Cette fic est la traduction de Travel Secrets: First par E4mj.

Disclaimer : L'univers d'Harry Potter appartient à J.K. Rowling. Le reste appartient à E4mj.

Note du traducteur : Salut à tous. BONNE FÊTE NATIONALE ! (et bon défilé pour ceux qui le regarde !) J'ai traduis un One Shot pour faire une pause entre mes deux projets, mais j'attends l'autorisation de l'auteur pour le publier. Du coup, voilà le début de mon deuxième projet ! Un chapitre assez étrange, qui ne prend pas en compte l'épilogue du Tome 7. Tout le reste respecte le canon. Le 1er chapitre sert surtout à mettre en place l'univers, l'histoire commence véritablement au chapitre 2.

N'hésitez pas à me signaler les fautes d'orthographe, de grammaire, ou simplement les phrases qui vous semblent bizarre, afin que je puisse faire les modifications appropriées.

Information : Les passages entre ~ sont en fourchelangue.

Beta : Ron Ravenclaw. Merci à lui :)

Date : 14 juillet 2014


Chapitre 1

Jamais, de toute sa longue vie frustrante, Harry Potter n'avait été aussi furieux. À 27 ans, il avait à nouveau été forcé de participer à une autre mission des Aurors. On pourrait se demander pour quelle raison il était forcé de faire un travail que tous les Aurors faisaient au moins une fois par semaine. C'est parce que Harry Potter n'était pas un Auror.

Il n'avait gardé ce boulot que pendant quatre mois, et pendant cette période, on l'avait traité soit comme un dieu omniscient de la défense, soit comme quelqu'un que l'on pouvait tester à tout moment (y compris en dehors des heures de travail). Il avait fini par démissionner. Après avoir passé sa vie entière à essayer de prouver sa valeur, il n'avait pas la moindre intention d'endurer les regards suppliants ou les ricanements discrets à chaque fois qu'un problème survenait. Malheureusement, le monde des sorciers n'avait pas vraiment apprécié son retrait et au milieu de la nuit, il avait été capturé, emmené et forcé de signer un contrat légal l'obligeant à travailler pour toujours pour le Ministère de la Magie, quel que soit le travail. Harry n'avait pas été particulièrement content, et quand ils avaient fini par le rattraper (première personne à s'échapper des cellules du Ministère, il avait pour ce faire mis hors de combat près de trente Aurors), il s'était déjà trouvé un avocat gobelin et avait un nouveau contrat prêt à être signé. Il avait en outre convaincu les gobelins de l'accepter comme ami de la nation gobeline, ce qui signifiait que si le Ministère ne signait pas le nouveau contrat, cela constituerait une violation du traité de 1482 interdisant l'esclavage des gobelins, ce qui équivaudrait à une véritable déclaration de guerre. Shacklebolt, le Ministre de la Magie, avait signé à contrecœur.

Malheureusement, en raison de la magie qui le liait déjà, Harry ne pouvait pas échapper à toutes les conditions et ne parvint qu'à leur faire signer un contrat stipulant que le Ministère ne ferait appel à lui « qu'en dernier recours ». Une notion dont les gobelins et le ministère avaient joyeusement débattu pendant deux jours.

Ce n'était toutefois pas le fait d'avoir été appelé pour une nouvelle mission qui avait mis Harry dans un tel état de rage. En réalité, après avoir attaché tous les autres, il s'était même détourné et avait laissé Aloysius Nott libre de toute entrave. Nott s'était tourné vers lui, baguette au clair, mais la quantité de magie négative provenant de Harry, pratiquement visible dans l'air et sur la surface de sa peau, avait fait trembler Nott pendant un moment. Il avait ensuite pris les jambes à son cou avant de quitter la scène par poudre de Cheminette. Les autres occupants de la pièce n'avaient pas eu cette chance. Un simple sortilège que Luna avait enseigné à Harry (utilisé selon elle pour rassembler les Terbigorneaux) avait enchaîné tout le monde par la seule puissance de sa signature magique.

L'origine de la rage de Harry avait à peu près 14 ans et tremblait au centre de la pièce, son déguisement disparaissant par intermittence.

— Lâche ça, gronda Harry, se fichant éperdument de terrifier l'enfant.

— Je... je...

— Lâche ça ou subis-en les conséquences.

