râle dessus ?", demande Shin, avec un sourire taquin.
" ... plutôt la première.", répond-elle, et elle place ses mains autour de la taille de Shin.

Shin est sur le dos et elle est lovée tout contre lui, sa tête reposant dans le creux de son épaule. Shin a les yeux fermés, mais la main qui joue dans ses cheveux prouve à Noi qu'il est encore éveillé.

"... Shin ?
- Hmm ?
- On est un couple, maintenant ?"

Shin pousse un soupir et rouvre les yeux.

"Comment tu peux encore avoir des doutes ? Après ce qu'on vient de faire ?"

C'est pas vraiment qu'elle a des doutes, mais ça lui semble pas si différent d'avant, à part la proximité physique.
Et encore, y a quelques jours, ils auraient pu se retrouver à peu près dans la même position (probablement légèrement plus habillés), et Shin aurait encore nié qu'ils étaient un couple.

" Ben...
- Putain, Noi, j'ai jamais eu d'autre ami que toi, on est à peu près les seuls mages liés à vie, on a dit tout à l'heure qu'on allait avoir des gosses, on vient probablement d'en mettre un en route, et j'ai annoncé la couleur en disant que je buterai tous les mecs qui te regardent de trop près... qu'est-ce qu'il te faut de plus pour te prouver que je t'aime ?"

Voilà, c'est juste ça qu'il lui fallait. Une putain de belle déclaration qui lui donnerait presque envie de chialer.

"Tu...", reprend Noi sans aller plus loin et apparemment Shin vient de réaliser sur quels mots il a fini sa phrase, parce qu'il est en train de virer au rouge.
"Ouais, ben écoute bien, parce que chuis définitivement pas un romantique et j'le répèterai pas quinze fois.", balbutie Shin. "Je t'aime. On est un couple. Tu m'as sur le dos jusqu'à c'que j'crève, et j'espère que t'es contente parce que t'as plus d'autre alternative, maintenant."

Elle le serre dans ses bras (très clairement beaucoup trop fort pour que ce soit plaisant, mais elle n'arrive pas à se contenir) et se met à rire.

"Oui, j'suis contente.", finit-elle par dire.
"... et ben, c'est pas trop tôt.", râle-t-il et il est tellement craquant quand il bougonne et qu'il rougit en même temps que Noi se demande si on peut être plus heureuse qu'elle ne l'est en ce moment.

Elle se redresse sur un coude, l'embrasse à nouveau, juste un toucher des lèvres rapide. Il passe une main sur sa joue, la regarde, et sourit.
En fait il est aussi super craquant quand il sourit.

"J'te fais une belle déclaration comme ça, et j'ai juste droit à un "j'suis contente" et un baiser ? Je crois que j'me fais avoir, là...", dit-il en levant un sourcil.

Elle se décale un peu plus au-dessus de lui et l'embrasse à nouveau. Cette fois, ses lèvres insistent tout de suite, ouvrent celles de Shin, cherchent sa langue.
Sa main descend le long du torse de Shin, son abdomen, et vient le carresser, doucement d'abord, puis avec plus d'insistance. Les lèvres de Shin s'écartent des siennes et il pousse un long soupir.

"En fait j'm'attendais juste à ce que tu me dises que tu m'aimes, mais ta solution me convient tout à fait."

Elle lui sourit, l'embrasse à nouveau et une idée lui vient à l'esprit.

"On fait un pari ?", propose-t-elle.
"... j't'écoute.
- Le premier qui jouit a perdu."

Il rougit et se met à rire en même temps.

"Et qu'est-ce qu'i gagner ?
- Hmm... le perdant fait le repas.
- Ca me va.", répond-il, sûr de lui. "Tous les coups sont permis ?
- ... tous les coups sont permis.", répond Noi, le sourire aux lèvres.

"Tu vas garder ce sourire niais toute la journée ?
- Essaie pas d'être méchant juste pour compenser toutes les belles choses que t'as dites aujourd'hui, ça marche pas.
- ... j'posais juste une question...", réplique Shin, et à sa tête, Noi voit bien qu'elle a deviné juste. Shin est toujours embarassé pour les mauvaises choses (ça doit être son côté humain, parce que Noi voit pas bien pourquoi il regrette si souvent d'avoir été gentil).

Il est assis au comptoir de la cuisine pendant qu'elle prépare le repas. C'est une situation qui est devenue banale ces dernières semaines, mais maintenant qu'elle fait la cuisine à son chéri-officiel-maintenant-c'est-dit-ils-sont-un-couple, c'est pas tout à fait pareil.
Déjà, elle peut le mater comme elle veut sans qu'il râle (trop), et il est resté torse-nu. S'il était un peu plus proche, elle l'embrasserait dans le cou. Il rougirait, et elle le dévorerait tout cru. Heureusement pour lui, elle est un peu trop loin, alors elle va se contenter de discuter.

