Bonjour à tous !

Je fait une petite pause dans les exams de mi-semestre pour poster un nouveau chapitre. J'espère qu'il vous plaira.

Pleins de poutoux tout partout ( oui c'est la fête j'embrasse tout le monde)

Ps: Un énorme merci a Emotik pour la correction et ses conseiles.

CocoCrush

Chapitre 11 :

Harry arriva au Terrier un peu en avance. Ron et Hermione étaient encore au travail. Bien qu'il ait les clés il sonna espérant que le père de son meilleur ami soit là pour lui ouvrir. Il détestait l'idée d'être seul dans la petite maison de Loutry Ste Chaspoule. Il avait fait tant de cauchemars dans lesquels les rires des Weasley s'étaient éteint à jamais qu'il en était devenu incapable de supporter le silence dans leur maison familiale.

Manque de chance, le doyen de la famille était de sorti. Harry entra et s'installa dans le salon tout en prenant grand soin de tourner le dos à la pendule. Depuis que l'aiguille de Ginny était tombée il n'en supportait plus la vue. Il n'était pas le seul. Il avait remarqué à de nombreuses reprises qu'Arthur et Ron aussi évitait soigneusement de regarder en direction du cadran. Harry se demandait souvent si déplacer le meuble qui trônait au milieu du salon ne serait pas plus facile pour tout le monde, mais il savait qu'il était inutile de formuler la proposition. Aucun Weasley n'accepterait qu'on y touche, c'était un souvenir bien trop précieux qu'ils conservaient de Molly.

Le futur professeur de défense contre les forces du mal n'attendit pas longtemps, Ron arriva par cheminette une dizaine de minutes après lui. Si il fut surprit de le trouver seul, l'auror ne posa pas de questions. Ce n'était pas nécessaire. Il savait ou était son père.

Depuis la fin de la guerre, Arthur passait toutes ses après-midi au cimetière a contempler les tombes marquées de ''Weasley''. Il se reprochait de ne pas avoir su les protéger. Peut-être pensait-il se racheter en veillant sur eux dans la mort. Son fils cadet trouvait ça morbide mais ne disait rien. Il doutait que son père veuille entendre des conseils sur la façon de gérer son deuil de la part de quelqu'un qui n'avait même pas eu le courage d'assister aux funérailles.

-T'as attendu longtemps ? Demanda-t-il à Harry avec un peu trop d'énergie comme pour détourner ses pensées de la voie où elles s'étaient engagées.

-Non je viens juste d'arriver.

-Mione ne devrait pas tarder. Je t'offre une bière au beurre ?

-'Sure.

Ils étaient à peine attablés qu'Arthur apparaissait dans un « pop » sonore. Il accueilli Harry avec un sourire large et franc, mais des traces de larmes subsistaient sur ses joues. Il fut reconnaissant aux garçons de faire mine de ne pas le remarquer.

-Vos cours sur le monde moldu commencent à prendre forme ? s'enquit le survivant en lui serrant la main.

-Pour être honnêtes j'en suis à me demander à quoi pensait Dumbledore quand il m'a proposé d'enseigner… Je suis clairement sous-qualifié. Plus j'essaye de rédiger mes cours et plus je me rends compte de la mesure de mon ignorance. Sans Hermione, je n'aurais sans doute pas fini de mettre à plat le programme à l'heure qu'il est.

Harry esquissa un sourire. Il savait exactement ce qui avait pris au directeur de Poudlard d'engager le père de son meilleur ami. Aucun sorcier au monde n'était plus passionné par le monde moldu qu'Arthur Weasley. S'il parvenait à transmettre ne serait-ce qu'un peu de son enthousiasme aux sorciers de demain, les valeurs élitistes, comme la différentiation des sorciers en fonction de leurs origines ou le mépris des Moldus, vivaient leurs derniers jours.

Harry était ravi qu'ils partent pour Poudlard ensemble. Lui qui était au bord des larmes à chaque fois qu'il voyait quelque chose lui rappelant Giny, n'osait imaginer ce qu'Arthur devait ressentir en se levant chaque matin dans le lit de la femme qu'il avait perdu après trente trois ans de mariage. Même si Ron et Hermione étaient là pour lui tenir compagnie, la vie au terrier devait être particulièrement douloureuse pour le quinquagénaire.

