Coucou, mes mignons ! Je ne suis toujours pas morte, et je rentre de mes partiels à Lille, où ils ont croisé le monstre ! Du style, si le sujet ne me plait pas trop, il aura droit à (et je dis ça pour mon épreuve de Cours Magistral Histoire de l'Art Médiéval, où les sujets étaient divisés en deux (du type si tu fais les réponses aux questions courtes du sujet A, tu dois faire la rédaction du sujet B, bref : Sujet A : Art Paléo-chrétien et Arts Barbares ; Sujet B : Art Carolingien et Art Roman. J'ai choisi la rédaction sur le sujet A et les réponses courtes du sujet B) : « Dieu s'incarne en Jésus, Jésus s'incarne dans le poisson (parce que Ichtus, c'est poisson en ancien grec, Iêsoùs CHristos Théo Uios Sôter : Jésus de Dieu le Fils Sauveur), donc (attention la théoricienne du complot en moi entre en scène) on peut faire un lien très évident (s'il vous plait, faites oui de la tête) entre la Bible et la Création du Monde du point de vue scientifique (Anges et Démons, sors de ce corps !) ». Une autre : il y a une image de Jésus représenté entouré de moutons : « manière absolument délicieuse pour désigner les croyants que de les assimiler à des bestioles qui, non content de bêler fort, ne réfléchissent et n'agissant pas. » . Enfin : n'arrivant pas à me remettre le nom du dernier évangéliste : de toute façon, les évangélistes, c'est comme les rois mages, on oublie toujours le dernier. »

Bref, maintenant ça va mieux !

Ha. Ha. Ha. C'est plus du tout Noël, donc dites vous que le prochain chapitre, on va sauter au moins quatre mois ! JE SUIS DESOLEE ! MAIS JE PASSE MON PERMIS, MON DOUBLE CURSUS EN MÊME TEMPS ! Et aussi, parce que je préfère le fandom de Supernatural, et les personnages qu'ils créent (Lucifer, Crowley, et Gabriel, mes amours!)

Et pour me faire pardonner, je vais vous révéler un petit secret : j'ai un priest' kink, comme dirait les copains britishs. Oui, j'adore les soutanes noires de prêtres, comme celle d'Ewan McGregor dans Anges et Démons.

Au fait, ma chère petite cerise : Bonjour !

Ravie de te rencontrer ! Et pas la peine de me vouvoyer, nous sommes une grande famille, celle de la fanfiction et celle des Beaux Arts. Je vais essayer de te répondre de la manière la plus claire possible.

Chaque école a sa spécificité, du type, la photographie, la peinture, l'art conceptuel, etc… Dans mon cas, c'est l'expérimentation. La taille de l'école va jouer, et les travaux seront légèrement différents. Je suis dans une petite école (une centaine d'étudiants en tout), et nous sommes très libre. Nous avons droit à deux types de semestres : celui composé de workshops (sessions de travail d'une semaine environ, où il est nécessaire de pouvoir créer et axer une réflexion rapidement), et de travail de plus longue durée, divisé sur plusieurs semaines. Il y aura des workshops plus axé sur la pratique et d'autres sur un thème (« Masculin, Féminin, le Sexe de l'Art » par exemple).

La première année, ils vont te faire toucher à tous, de la performance au dessin. Tu vas devoir explorer le champ de possibilités, et comprendre que tu vas évoluer au cours de l'année. Je me vois par rapport à l'année dernière, j'ai gagné en maturité et en réflexion, et mes centres d'intérêts artistiques ont énormément changé.

Les études aux Beaux Arts sont une énorme chance : ils t'apportent une liberté et une réflexion sur le monde qui te sera propre, et qui va être un plus dans la vie.

Par la suite, du fait que tu auras eu à la fois de la théorie et de la pratique, tu vas pouvoir faire un peu de tout. Il y a deux diplômes : le DNAP (3 ans) et le DNSEP (en 5 ans, plus basé sur la recherche), tu vas pouvoir faire artiste, comme être dans la théorie, ça va être en fonction de toi.

