Bienvenue dans cette réécriture de la saison 2. On continue sur le même format, un épisode/un sous-épisode, chacun en trois parties.

Nous cherchons toujours du monde pour nous aider à traduire ou à corriger. Pour plus d'informations, contacter Abeille ou moi.

Cette saison n'est pas complète en VO ; nous vous donnerons seulement les épisodes et sous-épisodes terminés. Le reste sera traduit au fur et à mesure de sa publication, cela dit ; aussi, dès qu'Alaia finira un épisode ou un sous-épisode, vous le verrez s'afficher au rythme habituel.

Nous passons avec cette fic à deux chapitres par semaine, publiés mercredi et dimanche. Mais nous avons toutes des vies personnelles, et si nous voyons que le rythme interfère avec nos obligations, nous repasserons à un chapitre par semaine. Pour s'assurer que le rythme puisse être maintenu, n'hésitez pas à rejoindre l'équipe.

Je vous laisse profiter du premier chapitre, traduit par Abeille.

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Chapitre 1: La malédiction de Cornelius Sigan ~Partie 1~

Le martèlement se reproduisait à travers le château, résonnant dans les couloirs et les tunnels en dessous. Tous les résidents en étaient conscients, ou du moins tous ceux qui n'étaient pas malentendants, mais tous l'ignorait. Lorsqu'un inconvénient arrive suite à un ordre du roi, vous vous en accommodez…

Peut-être que quelqu'un devrait le dire à Arthur.

"Merlin! Merlin, viens ici !"

Le prince s'assit sur son lit, grimpant dessus avec une expression d'extrême irritabilité. Dans des circonstances habituelles, son serviteur aurait été dans la tour de l'autre coté du château à l'heure actuelle, mais ce soir Merlin avait été fort 'heureusement' coincé par quelques tâches dans l'antichambre adjacente.

Le serviteur fit irruption dans la pièce à cet appel, semblant quelque peu irrité aussi.

"Qu'y a-t-il, Sire?"

Arthur le fixa.

"Es-tu sourd, Merlin ?"

Merlin inclina la tête, écoutant les bruits sourds et évident venant d'en dessous.

"J'aimerais bien l'être !"

Le prince était encore en train de le fixer, mais maintenant pointait aussi la porte.

"Je veux que tu descendes dans les sous-sols, pour leur dire d'arrêter."

Ce fut le tour de Merlin de le fixer, et de bafouiller aussitôt.

"Mais ils travaillent sous les ordres du Roi."

Arthur se détourna simplement, remontant dans son lit bien doux et glissant sa tête sous les couvertures.

"Oui! Mais toi tu travailles sous les miens !"

De sous les couvertures où il était, Arthur ne vit pas le regard que son serviteur dirigea contre lui, avant que le dit serviteur ne sorte de la pièce en secouant la tête et murmurant dans sa barbe. Il n'avait aucun idée à quel point il avait usé de la patience de Merlin ces quelques derniers mois, depuis le moment où le serviteur l'avait sauvé d'une mort certaine.

Merlin soupira à cela, toujours en secouant la tête. Arthur était en train de faire de tels progrès en avant pour ne plus être un crétin tout le temps … Pourtant un hiver avec des chutes de neiges si lourdes et si intenses qu'elles avaient à moitié bloquées les portes du château tous les matins, l'avait fait régresser plus vite qu'un chevalier ivre en armure sur une pente boueuse.

Le printemps était à présent dans l'air, la dernière neige ayant fondue il y avait une semaine, et demain serait la grande chasse de printemps pour célébrer cet événement. Ce qui voulait dire qu'une douzaine de nobles, Arthur inclus, en sortie pour mutiler les quelques pauvres animaux ayant réussi à survivre à l'hiver. Tous aidés par deux fois le nombre d'hommes, c'est à dire les serviteurs, envoyés tout du long pour faire des quantités excessives de bruits pour faire fuir ces animaux hors de leurs tanières. Une longue histoire courte, ce serait les serviteurs qui feraient les idiots, juste pour que les nobles puissent tirer des animaux pour la gloire.

Merlin continua de descendre les divers niveaux du château, faisant son chemin dans la plus vieille partie des cryptes. C'était là la source de tous les coups, vingt hommes étaient en train de creuser dans les couloirs murés il y avait plusieurs siècles. Et c'était au nom d'une folie encore plus grande que la stupide chasse … Uther avait décidé que s'il y avait quelques possibles richesses enfermées dans ces longues tombes abandonnées, alors ils devraient déménager vers les coffres du château au lieu de dormir sous le sol. Il gardait l'entièreté du château éveillé au nom d'une chasse au trésor.

