Titre : Le bal de l'inconscience

Pairing : Fred Weasley/ Georges Weasley

Rating :M

Warning : Lemon Yaoi (BL) Twincest (inceste entre jumeaux pour les non-adepte des termes). AVIS AU NON AMATEURS : Ne restez pas là, on sert du citron très relevé et sans pincettes !

Disclamer : Tous les personnages et l'univers d'Harry Potter sont la propriété de J.K. Rowling.

Résumé : Au bal de Noël, Georges s'ennuie de pied ferme. Pire : son frère roucoule avec sa cavalière ! Quand Fred se rends compte de l'humeur morose inhabituelle de son jumeau s'entame une longue conversation riche en émotions et retournements qui les fera « danser » toute la nuit…

Dédicace : Défi d'analiadu01 à qui je fais de gros bisous. Tu vois, j'ai été capable de faire du yaoi ET de l'inceste !

Note : je ne sais pas qui est la cavalière de Georges, je n'ai pas trouvé. Si quelqu'un connaît je suis preneuse.

Note importante : J'ai l'impression d'avoir fait un OOC (pour Georges surtout). J'aimerais avoir des avis. J'ai un peu perdu la main avec les personnages d'Harry Potter.

Suite au reviews qui me signalait les imperfections ce texte, j'ai décidé de le refaire de vous le faire partager. Merci à tous ceux qui ont laissé des avis. Vous m'avez vraiment motivé pour refaire cet OS. Je l'espère à la hauteur de vos attentes et de vos conseils. Je sais j'ai mis beaucoup de temps à l'écrire, mais l'ingurgitation du manuel de Quelques fautes à éviter quand on écrit un lemon (Merci Althar si tu lis ce texte ! et merci à miniceleste32 pour me l'avoir conseillé).

La reprise complète de ce lemon-ci et l'approfondissement de la situation m'ont demandé une grande réflexion. Du coup, j'ai partagé le texte en deux. J'espère que personne ne sera déçu du changement.


Quand l'annonce du bal de Noël du Tournois des Trois Sorciers fut donnée, l'effervescence régnant à Poudlard était indescriptible.

Fred et Georges Weasley, dont la réputation n'était plus à faire, ne tarirent pas de moqueries devant la gêne de leur frère cadet, Ron, et de son meilleur ami Harry Potter dans leur quête de trouver une cavalière.

Alors qu'ils subissaient une étude sous la surveillance de Snape dans la Grande Salle, ils bavardaient sur la façon de trouver une cavalière. Fred fit grande impression en invitant Angelina Johnson à l'accompagner sous les yeux impressionnés de ses deux cadets et ceux amusés de son frère jumeau.

Ledit jumeau négocia avec une jeune Griffondor dont il savait qu'elle ne voulait pas danser mais qui devait quand même apparaître pour l'image de la Maison.

C'est ainsi qu'après la danse d'ouverture, Georges se trouva sur le banc à observer son frère en pleine éclate avec sa cavalière, la sienne ayant pris la poudre d'escampette. Fred l'aperçu et lui fit signe de les rejoindre mais Georges déclina l'invitation, ne voulant pas déranger.

Sous cette apparence de « amuse-toi, moi je m'emmerde mais je peux me poiler en matant les profs », il bouillonnait. Il n'arrivait pas à comprendre ce que son frère trouvait à cette fille. C'est vrai qu'elle était gentille, drôle et plutôt jolie, douée en Quiddich et avec des notes excellentes. Mais Fred n'avait jamais vraiment parlé avec elle. Ou alors, l'avait-il mis à l'écart, lui son propre frère ?

Était-il amoureux de cette fille ? Allait-il l'abandonner pour elle ? Allait-il mettre fin à leur passion commune que sont les farces pour passer son temps libre avec elle ?

Il voulait son frère pour lui, il ne supporterait pas de le laisser à une étrangère se mettre entre eux. Ils étaient une seule et même âme, personne n'aurait le droit de les séparer. Georges se rendit compte qu'il préférait mourir plutôt que de laisser d'autres mains que les siennes prendre soin de son jumeau.

Il était tellement pris dans sa réflexion qu'il fit un bon d'un mètre lorsqu'une main se posa sur son épaule.

_Georges, ça va ? J'aime pas ta tête.

_C'est vraiment dommage, parce que t'as la même !

_Je ne te parle pas de ça crétin ! On dirait que tu viens de t'arracher le cœur !

Georges se plongea dans ces prunelles si semblables aux siennes. Cette âme qui résonnait depuis toutes ses années avec la sienne. Indissociable l'un de l'autre sauf pour l'un et l'autre. Leur propre mère ne savait pas les différencier.

_Mais non ! Tu as abusé de bierraubeurre ! réplique Georges avec agacement.

_Non, je suis assez sobre pour me rendre compte quand mon frère jumeau va mal.

_Retourne t'amuser.

_Je ne pourrais pas m'amuser si tu déprime !

_Mais je ne déprime pas ! J'aime pas ce genre d'endroit !

_Alors viens, on va dehors.

_Je ne veux pas gâcher ta soirée.

_Tu vas me la gâcher si bouge pas ton cul et tu viens pas viens prendre l'air avec moi !

_Pourquoi insistes-tu à ce point ?

_Parce que je veux qu'on soit heureux tous les deux ! Qu'on s'amuse ensemble, même si ce n'est pas avec les autres. Mais tant qu'il y a toi avec moi, tant qu'il y a nous ça me va. Mais si tu n'es plus là, alors moi non plus. Oh putain, c'est trop chelou…

_On sort, t'as raison. Je crois que t'as autant besoin d'air frais que moi. »

Les deux jumeaux allèrent dans le parc et s'arrêtèrent devant le Lac Noir. Georges commença à faire quelques ricochets. Ses galets faisaient trois bons à chaque fois. Un sourire vicieux sur le visage, Fred en pris un et en fit cinq du premier coup.