"Moi aussi, j'ai des questions... j'peux les poser ?
- J't'écoute...
- Est-ce que j'aurais droit à des p'tits noms ? Genre "ma chérie" ou "mon amour" ?
- N'y pense même pas.", réplique Shin aussi sec, et même si elle est déçue, elle doit dire qu'elle se doutait un peu de la réponse.
"... et est-ce que moi je peux te donner un p'tit nom, alors ?
- Je sais pas. Essaie pour voir.
- Mon... chou à la crème ?
- ... ça va pas être possible non plus.
- Pfff...", soupire Noi. "Et est-ce qu'on peut se donner la main quand on est dehors ?
- ... j'imagine, oui. Peut-être pas dans tous les contextes non plus...", dit Shin en retirant ses lunettes pour les nettoyer. "Tu as encore beaucoup de questions comme ça ?
- J'peux continuer toute la journée, si tu m'laisses faire...
- Ouais, ben on va dire qu'une fois le repas servi c'est fini, parce que sinon tu vas me faire regretter d'avoir commencé à répondre...
- Question à trou alors... "Moi c'est Shin et elle c'est Noi, ma..." ?
- "Moi c'est Shin, elle c'est Noi." Point.
- Tu joues pas le jeu...", rouspète Noi.
"Je suppose que "ma partenaire", ça t'ira pas ?
- Tu supposes juste.
- Ma...", commence Shin, qui semble réfléchir à peu près sérieusement à la question. "Ma... compagne ? Chais pas, ça dépend à qui je cause...
- J'aime bien, ça me va.
- ... et moi, chuis quoi, alors ?", demande Shin qui se prend au jeu. " "Moi c'est Noi, et lui c'est Shin, mon..." ?
- "Mon petit ami" ?
- ... évite les expressions avec "petit" dedans.
- Faut arrêter de complexer sur ta taille, Shin...
- Je complexe pas sur ma taille, je trouve que ça fait gamin, c'est tout.
- ... "mon chéri", alors.", décide Noi en ajoutant les carottes qu'elle vient de couper dans la casserole.
" ... je peux faire avec, j'imagine.
- T'as eu beaucoup de copines avant moi ?
- J't'en pose, de ces questions ?", répond Shin en remettant ses lunettes. "A ton avis ? Ca fait 10 ans que tu m'colles...
- J'me doute bien que t'avais rien de très sérieux, mais bon... je sais pas...
- J'ai eu une petite amie. A Hole. C'était un peu sérieux mais au final ça s'est pas bien passé.
- Pourquoi ? Elle est morte ?
- Mais où tu vas chercher ça ? Non, enfin, peut-être depuis le temps, j'en sais rien.
- Pourquoi ça s'est mal passé, alors ?
- ... on allait juste pas bien ensemble, j'imagine.
- Est-ce que j'suis plus jolie qu'elle ?", demande Noi en faisant les yeux doux.
" ... est-ce que le repas est bientôt prêt ?
- Elle était plus jolie, c'est ça...", soupire Noi de manière très exagérée.

Shin se lève, ne répond pas, et file dans la chambre. Elle l'entend fouiller dans un carton.

"Shin, attends, j'voulais pas te fâcher ! C'est pas grave si elle était plus jolie !
- ... arrête de raconter n'importe quoi."

Il revient avec un bout de papier à la main.
Une photo.

"C'est elle, la plus jolie fille que j'ai rencontrée.", dit-il, et il tend la photo à Noi.

C'est une photo du grand bal en l'honneur du démon d'il y a dix ans, où ils figurent tous les deux. Ils y sont en train de danser, et Noi a un grand sourire aux lèvres.

"Elle est super belle cette photo ! Pourquoi tu me l'as jamais montrée ?
- C'est En qui me l'a donnée y a pas longtemps et en fait... j'ai compris seulement très récemment que c'était avec toi que j'avais dansé ce jour-là."

Noi pouffe de rire. Elle avait pas bien compris à l'époque ce que le voleur qu'elle avait rencontré peu avant foutait au bal organisé par En, mais bon, elle l'avait reconnu quand même (les cicatrices aidant, il faut bien l'avouer).

"Quoi ?!
- J'avais pas vu ta tête, le jour où tu m'as soigné ! J'avais même pas calé que t'étais une fille... Quand je t'ai revue et que t'as enlevé ton masque, j'ai juste pas fait le lien. En même temps, à l'époque je portais pas de lunettes et j'voyais vaaaachement plus flou qu'aujourd'hui.
- ... on était des crevettes à l'époque, quand même.", ajoute-t-elle en rigolant, et elle repose la photo.
"Si je te dis ce qu'il y a de plus humiliant à propos de cette photo... enfin, du bal à cette époque... on arrête les questions ? Au moins pour aujourd'hui ?
- Hey, je pose pas ces questions pour t'embêter, tu sais !
- ... permets-moi d'en douter.", remarque Shin sur un ton de reproche et Noi doit s'avouer que bon, un peu quand même.
" ... bon, va pour le secret humiliant, c'est bien aussi.
- Je te vois te réjouir de ma future déchéance, mais tu peux te moquer si tu veux, je t'en voudrais pas. Alors comme je te l'ai dit, je n'ai su que récemment que c'était toi. Mais avant, pour moi, cette fille, c'était une espèce de rêve, le genre "tu l'as reverras jamais mais tu t'en souviendras toute ta vie"...
- C'est plus charmant qu'humiliant, je trouve. Mais je vois le topo...
- Et ben imagine moi, il y a quelques mois, réalisant le nombre de fantasmes que j'avais pu avoir sur TOI, à QUATORZE ans."

