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CONSEILS D'ECRITURE POUR AUTEUR EN SOIF DE PROGRES

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Septième billet : les conseils des autres

Nous voici donc au terme de cette belle aventure. Sept, un joli chiffre. Et au fond de moi, je crie « OUF ! » parce que le concours s'approche à pas de titan et que je suis contente d'avoir réussi à respecter mon contrat pour consacrer enfin onze heures par jour au boulot… ce qui ne veut pourtant pas dire qu'il n'existe pas d'autres conseils que j'aurais pu donner.

Pour vous, j'ai arpenté les vastes et souvent inutiles sites de conseil pour auteur. Pas aujourd'hui même, mais quelques minutes chaque jour. Et à force d'efforts, j'y ai réuni un florilège des idées les plus utiles – à mes yeux, en tout cas – et des plus pertinentes idées, données par des auteurs comme par des éditeurs, des amateurs ou des professionnels, des publiés, des touristes…

Voilà donc les conseils que j'y ai découvert et que, comme vous peut-être, je m'efforcerai d'appliquer par la suite…

Ecrire un scénario.

L'art du scénario est une chose bien étrange. Il y a autant de scénaristes qu'il y a d'auteurs, et, étrangement, en matière d'écriture, c'est le point sur lequel les avis divergent le plus. Car des conseils contradictoires, vous en trouverez à la pelle, où que ce soit : écrivez au feeling… ah mais non, travaillez votre style ! votre vocabulaire ! rendez-moi ça naturel… ah mais non ! un texte, ça se bosse ! on n'arrive pas devant une scène comme un touriste ! etc.

De nombreux auteurs, quel que soit leur succès, leur reconnaissance, leur talent ou leur travail, disent se laisser mener par les personnages et ne pas savoir où ils vont. Cela vaut pour des grands noms comme Stephen King ou George RR Martin. Pourtant, à côté d'eux, vous aurez des péripéties calculées une dizaine d'années à l'avance comme celles de JK Rowling… et saviez-vous que pour Balzac, c'était plutôt cinquante ans que dix ?

(Ne parlons pas de ceux qui prévoient le contenu de chaque paragraphe avant sa rédaction…)

Cela veut-il dire que le scénario est une clause superflue ? Pas sûr. Car King et Martin (ôtez-moi ce sourire devant l'association) avouent eux-mêmes avoir des idées arrêtées sur un certain nombre d'éléments majeurs de l'histoire.

Il se peut que vous ayez besoin d'un scénario. Certaines personnes défendent que cela permet de s'accrocher quand il est difficile d'écrire quand d'autres détestent devoir suivre des règles à la lettre, préférant l'imprévu et arguant que si tout est déjà décidé à l'avance, il n'y a aucun intérêt à rédiger car cela n'est plus agréable. Certains précisent que le scénario évite de s'égarer, de se contredire ou d'oublier des points-clefs, qu'il est la preuve de la connaissance et du travail de votre histoire.

Ma conclusion : trop de scénario tue l'envie d'écrire. Le scénario doit être un point de repère malléable qui résout les conflits internes quand on ne sait pas vers quoi tendre ou sur quoi enchaîner.

Il existe cependant un point majeur. Mieux vaut avoir les grandes lignes de votre histoire : début, milieu et fin. Je suppose bien sûr que vous avez enregistré qu'en matière d'écriture, peu de règles sont des vérités générales…

Ensuite, que vous écriviez sur le modèle du scénario ou non, il vous faudra connaître votre personnage. Pour trouver sa quête, il suffit de se poser une question : quelle action valorisera votre personnage ? C'est de là que partira la construction de l'identité de celui-ci.

De plus, la quête empêche de laisser le lecteur dans le flou, car le lecteur aime être surpris mais pas avoir l'impression de n'aller nulle part. L'ensemble du récit doit donc tendre vers l'action finale.

Vous avez votre personnage et maintenant, il vous faut votre opposant. Il n'est pas forcément humain ni pensant : à l'heure où le Big Bad Wolf est à la pointe de la mode, on retrouve aussi de grandes thématiques écologiques comme la survie en milieu hostile, la lutte contre la nature et les intempéries, mais il ne faut pas oublier les thèmes classiques aujourd'hui un peu délaissés comme… la Société. Le grand Tout, le Groupe, est aussi un excellent ennemi terrible parce qu'il n'a rien de physique. On ne peut donc pas lui faire front et le détruire. Pas en théorie…

Qu'est-ce qu'un bon opposant ? (que j'appellerai désormais le Big Bad Wolf parce que c'est tout choupi). Quelqu'un qui parait invincible. Parce que plus le Big Bad Wolf est surpuissant, plus la fin parait hasardeuse et plus l'enjeu est fort : est-ce que l'auteur va nous faire le coup bas de laisser le héros perdre ? Le héros a-t-il la moindre chance de gagner contre un monstre pareil ? Faites-nous un personnage principal faible en comparaison de son opposant, qui a l'air de n'avoir aucune chance et pourtant cache en lui un aspect unique qui fait que s'il existe une personne sur votre planète intérieure qui puisse avoir la plus minuscule chance de vaincre le Big Bad Wolf, ce soit votre héros.