Après le dîner, le futur professeur d'initiation au monde moldu laissa les trois jeunes gens sur la terrasse pour aller s'installer dans le salon un livre à la main. Il supportait mal la solitude, qui favorisait l'émergence de noires pensées, mais il pensait que les trois amis méritaient de se retrouver un peu entre eux, sans le vieux raseur qu'il était.

A sa surprise, le trio d'or ne mis pas longtemps à le rejoindre. Il continua de lire sans vraiment suivre leur conversation jusqu'à ce que son fils ne sollicite son opinion.

-Qu'est-ce que tu en penses, papa?

Arthur regarda Ron avec stupeur. Celui-ci comprit qu'il ignorait de quoi il parlait.

-Malfoy à Poudlard, Dumbledore a fondu un chaudron... On est d'accord?

L'ancien employé du ministère referma son livre si brusquement qu'il en fit sursauter les trois jeunes gens.

-Harry et moi devons partir tôt demain je ferais mieux d'aller finir mes bagages.

Dès que son beau-père eut quitté la pièce, Hermione foudroya son mari du regard.

-Bravo Ron.

L'auror détourna le regard, honteux. Il n'aurait pas dû demander l'avis de son père sur le sujet. Après ce qu'il avait subit dans les cachots de Malfoy's manor c'était sans le moindre doute la dernière personne à vouloir du fils de Lucius Malfoy comme collègue.

Étant l'homme qu'il était, quand Dumbledore lui avait demandé s'il voyait un problème à travailler avec le blond, il avait répondu qu'il ne blâmait pas le fils pour les fautes du père mais Ron n'y croyait pas. Il était convaincu qu'au fond de lui son père avait la nausée à la seule idée de partager le même oxygène que la fouine.

Quand on lui rapporté le suicide de Lucius Ron n'avait pas voulu y croire. Convaincu que c'était un stratagème du mangemort pour mettre un terme à la traque, il avait insisté pour examiner le corps lui-même. Comme il regrettait à présent. Passé le reste de sa vie à douter aurait été préférable. Le petit sourire satisfait sur les lèvres froides du père de Draco le hantait. Il était cruel même dans la mort. Il riait de la mémoire de ses victimes, de la justice qu'elles n'obtiendraient jamais, de ceux qui n'avait pas su l'attraper à temps…

Prit d'un brusque accès de rage, Ron abattit ses deux points sur la table basse. Il se fichait de ce que le reste des Aurors auraient à en dire, il ne laisserait pas un autre Malfoy lui sourire de cette façon. Il ne laisserait pas Draco s'en tirer.

-J'arrive pas à croire que cette pourriture ait réussi à embobiner le Magenmagot, cracha-t-il, Draco Malfoy amoureux d'une moldue et puis quoi encore !? Les Acromentules sont des êtres inoffensifs ?!

Hermione posa la main sur l'épaule de son mari comme pour le calmer mais ne dis rien.

Ron continua tout bas comme sans remarquer que les mots quittaient ses lèvres. ..

-On a vaincu le plus grand mage noire de l'histoire pour se faire avoir par une saloperie de fouine... Il est beau le trio d'or…

Pour une fois, Hermione ne le repris pas sur son langage. Elle partageait sa frustration. Elle aussi vivait la relaxe de leur ennemie d'enfance comme un échec personnel. Elle s'en voulait ne de pas avoir su trouver les mots pour convaincre ses collègues. Elle avait échoué. Face à Drago Malfoy, un Mangemort, un salaud, un lâche...

-Ce n'est pas fini... Murmura-t-elle.

La détermination qui brillait dans les yeux de la jeune femme n'échappa pas au survivant. Il connaissait ce regard. C'était celui qu'elle avait en partant pour la bibliothèque le jour où elle avait été pétrifiée en seconde année, celui qu'elle affichait en sortant du court de défense des forces du Mal où Rogue avait remplacé Remus l'année d'après, celui qu'on lisait encore sur son visage deux ans plus tard quand elle avait fait signer le registre de l'AD à chaque membre pour se protéger des cafardeurs... C'était le regard d'une Hermione Granger qui en sait plus qu'elle n'en dit.