Quant à l'entrée, en général, c'est un test d'anglais (pour situer ton niveau), un écrit d'art (mettre en relation des oeuvres, le commentaire d'une oeuvre, bref, ça va dépendre de l'école) et un oral, où il va falloir défendre ta personnalité. Si je peux te conseiller quelque chose, ne choisis pas une école par rapport à sa situation géographique, mais à tes attentes. Sache aussi que dans de très grandes écoles, comme Lyon ou Paris, pour ne citer qu'elles, tu vas devoir te battre contre près de 2000 candidats, et que le post-bac a beaucoup beaucoup beaucoup de mal à y entrer du premier coup. Il sera plus simple par la suite d'y entrer en équivalence.

L'évaluation aux Beaux Arts se fait à la fois en continue et en partiels, avec des rendus de travaux, et certains écrits.

Bref, je te souhaite bonne chance, et si jamais on se croise un jour, je te paie un café avec plaisir ! ;)

Au passage, je me suis inscrite sur Tumblr entre temps, et j'ai été choquée par la différence de soutien entre les deux sites, alors même si je publie en plus court et en anglais, il y a beaucoup beaucoup BEAUCOUP plus de soutien et de communauté sur Tumblr (j'ai 36 abonnés en un mois, et trois textes, et un avec plus de 70 coups de coeur). Donc, n'oubliez pas une chose : je demande pas forcement un favori, mais un petit commentaire, ça fait toujours plaisir ! Ca nous motive nous autres les auteurs !

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Le semestre s'est écoulé lentement, très lentement, et nous étions arrivé à la deuxième semaine de décembre. Nous avions empilé workshop sur workshop, avec des cours d'histoire de l'art et de philosophie, et on commençait à avoir un fond fort sympathique de travail. Je me dirigeais de plus en plus vers le terrain de la religion, du Moyen-Âge et de la performance. C'est marrant (désolée pour le langage) de voir comment chacun a évolué en quelques mois.

On allait de plus en plus vers nos partiels ou ce qu'on pourrait appeler un des PLUS GROS BORDEL MONUMENTALE de notation. Ca s'étale sur tout le mois de janvier et on passe des écrits, des oraux, et des bilans de travaux.