Cette clé évoquée avec l'opposant, c'est celle du Doute avec un grand D, la même qui régnait dans le coup d'éclat de JKR qui a eu la gentillesse de nous faire une prophétie qui le laisse planer…

A l'échelle du scénario, qu'est le suspense ? Certains disent : projeter le lecteur dans le futur de l'histoire. D'autres disent : poser plus de questions que l'on donne de réponse. D'autres encore : enchevêtrer de plus en plus les actions à mesure que l'histoire avance. Et enfin : éviter les répétitions d'action et de dénouement.

Votre scénario, c'est avant tout l'affrontement de deux personnages (ou forces, ou groupes de personnages). Car c'est celui-là qui créera le squelette. On dit que les personnages secondaires sont ajoutés par nécessité ou pour éclaircir ou épaissir l'histoire c'est l'unique moyen qui donnera une chance aux gens qui se laissent voler la vedette par leurs personnages secondaires trop étoffés de se débarrasser de ce défaut.

Une bonne histoire, c'est six à huit moments forts et inoubliables. Des scènes où la tension monte très très haut et où tu es vachement content que ça redescende pour des trucs plus normaux parce que ton cœur ne tiendrait pas, sinon. Et surtout un enjeu terriblement fort.

Et enfin, c'est un équilibre entre l'Imprévisible et l'Inéluctable (phrase que vous pouvez traduire par vos réaction de lecteur : « C'est pas vrai… » « C'est pas possiiiible ! » « Oh là là… » « J'aurais jamais deviné » « Et là, il va faire ça… Ah non ? » « Merde, va pas dans cette direction, abruti ! Y a les méchants qui t'attendent même si tu le sais pas et... » « Mais non, fais pas ça, espèce d'imbécile de personnage, tu vas crever ! Fais pas ça fais pas ça fais pas… NON. Nan mais c'est pas possible. J'l'avais prévu. » (même si je croyais très très fort qu'il allait y échapper à la dernière minute, parce que c'est une histoire, quoi… mais chuuut) « Sale con d'auteur, t'as osé ?! Change-moi ça ! » « Bon, là, soit il saute, soit il affronte l'autre. Je parie qu'il saute. Ah bah non, il… whaaaat ?! » « Wow ! ça ne pouvait pas se terminer autrement… (je suis satisfaite) »

L'originalité.

Comment écrire une histoire originale maintenant, ou plutôt, comment savoir si votre histoire est originale ? J'ai développé pour cela une clé : décrivez votre histoire en deux mots. Ce n'est pas une expression. Choisissez DEUX mots –ou expressions –, pas dix, qui résument l'idée générale de votre histoire.

Il existe en effet selon les genres un certain nombre de codes qui rendent les histoires plus ou moins intéressantes. Prenons par exemple la fantasy, et plus précisément l'heroic fantasy. Les codes actuels semblent être les suivants : toujours, un monde imaginaire et la majorité du temps, plusieurs tomes, un héros élu face à un méchant surpuissant, de la magie, des objets-clé, des races et espèces imaginaires, et puis, d'un point de vue scénaristique, le trio vie paisible-fuite ou voyage-bataille finale qui semble quasi obligatoire dans le premier tome. Sans parler des règles d'action et d'introduction de personnages.

Je suis gonflée, alors allons-y et comparons l'incomparable : Star Wars, Le Seigneur des Anneaux et La Quête d'Ewilan. De loin, vous diriez… « il y a un rapport ?! ». Et pourtant, les trois tiennent de l'heroic fantasy et suivent les règles que j'ai cité précisément. Je doute que cela soit très conscient de la part de leurs créateurs. Alors décrivons ces histoires en deux à trois mots.
Star Wars : Espace, Force, Dictature.
Le Seigneur des Anneaux : Mythologie, Anneau.
La Quête d'Ewilan : Divergence, Imagination.

