Pour être assortis au titre, les chapitres porteront le nom de chansons d'amour assez ringardes ! :D cependant, je ne conseille pas spécialement de les écouter en lisant, ça casserait un peu le sérieux de la fic x) En tout cas n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, c'est ma première histoire sur ce fandom ! ^_^ Bonne lecture !


Ce que beaucoup, pour ne pas dire tous, ignoraient, c'est que Kise Ryouta, le mannequin professionnel en pleine ascension, avait une petite amie. Enfin, jusqu'à aujourd'hui. La jouvencelle venait de lui reprocher de ne pas lui porter assez d'intérêt et de ne parler que de basket et de ses anciens et, plus rarement, actuels coéquipiers, Kuroko Tetsuya en chef de file. Kise avait d'abord songé à protester mais avait ensuite réalisé qu'elle n'avait pas totalement tort. Au début de leur relation, ça avait été amusant d'apprendre à la connaître -elle était si mignonne!- mais rapidement passer un moment avec elle s'était assimilé à une corvée dont il devrait s'acquitter régulièrement. Et effectivement à partir de ce moment là il avait parlé bien plus de basket que de la jeune fille. Parce que sinon il s'ennuyait ferme durant leurs rendez-vous. Quel goujat il faisait. Il s'excusa platement et, pragmatique, suggéra d'arrêter là cette relation inconfortable.

Alors qu'elle s'éloignait, en courant comme dans un shojo manga, il décida de prendre un air peiné pour le reste de la journée et même le jour suivant; ne pas observer de période de deuil lui semblait irrespectueux.

Le lendemain, au cours de l'entraînement, cette triste figure n'échappa pas au capitaine de l'équipe qui s'en agaça, le jeune prodige se laissant comme toujours trop déborder par ses émotions à son goût. Mais finalement son jeu n'en fut pas particulièrement affecté. Profitant d'une pause accordée aux joueurs, il attrapa son kouhai qui se tenait à l'écart des autres, par l'épaule.

« Qu'est ce qu'il t'arrive aujourd'hui ?

-Les tourments de l'amour... » soupira Kise, le regard au loin.

Son interlocuteur fut prit au dépourvu par cette réponse et sur le coup, ne trouva rien à dire, laissant le blond s'éloigner de lui, la tête basse.

Ce jour là l'entraînement finissait à 16h30. Kise se changea rapidement, même si il n'avait rien de prévu ensuite. Il craignait de se trahir en oubliant cette histoire de deuil si il commençait à discuter et chahuter avec le reste de l'équipe. Il quitta rapidement le gymnase et décida de rentrer directement chez lui. Il ne faisait de toute façon pas assez bon pour flâner en ville, surtout qu'il risquait de tomber sur des fans et ne se sentait étrangement pas la patience pour ça aujourd'hui. Il venait de franchir la grille du lycée quand le bruit produit par quelqu'un en train de courir le fit se retourner. Kasamatsu arriva à sa hauteur, à peine essoufflé, mais au vu de ses cheveux mouillés et de son t-shirt sur l'envers, il s'était lui aussi dépêché de quitter les lieux. Pour le rattraper. Il avait apparemment décidé de s'atteler à lui remonter le moral.

Cela réchauffa agréablement le cœur du plus jeune. Il se sentit toutefois un peu honteux de profiter ainsi de la gentillesse de son capitaine d'équipe alors que la rupture ne l'affectait pas réellement. Mais il ne voulait pas non plus paraître mesquin en clamant qu'il s'en fichait bien. Et puis il aimait bien la compagnie, quoiqu'un peu bourrue, de l'autre joueur. Alors il ne se fit pas beaucoup prier pour rentrer avec le brun et passer la fin d'après-midi chez celui-ci, qui avait vraisemblablement peur qu'il ne se morfonde tout seul chez lui. Il hésita à rire du vêtement mal enfilé, mais cela ne semblait pas convenir à son rôle de déprimé, aussi réprima-t-il un gloussement en se mordant la lèvre. Heureusement Kasamatsu finit par s'en rendre compte de lui-même.

Si il lui était déjà arrivé un certain nombre de fois de traîner avec son senpai hors du lycée, ils n'avaient en revanche jamais été l'un chez l'autre. Kise fut donc ravi de découvrir le petit pavillon banal où habitait Kasamatsu et mourait d'envie de voir à quoi pouvait ressembler ses parents, qui malheureusement, étaient absents lorsqu'ils investirent les lieux.

