Chapitre 16 : Guerre des farces: « Lack » et un canot gonflable

Hey! Comment vous allez? J'ai soudain un peu de temps (#confinement) et du coup je me suis dis, et si je continuait à traduire cette fanfic qui me rappelle tellement de souvenirs et qui me fait trop kiffer :)
J'espère que ce chapitre va vous plaire et je vous souhaite un confinement au top, avec des rewatch de toutes les séries qui nous font rêver pour moi c'est Sherlock, Sense8, Killing Eve, Westworld, Grey's anatomy (plus ou moins honteuse la liste).

Allez enjoy et dites-moi ce que vous en pensez!


C'est un charmant samedi matin et Molly vérifie l'heure sur le téléphone de Sherlock.

6:15 du matin.

Eh bien, il est au lit depuis presque trois heures. C'est le moment de se réveiller.

Avec un sourire aimant sur le visage elle regarde la forme endormie qu'est Sherlock Holmes. Il est couché dans son lit dans sa propre chambre, bien sûr, à laquelle Molly a eu accès grâce à la clé de Mrs. Hudson.

Il est vraiment adorable quand il dort. Ses boucles foncées sont toutes désorganisées et forment un beau contraste contre le blanc de l'oreiller. Ça l'impressionnait qu'il semble si jeune, le visage totalement relaxé : jeune et presque innocent dans sa torpeur.

Sa tête était penchée sur le côté, ses magnifiques lèvres légèrement entrouvertes et Molly ressenti l'envie irrépressible d'embrasser cette bouche parfaite.

Elle secoua rapidement la tête, embarrassée par ses pensées, et se concentra sur sa tâche. Fredonnant intérieurement, elle se baissa et pris la petite table qu'elle avait acheté à Ikea (c'était un modèle Lack, simple et parfait pour la farce). Avec beaucoup d'attention, elle plaça la table au-dessus de sa tête. La table ne pesait pas lourd et le matelas de Sherlock était assez dur, donc il ne bougea presque pas.

Molly admira son ouvrage pendant une seconde, puis elle se baissa à nouveau et attrapa le klaxon à air. Ouvrant la porte pour une fuite plus rapide, elle plaça un bras dans son dos, se redressa et appuya sur le petit bouton rouge de la canette.

Le son strident, assourdissant, résonna dans la pièce. Sherlock fut arraché brutalement de ses rêves et voulu se redresser. Malheureusement, Lack était sur son chemin.

Molly renifla de rire quand elle entendit le clonk! sonore que provoqua le contact du front de Sherlock avec le bois.

« ARGH ! »

Sherlock se laissa retomber sur le matelas et ses mains lancèrent la table au sol. Molly se mordit les lèvres alors que le détective se tenait la tête, les yeux fermés.

« Lève-toi et brille, chéri ! » cria Molly.

Les yeux de Sherlock s'ouvrirent et il vit la petite sorcière avec le klaxon encore dans la main, elle lui faisait coucou avec la main, avec le sourire le plus innocent.

« Cette fois, tu ne t'échappera pas » grogna Sherlock et il sauta hors du lit. Molly se précipita vers la porte, Sherlock sur les talons.

Elle couru en haut des escaliers et dans sa chambre, Sherlock trébuchant après elle, encore étourdi après l'impact.

Molly claqua la porte et allait la verrouiller quand Sherlock lança son corps entier contre le bois et elle s'ouvrit avec fracas, envoyant les deux habitants de 221b Baker Street au sol. La pathologiste essaya de se remettre sur pieds quand la main du détective lui attrapa la cheville et tira, et elle se retrouva par terre.

Molly couina et donna un coup de pied pour se libérer, puis elle commença à ramper pour s'éloigner. Elle gloussait, la colère de Sherlock rendait ça tellement plus drôle.

Elle arriva de l'autre côté du lit et ils se levèrent les deux. Le lit était la seule chose qui les séparaient et Toby était encore en boule au centre de celui-ci, ignorant les humains. Il était témoin de ce comportement depuis des semaines maintenant, et en était ennuyé, ne comprenant pas les rituels d'accouplement des humains.

