Chapitre 10

You can all sleep sound tonight


Mot du traducteur : et voilà! C'est la fin de Vantage Point. J'espère que ça vous a plu merci à toutes et tous de m'avoir lue !

Pour ceux que cela intéresse, Aggie a écrit une suite, Trust. Cette fois, l'histoire est centrée sur Clint et Tony et la manière dont ils deviennent amis au cours d'une mission qui a mal tourné. Je me mets à la traduction dès maintenant ! A plus et bonne lecture !


Nous ne sommes pas obligés de devenir des héros en une nuit. Un pas à la fois suffit. Faire face à chaque chose qui se présente… Réaliser que nous avons la force d'en venir à bout. Eléanor Roosevelt.


Natasha fut à genoux une fraction de seconde plus tard.

« J'ai besoin d'aide ! »

Ses mains parcouraient déjà le corps de Clint à toute vitesse pour essayer de trouver l'origine de tout le sang. Elle remarqua à peine que Bruce s'accroupissait de l'autre côté de Clint pour faire de même et ne fit qu'une note mentale lorsque Steve passa un appel pour demander une évacuation médicale d'urgence. Du coin de l'œil, elle vit aussi Tony bouger et s'assurer que Williams était inconscient avant de se rapprocher de Clint avec Thor, incertain de la manière dont il pouvait aider alors que le corps inanimé de Clint toussait et que des bulles de sang apparaissaient au coin de ses lèvres.

En moins de dix minutes, l'hélicoptère était sur place. Lorsqu'ils atterrirent, Natasha et Steve réalisaient frénétiquement un massage cardiaque et une flaque de sang de taille effrayante les entourait. Les médecins du SHIELD tentèrent de l'écarter mais Natasha se débattit comme une femme possédée, refusant de s'éloigner de Clint.

Au bout du compte, Thor l'entoura de ses bras puissants et la souleva pour la mettre à l'écart tandis que les médecins travaillaient sur leur patient. L'équipe se resserra, observant alors que des électrodes du défibrillateur étaient placées sur le torse de Clint, après que son uniforme ait été découpé. Un cri de colère déchira la gorge de Natasha lorsque la machine refusa de générer un choc.

« Pas de rythme. Poursuivez les compressions », dit la machine.

Tout à coup, il y eut un déluge d'activité et Natasha dut se calmer pour pouvoir simplement regarder. Regarder les médecins faire des compressions thoraciques. Les regarder respirer pour Clint. Les regarder s'arrêter soudainement et insérer une aiguille dans son torse et tirer sur le piston qui se remplit aussitôt de sang.

« J'ai un pouls ! Mettez-le dans l'hélico. On le stabilisera pendant le vol retour. »

Natasha ne parvenait pas à croire le calme dans la voix de l'homme. Cela lui donna envie de l'étrangler, comme si ne pas partager sa passion allait l'empêcher de sauver Clint.

« Je veux venir ! », gronda-t-elle, mettant quiconque au défi de la contredire.

« Y a pas la place, Romanoff », répondit calmement le médecin sans la contredire, clairement peu impressionné. Vous serez dans le passage et on a besoin d'espace pour travailler si on veut le sauver. »

« Mais… »

« Natasha. » La voix de Bruce détourna son attention. « Laisse-les faire leur travail. Clint ne te quittera pas sans se battre, tu le sais. »

Le médecin prit son absence de réponse comme une permission de partir et courut vers l'hélico, grimpant à côté de la civière sur laquelle Clint était strappé. L'équipe observa l'hélicoptère accélérer et partir dans la nuit en silence.

Steve regarda les civils ignorants de Times Square par-dessus le rebord du toit.

« Ils n'ont aucune idée de ce qu'il vient de faire pour eux ».

Sa voix résonna doucement avec une stupeur mêlée d'émerveillement claire dans son ton tandis qu'il regardait le fusil de sniper abandonné sur le toit.

« Clint Barton est un véritable héros, approuva Thor. Il surpasserait même le meilleur à Asgard. »

« Je n'ai jamais rien vu de pareil ».

Tony lui-même semblait avoir fourré son ego hyperactif au placard. Bruce hocha la tête en silence et, par-dessus son épaule, jeta un coup d'œil à Natasha qui ramassait quelque chose par terre. En les rejoignant, elle s'accroupit et ramassa autre chose. Les sourcils de Bruce se haussèrent à la vue des deux terrifiants couteaux entre ses mains légèrement tremblantes.

« Ils sont à Clint », dit-elle d'un ton sec, dépourvu d'émotion.

« Tu les lui rendras. »

La confiance dans la voix de Steve était claire mais elle ne répondit pas. Au lieu de cela, elle s'éloigna à pas raides, s'arrêta à côté de l'échelle incendie et se tint là, dos à eux. Au bout de quelques instants, Stark rompit le silence par un grattement de gorge.