« Ooooooh un chat !

Kise était immédiatement tombé à genoux face à la très grosse boule de poils noir et blanche qui ne lui rendit pas tout à fait son intérêt, le jaugeant d'un œil distant. Kasamatsu, craignant peut-être une crise de larmes, crut bon de préciser que le chat de la famille était méfiant avec les inconnus en général, que ce n'était pas contre lui. Ensuite, il demanda si son invité voulait boire quelque chose. Kise accepta un soda en laissant échapper un grand sourire, comme en prime il avait réussi à administrer une caresse au félin domestique sans se faire cracher.

Le jeune homme blond était maintenant installé dans la canapé des Kasamatsu, face à la télévision, pour, sur idée de son hôte, regarder un film. Le jeune homme avait probablement jugé qu'i s'agissait d'une valeur sûre pour distraire quelqu'un. Pour le moment il était occupé à démêler des fils et les rebrancher dans les bonnes prises -pourquoi ses parents ne pouvaient s'empêcher de tout débrancher entre deux utilisations ?- laissant tout le loisir au plus jeune, de se perdre dans ses réflexions.

Il était en train de se dire que finalement, Momoi mise à part, qui en plus parvenait à évoluer dans un milieu assez masculin, il ne s'entendait pas tant que ça avec les filles. Elles l'appréciaient, son visage en tout cas, mais lui ne faisait qu'essayer de répondre à leurs attentes, et ça lui faisait pas particulièrement plaisir. Il repensa à cette fille qu'il venait de larguer. Et finalement il était incapable de dire pourquoi il était sorti avec elle. Parce que ça se faisait ? Sans doute. Puisqu'il lui avait tenu la main parce que ça se faisait, puisqu'il l'avait accompagnée faire du shopping parce que ça se faisait, puisqu'il l'avait embrassée parce que ça se faisait. Sans rien ressentir d'ailleurs. Où était l'embrasement que les romans lui avaient promis ?

Il trouvait ça épuisant de devoir faire semblant d'apprécier la compagnie des filles alors qu'il préférait mille fois celle des garçons. Il sursauta très légèrement et se demanda soudainement si il n'était pas gay. L'un des maquilleurs du studio l'était, d'après les rumeurs. Et c'était quelqu'un de très bien. C'était peut-être ça le truc, il était gay, et ça ne semblait pas si terrible. Il songea au collège, et se dit que cette hypothèse expliquerait qu'il trouvait Aomine concentré dans une partie de basket tellement beau, au point que son cœur battait la chamade en le regardant. Qu'il aimait serrer Kurokocchi dans ses bras lorsqu'ils se retrouvaient alors qu'il n'avait jamais eu ce genre d'élan pour la moindre fille.

Il ne pouvait pas être le seul à avoir ce genre de doutes et Kasamatsu, qui était juste sous ses yeux, faisait un candidat tout à fait acceptable pour cette expérience qui promettait d'être intéressante. Une carrure athlétique, des beaux yeux entre bleu et gris, un peu de mauvais caractère pour cacher un fond attentionné et il partageait sa passion pour le basket. Kise ne put retenir un sourire attendri. Il mourait d'envie de lui faire un câlin.

Alors que l'autre lui tournait le dos, plongé dans le tas de DVD à la recherche du film sur lequel ils avaient finalement arrêté leur choix, il décida de tâter le terrain :

« Kasamatsu-senpai... Tu n'as pas de petite amie n'est-ce-pas ?

N'obtenant pour seule réponse qu'un vague « non » de la tête, il continua :

-Pourquoi ?

L'interpellé rougit légèrement et répondit avec une certaine brusquerie, que Kise considérait de toute façon être habituelle :

-Arrête de poser des questions stupides !

-Ça ne te manque pas, de ne pas en avoir ?

-Qu'est ce que je viens de te dire ?!

Il leva la main et arma son poing dans le but de lui frapper l'épaule. Le blond se recroquevilla et leva ses mains devant son visage. Son agresseur se souvint subitement qu'il l'avait amené ici dans le but de lui changer les idées, pas de lui casser la figure. Quoique les deux étaient loin d'être incompatibles. Il se radoucit :

« Où tu veux en venir ?