Tout a commencé avec un workshop de Guilderoy Lockhart : « Anarchitecture ». Lui et moi ayant de nombreuses divergences de points de vue, il avait fini par me mettre le moral à zéro (début de la crise existentielle, mes amis, félicitations à lui, ça n'arrive pas souvent que quelque chose d'autre que les Classiques d'Animations Disney me fassent pleurer). Ne sachant ABSOLUMENT pas quoi faire comme travail, j'ai été soumise à une possibilité : proposant de travailler dans une sorte de danse/performance sur une sorte de mur qui aurait été retravaillé de manière à symboliser une ruche, j'avais (finalement) pour objectif de tenter de grimper un mur aidée de beurre (vous me direz, pour l'aide, ça se pose là).
BIEN EVIDEMMENT, je ne suis pas amatrice des causes vraiment perdues, et mon sens du ridicule a ses limites (venir avec une perruque rose vif sur la tête, je veux bien, mais faire la moule épileptique recouverte de beurre contre un mur, merci mais non.). C'est une question d'attitude, et puisque c'est aussi loin de moi, de mon travail, et de mon caractère qu'un problème de mathématique ( je considère que l'école doit nous accompagner pour développer ce quelque chose d'unique qui fait de nous des êtres créateurs), j'ai fini par me détacher
de la situation, et avoir une réflexion disons le, un peu extrême (mais c'est ce qui fait mon charme !). Je ne suis pas prête à me prostituer (à renier mes valeurs si vous préférez) pour un crédit (pour quatre ? Là ça se discute... Ceci est de l'ironie, ne le prenez pas au sérieux. Je le précise au cas où...) Puis ce que j'en étais à ce point, j'ai fini par me dire que ce travail aurait autant de sens que si j'écoutais une plante verte. Mandieu !
Mais ne serait ce pas des plantes vertes dans cette cafétéria ? Allons-y gaiement alors (je suis toujours contente de voir des signes du destin! Je peux sembler agir par esprit de contradiction, mais ce n'est pas le cas. De toute façon, c'est dans notre nature d'avoir un esprit de contradiction. Et voilà que je viens de me contredire, l'arroseur arrosé, comme on dit ?).
Voilà comment je suis arrivée à écouter une plante verte pendant une heure et demi, après avoir planté un casque dedans (pardon pour le trou, d'ailleurs !). J'avais une «pseudo»-explication consistant à jouer sur l'existence d'une micro-société fourmilière dans ce pot (hiérarchisée et organisée, à l'image du classique d'animation Fourmiz), et qu'à travers le casque je parvenais à entendre les bruits de cette activité. Vous me direz, pourquoi autant parler des classiques d'animations (je trouve que de taper mon document de synthèse sur la bande originale du Roi Lion est extrêmement motivant, et oui, parce que lorsque je travaille, ou ré- fléchis, j'écoute de la musique de films. C'est l'Histoire de la Viiiieee ! )? Je considère qu'il y a une certaine naïveté dans ce travail, comme un ou une jeune biologiste va aller étudier sa plante.
Ne vous méprenez pas, il y a tout de même beaucoup d'auto-dérision dans ce travail, et même de dérision tout court. Qui aurait pu imaginer qu'Artemessia, coloriste de son état, toujours à jouer sur l'exubérance, la surcharge, la couleur, puisse faire quelque chose d'aussi minimaliste ? La cérébrale qui rend un travail sur un coup de tête (le voilà le bel esprit de contradiction). Cela m'a quand même permis de me plonger dans mon Palais Mental (apparentez le à une toile d'araignée : prenez une idée/un fil, et remontez le avec des dizaines de possibilités d'évolution à chaque embranchement : passer du coq à l'âne mentalement est une discipline que je pratique assidûment) pendant une heure et demi.
Pour moi, rendre un travail qui n'a, au fond, pas de sens à mes yeux, voilà ce qui relève de l'absurde. J'accompagnais, même si je travaillais plus ma manière de faire, mon travail de plusieurs séances de masturbations mentales (et dieu que c'était bon ! Cela m'a manqué au cours de ce workshop). Cela n'avait aucun sens pour moi, et je me moquais gentiment du professeur dans ce cadre là. Au bout de plusieurs semaines de tortures mentales, je finissais par rendre un travail qui aurait pu être fait quelques minutes avant, de justesse (je vous rassure, ce n'est pas le cas, il m'a fallu deux jours.) ; et par la suite, bien que je trouve malheureux le fait de mettre au même plan l'analyse d'une œuvre et l'œuvre elle même, c'est son analyse à postériori qui lui procure du sens. A la base, ce n'était rien à mes yeux (et pourtant j'ai eu 14, c'est vous dire...). Cette notion du Rien, qui amène au Tout (prenez exemple sur les Troubadours du Moyen Age), est devenue la base de tout mon travail de cette année. Je suis partie de rien, pour constituer un tout, une réflexion intense sur l'art et la société d'aujourd'hui. ET je suis arrivée à cette réflexion par moi même, comme quoi, la relation est donnant-donnant. Si l'élève a autant à apporter au professeur, si ce n'est plus (merci Jacques Rancière), que lui n'a à lui apporter, il est malheureux que l'élève, enfin le futur artiste, ne puisse pas s'exprimer à sa convenance. Certes, j'ai réagi tel un phénix (merci mon ego), et suis (re)née de mes cendres, pour apparaitre flamboyante (ai je précisée que mes larmes avaient la capacité de guérir ?) pour me resservir de cette expérience, cependant, si j'en parle comme d'un élément annonciateur, cela ne veut pas dire pour autant que je compte réitérer l'expérience (plutôt me rouler en jouant de la trompette dans les orties, ET NON CE N'EST PAS UNE BONNE IDEE !).
Quel joyeux coup de gueule ! La seule chose que j'avais envie de faire, c'est un strip tease dans du café ! Mais façon une chose, Alizée et Grégoire façon Rumba dans Danse avec les Stars. Fais chaud, tout à coup !