Molly se pinça les lèvres quand elle vit la grosse bosse rouge qui se formait sur le front de Sherlock, mais elle ne résista pas, et explosa de rire.

« C'est pas drôle ! J'aurais pu me blesser sérieusement ! »

« Peur que j'aie détruit le palais de l'esprit ? » demanda Molly en souriant.

Sherlock portait un vieux t-shirt gris et un pantalon de pyjama bleu foncé. Il serra les poings, et son regard d'acier parcouru la pièce de gauche à droite, formant un plan pour l'attraper.

« Fais-moi plaisir », Molly l'interrompit dans ses pensées, « fait ça. »

Elle leva la main et enroula une barbe imaginaire autour de son doigt.

« Pourquoi ferais-je une telle chose ? »

Molly sourit d'une oreille à l'autre.

« Ça serait le geste parfait pour complémenter ta nouvelle moustache. Je me suis vraiment surpassée. Marqueur indélébile, bien sur. »

« Quoi ? »

Sherlock se retourna pour se regarder dans le miroir de l'armoire de Molly. Il n'y avait rien. Juste une grosse tâche rouge sur son front.

Du coin de l'œil, il vit Molly sauter sur le lit, essayant évidemment de s'échapper. Mais Sherlock était rapide, il se retourna et fonça en avant. Il l'attrapa finalement, les mains accrochées autour de sa taille. Il ignora son couinement et ses essais pour se défaire de son emprise et la lança sur le lit. Il la suivit, la clouant au lit.

« Dis que tu es désolée ! » lui commanda-t-il alors que Molly riait et se tortillait sous lui.

« Jamais » cracha-t-elle et elle tourna la tête pour mordre son poignet.

« Argh ! Arrête de mordre ! » se plaint Sherlock mais il ne lâcha pas sa main, il écarta simplement ses bras plus loin pour qu'elle ne puisse pas les atteindre.

Alors que Molly essayait de retrouver sa liberté, Sherlock lui sourit et chevaucha ses jambes.

« C'est vraiment décevant, Molly. Je pensais que tu serais meilleure. »

Elle le fusilla du regard.

« Je suis meilleure. »

Aussitôt que la phrase passa ses lèvres, elle tourna les hanche pour pouvoir sortir ses jambes d'en-dessous lui. Dans un mouvement étonnement élégant et rapide elle remonta les jambes, posa ses pieds sur son torse et poussa de toutes ses forces. Sherlock, surprit par son action tomba sur ses genoux. Molly essaya de le pousser hors du lit avec ses jambes, mais il évita son coup de pied et se lança sur elle, attrapant ses poignets.

Le sommier grinça et Toby rebondit sur le matelas alors que son humain et l'autre commencèrent le processus d'accouplement. C'est en tout cas ce à quoi cela ressemblait aux yeux du chat. Le mâle en dessus de la femelle en train d'essayer de la soumettre. A travers ses yeux à demi fermés, il vit comme ils roulèrent sur le lit, tirant sur les habits de l'autre, leurs extrémités s'étirant, l'un essayant de dominer l'autre. Quand son humain, plus faible mais plus souple, réussit finalement et chevaucha les jambes du mâle, Toby ressentit de la pitié pour lui. Pas d'accouplement aujourd'hui.

« Ha ha ! » Exclama Molly avec triomphe alors qu'elle épinglait les poignets de Sherlock au lit, son corps en dessous-d'elle, ses genoux sur ses hanches et les jambes autour de ses cuisses.

« Assez bonne pour vous, Mr. Holmes ? »

Sherlock se débattait mais la prise sur ses poignets était étonnement forte. Il regarda son visage rouge, ses longs cheveux bruns entourant son visage, quelques mèches s'étaient échappées de sa queue de cheval. Ils haletaient les deux et son souffle frappait son visage. Il essaya vraiment d'ignorer son poids sur ses jambes, un sentiment nouveau et étonnement excitant.

« Utiliser tout mon répertoire sur toi serais injuste. » dit-il d'une voix rauque alors que ses pensées se dirigeaient vers une direction qu'il redoutait et qu'il s'interdisait très fermement.