-Tu promets de ne pas t'énerver ?

-Hmmmm...

-On pourrait essayer de sortir... ensemble... toi et moi. » réussi à articuler Kise, plus très sûr de son plan.

Son capitaine ouvrit de grands yeux, interdit. Il voyait bien que son coéquipier n'avait pas l'air de plaisanter, mais en même temps il ne voyait pas comment il pouvait être sérieux. Et ne savait comment réagir à cette absurde proposition. Dans le doute il lui asséna un coup de poing magistral sur le haut de la tête.

« Héééé tu avais promis ! »

Ah tiens, oui c'était vrai.

« Tu n'es pas supposé te remettre d'un chagrin d'amour toi ? J'ai mal compris ?

-Euh... C'est compliqué. Disons que ça n'a pas marché avec cette fille et que je voudrais tester quelque chose de différent... » tenta-t-il.

Son interlocuteur était visiblement indécis. Et ne voulait pas le montrer. Mais ça se voyait, il était un peu, rien qu'un tout petit peu tenté. Du moins c'est ce que Kise croyait deviner. Et il espérait très fort ne pas se tromper. Il fit un joli sourire encourageant.

« Le film. Regardons-le. » finit par trancher le plus âgé, rompant le silence qui s'était abattu entre eux depuis plusieurs minutes, alors qu'ils se fixaient, les yeux dans les yeux, chacun cherchant à savoir ce que l'autre avait en tête.

Vers 18h la mère de famille rentra, flanquée de ce qui était visiblement le frère et la sœur, tous deux plus jeunes, du capitaine de Kaijo. Kise les salua poliment et son ami le présenta rapidement comme l'un de ses coéquipiers. On lui proposa de rester manger et après qu'on lui ait assuré que ça ne dérangeait pas du tout, il accepta. En attendant que le repas soit prêt, les deux basketteurs regardèrent la fin du film avec le reste de la fratrie. Au cours du repas, le jeune mannequin n'eut aucun mal à séduire la tablée avec son sourire brillant, son sens de la conversation et son charisme. Seul Yukio semblait troublé, évitant de le regarder et ne parlant presque pas.

Après ça, il fut temps de rentrer et son ami le raccompagna à la porte.

« Réfléchis à ma proposition, lui rappela le jeune prodige en lui faisant coucou depuis l'allée.

-Ouais. » marmonna l'autre, dans l'encadrement de la porte. Il fixa la longue silhouette du mannequin jusqu'à ce que celle-ci soit hors de vue.

Kise tournait en rond depuis qu'il était rentré, n'arrivant pas à se concentrer sur quoi que ce soit, n'arrêtant pas de se demander si il n'avait pas fait une erreur. Non vraiment, comment avait-il osé proposé à Kasamatsu de sortir avec lui ? Il n'y avait aucune chance que celui-ci accepte, il aurait mieux fait de se taire ! Son téléphone émit le bruit d'une réception de message. Le jeune homme se jeta dessus, mais tout d'abord sans oser regarder de qui venait le sms. La vision du destinataire lui fit ressentir une certaine appréhension et il prit une profonde respiration avant d'ouvrir le message. C'est d'accord. À l'essai. Et ça reste entre nous, c'est bien compris ? Il ne put s'empêcher d'afficher un grand sourire réjoui et triomphant. Il se laissa tomber sur son lit en serrant son portable contre son cœur. Il avait très bien fait de proposer ça.


En arrivant au lycée le lendemain matin, Kise chercha sa nouvelle conquête des yeux avant même d'avoir franchi le portail. Mais rapidement deux filles lui bouchèrent le passage. Elles ne portaient pas l'uniforme du lycée, il en déduisit qu'elles avaient entendu dire que le mannequin dont l'une ou l'autre était fan, fréquentait le lycée Kaijo et décidé de faire le pied de grue devant dans l'espoir de le voir. De bonne humeur, il accepta de leur accorder quelques minutes bien qu'il soit impatient d'aller retrouver Kasamatsu. Enfin, si celui-ci était arrivé, car dans son enthousiasme Kise était parti très en avance de chez lui.

