On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même.

Ça faisait quoi.. Deux semaines que Aomine et moi, Kagami, on sortait ensemble ? Je crois ? C'est une relation un peu confuse, on ne s'est pas dis de mots d'amours mais on a couché deux fois ensemble. Enfin, une fois bourré et la deuxième fois, il a profité de moi qui étais malade... Depuis, on passe du temps ensemble mais je ne le laisse plus rien me faire. Je ne lui accorde d'ailleurs pas tant de temps que ça, je suis toujours occupé avec mes entraînements de basket, mais ça arrive qu'il débarque à l'improviste, peu importe où je me trouve. Je le soupçonne de prendre contact avec Tetsu pour savoir où je suis. Ça fait donc deux semaines que je lui refuse baisers, câlins, et tout ce qui va avec, après tout, il a bien dit qu'il attendrait de gagner contre moi en match pour que mon corps lui appartienne officiellement, non ? Bon, il a dû se rendre compte de son erreur, parce qu'on ne va pas se revoir sur un terrain avant quelques mois, et ce n'est même pas sûr qu'il gagne... Il n'y a peut-être que 1% de chance pour que je puisse gagner, mais il sait très bien que j'exploiterais ce 1% au maximum. On ne serait pas rival si ce n'était pas ainsi. Alors en ce moment, je le vois un peu frustré, qui ne reste pas en place, il cherche un moyen de me faire plier autrement... Parce que là, de toute évidence, s'il me saute dessus comme la première fois, je l'allonge d'un bon coup de poing.

"- Haa... Elle a l'air bonne celle-là..."

Soupire-t-il en regardant une fille en bikini. Oui, Aomine se trouve juste à coté de moi, en train de regarder un magazine de charme comme si tout cela était parfaitement normal. On n'a pas vraiment fixé de règle entre nous, et je ne peux pas lui en vouloir de faire ça alors que je passe mon temps à me refuser à lui, je ne suis pas aussi hypocrite. Moi aussi je suis un homme, je sais ce que c'est.

"- J'aimerais bien la coincer dans un coin, l'attacher et profiter de son cul..."

Continue-t-il alors que je ne fais qu'émettre un petit "hmm" comme si j'étais d'accord avec lui, j'aimerais plutôt pouvoir me concentrer sur mon magazine de basket, seulement je ne peux pas le mettre dehors, vu que ma compagnie est la seule chose que je ne lui refuse pas et que si je le prive aussi de ça, je crois qu'il va défoncer ma porte et... Après, je ne suis pas sûr que je pourrais l'arrêter, c'est Aomine tout de même.

"- T'as pas l'impression que j'essaie de te faire passer un message ?

- Si, j'ai juste choisis de l'ignorer."

C'était non, une fois de plus. Voilà exactement le genre d'exemple que je peux vous donner à propos de pourquoi je ne suis pas jaloux alors qu'il regarde des photos de charmes avec des filles super sexy. Je ne sais pas trop pourquoi ni comment c'est possible, mais peu après qu'on ait commencé à se fréquenter, j'ai compris que Aomine pensait constamment à moi. Donc, la fille qu'il veut presque violer, c'est moi qu'il imagine à la place. C'est assez jouissif et en même temps flippant... Il grogna.

"- Si tu me laisses rien faire, je vais vraiment aller voir ailleurs tu sais !

- Okay, okay..."

Fis-je légèrement en venant passer ma main dans ses cheveux sans détacher mon regard du magazine. Si c'était aussi facile, il l'aurait fais depuis longtemps, surtout que je n'ai jamais dis que je sortais avec lui, alors on ne pourrait même pas l'accuser de me tromper. Au lieu de ça, il est là, comme un chien qui attend son sucre. C'est amusant de le voir ainsi. En réalité, c'est ma façon de le punir de m'avoir fais tout ça sans que je sois vraiment d'accord. Pas que je sois plus d'accord maintenant, mais c'est différent... Même s'il ne me l'a pas dit, je pense qu'il m'aime, et d'une façon si obstinés malgré lui que ça en est presque touchant. Moi qui ne m'intéressait pas à l'amour, je me sens différent en ce moment. Je pourrais, mais je n'arrive pas à le repousser franchement. Je crois que je me suis attaché à lui et sa façon d'être. Peut-être même que je l'aime, mais pour le moment je veux juste qu'il se rendre compte que je suis un homme avant d'être un rival ou un amant, et non, ça me fait pas super plaisir de me retrouver en-dessous. Même si je prends mon pied.

