Voilà, cela fait bien un an et demi que je n'ai rien posté sur cette histoire et pourtant le début du chapitre avait été écrit depuis longtemps, c'était la suite qui me posait problème, en plus du fait que je n'avais ni le temps ni l'inspiration. Merci à tous ceux qui continuent de lire et qui me le font savoir que ce soit par graphique, par review ou en suivant. C'est vraiment cool. Pour tout vous dire, il reste approximativement, deux ou trois chapitres avant la fin. Je ne sais pas quand je les posterai, je ne fais aucune promesse. En tout cas j'ai toujours trouvé plaisant d'écrire cette histoire, c'est quelque chose d'assez léger même si les événements qui se passent sont assez sérieux. En tout cas, ce chapitre comporte de nombreuses révélations, d'autres n'ont pas encore vu le jour, j'ai laissé des indices comme à mon habitude. A vous de les trouver ;)

Sur ce, bonne lecture ;)

Chapitre 10 "Vampire? Vous avez dit Vampire?"

Son lit était devenu vraiment dur, et vachement froid d'ailleurs, il avait pourtant déjà dit à Ginny qu'il était frileux. Il savait qu'elle avait souvent trop chaud à cause de sa grossesse. Dire qu'il allait devenir père pour la première fois, il avait bien Teddy qui lui avait fait office d'entraînement pour devenir père, mais ce dernier restait surtout chez sa grand-mère Andromeda. Cette dernière avait d'ailleurs mis un certain temps à lui pardonner de l'avoir confondue avec sa sœur, mais qu'y pouvait-il ? Elles se ressemblaient tellement, à force de se marier entre cousins, les Blacks se ressemblaient tous. En fait toutes les familles de sang pur étaient consanguines, il n'osait même pas regarder son lien de parenté avec Ginny de peur de paniquer encore plus pour le bébé. D'ailleurs en pensant à elle, il sentit sa main le caresser et le soulever pour le retourner. L'entraînement au Quidditch lui avait donné une sacrée force dites donc ! Une minute ! Ce n'était pas sa main qui le caressait, elle était bien trop grande pour cela, on aurait dit celle d'un homme !

Harry ouvrit grand les yeux avant de s'extirper des bras de l'inconnu, grâce à une acrobatie digne d'un champion Olympique. Avec ses réflexes d'Auror, il sortit en un millième de seconde sa baguette avant de la pointer vers l'inconnu. Celui-ci le regarda faire tout en levant un sourcil, l'air pas le moins du monde perturbé qu'Harry Potter lui pointait sa baguette devant lui, d'habitude cela effrayait n'importe quel mage noir qu'il croisait. Et ce type avait tout l'air d'un mage noir, à vrai dire même Voldemort aurait du mal à imiter ce genre de prestance.

L'homme devant lui radiait la grande puissance, et était vêtu d'une tunique noire aux fils argentés suivi d'un pantalon de la même couleur et de bottes aussi noir que le charbon, à sa ceinture était pendue une longue épée si finement forgée qu'on aurait dit le travail d'un gobelin, quoique même un gobelin n'arriverait pas à achever une telle beauté. Harry secoua la tête pour enlever sa fascination envers cette épée, maudit soit son côté Gryffondor, il fallait qu'il se concentre. Ses yeux se rivèrent sur le visage de l'inconnu, en plus d'être très grand, il était très beau. Non il ne balançait pas de ce côté-là, la preuve, sa femme attendait un enfant de lui. Mais ce visage là était tout simplement parfait comme l'œuvre ultime d'un sculpteur, de fins cheveux noirs aussi soyeux que la soie encadraient son visage à la peau d'albâtre. Et les yeux de l'inconnu étaient pour le moins perturbants mais tout aussi fascinants, il avait un œil si noir qu'on avait l'impression de se plonger dans un abysse et l'autre était si clair qu'on avait l'impression qu'il se fondait avec le blanc de l'œil.

Et son aura était toute aussi fascinante, on avait l'impression que l'air se faisait aspirer par sa seule présence. Cet homme respirait la mort, non, c'était plus que cela. Il était la Mort.

-Qui êtes-vous ? s'écria Harry en pointant sa baguette sur l'inconnu.

Soudain il vit que sa baguette n'était pas vraiment sa baguette, celle au bois de houx et à la plume de phénix n'était pas là, mais à la place c'était celle faite du bois de sureau, plus précisément la baguette de l'Aîné. Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Harry se sentit paniquer, surtout quand il vit l'inconnu s'avancer vers lui.

-Stupéfix !

Le sortilège n'eut aucun effet sinon de faire lever un sourcil à l'inconnu.

-C'était censé causer quelque chose ? lui demanda-t-il d'une voix grave résonnant dans la caverne si sombre qu'Harry se demandait comment il arrivait à voir l'inconnu avec autant de clarté.

-Je vous ai demandé votre nom et je veux savoir vos intentions ! Qu'est-ce que je fais ici ? Est-ce un kidnapping ? Vous êtes tombé sur la mauvaise personne. Je vous demande votre nom, je ne le redemanderai pas deux fois !

L'inconnu le regarda impassible, ses yeux le sondant comme s'il voulait savoir quelque chose. Il pencha la tête sur le côté avant d'ouvrir la bouche, Harry se tendit, prêt à intervenir au moindre geste louche. Les sorts ne semblaient n'avoir aucun effet sur lui, mais cela pouvait être dû à un bouclier extrêmement puissant, il fallait qu'il essaye avec un autre beaucoup plus puissant dans son répertoire.

-J'ai l'impression de me regarder dans un miroir, commença soudain l'inconnu.

Harry serra sa baguette dans sa main à l'affût du moindre mouvement suspect, l'inconnu n'en tint pas compte et continua :

- Cette aura est la même que la mienne mais est toute aussi différente. C'est très étrange. Et encore plus que vous ne me reconnaissiez pas, toutes les personnes qui m'ont vu ont su tout de suite qui j'étais. Vous le savez n'est-ce pas ?

-Vous…vous êtes la mort ? hésita Harry en le regardant. Cela veut donc dire que je suis…

Oh non, c'était pas vrai, pas comme ça alors qu'il allait devenir papa, c'était un cauchemar !

-Non pas vraiment, lui répondit l'inconnu, on m'appelle Mandos d'ailleurs ou Namo si vous préférez. C'est étrange vous êtes vivant et vous avez l'air humain mais vous ne l'êtes pas complètement, comme si une autre partie de vous, semblable à mon aura, voulait se manifester.