Le reniflement du sorcier fit écho dans le couloir tandis qu'il attrapait une torche dans leur râtelier près du site du chantier, son expression disant exactement ce qu'il pensait de tout ceci. Il semblait qu'Arthur n'était pas le seul à perdre tout sens commun et à faire des choses stupides quand il s'ennuyait. Il semblerait que le roi en fasse de même.

Merlin se dirigea vers le couloir proche, le laissant au niveau où la pierre de taille céda la place à des tunnels plus rupestres. En l'espace d'une semaine, les terrassiers avaient dégagé une considérable partie d'entre eux, là où ils finissaient à travers la roche sous le château. Mais il n'était seulement qu'à la moitié du chemin de la partie en cours de dégagement quand un chœur de cris plus en avant annonça la cessation de tout creusement.

Il se mit de côté pour échapper aux hommes qui se précipitèrent devant lui, fronçant les sourcils et se demandant pour quelle raison possible y avait-il de s'enfuir? Se souvenant du spectre que Nimueh avait conjuré, il pouvait s'imaginer sans mal quelques ennemis magiques qui auraient pu être enfermés ici, et avec cela à l'esprit il se dirigea rapidement à l'intérieur.

S'il y avait une menace ici-bas, alors en tant que le seul capable à Camelot, capable de tuer toutes les créatures magiques vraiment dangereuses, il serait celui qui s'en occuperait de toute manière. Ce qui voulait dire qu'il devait aussi y jeter un coup d'œil, de manière à ce que Gaius puisse en faire des recherches et ils pourraient découvrir comment le vaincre.

Ce fut presque avec déception qu'il trouva la tombe qu'ils venaient juste de découvrir, ses yeux s'élargissant quand il vit les piles d'or et de joyaux qu'elle contenait. La tombe n'était pas simplement une alcôve sculptée dans la paroi rocailleuse comme dans les autres passages qu'il venait de traverser. Elle était opulente, bordée de colonnes de pierre gracieuse et présidée par une grande statue de corbeau. L'oiseau semblait monter une garde vigilante sur le cercueil de pierre au centre de la chambre, le couvercle sculpté à l'effigie d'un homme en robe, qui avait étonnamment un énorme bijou en forme de cœur bleu fixé sur sa poitrine.

Merlin se rapprocha, fasciné et curieux, inconscient du terrassier agenouillé à côté du cercueil jusqu'à ce qu'il ne trébuche presque sur lui.

Il regarda dans sa direction, commençant à sourciller, tendant une main pour toucher l'épaule de l'homme.

"Bonjour ?"

Au moment où il secoua l'homme gentiment pour essayer d'obtenir une réponse, le terrassier bascula sur le côté et son visage à présent gris fut exposé… Regardant vers dehors dans un cri silencieux de mort qui fit prendre à Merlin ses jambes à son cou aussi vite qu'elles le lui permettaient. Elles le portèrent directement à l'homme qui devait vraiment regarder cet endroit.

C'était l'homme qu'il avait retourné un peu plus tôt, avant de conduire Gaius jusqu'à la tombe et de s'accroupir à côté de l'homme mort.

"A votre avis, de quoi est-il mort ? Gaius ? Croyez-vous que cette tombe soit maudite ?"

Le médecin se tenait debout, en observant la pièce, pas attiré par les trésors, mais empli de malaise. Quelque chose dans ce lieu lui faisait raidir les cheveux sur la tête, si on avait assez de bon sens pour ne pas être distrait par les trésors contenus ici. Une chose en particulier qui attira son attention dans cet amas fut le joyau bleu fixé sur le couvercle du cercueil, et l'inscription dorée gravée autour d'elle. Quelque chose ne sentait pas bon.

Il regardait à présent la statue de corbeau, le bec ouvert en un appel silencieux, et répondit à la question de son pupille.

"Je n'en suis pas sûr."

Merlin à présent de nouveau sur ses pieds, se rapprocha de son mentor.

"Croyez-vous que cette tombe soit maudite ?"

Gaius ne répondit pas cette fois, à la place enjamba les jambes du mort pour regarder de plus près le cercueil … son pied atterrissant sur la même dalle de pierre qui avait coûté au terrassier sa vie.