"- ça t'a fait si mal que ça ?"

Je lève enfin un regard assez surpris sur lui, je me refuse tellement à lui qu'il pense m'avoir fait mal ? C'est surtout à mon ego que ça a fait mal, oui. Mes fesses s'en sont remise depuis longtemps, ce n'est pas comme si je n'étais pas résistant non plus. Il me prends pour qui ? Pour une de ces filles dans son magazine ? Ou que je suis en sucre peut-être ?

"- Surtout que tu as fais exprès de m'écarter les cuisses alors que tu sais que je supporte pas..."

Voilà, ça t'apprendra, sale môme, à n'en faire qu'à ta tête. La dernière fois qu'on a fait ça, ce malade m'a écarté les cuisses comme pas possible, ça fait super mal pour quelqu'un comme moi qui n'est pas du tout souple. Ce gros sadique avait bien pris on pied, lui, alors c'était à mon tour maintenant, le juste retour de baton comme on dit. Lui qui se montre toujours aussi confiant... Il a déjà gagné deux fois contre moi à ce jeu-là, et il n'est toujours pas satisfait ? Il doit avoir faim de victoire, ce n'est pas possible. Je ne vois pas son visage mais je sais qu'il est en train de réfléchir.

"- Faisons un match, et si je gagne on le fait !

- Non."

Lui répondis-je sur un ton qui ne laissait pas place à une objection, et je repris la parole avant qu'il ne trouve une autre idée géniale à me proposer.

"- On peut le faire. Mais seulement si c'est moi qui suis au-dessus.

- Alors là, sûrement pas !"

Grogna-t-il. Totalement la réaction à laquelle je m'attendais. Vraiment rien d'étonnant venant de lui qui a un ego surdimensionné. Je ne ressens pas particulièrement l'envie de le prendre, c'est juste histoire de lui faire fermer son clapet. Mais voilà qu'il se tourne vers moi et me vole un baiser. Mince. Une attaque surprise. Je ne l'ai pas vu arriver celle-là. Avant que j'ai eu le temps de vraiment réaliser, je lui rends déjà son baiser, l'approfondissant même. Je crois que je suis en manque moi aussi...

"- Ne résiste pas, Kagami...

- Att.. Aomine !"

Je ne lui ai cédé qu'un baiser et me voilà plaqué contre le canapé ! C'est dingue ça, quand même ! Pas une once de retenue, celui-là. Ce fut à mon tour de grogner, essayant de changer les positions, on roula finalement à terre ce qui fit grommeler Aomine qui se tapait le sol de plein fouet. Mais l'important c'est que je me retrouve au-dessus à présent, et je profitais qu'il soit un peu à l'ouest pour défaire sa ceinture que je retirais pour lui attacher les mains. Quand il le remarqua enfin, je le voyais en train de beuguer.

"- Kagami... Qu'est-ce que t'es en train de foutre, au juste ?"

Gronda-t-il, de toute évidence pas content, et je le sentais un peu fébrile aussi. C'était amusant. C'est comme dompter un animal sauvage.

"- Rien que tu pourrais regretter..."