Ces éléments sont en général le contextuel et l'événementiel. Autrement dit, nous avons le premier, qui définit le cadre du récit et la spécificité du contexte, et le second qui est l'élément propre à l'histoire au sein même du contexte. Et plus le mot seul induit de sous-entendu, plus l'histoire est riche. Bon, il se trouve que par accident, j'ai choisi un genre qui a le souci de présenter aussi l'élément variable Magie, mais enfin... On remarque déjà que l'originalité passe dans l'association concepts qui n'ont pas encore connu cela et en leur développement cause/conséquence.

Si l'on s'intéresse ensuite de manière plus spécifique au scénario, on cherchera la situation de départ, de fuite et d'arrivée et la capacité à en diverger. Et dans ce cas, prenons le cas Eragon et pourquoi il suscite des critiques.

Star W : Espace, Force, Dictature, Ferme isolée, Meurtre, Fuite/Vengeance,Rebelles, Face-à-face.

Le SdA : Mythologie, Anneau, Nécromancien, Région sans histoire, Menace de règne, Voyage/Mission, Opposition, Bataille militaire.

Eragon : Mythologie, Dragon, Dictature, Ferme isolée, Meurtre, Fuite/Vengeance, Rebelles, Bataille militaire.

MAIS comme l'a si bien dit Gary Provost : « Copier d'un seul auteur, c'est du plagiat. Copier de plusieurs, c'est de la recherche. »

Seulement, en plus de tout ça, dans Eragon, les répétitions sont à n'en pas finir : voyage, affrontement, capture, libération, apprentissage, voyage, affrontement, capture, libération, apprentissage, voyage, affrontement, capture, libération, apprentissage…

Et pour finir, voilà comment le scénario de cette histoire a été construit. La recette est simple. Prenez un à un tous les clichés de la fantasy que vous connaissez, concentrez-les, allumez le mixer et appuyez sur ON. Races clichées, magie clichée, opposant cliché, monde cliché, amours clichés, batailles clichées, langage inventé cliché, relations entre les personnages clichées, vieux sage cliché… On a juste échappé à « je suis… ton père » et au pendentif magique. Alors la part d'originalité ne suffit pas à effacer tous ces défauts, qui, paradoxalement… ont fait le succès du bouquin presque autant que les histoires de dragons. Et puis le végétarisme, ça a du succès auprès des adolescentes.

Combattre la réaction clichée.

Je tiens à préciser une chose si je ne l'ai pas déjà fait : les clichés sont utiles. Je sais que j'ai beaucoup craché nombre d'entre eux, et pourtant… oui, un cliché, ça sert à quelque chose. C'est un code de reconnaissance qui permet au lecteur de se sentir à l'aise. Et le lecteur, lui, aima bien ça, alors de quoi on doit se souvenir ? Le lecteur est roi !

Et quand je dis que ça n'est pas que de la pâté pour empoisonner le chien du voisin, ce n'est pas une plaisanterie. Autrefois, le cliché était même l'exemple à suivre. Pendant très longtemps, le bon auteur, c'était celui qui arrivait à coller le plus près possible aux textes de ses prédécesseurs. L'originalité était très mal vue et l'inversion actuelle des tendances a été une véritable révolution ! On ne cherche plus pourquoi nos esprits ne peuvent s'empêcher d'adorer l'orphelin et son inéluctable destin…

Seulement, aujourd'hui, on préfère ne pas trop se faire bassiner par du prévisible prémâché. Et le secret que je veux vous présenter aujourd'hui, c'est celui d'une équipe de scénaristes, celle de Breaking Bad si je me souviens bien. C'est une véritable recette de cuisine et elle marche à tous les coups… parait-il.

1 – Lister toutes les réactions évidentes face à une situation (les premières qui vous viennent à l'esprit, et y réfléchir profondément).
2 – Les éliminer toutes.
3 – En chercher une autre.
4 – Ecrire soit l'inverse de cette réaction, soit son échec.
5 – Cette réaction doit rester au minimum en accord avec le personnage étudié.
6 – Cette réaction doit servir à faire avancer l'intrigue (donc PAS de fuite, il faut toujours qu'il y ait une conséquence).

Précision : c'est un peu la technique magique des gens qui n'ont pas de fin à leur scénario…

C'est une divergence avec la théorie selon laquelle il faudrait écrire de manière purement instinctive. Cependant, de même, elle impose qu'une situation, compte tenu du héros, aura une cause qu'on ne doit pas trop éviter : il faut laisser les événements s'enchaîner.

Ecriture, style, objectifs.

Cette partie sera plus écrite par points car il s'agit de 'conseils choisis' qui ne témoignent pas d'une particulière cohérence.

