Chapitre 01 : Origines

Cela faisait déjà trois mois que le plus grand mage noir du siècle était mort de la main du Garçon-qui-a-survécu, et cela faisait deux mois que Harry Potter était recherché. Il était accusé de devenir le prochain mage noir en puissance, de vouloir prendre la place de Lord Voldemort, qu'il l'avait tué uniquement pour ne pas avoir de concurrence en prenant le pouvoir.

Tous ses amis, ceux qu'il croyait être sa famille s'étaient retourné contre lui. Ron, Hermione, les Weasley, ses amis, tous.

Harry ne pouvait même plus voir son filleul Teddy Lupin Andromeda était bien la seule à croire en lui, mais pour sa sécurité et celle de Teddy, elle lui avait demandé de ne plus venir le voir.

Depuis, il était en cavale. Comme pour sa quête aux Horcruxes, il dormait sous tente et se déplaçait sans arrêt. Il faisait très attention à ne pas laisser de trace, à cacher sa magie.

Harry avait un secret, un secret qu'il n'avait jamais dit à personne, même pas à Ron et Hermione, quand il pensait encore pouvoir leur faire confiance.

Le jour de ses seize ans, Harry avait commencé à se sentir différent. Il se sentait plus fort, plus puissant. Plus les jours passaient, plus il développait de nouveaux pouvoirs, de nouvelles capacités qu'un sorcier ordinaire ne devrait pas avoir.

En premier était venu sa force, il avait la force de plusieurs dizaines d'hommes à lui tout seul, puis sa résistance aux blessures et, étrangement, aux balles d'armes à feux. Il était aussi capable de sa déplacer à la vitesse de la lumière. Sa vue avait totalement guéri, il n'avait plus besoin de ses lunettes, mais il les avait gardées avec de faux verres – son instinct lui criait de ne rien faire pour que les gens autour de lui ne découvrent qu'il avait changé. Ses yeux étaient maintenant capables de voir à travers la matière et d'envoyer des rayons thermiques. Son ouïe s'était affinée, il pouvait entendre une conversation sur une très grande distance, même les sorts de silence n'étaient pas assez puissant s'il se trouvait à moins de cinquante mètres du sort. Dans tout cela, la meilleure chose qui lui soit arrivé, c'est d'avoir découvert qu'il était capable de voler.

Harry avait toujours aimé voler, jouer au Quidditch était, pour lui, un moyen de sentir le vent sur son visage, la vitesse et les manœuvres pour attraper le vif d'or, tout ça étaient enivrent, alors quand il avait volé pour la première, il n'en était pas revenu. Ensuite, il s'était entraîné pour pouvoir le faire à volonté.

Et avec tout cela, Harry avait aussi remarqué qu'il pouvait faire de la magie sans baguette et ça l'avait grandement facilité pour son combat contre Lord Voldemort.

Maintenant, après deux mois de cavales, Harry était très heureux d'avoir suivi son instinct et d'avoir gardé secret ses changements. Bien qu'il se demandait toujours d'où lui venaient de tels pouvoirs.

Harry avait dix-sept ans depuis deux jours et il venait de recevoir une lettre de Gringotts lui priant de venir à la banque pour recevoir son héritage. La lettre précisait que ce n'était pas un piège, que Gringotts ne traitait plus du tout avec le ministère de la magie et que la banque ne croyait pas au fait qu'il voulait prendre le pouvoir en tant que nouveau mage noir, au contraire, ils le remerciaient de les avoir débarrassé de Voldemort.

Et cela faisait deux jours, qu'il se demandait s'il devait y aller ou pas. Harry choisit de faire confiance aux gobelins, c'est pourquoi il était en ce moment sur le Chemin de Traverse en direction de la banque. Il portait une cape sorcière de couleur émeraude qui lui arrivait aux chevilles et il avait une capuche sur la tête qui lui cachait le visage.

Harry monta les marches et entra dans le bâtiment blanc de la banque. Il avança tout droit vers un comptoir libre et quand le gobelin en face de lui lui demanda ce qu'il pouvait faire pour lui, Harry lui tendit la lettre qu'il avait reçue sans un mot. Le gobelin la lui prit, la regarda et lui demanda de le suivre.