Le sol sous la dalle s'enfonça sous le poids du médecin, un sifflement dans l'air sous l'envol d'une flèche étant le seul avertissement que Merlin reçu. Ses yeux se dorèrent, le monde ralentissant autour de lui tandis qu'il accélérait son propre temps. Pour arracher les cruciales secondes dont il avait besoin, pour soulever et lancer une grande assiette en argent entre Gaius et la flèche qui venait juste d'être tirée de la bouche de la statue du corbeau.

L'assiette sonna comme un gong lorsqu'elle fut frappée, une grande trace restant sur sa surface tandis que le médecin regardait autour de lui, choqué, avant de se tourner vers son protégé.

"Tu viens de me sauver la vie ! Merci !"

Merlin libéra l'assiette de sa magie, lui permettant de retomber sur le sol tandis que le son de la voix du roi les atteignait. À peine dix secondes plus tard Uther entra dans la tombe, son fils le suivant de près juste derrière lui.

Arthur, ayant entendu le cliquetis de l'assiette en tombant murmura à son serviteur, présumant que Merlin l'avait laissé échapper dans des circonstances moins graves.

"Tu es né maladroit ou tu t'entraines à le devenir ?"

Merlin dut résister à l'envie de dire quelque chose de non diplomatique, et à la place se colla un sourire sarcastique sur le visage tandis qu'il lui murmurait en retour.

"Ce n'est qu'un de mes nombreux talents !"

Uther ne remarqua pas l'échange, trop occupé à observer le contenu de la tombe avec une expression satisfaite.

"Voilà une grande découverte ! Vous voyez Gaius, j'avais raison, il y avait un trésor à trouver en-dessous de Camelot ! Lequel de mes prédécesseurs dois-je remercier pour tout ceci ? Gaius ?"

Gaius lança un coup d'œil vers son roi, fronçant légèrement les sourcils de désapprobation. Il avait protesté contre l'excavation des anciennes cryptes. Ces voûtes avaient été faites au temps où la magie était monnaie courante, et bien des nobles avaient payé de grandes richesses pour que leurs tombeaux soient veillés par la magie. Les terrassiers avaient été chanceux jusque-là, aucun d'entre eux n'avait découvert ce qui aurait été des pièges. Aucun, certes, jusqu'à celui-ci.

"Oh ! Je vais devoir étudier la question."

Au ton insipide du médecin, il sembla alors que le roi en perçoive un soupçon et ne remarque le mort sur le sol, se dirigeant alors vers lui et fronçant les sourcils.

"Comment est-il mort ?"

Gaius pointa la plaque qu'il avait pressée lui-même en marchant dessus.

"Il semble que par mégarde, il ait actionné un piège. Regardez."

Arthur, ayant montré un peu plus de retenue que son père envers les richesses environnantes montra au moins un peu de regret pour la mort de l'homme. Ne serait-ce que dans son expression solennelle, qui semblait également dire qu'il considérait la poursuite de la richesse de son père là-dessous comme ce dont il parla alors :

"Pour dissuader les pilleurs de tombe."

Uther acquiesça à cette remarque, ne remarquant pas que deux de ceux près de lui semblaient désapprouver ceci.

"Il y a ici, beaucoup de gens qui sont prêts à voler, il faut protéger cette tombe, Arthur, tu seras responsable de sa sécurité."

Son fils inclina la tête, signe d'acceptation de l'ordre, alors même qu'elle restait discrète.

"Oui père."

Le roi sortit, le reste d'entre eux le suivant. Aucun ne se doutant que juste une heure plus tard, un des terrassiers qui avait fui, laisserait ses nerfs s'apaiser à la Taverne du Soleil levant. Assis en face d'un voyageur qui avait remarqué son état secoué dès son entrée, tandis qu'il apaisait maintenant ses terreurs en racontant le conte qu'il venait de voir.

Une tombe remplie d'or et d'argent … et d'une gemme bleue de la taille de son poing.

Mais l'homme à qui il parlait de ces choses n'était pas un voyageur errant, mais plutôt un opportuniste rusé qui l'avait leurré en le faisant boire. Quelques pièces lui firent recevoir l'information qu'il désirait, une distraction et une main légère les lui rendirent sans que le terrassier en soit conscient. Dès l'instant où l'escroc aux cheveux bruns se retira dans la chambre qu'il avait loué, il sut exactement comment entrer dans cette tombe.