-Qu'est-ce que vous voulez dire ? Je suis humain ! s'exclama Harry. J'étais dans mon lit avec ma femme avant d'atterrir ici et d'ailleurs où suis-je ?

Mandos le regarda intensément de ses yeux verrons très dérangeants.

-Vous êtes dans le royaume des morts et j'en suis le roi. Je suis Mandos, le Valar qui recueille l'âme des défunts lorsqu'ils meurent en Terre du Milieu. Et pourquoi vous êtes ici, je l'ignore.

Harry attendit un bon moment, la bouche ouverte, s'attendant à ce que Ron et George viennent et lui disent que tout cela n'était qu'un canular, même une caméra cachée comme le disait son cher cousin Dudley. Ce dernier était devenu vachement plus sympathique depuis la guerre, et plus intelligent étonnamment, maintenant il pouvait vraiment se dire qu'ils étaient cousins. Mais là, il n'y avait ni Dudley, ni de caméra, et ce type, malgré qu'il avait l'air assez louche, et terriblement l'air de croire à son histoire, que Harry le croyait un tant soit peu, ne semblait en tout point ne pas être une illusion. D'un geste lent, Harry monta lentement la main vers son visage, le bras tremblant, avant de se coller une beigne. Il s'était frappé si fort, qu'il se sentit chanceler et la douleur hurler sur sa mâchoire. Il reporta son regard vers l'inconnu, non il était toujours là, ce n'était donc pas un rêve, ce dernier le regardait d'ailleurs avec beaucoup de pitié. Puis soudain Mandos fit demi-tour, et commença à marcher, ignorant complètement Harry.

-Attendez ! s'exclama Harry en se mettant à sa poursuite, ce type avait de sacrées grandes jambes. Attendez ! dit-il en se mettant devant lui, lui barrant la route. Vous êtes une sorte de Dieu, c'est ça ? Bon vous devez bien savoir pourquoi je suis ici non ? Avec votre truc de dieu, vous ne pourriez pas me faire revenir chez moi d'un claquement de doigt non ? J'ai une femme qui m'attend chez moi, et si elle ne me trouve pas, je risque de recevoir son chauve-furie en pleine figure, les femmes enceintes vous savez, elles sont toujours comme ça.

-Je ne sais pas, lui répondit Mandos, toutes celles que je vois sont mortes.

Harry se retint de se fracasser la tête contre l'une des parois de la grotte. Il était vraiment dans un pétrin pas possible.

-Bon tout à l'heure vous avez parlé de Terre du Milieu, déclara Harry en se reprenant ce n'était pas en désespérant qu'il allait rentrer chez lui. Qu'est-ce que c'est exactement ?

-Quelque chose que j'ai créée avec les miens, c'est l'habitation de toute vie, des hommes et des femmes, des oiseaux sifflant dans l'air pur de la nuit…

-Donc c'est la Terre ? demanda Harry en le coupant, il avait vraiment du cran de faire cela à un dieu, un dieu qui avait toujours l'air de le regarder comme s'il était une curiosité unique en son genre. Le même regard que faisait Luna en découvrant une nouvelle espèce dans son répertoire à la fiabilité assez incertaine, c'est-à-dire, pas du tout rassurant.

-On peut dire cela, c'est Arda, lui répondit-il nonchalamment avant de regarder ailleurs, cherchant quelque chose des yeux, Harry allait lui demander quoi avant de se sentir tirer par le bras. Le dieu l'entraînait on ne sait où, en tout cas, c'était un endroit avec beaucoup plus de lumière. Soudain ils arrivèrent vers une rivière où se baignaient plusieurs gens, des rires éclataient par-ci, par-là. Mais le plus étrange, c'était qu'Harry connaissait ces gens.

Il ne les avait pourtant jamais vu de toute sa vie, mais il les connaissait, connaissait leur date de naissance, leur date de mort, les crimes et les bienfaits qu'ils avaient commis, ce qu'ils aimaient, ce qu'ils craignaient. Toute leur vie défilait sous ses yeux, une multitude d'images s'enfilaient à la chaîne, si vite que pour un simple humain, cela aurait été impossible de tenir debout, on en deviendrait fou. Pourtant Harry se tenait comme un roc, les yeux écarquillés, l'air de ne pas croire ce qui lui arrivait. Il regarda soudain sa baguette, celle de Sureau qui étincelait et soudain disparut. Non pas complètement, elle était dans son bras, sous forme de tatouage, tandis que sur la paume de sa main gauche étincelait une pierre, elle aussi inscrite comme un tatouage sur sa peau. Et cette pierre avait l'air bien trop familière à son goût, la dernière fois qu'il en avait vu une pareille, c'était, oh non…

La forêt interdite.

-Je vois, tu es comme moi, murmura Mandos. Ses yeux pas du tout flippants l'observant comme une bête de foire.

Harry le regarda, son visage criait la panique mais aucun son ne voulut sortir.

-Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? croassa-t-il.

-Tu es un dieu de la mort, mais venant d'un autre monde qu'Arda.

Harry cligna plusieurs fois des yeux, essayant de capter ce qu'on lui disait.

Ok, il était dans la merde.


-On peut savoir ce qui vous a pris de vomir comme cela ? demanda Thorin un tantinet énervé devant Sarah.

Cette dernière était toujours accroupie, l'air plus pale que jamais. Elle voulut répondre mais un moment de nausée lui revint et elle finit par vider son estomac dans les fougères. Une bonne manière de faire de l'engrais, pensa-t-elle ironiquement.

-Je ne pense pas que le moment soit opportun pour vous énerver, Thorin. Sarah ne semble vraiment pas en état de vous répondre de quoi que ce soit, répondit Gandalf en fronçant les sourcils et en s'approchant de la sorcière, lui frottant le dos légèrement. Avez-vous touché ou mangé quoi que ce soit qui puisse vous rendre dans cet état ? demanda-t-il, le regard inquiet.

Sarah baissa la tête, semblant perdue dans ses pensées, elle ne répondit pas à la question, soudain elle se mit à blanchir avant de se lever brusquement sous le regard étonné des hommes de la compagnie.

-J'ai juste une gastro, dit-elle d'un ton sec. Ne vous inquiétez pas pour moi, du moment que vous ne restez pas en contact avec moi et ce que j'ai mangé, vous ne risquez pas d'être contaminé.

Puis elle se mit à marcher devant eux, l'air bien décidé à ignorer leurs remarques.

-Dit ? souffla Kili à Fili, ce n'est pas elle qui a fait la cuisine hier ? Comment cela se fait-il que… ?