Noi éclate de rire à nouveau.

"Espèce de pervers, va.", commente-t-elle, mais elle est plus flattée qu'autre chose. "Est-ce que je peux accrocher la photo ? On est quand même trop mignons dessus. Enfin, surtout moi, t'étais quand même un peu cradingue et bigleux, à l'époque.
- ... merci ? Mais j'suis toujours aussi bigleux, je pense.
- Avec les lunettes au moins on arrive à comprendre où est-ce que tu essaies de regarder...
- Dis donc, c'est ma fête, aujourd'hui...
- Ah ben c'est pas tous les jours qu'on arrive à pécho l'amour de sa vie, non plus !", argumente Noi tout sourire en servant le repas.
"Par contre, je sens bien que c'est probablement tous les jours que je vais le regretter...
- Je t'avais prévenu : plus j'suis heureuse, plus j'suis chiante.", dit-elle en s'asseyant à côté de lui.
"Tant pis pour moi...", répond-il un sourire aux lèvres. "J'te rendrai très heureuse quand même.", conclut-il en se penchant pour l'embrasser.


Ce que nous avons appris dans ce chapitre :
- Shin s'est déjà pris son marteau sur les orteils en enlevant son pantalon.
- Les comportements indécents sont interdits dans les parties publiques de la résidence.
- Shin met un point d'honneur à toujours gagner ses paris contre Noi.


Micro-maléfice bonus. Jour 483.

Quand Shin toque à la porte du bureau d'En, il n'est pas sûr de comment il va annoncer ce qu'il a à dire. Techniquement ç'aurait probablement été mieux qu'il laisse Noi gérer ça, mais ça l'amuse quelque peu de s'en charger. Et au final, en passant la porte, il se souvient d'une conversation qu'ils ont déjà eue ici et trouve exactement la bonne manière de dire ce qu'il a à dire.

"Oh, Shin, c'est rare que tu te pointes sans qu'on te demande...", remarque En.
"C'est qu'j'ai une requête à formuler.
- Oh, carrément une requête. Ca te ressemble pas.
- Ouaip. Mais en fait c'est trop petit chez nous, nous faudrait une piaule plus grande. Ou alors une maison, comme Turkey.", déclare Shin en remontant ses lunettes sur son nez.
"Ca y est, elle a complètement déteint sur toi, hein ?", soupire En. "Ben tu sais où tu peux t'la mettre, ta maison ?
- ... c'est qu'on attend un heureux événement.", explique Shin. "Ou un sale gosse. On peut pas savoir avant qu'il soit né, en même temps."

En ne dit rien pendant quelques temps et en fait Shin réalise qu'il n'a aucune idée de comment il va réagir à la nouvelle. Vu qu'il leur avait explicitement demandé de pas faire de gosse, peut-être pas si bien que ça, en fait...

"Je... je vais être tonton ?", demande En, et là, Shin comprend que ce sera probablement un sale gosse parce qu'il ou elle va être pourri gâté par le mage le plus riche qu'il connaisse.
"Techniquement non, mais je pense que Noi n'aura rien contre un léger abus de langage. J'm'avance peut-être un peu, mais j'pense que si on a la maison, vous pouvez même être le parrain.", déclare Shin, qui n'avait aucune intention de demander à déménager en rentrant dans la pièce, mais y a pas de petit profit dans la vie.
"T'as pas honte de négocier ça ?
- ... même pas.
- Si j'suis le parrain, vous avez la maison, le jardin et j'vous refile même un larbin pour faire le ménage.
- Deal.", annonce Shin, et il tend la main à En.

En lui serre la main, puis attire Shin à lui pour le prendre dans ses bras.
Bon.
Il a probablement déjà vécu plus bizarre qu'un câlin d'En, mais c'est définitivement dans le top 10.

"Tu fais partie d'la famille, maintenant.
- J'pensais qu'ça faisait onze ans que j'en faisais partie, mais bon...
- Pas de celle-là, imbécile.", corrige En en s'écartant de Shin. "Félicitations, au fait.
- Merci.
- Ca va, elle est pas trop chiante enceinte, Noi ?
- Pas plus que d'habitude. Mais c'est pas grave, je l'aime comme ça."


Ce que nous avons appris dans ce (micro-)chapitre :

- En est un futur tonton gâteau.