« Oh, s'il te plaît. Ta tête est tellement rouge que je ne peux même plus voir la tâche sur ton front. Admet juste que tu as été battu par une femme, Sherlock ! »

Il se pinça les lèvres et Molly sourit en se rapprochant. Sherlock avala difficilement, son visage n'était qu'a quelques centimètres.

« Dis le. Dis que Molly Hooper t'a battu. » Ronronna-t-elle et un frisson parcouru son échine.

Qu'est-ce qui était en train de se passer ? Elle assise sur ses genoux, son souffle chaud caressant sa peau et ses ongles griffant légèrement ses poignets, tout ça était tellement bon que ça ne pouvait pas être juste.

Paniquant, il les retourna d'un mouvement fluide, pensant que ça serait une meilleure idée. Ce qu'il avait oublié de considérer était qu'il était maintenant couché sur elle, ses jambes écartes et encore enroulées autour des siennes. Son pelvis reposait donc sur le sien et il pouvait sentir… il pouvait sentir !

Il bondit en dehors du lit, marmonna quelques mots incompréhensibles et s'enfuit de la chambre.

La tête de Molly retomba sur le matelas et elle ferma les yeux. Elle essaya de maitriser le désir qui avait été libéré à l'instant ou le poids de Sherlock avait reposé entre ses jambes et qu'elle avait senti… eh bien, lui.

Elle jura et plaça le bras sur ses yeux, s'efforçant de ralentir sa respiration et de contrôle l'envie de son corps pour le corps de Sherlock.


L'atmosphère au 221b Baker Street était emplie d'inconfort depuis un jour et demi. Puis Sherlock arriva à la maison après une visite des scènes de crime de l'affaire sur laquelle il travaillait, et il trouva Molly endormie sur le canapé. Aucun d'eux n'avait bien dormi les derniers jours, à cause du danger constant de se faire avoir par une farce.

Molly avait laissé tomber sa garde. Cela doit être puni, pensa méchamment Sherlock et il se mit au travail. Il récupéra le canot gonflable qu'il avait acheté une fois pour une affaire (comme plein de fois auparavant, la police ne l'avait pas cru alors il avait du aller lui-même sur la Tamise pour retrouver le cadavre d'un ministre qui avait disparu et qui avait été attaché au pilier d'un pont par son adversaire. Travail éreintant) et il alla dans la salle de bain, le gonfla et attacha un tuyau en caoutchouc au robinet de la baignoire pour le rempli d'eau froide.

Après avoir fait ça, il le glissa avec précaution jusqu'au salon, juste devant le canapé. Après un dernier regard à une Molly endormie (en essayant fort de ne pas remarquer à quel point elle est belle, la bouche légèrement ouverte et les cheveux éparpillées autour d'elle, formant comme un voile), il marcha jusque sur le côté du canapé, puis le souleva.

Molly endormie roula en bas du canapé et entra dans la petite piscine d'eau froide. Le splash et le cri qui suivit furent comme de la musique pour ses oreilles. La pathologiste se précipita en dehors de l'eau, les cheveux collés à son visage et ses vêtements (un pull rouge et un pantalon blanc) collés à son corps.

Sherlock rit et répéta ses mots du jour précédent :

« Lève-toi et brille, chérie ! »

Molly lança une insulte dans sa direction et dégagea les cheveux de son visage.

« Pas besoin d'insulter ma mère, Molly. Elle n'a rien à faire avec ça. »

« Elle t'a amené dans ce monde, donc tout ce que tu fais est en partie sa faute. »

« C'est ridicule. »

Molly le fusilla du regarde, assise dans le canot, trempée. Sherlock sourit.

« Amène moi juste une serviette, Sherlock. »

« Comme tu demandes si gentiment… »

Elle lui lança un regard mauvais alors qu'il passait près d'elle, elle attrapa sa cheville et le fit tomber, lui aussi, dans le canot.