-Bilbo qu'as-tu donc repéré tout à l'heure ? demanda Sarah avec une voix forte.

L'interpellé se sentit rougir quand il vit toutes les têtes se tourner vers lui. Lorsqu'il avait vu Sarah vomir, il s'était perdu dans ses pensées, se demandant ce qu'elle avait pour être dans cet état. Il aurait voulu lui poser la question, mais le regard qu'elle lui lançait lui donnait plus envie de fuir dans un trou de souris que d'ouvrir la bouche. Néanmoins il se mit à raconter ce qu'il avait aperçu au loin, en tant qu'éclaireur, il raconta l'énorme bête qui s'était trouvée face à ses yeux, terrifiante, mais bien assez loin pour qu'il ne craigne pas trop de se faire remarquer par cette dernière. Dieu sait ce qu'elle aurait fait en le voyant, quoiqu'en regardant la mine effroyable des nains et de la sorcière, il se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de rester avec elle. La compagnie d'un ours géant, comme il l'avait décrit à Gandalf qui avait eu un petit sourire assez dérangeant à ce moment-là, lui semblait nettement plus tentante que celle de mercenaires armés jusqu'aux dents et à l'air patibulaire.

-Je me demande s'il acceptera de nous héberger, murmura Gandalf dans sa barbe avant de s'enfiler une pipe.

-Quoi vous connaissez cet ours ? demanda Sarah.

-Il se peut oui, mais il ne faut pas traîner, même si vous nous avez permis de prendre un temps d'avance avec votre bateau, il n'empêche que nous sommes toujours poursuivis, lui répondit Gandalf en marchant à grands pas.

-Que vous-voulez dire par là ? demanda soudain Thorin, l'œil inquisiteur et qui semblait prêt à dégainer son épée à tout instant. Il regarda autour de lui, l'air si paranoïaque qu'on aurait dit qu'il s'attendait à voir un orc surgir du parterre de fleurs juste à côté de lui. L'idée même d'un orc faisant du camouflage avec des pâquerettes donnait une envie folle de se rouler par terre à Sarah qui se retint de justesse.

-Azog et ses semblables sont toujours en train de nous suivre, ils ne nous rattrapent toujours pas mais ils le feront bientôt. Même si je crois que les raisons pour lesquelles ils ne nous rattrapent toujours pas sont dues à dame Sarah, dit soudain Gandalf l'air songeur, vous semblez leur avoir fait peur avec la démonstration de vos talents.

-C'est le cas de le dire, murmura Dwalin.

-Hein ? Ne me dites pas qu'un simple inferno leur fait si peur que cela ? s'exclama Sarah complètement ahurie. Bon c'est vrai que j'étais énervée, j'ai utilisée ce sortilège sans vraiment y penser, je mets généralement les gens en feu quand ils m'énervent ou leur lancent des mauvais sorts, c'est l'un de mes grands défauts, mais vous devriez voir ma mère quand elle le fait, c'est une vraie furie.

-Une quoi ? demanda Kili.

-Les furies, des déesses vengeresses, elles se chargent de torturer l'âme des condamnés quand ils ont commis un crime. Enfin ça c'est la légende même si cela se rapproche des furies de chez nous, ce sont des créatures qui s'amusent à torturer leur proie avant de les dévorer. M'enfin c'est mieux qu'un détraqueur, quand il vous embrasse, vous perdez votre âme, c'est charmant n'est-ce pas ? Sans parler du lethifold, un peu pareil que le détraqueur, seulement il vous étrangle dans votre sommeil, il est insensible à la plupart des sortilèges, et cela ne servira à rien de se débattre physiquement. Puis vous avez le basilic qui si vous croisez son regard, vous mourrez sur le champ. Il y a aussi le sphinx, qui vous pose une question et si vous n'y répondez pas correctement, elle vous dévore. Il y a aussi les kappas qui vous noient, les inferis qui vous dévorent, les filets du diable qui vous étranglent, de sacrées plantes celles-ci !

-Ce n'est pas un peu dangereux votre monde ? demanda soudainement Bilbo, l'énumération de tous ces monstres lui donnaient envie de fuir en courant, et la façon dont Sarah avait de nonchalamment énumérer toutes ces horribles créatures le mettait mal à l'aise. Il n'était pas le seul, les autres aussi regardaient la sorcière avec encore plus de suspicion.

-Il y a un nombre incommensurable de créatures de magie noire et de magie blanche, il suffit de voir le phénix, ses larmes peuvent guérir n'importe quelle blessure et son chant a le don de repousser la plupart des créatures noires. Dans l'histoire de mon monde, on a vu de nombreux évènements chambouler tout ce qui était autour d'eux, d'ailleurs il ne se passe pas un siècle sans qu'on n'ait pas un mage noir qui sévit sur une partie de la planète, et encore il y a plein d'autres à qui il fait de l'ombre. Croyez-moi, ce ne sont pas ces créatures qu'il faut craindre mais les sorciers qui les contrôlent. Un sorcier, qui connait bien les différents types de magie qui existent n'est pas quelqu'un que vous voudriez croiser sur votre chemin. Contrairement à ici, notre monde est beaucoup plus avancé, les moldus, les humains qui n'ont pas de pouvoir magique, ont une technologie avancée, ils peuvent voler dans des oiseaux de métal, peuvent communiquer entre eux à l'autre bout du monde avec une tablette. Quant aux sorciers, même si on n'est pas aussi nombreux que les moldus qui eux sont sept milliards, nous, nous sommes environ trois cent quarante millions, c'est un nombre assez important de sorciers pour notre planète. On a des gouvernements magiques, des écoles, une économie propre à nous. Et peu importe la société où vous irez, il y aura toujours des criminels, chez les moldus, c'est le tueur psychopathe et chez les sorciers, c'est le mage noir fou furieux. Il faut savoir faire avec ! répondit Sarah en haussant des épaules.

-Et bien ! Heureusement que nous ne vivons pas chez vous, fit remarquer Gloin.

-Quels genres de mages noirs avez-vous ? demanda Gandalf en fronçant les sourcils, cela l'inquiétait assez ce qu'elle lui disait, l'elfe Falathar était venu ici pour des criminels, et avait été la raison pour laquelle cette sorcière se trouvait en Terre du Milieu. Et voilà que cette dernière énumérait un monde pour le moins des plus dangereux.