_J'ai gagné !

_C'est pas juste ! Je m'entraîne depuis des semaines et voilà le résultat !

_Je suis le meilleur en tout !

_Ouais… Et auprès des filles aussi !

_T'es jaloux ? Je peux t'apprendre à draguer si tu veux.

_Mais non, je m'en tape des filles !

_Ah bon ? Mais qu'est que t'as alors ?

_Mais rien ! Je vais bien, tu te fais des films.

Fred soupira. Connaissant son frère, il ne lui dirait rien. Mais à défaut de savoir ce qui le tracassait, il pouvait tout de même essayer de lui remonter le moral. Il s'assit sur la berge et tira sur la jambe de Georges pour qu'il tombe à ses côtés.

_Aïe ! C'est deg' de faire ça !

_T'es tout amorphe, faut bien que je te réveille.

Et Fred commença à chatouiller le pauvre Georges qui poussait des cris de protestation. Cela tourna en roulé-boulé sur l'herbe et éclats de rire. Fred finit à quatre pattes, son frère coincé sous lui.

_Comme ça fait longtemps qu'on n'avait pas fait ça !, s'exclama Fred qui essayait de reprendre son souffle et un minimum de sérieux.

_Ouais ! On s'est laissé dépasser par nos blagues et le succès et on a oublié le plus important, renchérit Georges.

_Nous…, réalisa Fred. Alors c'est ça qui te travaillait…

Les deux frères se sourirent puis se redressèrent et s'assirent côte à côte, simplement heureux d'être l'un avec l'autre. Georges jeta un coup d'œil au visage de son frère. Il avait les yeux fermés, et un sourire de bien-être sur les lèvres. Il ouvrit un œil, se sentant observer. Il posa sa main sur celle de Georges qui se détourna gêné, ratant ainsi son frère qui se mordait la lèvre persuadé d'avoir fait une bêtise.

Fred, comme sa moitié, malgré son apparence taquine et désinvolte, était loin d'être bête. Il avait réalisé très tôt que la seule chose qui le rendait vraiment heureux, c'était son frère. Son âme jumelle. Parce que oui, faire des farces c'est très drôle, mais faire des farces avec Georges, c'est extraordinaire.

Il retira la main de celle de son frère qui replia ses jambes contre lui.

La pénombre permettait à Georges de masquer ses yeux. Comment aurait-il pu lui cacher autrement toute sa peine ? À lui qui le connaissait mieux que le reste du monde. À lui qui lui tenait la main alors qu'ils étaient encore dans le ventre de leur mère.

C'était un vide abyssal qui s'emparait de George quand son frère souriait aux autres. Comment dire à son frère qu'il voulait être son exclusivité. Qu'être simplement près de lui ne lui suffisait plus.

Bien-sûr il savait parfaitement que tous ces sentiments étaient vains. Seul, comment pouvait-il leur faire face ? Une demi-âme est si faible...

Il sentit deux bras chaud et rassurants, se glisser autour de ses épaules. Il enfouit avec frénésie son nez dans ce cou si familier, dont l'odeur agis comme un tranquillisant sur lui.

_Tu sais quoi frérot ? murmure Fred dans le creux de son oreille. On finira notre vie ensemble.

_Qu'est-ce-qui te fait dire ça ? s'étonne Georges, une pointe d'espoir dans la voix.

_T'était jaloux d'Angelina, avoues.

_Et alors ?

_Je viens de réaliser que je ne supporterais pas de te voir avec une fille.

_On va faire comment si on est incapables de trouver quelqu'un parce qu'on est incapables de se séparés l'un de l'autre ? Fred ? Qu'est-ce-que tu f…

Fred s'était emparé de ses lèvres avec douceur, l'empêchant de parler. Son cœur battait si fort qu'il lui faisait mal. Il était en train de risquer tout : sa réputation, complicité avec son frère et même son frère tout court ! Si sa mère l'apprenait, il était fini. Mais il ne voyait que cette alternative à leur problème.

Ce baiser était un geste un appel, pour que son frère cesse de se fermer à lui.

Un baiser terriblement égoïste pour libérer son cœur.

Ses réflexions douloureuses disparurent instantanément quand la main timide de son frère attrapa ses cheveux et plaqua davantage son corps contre le sien. Devant cette réponse positive à ses sentiments, Fred glissa sa langue dans la bouche de son jumeau et un ballet tendre s'entama. Ils se découvraient comme jamais, de nouvelles sensations les asseyaient pour leur plus grand plaisir. Georges revint le premier à la réalité et il repoussa doucement Fred.

_On ne peut rien faire ici, quelqu'un pourrait nous voir.

_C'est une mauvaise idée t'a raison. Tu penses à la même chose que moi ?

_Je crois… La salle sur demande ?

_Elle-même !, confirma Fred en se levant rapidement. Dépêche-toi, il ne faudrait pas qu'on nous choppe à remonter, ils vont croire qu'on retourne dans les dortoirs.

_Ils n'auront pas tout à fait tort…

_On s'en fou ! On y va ? On a quand même sept étages à monter…

Les deux jumeaux se faufilèrent discrètement et passèrent inaperçus aux yeux des autres élèves de Poudlard trop absorbés par la fête. Le sourire au lèvres, main dans la main, ils courraient dans les escaliers comme les enfants qu'ils n'ont jamais cessé d'être.


To be continued...