Bien sûr seul le prince avait la clé pour passer la porte placée devant son entrée, mais seulement une autre personne que le prince et son père avait accès à ses appartements … le valet du prince.

~(-)~

"On se dépêche Merlin !"

"Désolé !"

Merlin colla un sourire de longue souffrance sur son visage, descendant les escaliers du château vers l'endroit où Arthur l'attendait à côté de son cheval. C'était le jour de la chasse et tout ce qu'elle impliquait, ce que signifiait qu'après avoir rampé toute la journée dans les bois, il aurait une magnifique pile de corvées à faire qui en résulterait.

Mais en premier … En premier il devrait jouer à 'faire l'escabeau' pour Arthur. Parce qu'une apparente volonté à évacuer son mécontentement à avoir été tenu éveillé si tard fit pointer au prince le sol en une commande claire pour que son serviteur s'agenouille à côté du cheval pour le faire monter.

Peu importait le fait qu'Arthur était parfaitement capable de grimper sur sa selle en armure complète. En ce moment, il ne portait qu'une chemise et une veste.

Gardant tout commentaire intelligent au fond de la bouche, Merlin fit ce qui lui était ordonné avec un grognement de dégoût. Oui, il avait décidé l'automne dernier que peu importe ce qu'il fallait faire pour rester près d'Arthur et le protéger, il le ferait. Mais en ce moment, sa résolution de suivre cette décision avait déjà été sévèrement testée. Arthur devait définitivement recevoir une bonne claque pour que son ego se remette en place. C'était tellement dommage qu'après un seul hiver tranquille avec rien pour menacer le royaume, il n'y ait pas eu une seule opportunité pour le Grand et Sage Merlin de lui donner une autre leçon de bon sens.

Ce qui est probablement pourquoi lorsque la selle d'Arthur glissa quelques instants plus tard, jetant le prince sur le sol pavé pendant que son cheval filait loin dans un claquement de sabots, que Merlin ne sut pas s'il devait en être horrifié ou amusé.

L'horreur l'emporta cependant, suivie par de la confusion. Comment la selle avait-elle pu glisser ? Il l'avait vérifiée avant de quitter le cheval pour ramener le reste de l'équipement dont il avait besoin pour la chasse.

Arthur, un Arthur très en colère, sauta sur ses pieds et le fixa.

"Merlin!"

Le serviteur, sautant sur ses pieds d'où il était accroupi, tendit la main pour l'aider à se relever, mais sa main fut rejetée sur le côté.

"Je ne comprends pas. J'ai sanglé ce cheval moi-même !"

Arthur sembla à quelques centimètres de le frapper, et se retint probablement parce que cela aurait été indigne.

"Et je crois bien que c'est là le problème !"

"Ce n'est pas ma faute ! Je l'avais vérifiée."

Leur discussion fut interrompue, par un homme d'âge moyen légèrement débraillé. Un homme qui ramenait le cheval d'Arthur vers eux, tout en courtoisie et en manière.

"Voulez-vous que je règle la sangle pour vous Sire ?"

Au hochement de tête d'Arthur, l'homme sécurisa la selle, le prince commençant à redresser sa veste.

"Merci."

L'homme inclina la tête, souriant.

"C'est un honneur que de rendre servir au Prince."

Cela incita Arthur à jeter un coup d'œil à Merlin, haussant ses sourcils et clairement heureux par la manière dont il était flatté.

"C'est un honneur ! Tu entends Merlin ?"

L'homme, remarquant la poussière sur la veste d'Arthur, se pressa dans sa direction et commença à la nettoyer rapidement avec l'usage d'une petite brosse.

"Accordez-moi l'honneur de brosser vos vêtements."

Arthur continuait de regarder du coin de l'œil son valet pendant que l'homme retirait toute la poussière accumulée sur lui. Son expression à la fois railleuse et pleine de réprimandes du fait que Merlin ne l'ait jamais flatté à ce point. Merlin était tout le temps en train de le traiter comme un homme et non comme un prince, donnant du respect en échange de respect, mais ce type…

Ce gars était comme une version encore plus ennuyante de Bern, avant que l'ancien serviteur d'Arthur n'ait admis sa défaite et ne continue à servir quelqu'un d'autre.

Merlin aurait pu dire quelque chose à ce moment, mais en fut empêché lorsque l'homme empocha sa brosse.