-Le classique « je veux conquérir le monde, massacrer ce qui m'y oppose, et asservir tous ceux qui sont inférieurs à moi » de mage noir, sans oublier leur volonté absolue et inutile d'avoir la vie éternelle et tous les pouvoirs qu'une magical girl d'un animé pour fillette ne pourrait pas avoir. La plupart d'entre eux arrivent à leurs fins pendant un moment donné, mais leur hubris fait qu'ils se font vite fait raboter les fesses par le gamin d'à côté. C'est ce qui est arrivé à Voldemort en Angleterre, un type ridicule qui adopte un nom français alors qu'il ne l'est même pas, je suis sûre qu'il n'en parle pas un mot non plus, c'est un gamin qui n'avait même pas 17 ans qui lui a rabattu son caquet. Enfin, lui, c'est normal il n'a été influent qu'en Grande-Bretagne, et cela c'est à cause du fait que leur pays du côté magique est complètement sous-développé. Autant sur le côté moldu, ils sont bien avancés, mais sur le côté sorcier, si vous saviez le nombre d'arriérés qu'on y trouve, le secteur économique ne tient la route que grâce aux Gobelins, s'il n'y avait pas Gringotts, vous êtes sûrs qu'ils auraient coulé il y a déjà bien longtemps. Mais en ce moment, leur gouvernement magique a tenu de faire des changements, il était temps qu'il soit un tantinet compétent.

-Vous parlez encore de Gringotts, c'est quoi encore ça ? Et quel rapport cela a avec ces fichus gobelins ? demanda Gloin, toujours grognon depuis tout à l'heure.

-Les gobelins chez les sorciers sont neutres et détestent voler, ce qu'ils aiment, c'est entretenir l'or, voilà pourquoi la plupart des banques, l'endroit où les sorciers y déposent leur argent comme Gringotts, sont tenues par les gobelins qui sont bien différents, aussi bien physiquement qu'au niveau de l'intelligence, de ceux que vous avez. Enfin ce ne sont pas des cœurs, réfléchissez à deux fois avant de signer un contrat avec eux. Mais c'est pareil avec les nains, seulement ils ne font pas vraiment dans les banques, y en a deux au sud de la France néanmoins. Ce sont souvent des prêteurs sur gage et des marchands, des artisans qui vendent leurs produits. Néanmoins ils ont horreur d'interagir avec les sorciers, au contraire des gobelins, qui même s'ils vous font la grimace, c'est bien souvent pour vous dire salut. Les salutations sont assez sanglantes, s'ils vous souhaitent que tous vos ennemis meurent dans d'atroces souffrances et des giclées de sang, c'est assez comparable à une déclaration d'amour. Mais cela n'arrive peu souvent, on se déteste mutuellement, seulement on emploie la diplomatie, au contraire des armes, avant on le faisait, mais aujourd'hui, on vit dans une période où l'on aime mieux parler que tuer. Vous auriez vu l'époque de mon arrière-arrière-grand-père quand il est né, de nombreux sortilèges de magie noire étaient autorisés et on les utilisait souvent. Il y a eu des lois qui ont été établies, surtout pour protéger les moldus. Enfin ça c'était une autre histoire…

-De la magie noire, vous pratiquiez de la magie noire ? s'exclama Kili incrédule, il avait pris d'une main son épée, prêt à la sortir de son fourreau, la panique montant en lui.

Les autres en avaient fait de même, ils étaient aux aguets, plus elle parlait et plus le monde qu'elle décrivait paraissait encore plus sombre et dangereux que le leur. La sorcière les regarda avec un sourire amusé, loin de s'offusquer de leur réaction, le seul qui n'avait pas l'air de réagir dans la panique était Gandalf, il regardait la sorcière, l'air de réfléchir à quelque chose de profond, il tenait néanmoins son bâton de mage fermement, mais cela était à son habitude.

-Un sorcier qui ne connait pas la magie noire est un sorcier mort, répondit Sarah en regardant devant elle tout en marchant, enjambant un tronc d'arbre qui était tombé la nuit passée, son balai bien rangé dans sa sacoche.

Si on ne connait pas, on ne peut s'en défendre, et sincèrement ce n'est comme si j'allais le mettre en pratique. Surtout que la plupart des sortilèges que l'on qualifie de magie noire sont ceux qui peuvent s'avérer dangereux pour l'utilisateur, en fait ils le sont tous, les mages noirs ont tendance à devenir addicts des sortilèges qu'ils utilisent, cela corrompt leur âme car cela puise au plus profond de leurs noires émotions.

Un sortilège fait pour tuer sera issu d'une envie de meurtre décuplé par cent, là où vous, vous aurez une simple envie de meurtre, le mage noir, lui, aura une obsession qui lui sera vital d'accomplir. Les gens qui étudient la magie noire pour y trouver des remèdes à certains sortilèges, ne s'en tiennent qu'à la théorie généralement.

Certaines familles sorcières qui se sont trop dédiées dans la magie noire ont sombré dans la folie et la destruction, les Blacks au Royaume-Uni en sont un exemple. C'était une famille sorcière puissante, que cela soit en politique ou en magie, ils ont fini par s'entretuer, les seuls descendants existants qui portent le nom vivent dans un autre pays et sont les enfants d'un renégat. Et puis de toute façon, ce que vous faites avec vos armes, nous on le fait avec nos sortilèges, le résultat est le même, on tue des gens. Enfin des orques, et leurs montures pittoresques… Vous croyez que je vais faire quoi avec votre dragon ? De la dinette ? Les dragons sont résistants à la plupart des sortilèges qu'on leur balance, l'un des moyens de les tuer c'est en leur frappant aux yeux. Et pour cela il faut bien viser. Les sortilèges qui font le plus d'effet sur eux sont ceux que peu de sorciers savent et osent lancer.

-Et vous, vous le savez ? demanda Thorin en s'avançant vers elle. Ses yeux étaient obscurs, la nuit tombait presque, les nuages s'épaississaient à vue d'œil, une brève lumière éclairait le groupe silencieux, et qui regardait son leader.

La seule réponse qu'il reçut fut un sourire sinistre.


-Qu'avez-vous fait ? demanda Arargorn, furieux, en se débattant du mieux qu'il le pouvait.

Falathar le tenait fermement par le bras et l'emmenait vers une faille dans une montagne, les oiseaux dans la forêt semblaient crier de douleur, tandis que le soleil se couchait peu à peu. Une brise légère secoua les arbres autour d'eux, suivie d'un nuage qui passe. Cela ne fit que renforcer cette atmosphère d'épouvante, Arargorn s'attendait à tout moment voir surgir un orc des buissons de derrière avec une hache à la main.