Molly rit alors que Sherlock remua les bras avant d'émerger de l'eau. Il toussait et ses boucles étaient collées dans ses yeux. Pour le calmer elle posa sa main sur sa joue et écarta les cheveux de ses yeux.

Il la regarda pendant un moment, mais son doux sourire et le toucher de sa main – qui semblait brulant après l'eau froide – faisait battre son cœur plus fort et il ne pouvait rien faire d'autre que regarder son visage, regarder comment les gouttelettes ruisselaient sur son front, au travers de ses sourcils, le long de son nez et tombaient du bout de son nez sur ses lèvres roses et disparaissaient entre celles-ci.

Molly faisait exactement la même chose, continuant à passer sa main dans ses cheveux sans même en être consciente, souriant encore plus en voyant la petite bosse sur son front.

Comme toujours, elle se sentait tellement attirée par cet homme beau, intelligent et impossible à vivre, elle arrivait à peine à se contenir. Elle voulait juste être proche de lui, pensa-t-elle, alors qu'elle s'avançait jusqu'à ce qu'ils partagent la même respiration irrégulière et qu'elle puisse voir les petites tâches de brun dans ses iris.

Sherlock la regardait au travers de paupières lourdes, ses lèvres partiellement ouvertes. Il ne semblait pas fâché ou choqué et pendant une seconde Molly se laissa penser qu'il la désirait autant qu'elle le désirait lui…

…Puis son foutu téléphone commença à sonner.

« Ton frère est au téléphone… Ton frère t'appelle… Ton frère est au téléphone, attendant patiemment pour te dire quelque chose… »

Molly et Sherlock s'éclaircirent le gorge au même moment.

« Je suis désolée... c'est mon frère. »

« J'avais deviné » répliqua sèchement Sherlock et ses yeux dérivèrent vers ses lèvres pour une autre très longue seconde, puis il s'éloigna et la laissa sortir de l'eau du canot.

Alors que Sherlock la regardait, prenant une longue inspiration, il remarqua la manière dont ses habits collaient à son corps, et le pantalon blanc trempé révéla la couleur de sa culotte rouge…en dentelle.

Sherlock avala difficilement et détourna vite les yeux. Il sorti aussi du canot et se dépêcha d'aller à la salle de bain alors que Molly était dans la cuisine, en train de parler avec son frère.

Il ôta sa chemise et la jeta dans la baignoire avant de se regarder dans le miroir. Alors que son visage était calme et sans expression, intérieurement il était en plain tumulte. Encore une fois, le désir de compagnie humaine (Je ne la veux pas elle. Je veux juste une autre personne, n'importe quelle femme ferait l'affaire. Pas spécialement elle. Ça serait ridicule !) osait le submerger et il ferma les yeux pour combattre ce sentiment, pour l'enfermer dans le tiroir dans lequel il appartenait.

Mais elle était là quand il ferma les yeux. Il la trouva dans chaque pièce de son palais, son refuge, le regardant avec la même tendresse dont elle venait de faire preuve, et il ne pouvait pas la supprimer. Alors il fuit son palais de l'esprit et claqua la porte, bloqua toutes les pensées et se concentra uniquement à enlever ses habits mouillés.

Il enroula une serviette autour de sa taille après s'être séché, vérifia si Molly était encore dans la cuisine et se dépêcha d'aller dans sa chambre, non sans s'arrêter pour la regarder par la porte quand il entendit son doux rire. Il la regarda et se sentit soudain…triste. Une part de son subconscient savait que debout à quelques mètres de lui, une belle chose l'attendait. Tout ce qu'il avait à faire était de tendre la main et il ne serait plus seul…

La partie triste était qu'il n'osait pas le faire…

Avec un dernier regard, il entra dans sa chambre et n'en ressorti pas le reste de la journée. Passant tout son temps à mettre toutes les Mollys dans leur pièce (oui, bien sûr qu'elle a une pièce, elle lui a sauvé la vie quand même !) et ferma la porte à clé. Il voulait détruire la clé mais il la plaça sous l'oreiller de son lit, l'endroit à laquelle elle appartenait et ou elle reposait depuis plusieurs années.