-Tu sais quelque chose. Devinait Harry.

-Pensez-y, pourquoi Dumbledore prendrait Malfoy à Poudlard sinon pour t'aider à le mettre à nu?

-Je m'en doute 'Mione, ce que je veux savoir c'est ce que tu ne nous dit pas.

Le visage de la jeune femme afficha d'abord la surprise, puis l'hésitation, elle craignait de faire fausse route. Elle voulait prendre le temps de vérifier soigneusement ce qu'elle pensait savoir et réfléchir à ce que ça impliquait avant d'en parler à qui que ce soit, en particulier à Harry et Ron. Ils étaient impulsifs et d'une témérité qui relevait parfois de la stupidité. Or agir inconsidérément face à quelqu'un d'aussi rusé et sournois que Malfoy pouvait faire plus de mal que de bien.

Les pupilles insistantes de son meilleur ami lui assurèrent qu'il ne la laisserait pas en paix sans avoir eu une réponse. Elle céda à contre cœur.

-J'ai fait ma petite enquête sur Euphemia Malfoy... je ne suis pas certaine qu'elle soit vraiment moldu.

-Mais ton sortilège...

-Maho vi revera ne fait que révéler la présence ou l'absence de magie à l'intérieur d'une personne au moment où le sortilège est lancé. Quelqu'un avec les ressources et compétences de Malfoy n'aurait probablement aucun mal à trouver une parade...

-Donc c'est une sorcière.

-Probablement. Rien d'autre n'expliquerait ce que j'ai trouvé, ou plutôt, ce que je n'ai pas trouvé dans les archives moldu Française. Pas d'inscription à l'école, de déclarations d'impôt, d'adresse, de diplomes... rien qui prouve son existence avant son mariage en dehors de son nom sur le registre de l'état civil. Et même ça ça a disparu.

-Comment ça disparu ? interrogea Ron.

-Peu aprés que j'aie pu obtenir une copie du document, Euphemia Dravel a été complètement effacée du monde moldu.

-Patet Obliviate ? Demanda Harry à mi-voix.

Ce sortilège était un sujet douloureux pour sa meilleure amie. 5 ans plus tôt, durant l'été entre leurs sixieme et septieme années, elle l'avait utilisé sur elle-même pour protéger sa famille. Si il avait su à l'époque que le sortilège était irréversible il l'aurait dissuadé de l'utiliser. Il ne pouvait qu'imaginer ce qu'elle devait ressentir en sachant que ses propres parent ignoraient jusqu'à son existence.

-Oui, répondit-elle en détournant le regard.

Ron fronça les sourcils.

-ça n'a pas de sens... Pourquoi effacer sa femme du monde moldu s'il veut nous convaincre qu'elle en est une ?

-Réfléchis, si tu voulais te faire passer pour un moldu comment tu expliquerais qu'il n'y a aucune preuve matérielle que tu as vécu parmis eux et personne pour corroborer ton histoire ? Fabriquer des preuves serait possible biensure mais ça serait chronophage, difficile et particulièrement risqué si tu te faisais l'identité d'un véritable moldu tout en utilisant Patet Obliviate pour faire disparaître tous les souvenirs lié à celui-ci de l'esprit de ceux qui l'ont connut paraît beaucoup plus simple et sûre… Je sais que ça peut paraître extrême mais ça reste beaucoup plus plausible que Malfoy épousant une moldue.

Harry porta son verre à ses lèvres. Si Hermione avait raison, ce qui lui paraissait fort possible, ça voulait dire que son ennemi d'enfance et son épouse n'avaient pas seulement entourloupé le Magenmagot. Ils avaient volé la vie d'une jeune femme en effaçant tout ce qu'elle avait accompli, tous le lien qu'elle avait tissé, jusque sa propre mémoire... A condition qu'ils la lui ai laissé, sa vie était sans doute la dernière chose qui lui restait.

Il s'imagina une jeune femme errant à la recherche de proches qui ne reconnaîtrait pas son visage, d'une identité qu'elle ne retrouverait jamais… Draco était tout à fait capable de faire quelque chose d'aussi monstrueux à quelqu'un. Mais sa femme était-elle du même bois ? Harry l'ignorait. Mais il voulait le savoir.

A suivre...