A peine avaient-ils franchi le seuil du village qu'ils allaient visiter pour y dormir que l'elfe l'avait saisi fermement, le jeune homme se sentit alors aspirer dans un tube ou quelque chose d'étroit avant d'arriver ici. Des murmures sortaient peu à peu de la faille. Falathar et lui s'étaient d'abord arrêté dans une clairière, dans laquelle l'elfe avait semblé méditer avant de se relever précipitamment et d'embarquer Aragorn en le portant comme un sac à patates devant un lieu sordide où les Nazguls devaient y prendre le thé avant de se mettre à tuer les gens comme dans les légendes qu'il avait entendues. Et maintenant Falathar se mettait à murmurer des mots incompréhensibles, regardant les étranges écritures qui ornaient le mur, le seul mot qu'il reconnut fut « merde » en quenya et il se sentit rougir lorsqu'il en reconnut d'autres dans ce genre. Falathar se mit soudain à dire plusieurs mots étranges, une lumière rouge surgit de sa main et alla contre le mur.

Un cri aigu soudain résonna, Aragorn sentit son sang se glacer et se boucha instinctivement les oreilles, il vit au loin les oiseaux s'envoler à toute vitesse tandis que la faille de la montagne peu à peu grandissait. Une étrange ombre semblait vouloir sortir de cela. Falathar murmura encore plusieurs mots, des symboles s'affichèrent un peu partout autour d'eux et autour de la masse sombre, formant un cercle avec des figures de plus en plus complexes. Soudain le cercle autour de la masse se referma, emprisonnant la créature qui semblait se débattre. Elle était si sombre qu'Aragorn avait du mal à distinguer ses formes, seuls deux orbes oranges semblaient le regarder directement dans les yeux, ce fut à ce moment-là que son souffle se coupa. Il avait l'impression de vivre un cauchemar, devant lui se tenait un géant, un géant avec des ailes et ses dents ! Elles faisaient la tailles de son épée, et Falathar le tenait en joue rien qu'avec quelques mots.

Ce dernier ressemblait à une torche, un feu incendiaire et ne faisait nullement attention au garçon qui se tenait derrière lui. Soudain il y eut un grand éclair qui frappa le monstre, ce dernier hurla encore plus, une tentacule sembla sortir de sa tête, un immense et large fouet noir secouait l'air comme s'il voulait le battre. Mais cela n'en était pas un, c'était un serpent. Ce dernier se dirigeait vers l'elfe, prêt à la frapper de plein fouet, ses crocs luisant et son venin dégoulinant, mais avant que la bête ne le fasse, Aragorn se saisit de son épée, passant devant l'elfe qui avait toujours l'air concentré et pas le moins du monde décontenancé que l'humain daigne lui prêter main forte. Avec une force qu'il ne s'était jamais connu capable d'avoir, il trancha d'un coup la tête du serpent qui se fit envoyer projeter contre un rocher, son venin dispersé autour de lui agissait comme un acide et rendit en poussière les quelques pierres et herbes qui avaient reçu le poison. Arargorn sentit alors une grande fatigue le prendre, il entendait toujours la voix de Falathar qui semblait finaliser son sortilège, un second éclair surgit et frappa une seconde fois le monstre qui semblait se faire happer par un portail qui se formait peu à peu. Soudain il ne fut plus, Aragorn mit quelque peu de temps à comprendre que cela était fini, il leva la tête vers l'elfe qui lui souriait légèrement, une trace de fatigue se lisait dans ses yeux mais elle disparut bien vite.

-Qu'est-ce que c'était que cette chose ? demanda-t-il, un brin irrité par ce qui était arrivé et un autre brin inquiet de la suite des évènements, il pensait à ses frères adoptifs que Falathar avait laissés pour compte. Et s'ils étaient confrontés au même genre de créatures ? Derrière lui, il entendit la faille dans la montagne se refermer dans un bruit sourd qui sonna dans ses tympans. Décidément cette histoire allait le rendre sourd.

-Ceci était un daimonos. Une créature appartenant à une dimension liée à mon monde, et savoir la raison pour laquelle elle est ici est la même que pour savoir pourquoi je le suis. Les gens qui sont venus ici, en Terre du Milieu ont un but assez précis, ils veulent confondre les deux mondes.

-Comment cela ? demanda Aragorn, essayant tant bien que mal de garder son calme, l'elfe marchait à grands pas, les arbres s'écartaient autour de lui, et Aragorn remerciait dûment sa mère de lui avoir donné d'aussi grandes jambes afin de suivre le rythme cadencé.

-Tu connais l'existence des Valars et du renégat ?

-Vous voulez dire Mor… ?

-Ne prononce pas son nom, les noms ont un pouvoir immense, surtout lorsque l'on place un tabou sur eux, si tu le prononces, il t'entendra.

-Mais comment… ?

-Lorsque le renégat a été banni des cercles de ce monde, et donc dans le néant, il a réussi à trouver une issue. Et cette issue, c'est mon monde, peu de gens s'en souviennent, seuls les miens et d'autres êtres magiques s'en souviennent encore. Le monde d'où je viens est rempli d'entités différentes avec des pouvoirs incommensurables, sa présence n'étant pas originaire du nôtre, il n'a pas pu les contrecarrer. On l'a scellé avec les sorts et les rituels les plus puissants qui nous soient connus. Le seul problème est qu'il a trouvé un moyen pour connecter notre monde au sien, si cela arrive, ses pouvoirs lui reviendront entièrement. Et d'autres créatures qui lui ont prêté allégeance essayent de venir ici, beaucoup d'entre eux sont des hybrides, entre les monstres d'ici et ceux de mon monde. Si je suis venu ici, c'est pour trouver un moyen afin de fermer le portail et pour cela il va falloir retrouver la pierre de la mort.

-La pierre de la mort ?

-Elle a été créée d'après celle de Cadmus Peverell, un immortel, qui est mort d'ailleurs. Mais cela n'a pas lieu d'être discuté, celle dont on parle est celle de Nicolas Flamel. Il a à la fois créé un élixir de longue vie et une pierre qui permet de se connecter avec la mort.

-Mais qu'est-ce que cela a à voir avec la connexion des dimensions ? demanda Arargorn perplexe.

-Hahaha ! rit Falathar en relevant la tête en arrière. Cela a tout à voir mon cher ami. La mort est une dimension, une dimension pour les esprits connectée à une dimension matérielle et qui sert lieu de regenessence entre le corps et l'âme, cela explique la réincarnation de l'âme. Un esprit comme le renégat s'est retrouvé dans la dimension de notre mort à nous, et ce qu'il veut, c'est se reconnecter avec la dimension matérielle d'ici.