« J'ai vu l'équipement de Clint sur le toit voisin. Hors de question que je le laisse détruire un autre arc. »

Et il s'envola récupérer l'arc, le son de ses propulseurs tranchant dans la nuit. Le reste de l'équipe quitta lentement le toit, et Steve contacta le SHIELD pour découvrir où Barton avait été emmené.


Le groupe débraillé était assis en silence dans la salle d'attente de l'infirmerie de l'héliporteur. Cela faisait six heures qu'ils étaient arrivés et qu'on leur avait dit que Clint était toujours en chirurgie. Tout au plus avaient-ils saisi au vol les cris frénétiques du médecin avant que Clint ne soit transféré à toute vitesse des soins intensifs vers le bloc chirurgical : des expressions comme « Poumon perforé », « hémorragie » et « chute d'oxygène » les hantaient tandis qu'ils attendaient.

Natasha était recroquevillée dans un coin, les genoux contre sa poitrine, le menton posé sur eux et fixait le vide, droit devant elle. Bruce s'appuyait contre une fenêtre et regardait fixement le ciel orageux. Il pleuvait. Il trouvait cela approprié. Tony était assis en silence à côté de Pepper dont il tenait étroitement la main. Les yeux de la jeune femme étaient rougis par les larmes. Thor fixait pensivement les portes les séparant de Clint comme s'il avait pu les ouvrir par le pouvoir de la pensée. Son marteau gisait, oublié, sur le siège à côté de lui.

Finalement, Steve se força à se lever de son siège et s'assit prudemment à côté de Natasha.

« Il t'aime, tu sais », murmura-t-il, sa voix basse et calme.

« L'amour, c'est pour les enfants. »

La réponse avait été immédiate, dépourvue d'émotion, née de l'automatisme plus que d'un réel désir de répondre. Steve eut un sourire triste.

« C'est ce qu'il a dit. »

Les yeux de Natasha se braquèrent sur lui pour la première fois en plusieurs heures.

« Il a dit que ce que vous aviez allait au-delà de ça. »

Ses yeux s'emplirent de larmes à ces mots.

« Jamais il ne te quitterait, pas à moins de ne pas avoir le choix. »

« Et si Williams lui avait pris ce choix ? »

Trop de choix leur avaient été retirés dernièrement, quelque chose qu'elle et Clint ne connaissaient que trop bien.

« Eh bien, tu connais Clint mieux que moi, Romanoff… Est-ce que quelqu'un a déjà réussi à lui faire faire une chose dont il n'avait pas envie ? » demanda Steve avant de se lever et de la laisser de nouveau seule.

Natasha cligna des yeux, un maigre sourire étirant ses lèvres.

Non, personne… Pas même pour moi.

« Rogers », le rappela-t-elle.

Il haussa un sourcil.

« Natasha », dit-elle simplement.

Steve hocha la tête en souriant.


Cela prit deux semaines pour que Clint donne raison à Rogers. On l'avait débranché du respirateur artificiel deux jours plus tôt et les médecins avaient promis qu'il se réveillerait bientôt. Natasha était la seule présente, les autres étant allés chercher à manger. Elle fixait le vide par la fenêtre lorsqu'il bougea.

« Tasha ? »

Sa tête pivota tellement vite que sa nuque craqua. En une seconde, elle était à ses côtés, une main dans ses cheveux couleur de sable, à retirer ses mèches de son front trop chaud tandis qu'elle observait ses yeux se fermer avant qu'elle ait pu les voir.

« Clint ? »

Sa voix était un murmure mais elle le supplia en silence de lui montrer ses yeux bleus orageux. Comme s'il avait entendue sa supplique silencieuse, il cligna des yeux l'instant suivant.

« Salut », dit-il d'une voix éraillée et faible.

« Salut » répondit-elle presque en sanglotant avant de se pencher en avant pour presser un baiser désespéré sur ses lèvres.

Elle se recula et se pelotonna contre lui, son nez enfoui dans le cou de Clint, le tenant comme s'il allait disparaître.

« Hé, je vais bien », dit-il pour tenter de la rassurer mais il était faible comme un chaton, et ce ne fut guère convaincant.

Elle se recula, le regard soudain dur.

« мудак », l'insulta-t-elle en russe.

Ensuite, elle le frappa, méchamment, sur son épaule indemne. Il ne fut pas aussi surpris qu'il l'aurait dû. Elle se mettait toujours en colère lorsqu'il l'effrayait.

« Tu es mort, lui révéla-t-elle brutalement. Pendant 4 minutes, tu es parti. »

« Tu penses que je t'aurais quitté aussi facilement ? » lui répliqua-t-il avec douceur.

Aussi rapidement qu'elle était apparue, sa colère disparut. Elle cligna des yeux et des larmes salées coulèrent de ses yeux.