Dialogue :
-ne pas utiliser systématiquement les verbes de dialogue
-ne pas hésiter à employer le verbe 'dire'
-ne pas hésiter à qualifier le verbe 'dire' (ex : ''dit-elle très vite'')
-utiliser d'autres verbes de dialogue (entre 50-50 et 60-40) et majoritairement des verbes qui informent sur la hauteur du ton (grogner, murmurer, lancer, rectifier, déclarer, protester, s'écrier, susurrer, etc.)
-utiliser le moins possible les verbes de dialogues qui ont un sous-entendu sur le sens de la phrase et d'autant plus s'ils ne sont pas courants (se moquer voire admonester) : cela laisse une place à l'interprétation et parfois à un doute utile en matière d'humour
-le mauvais dialogue est : explicatif, discours-fleuve, message véhiculé par l'auteur
-le bon dialogue est actif et permet souvent de sucrer une description, une narration, un récit
-il fait monter la tension MAIS les personnages ne s'énervent presque jamais. A vrai dire, quand ils réagissent de manière violente… c'est une fois toutes les deux cent pages au maximum. La colère orale est toujours minimisée.
-utiliser des gérondifs (= verbes en -ant) pour imbriquer action et dialogue, auprès des verbes de parole.

Les sentiments :
-minimiser les sentiments trop forts tels que la colère ou tout autre lorsque l'on craint de tomber dans l'excès ou le cliché
-ne jamais écrire 'Bidule était en colère'… ou presque.
-décrire ce qu'on appelle la composante viscérale, soit les réactions corporelles. Sueur, tremblement, larmes, pouls, frissons, envie de faire dans ses vêtements tout propres, poils qui se hérissent, chaleur soudaine, épuisement etc.
-décrire la manière dont le sentiment affecte la perception des choses : regard brouillé, voix devenues lointaines, odeur ferreuse, goût nauséeux, ou au contraire acuité soudaine (bref, les cinq sens sont nos amis).
-décrire également les réactions dues : mouvements saccadés, yeux écarquillés, poing serré, sursaut, cri lâché, mains tordues, mèche de cheveux entortillée, ongles rongés, figement, haut-le-cœur, bégaiement, bouche ouverte, filet de bave, clignement de paupières, sourire avec toutes ses variantes (blanc, tordu, narquois, en V, hésitant, faible, rayonnant, immense, machiavélique, inquiétant, heureux, innocent, naïf et j'en passe).
-bien faire attention à l'ordre des ressentis. La personne qui s'est évanouie ne va pas se rendre compte à son réveil qu'il fait jour puis que le sol est dur, mais plutôt l'inverse.

Réécriture, relecture et correction.

Quelqu'un qui écrit son premier roman (je dis ça pour le roman et non la fanfiction, vous comprendrez pourquoi) a en général son style qui varie énormément entre la première et la dernière ligne. La réécriture, bien que détestée par beaucoup de jeunes auteurs, est donc une nécessité.

Ce qui est conseillé, c'est d'écrire toute l'histoire d'une traite sans un regard en arrière car celui-ci pourrait décourager, et ensuite seulement de se relire et de réécrire. Sinon, il y a de fortes chances pour que ce que vous relirez vous déplaise au plus haut point et que cela vous décourage.

On dit également que dans le processus d'écriture, il y a deux caps à passer qui sont difficiles : le second chapitre et le premier tiers de l'histoire (car lorsqu'on l'atteint, on a l'impression qu'on ne verra jamais la fin de son histoire). Chacun a sa méthode pour y survivre : informer d'autres personnes de son écriture, jouer de l'émulation avec quelqu'un qui en est au même stade, entretenir le secret, s'interdire des choses qu'on adore en échange… la mienne n'est pas encore trouvée (voyez Tuggin' et Passe d'arme T.T).

Je me permets dans cette partie de faire un joli copié-collé en ajoutant le lien : /blog/