-Jamais Mandos ne permettrait une telle… !

-Mandos ne peut rien, le renégat veut se connecter avec la dimension matérielle de ce monde, et mais rester attaché à la dimension de la mort de la nôtre. En fusionnant les deux univers, il veut supprimer la dimension de Mandos, et garder la nôtre pour gouverner nos deux mondes. Par ce fait, il va empêcher les Valar d'intervenir ici. La mort est complexe, lorsque tu meurs, soit ton âme passe le portail entre les deux dimensions, ou soit il reste à hanter la dimension matérielle.

-Mais Valinor… ?

-Est une terre immortelle, une dimension elle aussi connectée avec la mort d'ici, elle est à part, mais elle est dépendante de la mort elle aussi, à mon avis, ce qu'il veut, c'est de les enfermer dans leurs domaines et les empêcher d'intervenir. C'est assez complexe, il n'empêche qu'en reformant son lien avec Arda et avec notre Terre, il va avoir un pouvoir encore plus grand que d'habitude.

-Vous avez un plan pour l'arrêter ? Il faut prévenir les autres ! Je suis sûr que les races des nains, des elfes et des hommes vous aideront pour cette tâche.

-Oh mais ne t'inquiètes pas, ils sont déjà en train d'agir, enfin ceux de mon monde, répondit Luke avec un sourire amusé.

-Oui, j'avoue et c'est une vraie plaie ! s'exclama une voix inconnue derrière eux.

Luke se retourna si vite qu'Aragorn n'avait pas pu voir comment il avait sorti une épée en flamme. Depuis tout à l'heure il avait vraiment l'impression d'être un vieux meuble auquel on ne faisait plus attention, il se sentait complètement inutile. Il jeta un coup d'œil au nouveau venu, ce dernier était grand et extrêmement beau, d'une pâleur mortelle néanmoins, il aurait pu sembler normal s'il n'avait pas des canines énormes et des ailes gigantesques, en plus des yeux rouges qui rappelaient ceux du daimonos et l'habit blanc tacheté de sang qui semblait si étrange aux yeux d'Aragorn.

-Et oui, c'est moi ! Salut chéri ! Ca baigne ? s'exclama l'inconnu en ouvrant les bras. Son sourire était encore plus dérangeant à cause de ses dents.

-Navré je ne suis pas intéressé, répondit Luke d'une voix neutre, le visage impassible mais l'œil aux aguets.

L'inconnu soupira en baissant des épaules, avant de lever les bras et la tête en l'air.

-Pourquoi est-ce qu'ils me font toujours ça. Vous savez que vous avez été vraiment odieux avec moi, moi qui attendais votre arrivée avec tant d'impatience ! Et vous m'avez posé un horrible lapin ! Surtout toi chéri ! dit-il en laissant un clin d'œil à Aragorn qui eut soudain de drôles de frissons. J'adore ton corps ! ajouta-t-il d'une voix suave, par contre il va falloir choisir d'autres habits, ceux-ci n'étaient vraiment pas à mon goût.

Aragorn se démenait entre deux choix à présent, soit frapper cet inconnu qui agissait de manière bien trop familière à son goût, ou soit s'enfuir en courant en espérant qu'il ne le rattrape pas et ne lui fasse pas ce qu'il avait en tête, au vu de son regard, il s'attendait au pire.

-Vladimir Dragnar, quel honneur de te revoir, comment va ton père ? demanda soudain Luke d'une voix sarcastique.

-Mais à merveille, je te remercie, il se demande même si on ne devrait pas tous se retrouver en famille, la tienne et la mienne autour d'un énorme festin, bien sûr on adaptera le menu pour vous, susurra le dénommé Vladimir avec un sourire dérangeant, ses yeux rouges éclatant de mille feux.

-Hum… navré mais nous sommes tous très occupé, et nous n'aimons que très peu les menus que vous proposez.

-Excusez-moi ! interrompit soudain Aragorn, mais j'aimerai savoir vos intentions, vous n'êtes pas venu ici que pour discuter de cuisine et de banquets ? Je ne me trompe ?

Vladimir le regarda de manière inquiétante.

-Oh ! Il est perspicace le môme, tu les entraînes plutôt bien Falathar, je ne savais pas par contre que tu les prenais en couche culotte.

-Vous ! siffla Aragorn en levant son épée, les sourcils froncés de colère.

-Oui moi, je m'adore tu sais ? Et pour répondre à ta question, je suis venu pour…

Il disparut si vite qu'Aragorn n'eut pas le temps de le voir réapparaitre devant lui.

-…vous massacrer ! souffla Vladimir avant d'ouvrir la bouche pour plonger ses crocs dans le cou d'Aragorn.


-Donc cette lettre va par là, on change ce mot et cela changera le sens de la phrase, à la place que cela soit écrit « Que mes fidèles minions sortent de leur cercueil pour dévorer mes ennemis et festoyer dans leur sang » on aura « Que mes fidèles trognons viennent soupir leur écueil et danser dans du flan ». Voilà je l'ai ! s'exclama Elladan.

Son front perlait de sueur, ce qui était rare pour un elfe. D'une main il tenait un crayon et de l'autre son épée hachait un mort-vivant qui s'approchait un peu trop près de lui. Son frère Elrohir tuait tant bien que mal les ennemis en face d'eux. Cela lui faisait une immense peine de voir ces pauvres gens gens dans un tel état, en voyant une petite fille s'approcher de lui, il eut du mal à la repousser de son pied, sa rage contre ce vampire, ce monstre ne faisait que de s'agrandir. Comment un être pouvait-il s'adonner à une chose aussi abjecte que de tuer des innocents, et encore plus des enfants ? Il n'avait qu'une seule envie le découper en morceaux et le donner à manger aux trolls.

-En quoi cette nouvelle tournure qui ne veut strictement rien dire va nous aider à nous sortir de là ? demanda Elrohir de manière exaspérée avant de décapiter quelques morts vivants autour de lui.

-On va voir ! C'est compliqué ! J'aimerais bien t'y voir ! cria Elladan agacé.

-Tss !

-Hé mais ça marche !

En effet, après qu'Elladan ait fait le changement dans les cercles, les morts-vivants s'arrêtèrent soudain de les attaquer, mais soudain quelque chose se passa. Un vieillard soupira et une roche en sortit, tandis qu'une crème jaunâtre à l'odeur de pâtisserie sortait des cercles et d'un même accord, tous les gens dans la chambre pas encore décapités se prirent la main et se mirent à faire la ronde. Les deux elfes en faisaient bien sûr partie.