« Ne refais jamais ça », lui ordonna-t-elle fermement.

Clint savait que nul autre que lui n'aurait été capable d'entendre le tremblement dans sa voix. Tout en grimaçant, il leva sa main droite pour essuyer ses larmes.

« Tasha, je peux pas te promettre ça. Pas plus que tu n'as pu le faire après Dubaï l'année dernière », la réprimanda-t-il doucement.

Elle pouffa, consciente de l'hypocrisie de sa demande.

« Mais je peux te promettre de ne pas partir sans un putain de combat, ajouta-t-il avec des yeux fatigués mais sincères. Est-ce que ça suffit ? »

Elle hocha la tête et refoula ses larmes tandis qu'il l'attirait de nouveau contre lui. Elle était la Veuve noire, elle ne pleurait pas, sauf pour manipuler. Mais six longues années auparavant, un assassin appelé Clint Barton avait été envoyé pour la tuer. Il en avait décidé autrement. Et trois ans plus tard, il avait percé ses défenses. Maintenant, il faisait partie d'elle. Il avait une prise sur son âme et avec lui, il n'y avait pas de Veuve noire, juste Natasha. Et Natasha ne pouvait pas perdre son Faucon.


Clint pensait qu'il n'aurait pas dû y avoir tant de soleil. Il se tenait debout, fixant la pierre tombale de l'homme qui avait changé sa vie. Il pensait qu'il aurait au moins fallu quelques nuages.

Philip Coulson

1973-2012

Il a servi son pays.

Il modifia sa position, ajustant l'attelle dans laquelle son bras gauche était immobilisé et frotta les sutures de sa tempe d'un air absent. Il pencha la tête sur le côté, regardant la pierre comme s'il s'attendait à ce qu'elle prenne vie.

« Natasha menace de t'attacher à ton lit », annonça Steve en venant se tenir à côté de lui.

« J'en suis sûr », sourit Clint.

Steve regarda la pierre avec lui.

« Parle-moi de lui », demanda-t-il avec douceur.

« Quoi ? »

« Je n'ai pas eu le temps de le connaître. Tu le connaissais mieux que personne… Alors, parle-moi de lui. »

Clint resta silencieux un moment, se demandant par où commencer.

« J'avais 18 ans quand il m'a recruté. J'étais sur un contrat pour des bâtards de Hongrois. J'avais reçu de mauvaises infos. J'ai été blessé. Coulson m'a coincé dans une allée. »

« Ca ressemble pas à une bonne manière de te recruter », commenta Steve, ce qui fit légèrement rire Clint.

« Non. C'était comme acculer un animal blessé dans un coin. Je ne pense pas qu'il s'attendait à ce que je me défende aussi férocement mais au final, il m'a maîtrisé. Ensuite, il a fait ce que je crois être l'une des choses les plus stupides qu'il ait jamais faites : il m'a laissé partir. J'aurais pu le tuer à ce moment-là et m'en aller mais il y avait quelque chose chez lui. Alors à la place, je lui ai demandé ce qu'il pouvait bien me vouloir. Il m'a dit qui il était, pour qui il travaillait et m'a offert un job. Après ma formation, il est devenu mon superviseur. »

« Quelque chose me dit que tu as rendu les choses intéressantes. »

« Et comment. Je n'aimais pas suivre le protocole. J'avais eu ma dose à l'armée. J'aimais faire les choses à ma façon, et lui pareil. Mais pour une raison obscure, le mec m'a supporté et on a fini par trouver un terrain d'entente. Comprends-moi bien : il y a eu des fois où il envoyait valser le protocole sans arrière pensée et m'a sauvé le cul plusieurs fois mais j'ai essayé de ne pas le mettre trop souvent dans cette situation. Cela dit, c'est arrivé plus souvent qu'il ne le pensait nécessaire. »

Steve observa un sourire en coin malicieux éclairer le visage de Clint.

« J'avais plus confiance en lui qu'en n'importe qui, Steve… », admit-il tristement.

C'était à cause des médocs qu'on lui faisait ingurgiter… à moins qu'il n'ait su que de tous, le Capitaine serait le plus à même de comprendre et il avait désespérément besoin que quelqu'un comprenne. Natasha essayait mais la relation qu'elle avait eue avec Coulson s'approchait davantage de celle d'un classique superviseur et d'un agent ça avait été plus que cela mais moins que ce que Clint et Phil avaient partagé. Des frères ? Un père et un fils ? Clint ne pouvait pas le définir et ne voulait pas essayer. Tout ce qu'il savait c'est que ça lui manquait. Férocement.

Steve ne le regardait pas quand il répondit.