Il le mena dans un bureau à part et lui demanda de patienter. La pièce comportait deux canapés, une table basse, un bureau et une chaise, tout ça en face de la porte et les murs étaient couverts d'étagères, de dossiers et de livres.

Harry prit place dans un des canapés et attendit. Dix minutes plus tard, la porte s'ouvrit sur un nouveau gobelin.

- Bonjour, Mr. Potter, je suis Ragmir, je m'occupe de vos possessions.

- Euh… Bonjour. J'aimerais savoir pourquoi vous m'avez fait venir ? Ça avait l'air important.

- Oui, maintenant que vous êtes majeur, vous avez plein droit sur tout votre héritage, celui de vos parents et aussi celui de votre parrain, Sirius Black. Mais le plus important, est ceci, expliqua Ragmir en lui tendant un petit coffre.

Harry le prit en main et lui demanda ce que c'était.

- Votre mère voulait que vous ayez ce coffre à vos dix-sept ans si jamais il lui arrivait quelque chose. Elle nous l'a confié un mois avant sa mort. Voulez-vous que je vous laisse seul un moment ?

- Oui, s'il-vous-plait, murmura Harry légèrement troublé.

Sa mère avait-elle prévu sa mort pour confier le coffre et des instructions quelques temps avant sa mort ?

Ragmir quitta la pièce, laissant Harry seul. Ce dernier posa gentiment le coffre sur la table basse et l'ouvrit. Elle contenait des lettres. Les premières étaient des lettres d'amour adressées à sa mère et signée par l'initiale J.

Harry ne comprenait pas pourquoi sa mère voulait qu'il lise ces lettres ? Ces lettres étaient-elles de son père à sa mère ? Ou de quelqu'un d'autre ? Voulait-elle lui dire qu'elle aimait quelqu'un d'autre que James Potter ? Que, peut-être, ces lettres cachaient quelque chose de plus gros, quelque chose qui changerait sa vie ?

L'avant dernière lettre lui donna les réponses à la tonne de questions qui lui trottaient dans la tête. C'était une lettre de sa mère pour lui.

Harry, mon fils,

Tu as maintenant dix-sept ans et je pense que tu as le droit de savoir la vérité. Si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus de ce monde.

Je vais t'annoncer cela un peu brusquement, mais je ne vois pas comment le dire autrement. Tu dois savoir que James n'est pas ton père biologique.

Un peu plus d'un an avant ta naissance, James et moi, nous ne nous supportions plus et j'ai rompu avec lui. Ensuite, j'ai fait la connaissance d'un homme charmant que j'ai commencé à fréquenter. Nous sommes restés ensemble cinq mois. Il s'appelait Jor-El.

Je l'aimais. Je me sentais bien avec lui. Et trois mois après notre rencontre, je suis tombée enceinte. C'est toi qui commençait à grandir dans mon ventre, Harry.

Quand Jor-El l'a su, il m'a avoué un tas de secret sur lui et ses origines. Jor-El ne vient pas de la terre, il vient d'une planète appelée Krypton. Les Kryptoniens ont des capacités physiques bien plus élevés que les humains, des sortes de pouvoirs que mêmes les sorciers n'ont pas. Comme pour moi et James, il avait quitté sa femme et sa planète, parce qu'il ne supportait plus sa vie là-bas.

Après cela, nous avons vécu deux magnifiques mois, nous étions tellement heureux. Puis Jor-El a reçu un appel au secoure de sa planète. Il est parti avec mon accord. Je ne l'ai plus jamais revu.

James est venu me trouver quatre mois après le départ de Jor-El, j'étais alors enceinte de six mois. Nous avons parlé et nous avons décidé de nous marier et de cacher la véritable identité de ton père pour te protéger.

À ta naissance, nous avons utilisé un puissant glamour qui te faisait ressembler à James pour que personne ne se doute de quoi que ce soit. J'ai laissé dans le coffre une potion qui te rendra ton apparence normal, si tu le désir.

Sept mois après ta naissance, j'ai reçu une lettre de Jor-El que je t'ai aussi mise dans le coffre.

Malgré toutes ces révélations, Harry, ne doute jamais que ton père t'aimait et que James t'a aimé comme son propre fils.

Je t'aime, Harry.

Maman.