-Elladan ?

Une pierre passa devant leurs yeux, suivie d'une autre avec une dose de flanc dessus.

-…Oui ?

-J'ai le droit de te détester ?

-Hein ? s'exclama Harry, les yeux arrondis.

Ce type devait se tromper de mec, il y avait erreur sur l'emballage. Ok, il voulait bien être un élu d'une prophétie débile dite par une lunatique en manque de drogue pour vaincre un psychopathe pas capable de vaincre un gamin et qui s'est battu, lui et ses sbires contre des bambins boutonneux, ok il voulait bien qu'on lui donne des surnoms ridicules du genre « Le Garçon qui a survécu par deux fois » ou autre connerie de ce genre, mais là cela en devenait trop. On allait bientôt l'appeler « Le Garçon qui a survécu par deux fois et qui va dans un autre monde pour rencontrer un Dieu de la Mort et qui en devient un à son tour ». Ah non ! C'était non !

-Non mais vous vous foutez de moi ! C'est ça ? Déjà je débarque chez vous, vous me balancez ensuite une telle sottise ? Non mais c'est pas vrai, dites moi que je rêve !

-Vous rêvez, répondit simplement Mandos, pas le moins du monde perturbé par le brusque tempérament du brun.

-Oh la ferme ! Et maintenant je fais quoi ? J'ai une femme qui m'attend, j'ai un gosse qui a besoin de son père, y a eu des gens qui sont morts avant moi, ils n'ont pas eu besoin de moi pour apprendre à mourir ! Non ce que je viens de dire sonne faux… Il n'empêche qu'il doit exister un moyen ! J'ai envie de mourir vieux, entouré de mes enfants, de mes petits-enfants et même de mes arrières petits-enfants. Je n'ai pas envie de soudain devenir un dieu de je ne sais pas quoi, pour faire je ne sais pas quoi dans un lieu de je ne sais pas où ! Et encore moins de devenir comme vous, parce que pardonnez-moi mais vous m'avez l'air pas bien dans votre tête ! Je veux rentrer chez moi ! Vous m'entendez ? REN-TRER-CHEZ-MOI !

-Je ne peux malheureusement pas t'aider, lui répondit Mandos, le visage toujours impassible, comme un mort en fait. Mais il semble se passer des choses sur Arda, probablement quelque chose qui a causé ta venue ici.

-Mais alors ! Qu'attendez-vous pour résoudre le problème ? s'exclama Harry en levant les bras en l'air.

-Je ne peux m'appliquer dans cette affaire, malheureusement.

-Ah bien sûr ! Et cela va être moi qui vais devoir réparer les pots cassés !

-Éventuellement.

-Vous connaissez au moins le problème qui m'a amené ici ? Que cela me soit au moins un minimum utile.

-Je l'ignore, il faudrait alors aller sur Arda pour vérifier les étranges manigances qui se trament.

-Et pourquoi vous n'y allez pas vous-même ? Vous êtes un Dieu, faites votre job ! Les gens ne prient pas pour vous pour que vous ne fassiez rien de la journée !

-Je ne peux. Cela créerait certains problèmes, ma présence cause certains désastres que j'aimerais éviter.

-Comme quoi par exemple ? demanda sur un ton sarcastique Harry.

-La mort d'un millier de personnes.

-…

-Je suis le Dieu de la mort d'Arda, j'apporte la mort et je prends la vie de tous ceux qui ont existé, qui existent et qui existeront.

-Et moi alors ? Vous avez dit que j'étais aussi un dieu de la mort. Je ne vais quand même pas apporter la mort moi aussi !

-Tu es différent de moi, tu pourrais aller sur Arda. Le problème de ta venue ici doit probablement venir de là-bas.

-Génial ! A votre avis, c'est quoi le problème ?

-Probablement un nécromancien, non pas simplement un nécromancien. Cette présence…, cette puissance… c'est probablement l'œuvre de ce petit Maïa.

-Attendez Maïa ? Comme dans Maya l'abeille ? demanda Harry complètement incrédule.

-Non Maïa comme dans divinité mineure, qui sert un dieu majeur. Même si la personne qu'elle sert n'est plus de ce monde.

-Pourquoi ? Vous l'avez renvoyé parce qu'il intervenait trop dans les affaires humaines ?

-Oui.

-…

-Il a aussi tué l'un des nôtres

-Je vois, donc c'est le big vilain dans cette mythologie, il y en a toujours un. Et son serviteur a repris la main. « J'espère que ce serviteur n'est pas aussi timbré que Bellatrix, sinon c'est mal parti » songea Harry.

-Normalement il a été défait. Il est probablement en train de…

-Revenir, je commence à avoir l'habitude des méchants qui reviennent après avoir disparu un bon bout de temps. Donc selon vous, si je fais sa fête à ce Maïa, je pourrais probablement revenir chez moi ?

-Probablement, affirma Mandos en hochant de la tête.

-Bien comment fait-on pour aller sur Arda ?


-Donc vous pensez vraiment que votre ami acceptera de nous héberger ? demanda Sarah le ton inquisiteur en regardant du coin de l'œil Gandalf.

-Je l'espère, ce n'est pas quelqu'un qui apprécie les nains, lui répondit le magicien en avançant à grand pas, ne perdant pas de son habitude.

-Hum je me demande à quoi il peut bien ressembler, songea Sarah.

Elle grimpa sur un rocher, avant de sauter sur de l'herbe mouillée de la pluie de la nuit dernière.

-Et bien, je crois que vous n'aurez pas besoin d'attendre, commença Gandalf en se retournant derrière lui. Le voici… COUREZ !

Sarah eut à peine le temps d'entrapercevoir la bête qu'un énorme rugissement retentit, lui criant clairement qu'il fallait fuir. Elle se mit à détaler, dépassant les nains qui étaient devant elle. Gandalf menait la troupe les guidant à travers les bois, les uns et les autres enjambaient les troncs d'arbres morts et les autres obstacles tant bien que mal, tandis que l'ours que Bilbo avait décrit avec effroi il y a deux jours, se mettait à leur poursuite, l'air vraiment enthousiaste à en faire d'eux leur dîner. Sarah aurait très bien pu lui jeter un sortilège pour le calmer, mais Gandalf avait dit qu'il était leur futur hôte et qu'il était sous l'emprise de son propre enchantement, si elle lui lançait un sortilège avec des effets secondaires, cela lui donnerait de très mauvais points vis-à-vis de son futur hébergeur. Après une énorme course poursuite, ils arrivèrent enfin dans une clairière et plus loin une grande ferme entourée d'un énorme mur et d'une entrée à deux portes semblait les accueillir les bras ouverts. La troupe s'engouffra à la va vite. Sarah eut juste le temps de jeter un collaporta avant que l'ours géant ne se cogne contre l'épais bois de la porte.