« Il s'appelait Bucky. On était amis depuis notre enfance. J'étais le gamin le plus petit du quartier. » Clint lui jeta un regard de côté, qu'il ignora avec un petit sourire. « …. Et il était comme mon frère. Il veillait toujours sur moi, peu importe ceux que ça faisait chier. Et puis, il est parti en guerre et je suis devenu Captain America… »

Steve soupira avec tristesse. Il se rappelait le passé avec trop de clarté et haïssait le fait que ça lui semblait s'être passé la veille.

« Quand j'ai appris qu'il avait été capturé », il secoua la tête, « j'étais déterminé à le sauver. J'allais enfin être celui qui le sauverait, lui, et je l'ai fait, avec un paquet d'autres bons gars. Ensemble, on a affronté Hydra, moi, Bucky et mon équipe… et bon sang, on a gagné mais le prix était tellement élevé… presque trop élevé. » Il relâcha une expiration tremblante et à ses côtés, Clint demeura stoïque, à l'écouter. « J'avais plus confiance en lui qu'en n'importe qui. Parce qu'il avait toujours été là et que je savais qu'il le serait toujours… et ensuite, quand ça a vraiment compté, je n'ai pas pu le sauver. »

« Mais si. » La voix de Clint semblait avoir surgi de nulle part. « Quand il a été capturé, qu'est-ce que tu lui as donné ? Des mois qu'il n'aurait jamais eus autrement. »

« Ouais, je suppose… », répondit Steve, incertain.

« S'il y a une chose que j'ai appris sur les dettes, c'est qu'il n'y en a pas entre amis, lui dit doucement Clint. Il ne s'agit pas d'égaliser le score. Il s'agit de faire de ton mieux pour faire de ton mieux tout le temps ».

Clint cligna des yeux en réalisant qu'il ferait bien de suivre ses propres conseils.

« C'est pas mal comme conseil », commenta Steve en lui jetant un regard de côté.

Les lèvres de Clint s'étirèrent en coin.

« Avant que je ne rencontre Phil, tout ce que je faisais, c'était tenir des comptes. J'étais tueur à gages, c'est ce que je faisais. Combien de personnes j'avais tuées ? Quelle était ma meilleure distance de tir ? En combien de temps pouvais-je atteindre des cibles multiples ? Tout était mesurable. Toutes les faveurs que je donnais signifiaient qu'on m'en devait en retour. C'est juste la manière dont j'avais toujours vécu… »

« Et tu as rencontré Phil. »

« Et j'ai rencontré Phil ». Clint souriait pleinement à présent. « Je ne lui ai rien demandé pendant plus de trois mois parce que je ne voulais pas lui être redevable. Mais c'était un fils de pute rusé. Lorsque je revenais à ma chambre après une mission compliquée, je trouvais un kit de premiers secours mes lieux sûrs avaient tous un accès au toit, je n'étais jamais signalé lorsque j'enfreignais le protocole… Finalement, je lui en ai parlé et je lui ai dit d'arrêter son cirque parce que je n'aimais pas m'endetter auprès des gens.

Il a répondu que je lui devais que dalle, à part continuer de faire de mon mieux pour faire de mon mieux. C'est tout ce que je lui devrais jamais. La première fois qu'il m'a sauvé la vie, j'ai failli me barrer mais il m'a juste tapoté l'épaule et m'a dit que je ne lui devais rien parce que j'étais son ami. Je n'ai plus jamais tenu de compte avec lui après ça. »

« Donc tu dis… que je ne devrais pas m'en vouloir pour Bucky ? »

« Je dis qu'il ne t'en aurait pas voulu. »

« Pas plus que Coulson », ajouta Steve avec un air entendu.

« Ouais, je commence à le voir. »

Clint parvint presque à sourire.

« Merci… pour ce que tu as dit, pour ce que tu m'as dit… je sais que c'est dur pour toi », fit Steve avec un petit sourire.

« Parce que je suis un assassin froid et sans émotion ? »

« Non ! protesta Steve en pivotant vivement. Ce n'est pas ce que je… »

Il s'arrêta, stupéfait de voir un sourire en coin danser sur les lèvres de l'archer.

« Il se trouve que j'ai bien un sens de l'humour. Un très bon, en fait », pouffa Clint.

« Je garderai ça à l'esprit », sourit Steve.

Clint bougea légèrement et grimaça de douleur.

« Tu devrais aller te reposer », suggéra doucement le Capitaine.

« Oui, probablement », approuva Clint sans bouger.

Ils regardèrent tous deux la pierre tombale quelques moments de plus en silence.

« Dis-m'en plus. »

Clint sourit et s'exécuta. Peut-être que le soleil était approprié après tout.

FIN


Prochaine histoire : Confiance.

Lorsque SHIELD assigne à Clint la mission de descendre un dealer d'armes en Afrique du sud, Tony est engagé comme « consultant » pour l'assister. Mais quand des événements inattendus mènent à leur capture, les deux hommes doivent apprendre à travailler ensemble afin de quitter l'Afrique du sud en vie.