En relevant les yeux, une fois qu'il eut dit au revoir aux deux admiratrices, il put s'apercevoir que le capitaine de son cœur l'attendait, nonchalamment posé à côté de l'entrée. Plus il approchait, plus le brun avait l'air gêné, ce que le mannequin trouva adorable, et il dut se retenir pour ne pas lui sauter au cou. Son désormais petit-ami-mais-c'est-un-secret étant bien moins démonstratif que lui-même, il avait donc conscience qu'il devrait constamment se retenir pour ne pas être trop collant. Il devait agir comme d'habitude. Mais à l'instant il n'avait plus aucune idée de comment il se comportait d'habitude avec son senpai. N'était-il pas justement collant d'habitude ? Ils finirent par trouver un sujet de conversation passe-partout : les cours de la matinée.

La première sonnerie de la journée finit par retentir et ils durent se séparer. Kise regretta un peu que finalement, rien ne semble avoir changé entre eux, l'autre n'ayant pas eu le moindre geste ou la moindre parole un peu équivoque. En partant, il lui adressa un signe de la main en se tournant de façon à être perçu, il le savait à force de se l'être entendu dire par des photographes, sous son meilleur profil, le tout accompagné d'un sourire scintillant et irrésistible, du moins il l'espérait.

...

Les jours passèrent, le lycée étant immense ils ne se croisaient finalement que très rarement. Ils prirent l'habitude d'arriver suffisamment en avance le matin pour pouvoir passer un petit moment ensemble, même si ce n'était que pour discuter de sujets banals.

Le week-end se profila enfin. Le dimanche, il était prévu qu'ils aillent au cinéma ensemble. Mais avant, le samedi après-midi, il y avait entraînement. Mais comme ils s'efforcèrent d'agir encore comme si de rien n'était, Kise se sentait de plus en plus frustré. Il s'investit entièrement dans le jeu pour oublier ce désagrément.

Il entrevit cependant une ouverture lorsque le coach, après avoir décrété que c'était assez pour cette fois, qu'ils pouvaient aller se changer, avait chargé le capitaine de l'équipe de tout boucler quand l'équipe aurait quitté les lieux et de poser les clés dans son bureau, car lui-même avait une affaire urgente à régler.

Kise traîna volontairement pour finir par se retrouver seul dans le gymnase avec son petit ami. Il put même lui voler quelques baisers. Peut-être aussi à cause du reste d'adrénaline du match ou du risque de se faire surprendre, son cœur battait comme un fou, bien que les contacts n'aient duré que quelques secondes. L'impression était complètement différente d'avec son ancienne copine. Tellement plus grisante. Il put remarquer, avant que celui-ci ne détourne la tête, que Kasamatsu avait les yeux brillants et les joues roses. Ce qui évidemment lui donna envie de plus; de lui attraper le poignet pour le plaquer contre un mur et l'embrasser de façon bien plus prononcée. Mais le risque que quelqu'un, un joueur, un élève ou le coach arrive sur ces entre-faits n'était pas négligeable. Et le capitaine était déjà sur le départ, lui lançant un regard interrogateur comme il restait planté là, rêveur et indécis.

Alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie, il fallait bien 5 minutes pour remonter la longue allée jusqu'à la grille principale, le téléphone du jeune mannequin sonna. « L'agence » informa-t-il son camarade avant de décrocher. Il écouta quelques secondes puis répondit :

« Je suis désolé, demain je suis déjà pris... Vraiment, je ne peux pas annuler.

Il sourit à Kasamatsu qui s'était aussi arrêté pour l'attendre.

-Oui, d'accord pour mardi soir. Merci, au revoir. »

Il raccrocha et ils purent reprendre leur chemin. Quelques pas plus loin, son aîné se tourna brusquement vers lui :

« Tu vas vraiment ne pas y aller ? Ne te sens pas obligé pour moi ! Je ne veux pas poser de problème !

-Je ferais n'importe quoi pour un flirt avec toi, répondit Kise en haussant les sourcils de façon suggestive, ce qui eut le mérite d'arracher un sourire à son vis-à-vis.

-Idiot. »

...

Dimanche arriva enfin. Un rendez-vous. Kise était tout excité. Cela le conforta dans son idée que finalement les filles n'étaient pas pour lui. Un rendez-vous avec une fille lui semblait toujours un peu ennuyeux parce qu'il se contentait de suivre une sorte de protocole qu'il avait peaufiné, dictant ce qu'il était supposé faire avec elle. Alors que là... Là il avait hâte et un peu d'appréhension. C'était plutôt agréable de se sentir ainsi fébrile.