-Hé bien ! Il a le sens de l'accueil ! plaisanta la sorcière. Il va rester sous cette forme pendant combien de temps environ ?

-Un assez long temps, je présume, répondit Gandalf en s'allumant une autre pipe.

-Je ne vois pas pourquoi nous devrions nous attarder ici, s'insurgea Thorin. Si cet individu nous est hostile, loger chez lui ne fera qu'alimenter les tensions.

-Heu, il est en fait dehors, fit remarquer Kili. Son oncle lui jeta un regard noir.

-Malheureusement il est préférable que nous demeurions ici, Beorn possède plusieurs poneys et chevaux qui nous seront forts utiles pour arriver jusqu'à la forêt noire, annonça Gandalf. A moins que vous ne préfériez les balais volants de dame Sarah.

-Je peux aussi faire un tapis volant si vous préférez, suggéra Sarah le sourire aux lèvres.

-On s'en passera, merci beaucoup, assura Bilbo avec un sourire crispé.

-Hé ! Je vous signale que je ne suis pas vraiment une enchanteresse, c'est un exploit que le bateau ait tenu aussi longtemps. Je suis professeur d'histoire, j'étudie les anciennes civilisations magiques et moldues. Voilà pourquoi j'ai un master en runes anciennes.

-On le sait déjà, vous nous l'avez sans cesse répété, grommela Gloin.

-Oui et bien vous n'en avez pas l'air de vous en rappeler.

-Bon cessons ces bavardages inutiles, interrompit Gandalf d'une voix ferme. Nous pouvons nous reposer dès à présent.

« Oui bien sûr, on va cesser nos pitreries en squattant chez quelqu'un sans son autorisation, j'imagine mal les Aurores nous donner raison si on se faisait arrêter, il y a violation de propriété. Enfin on est dans un autre monde, les us et coutumes sont peut-être différentes » songea Sarah avant de s'installer dans un coin.


Aragorn crut voir sa dernière heure arriver quand il vit Dragnar en train de plonger ses crocs dans son cou, mais apparemment il avait un ange gardien quelque part, certainement du nom de Falathar. Ce dernier avait envoyé valsé le vampire contre la paroi de la montagne. La pierre était craquelée autour de lui. Le jeune homme jeta un œil éberlué à l'elfe, il était vraiment différent de ceux d'Arda.

-Et bien, je vois que tu as le même caractère que ton ancêtre. Il a toujours été une véritable entorse, simplement parce que le Grand lui a volé quelques babioles qu'il a fabriquées, il nous a piqués une crise. C'est d'un ridicule ! déclara Dragnar en s'époussetant les épaules.

-On ne touche pas au petit ! grogna Falathar, les yeux brillant de colère avant de s'élancer contre le vampire.

Celui-ci évita de justesse une épée qui décapita un rocher à côté. Ses ailes le propulsèrent en hauteur, espérant que l'elfe ne le suivrait pas. Mais c'était sans compter sur les prouesses qu'ont les elfes ont à sauter comme des grenouilles et à défier la gravité, non Legolas n'est pas ici mais pourquoi en parle-t-on ? Le vampire sortit lui-même une lame rouge avant de l'entrechoquer contre celle de Luke, qui s'appelle aussi Falathar en elfique. Ils échangèrent des mouvements impossibles à discerner à l'œil nu, à moins de s'appeler Uchiha, leur combat était si intense, qu'au milieu d'eux Aragorn avait vraiment l'impression de ne pas exister et d'être inutile.

« Aragorn, rejoins Elladan et Elrohir ! Suis la boule verte ! Je m'occupe de lui ! » s'écria Luke dans la tête d'Aragorn.

Ce dernier le regarda, hésitant, il savait que dans ce combat il fallait jouer de la vitesse et de grands pouvoirs et que s'il intervenait, il risquait de mettre en danger Falathar. Déjà qu'il savait que Thuringwethil n'avait pas été tué par n'importe qui et que la grande Luthien y était pour quelque chose. Or il n'était ni elfe, ni à moitié Maïa. Surtout que Falathar semblait avoir l'avantage, il ne savait quelles étaient les origines de cet elfe, il avait quelques doutes après avoir entendu le vampire, mais ce dernier semblait puissant, très puissant. Pour l'instant il devait lui faire confiance et aller chercher du renfort, il regarda autour de lui, la boule verte était là, c'était un feu vert qui flottait dans les airs à la hauteur de son visage. OK, il était paré. Il courut après le feu, sautant obstacles après obstacles, ignorant les branches des arbres qui lui fouettaient le visage. Au bout d'un moment, il aperçut enfin le village. Il courut vers ce dernier, déterminé à trouver ses frères adoptifs et à les faire venir pour qu'ils rejoignent le combat, ou les sauver d'un quelconque danger. Mais soudain un énorme éclair intervint, frappant de plein fouet le chemin qu'il allait entreprendre. Aragorn qui avait mis les bras devant lui pour se protéger la vue, les descendit lentement, s'attendant au pire, l'épée levée et prête à l'abattre si nécessaire.

Soudain une personne sembla se dessiner au milieu de toute cette poussière et lumière provoquées. Elle se mit à tousser comme pas possible. Ses cheveux ébouriffés étaient remplis de poussière, de même que ses habits.

-Putain de Dieu de la mort de merde ! jura-t-elle entre ses dents d'une voix grave, Aragorn l'identifia tout de suite à celle d'un homme.

Il claqua des doigts, faisant disparaître la poussière de ses vêtements.

-J'adore ce nouveau pouvoir ! s'exclama-t-il ravi, avant de tourner la tête vers Aragorn qui était toujours méfiant, l'épée levée.

-Excusez-moi pour l'entrée, j'espère ne pas vous avoir effrayé. J'aimerai savoir si vous connaîtriez ou sauriez où se trouve un dénommé Sauron ? Apparemment selon ce cher Mandos, j'ai besoin de lui mettre une dérouillée pour rentrer chez moi. Au fait je m'appelle Harry Potter et vous ?