« Lorsque vous travaillez à la réécriture d'un texte, suivez cette liste (non-exhaustive) de 9 points avant de vous lancer:
1.[size=9] [/size]La cohérence du texte (les enchaînements logiques)
Votre texte présente-t-il des incohérences ? Les actions des personnages sont-elles en décalage par rapport aux situations dans lesquelles ils se trouvent ?
Respectez-vous bien les règles de l'univers que vous décrivez ?
Avez-vous veillé à la cohérence temporelle de votre histoire (évitez de faire neiger au mois de juin, par exemple) ?
2.[size=9] [/size]La caractérisation des personnages
Vos personnages sont-ils caractérisés de manière constante et intéressante ?
Leur comportement colle-t-il à leur caractère ?
Respectez-vous les spécificités de chacun de vos personnages ?
3.[size=9] [/size]Les enjeux
Les enjeux de votre histoire sont-ils assez forts pour maintenir l'intérêt du lecteur ?
Vos personnages ont-ils suffisamment à perdre à ne pas agir et suffisamment à gagner à agir ?
Chaque scène est-elle forte en enjeu ?
4.[size=9] [/size]La qualité des scènes
Vos scènes commencent-elles tard (alors que l'action est déjà entamée) ?
Se finissent-elles tôt ?
Comportent-elles un objectif et un enjeu clairs ?
5.[size=9] [/size]Supprimer les redondances
Avez-vous plusieurs scènes qui disent la même chose ?
Avez-vous plusieurs personnages qui se ressemblent ?
Plusieurs des obstacles auxquels se heurtent vos personnages ont-ils la même intensité ?
Supprimez ces redondances.
6.[size=9] [/size]Préparer les informations
Pouvez-vous repérer des informations qui « sortent du chapeau » ou qui « tombent comme un cheveu sur la soupe » dans votre histoire ?
Où pouvez-vous les annoncer ?
Donnez-vous certaines informations que vous n'exploitez pas ?
Pouvez-vous les exploiter? Sinon, supprimez-les.
7.[size=9] [/size]Montrer les informations importantes
Tout n'a pas besoin d'être montré mais les informations importantes, celles qui font avancer l'histoire ou développent l'état interne (émotionnel, psychologique) de vos personnages, ne doivent pas être décrétées, ou racontées. Vous devez les incarner dans des scènes où les personnages agissent.
Laissez votre lecteur participer à l'écriture de votre histoire.
Pouvez-vous repérer les endroits où vous annoncez vos intentions à vos lecteurs au lieu de les exécuter ?
8.[size=9] [/size]Supprimer les monologues intérieurs
Vos personnages ou votre narrateur ont-ils tendance à commenter les actions ?
Tournent-ils des idées dans leur tête sans que celles-ci ne les poussent à agir ?
Ces monologues n'apportent rien à l'histoire et nuisent à vos personnages qui apparaissent comme de simples pleurnicheurs.
Supprimez ces monologues et remplacez-les par des commentaires sur les situations qui apporteront quelque chose à l'histoire.
9.[size=9] [/size]Les dialogues
Vos dialogues sont-ils intentionnels ? Autrement dit, vos personnages disent-ils explicitement ce qu'ils veulent communiquer ?
Si c'est le cas, revoyez vos dialogues. Demandez-vous comment insérer du sous-texte dans votre histoire.

Avec cela en tête, construisez-vous un questionnaire dans lequel vous interrogerez:
·[size=9] [/size]la cohérence des personnages – agissent-ils en accord avec leur caractérisation du début à la fin du texte ?
·[size=9] [/size]la cohérence de l'intrigue – évitez-vous les raccourcis ? votre progression narrative est-elle bien logique ?
·[size=9] [/size]la puissance dramatique – commencez-vous vos scène le plus tard possible ? Les terminez-vous le plus tôt possible ?
·[size=9] [/size]la richesse émotionnelle – alternez-vous entre différents registres émotionnels ? Prenez-vous le temps de construire les émotions et d'utiliser les personnages pour les véhiculer ?
· [size=9] [/size]la qualité narrative – avez-vous développé un bon rythme dans votre histoire ? Laissez-vous des respirations à votre lecteur ?
· la qualité stylistique – variez-vous les champs lexicaux ? Respectez-vous les règles de grammaire? Le rythme de vos phrases colle-t-il au rythme de votre récit ? »

Nous voici donc arrivés au terme plus ou moins définitif de cette aventure (on ne sait pas encore si je vais me la jouer Jospin ou Johnny Hallyday). Une aventure qui m'a aussi servi personnellement et dont j'espère qu'elle vous a été utile. Et je tiens à vous remercier toutes (et tous ?) pour ne pas m'avoir laissée égrener des conseils dans le vent en ayant l'impression d'être seule au monde.

Avec un peu de chance, sur les 400 vues et quelques, il y a plus de dix personnes différentes, non ? Malgré toutes les relectures qu'il m'a fallu… Alors re-gros merci, de Lunara la première à Bymeha la dernière en passant par tout le monde, et désolée si tout ça était impersonnel et manquait beaucoup d'humour vers la fin.

Voilà, j'ai épuisé tout mon jus – les perverses sortent :p – et je cède la place à qui le veut bien.

Mes cours m'attendent...