D'accord. Je voulais bien reconnaître qu'il me faisait de l'effet et que maintenant j'avais vraiment envie de lui. Ce n'est pas pour autant que je comptais le laisser faire. Ma main glissa doucement sous son pantalon pour masser son entrejambe qui réagit aussitôt alors qu'il étouffait un petit gémissement. Ce qui eut le don de me faire sourire. Cette fois, j'avais le contrôle total de la situation et je comptais bien en profiter un maximum. Continuant sur ma lancée, j'abaissais doucement son pantalon pour revenir caresser l'endroit qui commençait à prendre forme, je léchais un peu mes lèvres en observant ses réactions alors que ma partie inférieure se mit à réagir aussi. Je crois qu'il n'y a plus rien à faire, c'est trop tard pour moi... Les baisers d'Alex ne m'ont jamais rien fais, mais de là à penser que j'étais gay... J'en étais loin.

Je fis glisser lentement le boxer, regardant le membre déjà bien tendu qui en sortait, le trouvant vraiment imposant... C'est là que je me rendis compte que je ne l'avais pas encore vu depuis le début. Encore moins d'aussi prés. Je passais délicatement ma langue le long de cette verge frémissante et un nouveau grognement me parvint, bien plus plaisant. Alors que ma bouche et ma langue se mirent à s'activer sur l'imposante virilité, sans même savoir ce que je faisais, me laissant simplement guider. En même temps, je caressais mon érection qui était devenue insupportable tellement elle était dure. J'étouffais des soupirs de plaisir contre sa peau, écoutant ses doux râles, ayant l'air d'apprécier mes attentions.

Je grognais légèrement de frustration et me mit finalement au-dessus de lui, en 69, voulant aussi qu'il s'occupe de moi, ma main ne suffisant pas. Il râla.

"- Détache-moi au moins !

- Pas question. C'est ta punition."

Je l'entendis parfaitement pester. Mais je sentis rapidement ses mains sur mes fesses, les malaxant doucement alors que je reprenais mon traitement sur lui. Je le suçais plutôt activement et sérieusement, je ne me savais même pas capable de ça. Puis, un gémissement m'échappa quand il se mit à lécher mon entrée. Bordel de... C'était à la fois terriblement bon et gênant. Autant dire que je perdais complètement la tête. En réponse, je passais lentement le bout de mes dents sur le long du sexe tendu. Ho bon sang. J'étais à deux doigts de jouir si on continuait comme ça.

Je me redressais, le coupant dans son élan, ce qui me valut un râle de frustration. Les joues rougies, haletant doucement sous l'envie, je le regardais.

"- On... On va continuer dans la chambre ?"

J'eus droit à un sourire en coin pour toute réponse. Punition tu parles. Non seulement il prenait son pied mais on savait qui allait avoir mal aux reins après ! Un peu hésitant, je vins tout de même lui retirer la ceinture, déglutissant un peu en sachant ce qui m'attendait. Une fois détaché, il m'attrapa soudainement entre ses bras et m'emporta en se levant pour m'emmener dans le lit. Sans me laisser plus de temps, il agrippa mes hanches pour me faire sien, assez brutalement, mais ça ne me fit pas plus mal que ça. Un long râle de plaisir s'échappa de mes lèvres avant qu'elles soient prises d'assauts par celle de mon partenaire, m'embrassant sauvagement. Passant mes bras autour de lui, je m'accrochais avec force, alors qu'il commençait à bouger en moi.

Je me sentais... Vraiment bizarre. Et à la fois comblé. Je ne me souvenais presque pas de notre première fois. La deuxième fois, je n'étais vraiment pas en forme. Alors cette fois, c'était vraiment... Bien meilleur. Et vu comme on était tous les deux excité, il ne fallut pas longtemps avant de jouir tout deux. Étouffant nos râles en gardant farouchement nos bouches l'une contre l'autre. Puis, Aomine, se retirant, se laissa tomber sur le coté alors que nous reprenions deux notre respiration. Il ne lui fallut pas longtemps avant de se recoller à moi, sa tête contre mon épaule et passant un bras possessif sur mon torse.

"- Je crois que je vais vouloir être punis plus souvent...

- La ferme..."