A coté de ça, nous avions commencé à réfléchir à ce que nous allions faire pour les fêtes : à l'école, entre nous, chez lui, chez moi, la famille, toussa, toussa. Oui, j'adorerais me la jouer Blanche Neige et les sept nains, et voir Thorin (ou Thranduil, ce sera en fonction de celui qui a la plus mauvaise humeur… Les joies de la ménopause, mesdames, quoiqu'il y a un cerf dans cette histoire…) se faire trainer de force et laver la figure dans la première mangeoire à cheval venue (et voir Fili dormir dans un évier). Et il faut penser aux cadeaux aussi !

Vous le connaissez, ce parcours chiant ? Celui où tu cours devant tous les magasins du monde, pour trouver le THE cadeau, le pot de Nutella de 10KG pour toute la classe, un morceau de bambou pour les elfes, un peignoir en crépon façon Nounou d'Enfer pour le tonton (Juste imaginez, c'est mon cadeau de Saint Valentin : Thorin, complètement nu dans un immonde peignoir à motifs fleuris des années 70, les cheveux lascivement lâchés autour de ses épaules et de sa figure, apparaissant appuyé contre l'encadrement de la porte, s'allongeant contre le canapé avec autour du cou une Arkenstone aussi bleue que ses yeux, et murmurant langoureusement : « Dessines moi comme une de tes françaises ». J'ai ressenti un petit frisson rien que de l'imaginer.)

Bon, on va arrêter de jouer à tous les couples sont permis, ce n'est pas encore la saint Valentin (hélas) ! Attendez, Bibidi Bobidi BOO ! Non ? Ca n'a pas marché ? Hélas !

Bref, imaginez un groupe des Beaux Arts, au milieu du centre-ville, les filles d'un coté, les garçons d'un autre (même si je me doute que certaines auraient aimé aller avec eux pour les gérer ! C'est pas que je ne veux pas me retrouver avec un soutien-gorge pac-man, mais si il n'est pas avec moi pour juger dans la cabine… CA FAIT BLAGUE ENTRE POTES VOILA !). On pouvait voir dépasser nos poches une liste de cadeaux sur un bout de papier.

Pour Fili (ça va faire cucul la praline, mais sachant que c'était notre premier Noël ensemble, je voulais marquer un peu le coup), j'avais pensé à un kit de machins à moustaches (si vous n'aimez pas, tant pis pour vous, moi je trouve ça mignon !), ou un vieux bouquin vu chez un libraire sur les mondes disparus (dans une pensée un peu utopique), ou encore un ciseau et un maillet (pour la sculpture, et pas pour autre chose, bandes de coquins !).

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J'ai une annonce à faire : je vais mettre cette fic entre parenthèse. J'ai plus d'autres idées en ce moment, et plus trop de temps non plus. Je suis tombée amoureuse de Supernatural (sachant que j'adore travailler la religion aux Beaux Arts), et préfère faire de petits one shots, plus courts.

Après, il n'est pas impossible que je la reprenne un jour, quand j'aurais plus d'envie ou de temps. Donc en attendant, je vous poste mon dernier chapitre, et roulez jeunesse (au passage, je vous aime !)

Merci à Naewenn76, Aliena Wyvern, Precioustomomi, Neiflheim, Luna Lightwood, Bowel, Hazlcentaur, Ethelswitha, Laclea, Straussy, LegolasKili, Akira Oakenshield et Arwen Sullivan !