Harry s'était toujours dit qu'il ne ferait jamais du mal à un enfant, mais maintenant, il n'en était plus si sûr. La fille gémit et le déguisement disparut. Elle était le portrait craché de Lily Evans, ses yeux verts apeurés levés vers Harry. Celui-ci émit un grognement et se tourna pour faire face aux cinq autres « victimes » que les Aurors étaient venu sauver. Il y avait un enfant plus âgé, une autre fille qui devait avoir 19 ou 20 ans, un petit bébé, deux parents, honteux, la tête baissée, et un vieil homme qui faisait tout ce qu'il pouvait pour briser l'emprise du sortilège de Harry. Harry put même sentir une pression sur ses barrières quand un phœnix fut appelé. Malheureusement, Harry s'y attendait et avait appris à s'en protéger auprès du même homme qui tentait actuellement de briser ses barrières. Sa rage enfla une fois de plus dans sa poitrine et il tourna sa baguette vers la mère.

Revelio~ Siffla-t-il.

Il utilisait rarement le fourchelangue, , car cela lui rappelait trop le passé, mais il avait l'avantage de surpasser la plupart des magies. Il ne fut pas déçu. La femme qui se tenait devant lui gémit mais n'eut pas la force de lever les yeux vers lui.

— Eh bien, eh bien, mère, nous nous rencontrons enfin, gronda Harry.

Le dernier des Aurors réalisa enfin sur quoi ils étaient tombés. Derlling avait toujours été un peu lent.

— Ha... Harry, je peux t'expliquer.

— Vous allez devoir m'appeler « Monsieur ». Vous n'avez aucun droit d'utiliser mon prénom, et je pense que je vais bientôt changer mon nom de famille, alors ne vous y habituez pas.

— Attend, fils...

Visiblement énervé, James Potter fit disparaître son déguisement et tenta de défendre sa femme. Harry se tourna vers lui avec un regard sardonique et le fit taire sans utiliser sa baguette. James gémit.

— AAllez Dumbledore, vous aussi. Je ne peux qu'imaginer comment vous avez fait pour l'incident de King's Cross, mais ça me taraude depuis quelque temps, parce que j'aurais probablement choisi la Chambre des Secrets.

— Pourquoi la Chambre, mon garçon ?

Dumbledore n'avait jamais été du genre à se battre pour des causes perdues, apparemment, car il laissa tomber son déguisement sans essayer d'argumenter.

— Parce que c'est quand j'ai transpercé la gueule d'un basilic de 18 mètres de long avec une épée que j'ai réalisé que j'étais vraiment seul dans le monde des sorciers, malgré les grands discours. J'avais passé une étape et n'ai jamais eu la chance de pouvoir regarder en arrière.

— Je vois, dit Dumbledore en hochant gravement la tête.

— Oh, et une dernière chose.

— Oui ?

— La prochaine fois que vous m'appelez « mon garçon » ou quoi que ce soit de similaire, je vous éviscère.

Harry fit taire Dumbledore également, principalement parce qu'il savait que cela frustrerai le vieil homme.

Il se tourna ensuite vers l'aînée des filles, qui le regardait avec curiosité.

— Ton nom ?

— Daisy. Je sais que ce n'est pas le meilleur moment, mais ça fait plaisir de te rencontrer enfin, dit-elle d'une voix timide.

— Hmm. Oui, bon. Je vais te libérer dans un moment, tu vas prendre ton petit frère et ta sœur et les emmener par poudre de Cheminette à Ste Mangouste. Ta sœur ne dit rien, mais j'ai vu un sort de Nott la toucher un peu plus tôt, et elle doit souffrir pas mal. Le bébé devrait être examiné également.

— Et mes... nos parents ?

— S'ils sont sincères, ils s'en sortiront vivants. Tu devrais probablement les attendre à Ste Mangouste.

— Non ! S'il te plaît, ne leur fais pas de mal.

Au moment où Harry la libéra, elle se mit à courir et se jeta sur lui. Il contra rapidement trois sortilèges et la fit tomber brutalement au sol. Il traversa la pièce à grands pas et prit le bébé des bras de Lily. Il le donna à la cadette sans un mot et les trois enfants furent poussés magiquement vers la cheminée. Ils n'eurent pas d'autre choix que de dire « Ste Mangouste » et de disparaître dans les flammes vertes.