Harry n'en revenait pas. On lui avait caché ses origines. Son père n'était même pas humain. Il venait d'une autre planète. Cela faisait beaucoup d'un seul coup.

Harry n'était pas totalement humain non-plus il était un sang-mêlé sorcier/Kryptonien.

Remis légèrement de ses émotions, Harry prit la dernière lettre et commença à la lire.

Lily,

Mon amour,

Je suis désolé de ne t'écrire que maintenant, j'aurais plusieurs questions à te poser. Comment vas-tu ? Comment va notre enfant ? Est-ce une fille ou un garçon ?

Mais j'ai peur de ne jamais avoir de réponse à ces questions.

Krypton va être détruite d'ici quelques instants avec tous ses habitants. Je t'écris une dernière fois pour que tu ne m'attendes pas et que tu refasses ta vie avec quelqu'un d'autre. Ne doute jamais de mes sentiments, je t'ai aimée et je t'aime toujours au moment où j'écris ses mots.

Je voulais aussi te dire que quand je suis revenu sur Krypton, mon ex-femme avait une surprise pour moi. J'ai découvert que j'ai eu un fils, Kal-El, avec Lara, il a maintenant dix-huit mois. Je l'envoie sur terre, même s'il n'est pas de toi, il est mon fils et je l'aime, je ne souhaite pas qu'il meurt ici. J'espère que mes deux enfants se retrouveront dans le futur.

J'ai envoyé Kal-El dans une petite ville du Kansas aux États-Unis appelée Smallville dans une famille que j'ai rencontrée il y a quelques années : les Kent.

Si jamais notre enfant voulait un jour connaître son demi-frère c'est là-bas qu'il le trouverait.

J'ai aussi glissé dans la lettre un médaillon de Krypton, que notre enfant ait quelque chose de son père.

N'oublie jamais, Lily, que je vous aime tous les deux autant l'un que l'autre.

C'est un adieu, mon amour.

Jor-El.

Le médaillon était une sorte de pentagone avec l'un de ses sommets plus long que les autres et une sorte de symbole en forme de huit. Il y avait aussi un petit mot écrit avec l'alphabet kryptonien. Étrangement, Harry réussit à le traduire immédiatement, c'était comme avec le fourchelangue, cela lui venait aussi facilement que de respirer.

Le mot disait N'oublie jamais tes origines, mon enfant.

Harry passa le médaillon autour de son cou et prit la fiole de potion et, sans se poser plus de question, il la but d'une traite. Une sensation de chaleur lui parcourut tout le corps, cela dura cinq minutes, puis tout s'arrêta.

Harry fit apparaître un miroir et se regarda. Il avait toujours les yeux verts de sa mère, ses cheveux étaient toujours noirs, mais ils étaient plus longs et plus discipliné, ils lui arrivaient aux épaules. Il avait pris quelques centimètre, il faisait maintenant un mètre septante (1 mètre 70). Les traits de son visage s'étaient affinés, le faisant paraître légèrement efféminé. Il ressemblait plus à sa mère qu'avant, même s'il ignorait complètement à quoi ressemblait son père.

Harry se trouvait beau, plus beau qu'avant. Il pensait que son nouveau physique pourrait l'aider pour trouver un petit ami. Et oui, Harry avait découvert en troisième année qu'il préférait les garçons aux filles, puis en quatrième, il était sorti avec Cédric sans que personne ne soit au courant, jusqu'à ce jour dans le cimetière où Voldemort avait ressuscité. Encore un secret, qu'Harry n'avait pas révélé à ses amis.

Harry prit une décision. Il allait commencer une nouvelle vie avec son frère et avec cette nouvelle apparence, il disparaîtrait plus facilement.

Il fit revenir Ragmir et lui parla de sa nouvelle apparence sans lui dire que son père n'était pas humain. Il fit transférer tous ses comptes dans une autre section de Gringotts qui se trouvait dans la partie sorcière de Métropolis, la ville la plus proche de Smallville. Il changea son nom de famille pour Evans, comme sa mère avant son mariage. Il demanda aussi un portoloin pour arriver directement à Métropolis.

Une fois fini, il remercia Ragmir pour tout ce qu'il avait fait, prit le portoloin prévu pour son voyage, qui était simplement un morceau de parchemin et disparut pour arriver à la section de Gringotts de Métropolis.