Il ne suivit pas tellement le film, trop occupé à tester jusqu'où il pouvait laisser traîner sa main avant que Kasamatsu ne la prenne dans la sienne pour l'arrêter. Kise n'était pas vraiment un obsédé mais plutôt quelque chose comme un cocktail d'affection débordante, d'hormones, de curiosité et d'enthousiasme à toute épreuve. En plus son senpai n'osait pas le réprimander pour éviter de déranger les autres spectateurs, c'était génial. Il le fit une fois dehors, après la séance, mais ça restait génial.

Après s'être baladé un peu, ils décidèrent de rentrer terminer l'après-midi chez les Kasamatsu. Sa mère étant là cette fois, le jeune homme brun proposa de monter se poser dans sa chambre après avoir échangé quelques mots avec celle-ci. Kise acquiesça et se sentit presque rougir -sa chambre ? Ohlalala- en le suivant dans les escaliers.

Kasamatsu avait récupéré sur son ordinateur la vidéo d'un match intéressant, qu'ils pouvaient regarder pour s'occuper. Laissant à la machine le temps de s'allumer, il s'installa sur son lit, se coucha sur le dos et ferma brièvement les yeux, un peu fatigué. Kise, s'allongea à ses côtés, tourné vers lui, et laissa glisser sa main le long de son bras. Il serra cette main et entremêla un instant leurs doigts. Le blond, plein de spontanéité, y vit une incitation à continuer. Il commença à frotter sa tête contre son épaule, comme un chat. Puis se redressa pour embrasser son ami, ce qui se prolongea pendant de longues minutes. Le plus jeune s'assit à califourchon sur l'autre et entreprit de lui retirer son t-shirt, n'essuyant aucune résistance. Tout en l'embrassant dans le cou pour lui arracher des frissons, il caressait de long en large le torse qu'il venait de dévoiler, recouvrant de ses paumes et dessinant les muscles du bout des doigts. Alors que, tout en retenant son souffle, il se décida à descendre ses mains de plus en plus bas, son aîné les lui attrapa à hauteur de hanche et balbutia :

« N-non. Je... Je suis désolé, non. »

Ce refus le refroidit nettement. Mais bon ce n'était pas vraiment un problème, tout était affaire de patience. Il lui posa un baiser rapide sur les lèvres pour signifier qu'il ne lui en voulait pas et se laissa retomber à sa place initiale.

« Pas grave. »

Après ça, ils discutèrent de choses anodines et visionnèrent le fameux match, le brun semblant vouloir distraire l'autre de l'échec précédent, ils s'amusèrent bien et les heures passèrent rapidement.

...

En le voyant arriver le lendemain matin, aucune ombre de sourire ne passa sur le visage du capitaine de Kaijo. Il semblait vraiment préoccupé. Se permettant de lui poser une main sur le bras, Kise lui demanda ce qui se passait. L'autre hésita une seconde puis lui dit qu'ils devraient chercher un endroit plus isolé. Il envisagea un instant que son capitaine l'ait amené jusqu'à ce recoin discret pour l'embrasser en cachette mais la tête qu'il tirait présageait quelque chose de beaucoup moins réjouissant. En effet. Le plus âgé commença à lui expliquer qu'il y avait réfléchi une bonne partie de la nuit, qu'il valait peut-être mieux redevenir de simples coéquipiers, car lui-même se sentait finalement assez mal à l'aise dans cette relation et pensait s'être trompé en acceptant qu'ils sortent ensemble.

Kise fit la première chose qui lui vint à l'esprit : il partit en courant. Il se trouva bien sûr stupide, maudit l'idiote avec qui il avait rompu et qui lui avait probablement inspiré cette action, mais se sentit incapable de s'arrêter, de faire demi-tour et, à défaut de le convaincre, de continuer de mettre les choses au clair avec son, désormais, ex-petit-ami.


J'espère que ce n'était pas ennuyeux o_o Je suis désolée, je maltraite un peu Kise, ça me fait de la peine mais il lui faut bien quelques épreuves et peut-être trouvera-t-il quelqu'un pour le réconforter dans le prochain chapitre... Quelqu'un d'insoupçonné ? * teasing * :D