Harry avait retenu sa colère tant que les enfants étaient encore là, mais désormais, l'atmosphère de la pièce devint lourd et glacial. Lily se mit à pleurer.

— Expliquez-vous, cracha Harry.

— Nous... nous...

— MAINTENANT !

Harry était furieux et sa magie lui échappa, frappant James Potter au torse et le coupant à travers son haut, lui laissant une zébrure.

— Le Seigneur des Ténèbres nous pourchassait ! Tu pouvais être célèbre. Nous pouvions changer de visage, de vie. Le Professeur Dumbledore avait dit...

Mr Dumbledore a abandonné le privilège d'être appelé professeur la nuit où il a simulé sa propre mort. Vous avez environ trois minutes vous expliquer, et après, nous ne nous reverrons plus jamais. J'espère que c'est suffisant pour vous pour réparer vos erreurs.

— Trois minutes, mais...

Quelque chose dans le regard de Harry devait refléter sa détermination, parce que Lily Potter refoula ses larmes et parla très vite.

— C'était pour ta sécurité. Même lorsque le monde croyait que le Seigneur des Ténèbres était mort, nous savions que ce n'était pas le cas. Nous avions vu son esprit partir et savions qu'il reviendrait pour toi. Nous savions qu'il en aurait après toi, et qu'il nous voudrait morts. Nous aurions été utilisés pour te manipuler. Pris en otage pour t'obliger à faire d'horrible choses. Tu ne devais pas avoir la moindre affection pour ceux qui t'élevaient. Tu penses que ce fut simple d'abandonner mon fils unique ?

— Je pense...

Harry prit une longue inspiration et se tourna vers Dumbledore.

— Je pense que nos décisions font de nous ce que nous sommes, et je pense que nous sommes souvent placés dans des situations où nous devons choisir entre le bien et la facilité.

— Es-tu dans une telle situation maintenant ? Je voudrais pouvoir connaître mon fils, dit James Potter, une pointe d'espoir dans la voix.

Harry le fixa pendant un long moment, repassant dans sa tête toutes les questions qu'il voulait poser, tout ce qu'il voulait savoir sur ses parents. Quelle était leur couleur préférée, leur film favori, qui était leur modèle et quel type de nourriture ils détestaient ? Toutes ces petites choses que les gens ne pouvaient pas lui dire. Pendant un long moment, tout le monde dans la pièce retint sa respiration. Chaque Auror était resté silencieux, malgré l'énorme découverte qu'ils venaient de faire.

— Non, dit Harry en laissant échapper un long soupir. Non, maintenant je suis à nouveau dans une situation de dingue. C'est une situation comme j'en ai rencontré beaucoup au cours de ma vie, et je suis sûr qu'il y en aura encore beaucoup d'autres. Cependant, je n'ai pas à faire de choix, ici. Ce qui arrive n'est ni facile ni bonne, mais ma décision est les deux à la fois.

Harry regarda ses deux parents avec avidité, absorbant le moindre petit détail, puis, avec un grand soupir, il se détourna et partit.

— Tu ne veux pas demander quelque chose au Pro... à Mr Dumbledore ? demanda doucement Ombrage (la nièce du crapaud).

Harry s'immobilisa, mais ne se retourna pas.

— Il n'y a rien de ce que cet homme pourrait dire qui vaille la peine d'être entendu.

Il se tut à nouveau et ajouta, par pure rancune :

— Au fait, vieux fou, j'ai levé la défense contre le phœnix il y a 10 minutes. Fumseck ne vous rejoindra pas et je ne pense qu'il ne viendra plus jamais.

Et sur ces paroles, Harry Potter disparut dans la nuit avec un petit « pop ».

Harry transplana d'abord à l'endroit où Hermione et lui avait été capturés par les Rafleurs pendant la guerre. La tente était toujours là, et ils revenaient occasionnellement quand ils ressentaient trop de pression. Ils avaient commencé à revenir ici après la mort de Ron. C'était un bête accident de Quidditch, mais les Weasleys avaient accusé Hermione malgré le fait qu'elle était à l'autre bout du monde pour donner une conférence. Elle avait pris un Portoloin et s'était retrouvée au beau milieu d'un véritable champ de bataille. Harry avait agi comme une barrière entre elle et les Weasleys le plus longtemps possible, mais au final, il avait lancé une remarque d'un ton sec, Hermione aussi, Molly avait hurlé, Ginny avait giflé Harry, et le Gryffondor les avait tous les deux fait transplanerau premier endroit qui lui était venu à l'esprit. Ils s'étaient affrontés en duel pendant presque une heure, avant de s'embrasser et de faire l'amour. Il s'était senti coupable pendant des semaines,jusqu'au moment où Hermione, exaspérée, lui avait cité le nom de tous ceux avec qui Ginny avait couché, une liste suffisante pour remplir deux rouleaux de parchemins. Ils n'en avaient plus jamais reparlé depuis, mais Harry revenait encore ici quand les choses devenaient trop stressantes. Et il avait mis en place un certain nombre de barrières pour empêcher quiconque de le déranger.Désormais, il se contentait de jeter des maléfices sur tout ce qu'il voyait. Il fit cela pendant 4 heures avant de s'effondrer sur le sol et de pleurer jusqu'à l'épuisement.

Harry ne sut pas combien de temps il avait dormi, mais quand il se réveilla, c'était le soir, il avait accepté le fait que son monde n'était qu'un mensonge dans sa totalité, et il avait un plan. Il entra dans la tente et s'adossa le plus confortablement possible. Il rassembla toutes les choses auxquelles il tenait le plus et les plaça dans sa sacoche sans fond, un autre reste de la guerre. Avec un dernier soupir, il regarda autour de lui et plia la tente d'un mouvement de baguette, l'emballant avant d'écrire une adresse en Australie dessus pour qu'elle y soit envoyée. Il transplana ensuite à la lisière de la forêt, marcha jusqu'à la boîte aux lettres moldue la plus proche et la posta. Hermione était allé s'installer avec ses parents, qui étaient très heureux en Australie, et était désormais l'une des plus célèbres psychologues au monde pour tous les peuples magiques et les êtres doués d'une sensibilité. Elle avait obtenu son diplôme moldu en un an et demi et possédait sa propre maison de retraite pour elfes de maison. Elle avait abandonné l'idée de les libérer et avait simplement sauvé et acheté autant d'elfes que possible pour s'assurer qu'ils aient des vies heureuses. Harry et elle n'avaient plus jamais couché ensemble. Cependant, ils s'écrivaient deux fois par mois et se voyaient deux fois par an. Harry était sûr qu'elle saurait ce que cela voulait dire, lorsqu'elle recevrait la tente.

Se sentant déjà plus léger, Harry transplana au cœur de la forêt avant de transplaner de nouveau près de Loutry Ste Chaspoule, pour éviter les barrières, et de pénétrer ensuite calmement dans le village pour dire au revoir à une dernière personne.

— Tu pars.

Harry leva les yeux, et vit des larmes couler sur son visage.

— Tu pourrais venir avec moi.

— Si je le faisais, tu perdrais tous tes souvenirs, et tout cela ne servirait à rien.

— Je le ferais quand même si tu venais.

— Mais je ne veux pas te faire revivre cette vie.

Des larmes coulaient sur leurs deux visages maintenant. Harry s'avança et serra Luna dans ses bras à l'en écraser.

— Je ne vais pas y aller alors.

— Tu dois le faire, je veux que tu le fasses... même si je ne le veux pas.

— Je t'aime plus que tout au monde.

— Ce n'est pas beaucoup, le monde ne contient pas tant de choses que ça, répondit Luna avec son habituel ton moqueur.

— Je te donnerais n'importe quoi.

— Même un Ronflak Cornu ?

— Surtout un Ronflak Cornu.

— Bon, alors d'accord.

Luna se dressa sur la pointe des pieds et pressa ses lèvres contre son front pendant que sa main déposait une bourse dans celle de Harry.

— Ne m'oublie pas.

— Impossible !

— Je t'aime.

Elle le dit doucement, et c'était la première fois qu'elle l'admettait à haute voix, même après 6 ans. Harry avait espéré qu'elle ne serait pas en train de pleurer le jour où elle le dirait, mais cela voulait quand même tout dire pour lui.

— Je t'aime de tout mon cœur, et tu es ce qui m'est arrivé de mieux.

Harry était aussi en train de pleurer. Mais il se détourna d'un air résolu et sortit du cercle de pierre à la limite des champs de Rookerie. Il n'avait pas le cœur à se retourner et voir Luna pleurer sur le pas de la porte, mais il savait qu'elle était là.