"Puis-je faire autre chose pour vous, Sire ?"

Arthur se tourna vers lui, le regardant de manière spéculative avant de désigner paresseusement son serviteur de la main.

"Eh bien, peux-tu donner à Merlin un bon coup de pied au derrière ?"

L'homme inclina la tête, cachant un léger sourire.

"Je ne voudrais pas vous priver de ce plaisir Sire."

Arthur rit à cette répartie, définitivement accroché par l'attitude de cet étranger.

"Ah ah ! Comment t'appelles-tu ?"

"Cédric. Je suis venu à Camelot pour chercher du travail."

Arthur sembla enchanté, faisant un geste vers la foule rassemblée de chasseurs et de serviteurs.

"Excellent ! Tu seras rabatteur à la chasse, il nous manque un homme ou deux."

Cédric l'observa tandis qu'Arthur allait vers son cheval, en hochant la tête.

"Vous êtes trop aimable Sire !"

Derrière lui, un Merlin extrêmement mécontent ramassait son sac et un des bâtons de rabatteurs qu'il faudrait utiliser, se dirigeant vers Cédric en portant un faux sourire.

"Tiens ! Il te faudra un bâton !"

Il flanqua pratiquement un grand coup dans les flancs de Cédric, balayant le vent.

"Oh, désolé."

Il s'éloigna pour suivre derrière Arthur, laissant le visiteur réduire sa vision à son dos. Cédric aurait pu dire que Merlin suspectait quelque chose, et Merlin savait qu'aucun homme qui se respecte ne se comporterait ainsi à moins qu'il ne cherche à gagner quelque chose. Il devait protéger Arthur, même si c'était seulement en protégeant ses intérêts d'un chercheur de poux comme Cédric.

Mais ce job devint beaucoup plus difficile quelques heures plus tard, grâce à un sanglier géant saccageur et une lance magique dont Merlin ne put prendre le crédit sans révéler sa magie… Parce que Cédric, le même homme qui avait parlé au terrassier à la taverne, l'avait fait. Et pour 'avoir sauvé' la vie d'Arthur du sanglier déchaîné, il obtint ce qu'il désirait.

Il s'était lui-même engagé comme deuxième serviteur du prince, et réussit à accéder aux appartements d'Arthur.

Ce fut un jeune sorcier bien abattu qui revint aux appartements de Gaius ce soir-là, son expression maussade dessinant un sourcil dressé sur le visage du médecin.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?"

Merlin vidant son sac sur une chaise, se forçant à un sourire supposé être joyeux.

"J'ai sauvé la vie d'Arthur, et le mérite en est revenu à un autre ! La routine."

Il traversa la pièce, se tenant derrière Gaius pour regarder le livre qu'il était en train de lire.

"Qu'est-ce que vous faites ?"

Gaius tenait un morceau de parchemin, un de ceux sur lesquels il avait écrit deux lignes de textes avec des symboles bizarres.

"J'ai découvert cette inscription sur le sceptre."

Merlin regarda de plus près, fronçant les sourcils comme si ce n'était pas quelque chose qu'il reconnaissait. Ce qui devait dire quelque chose, considérant qu'un prince coincé à l'intérieur d'un château tout l'hiver signifiait qu'il générait peu de corvées comme nettoyer son armure. Cela voulait dire plus de temps libre pour Merlin, et il avait passé pas mal de temps à étudier quelques autres langages dans lesquels les textes magiques étaient souvent écrits. Il s'était concentré sur trois, et cela avait augmenté ses connaissances totales en langue, qu'il pouvait lire à raisonnablement, eh bien, six.

"De quelle langue s'agit-il ?"

Gaius regardait aussi intensément le texte

"Je ne sais pas, Sigan devait connaître beaucoup de langues."

Cela attira l'attention de Merlin.

"Sigan?"

Gaius hocha la tête, attrapant et lui montrant l'anneau qu'il avait trouvé dans la tombe. C'était la tête d'un corbeau qui était marqué dessus.

"C'est sa tombe. J'ai été capable de l'identifier grâce au symbole dessus."

Merlin attrapa une chaise, la tirant vers lui, et s'asseyant à côté de son mentor.

"Qui était-ce ?"

Gaius sembla un peu surpris que son pupille ne le sache pas, se tournant sur son siège pour le regarder même si une part de ce qu'il lui dit était faite avec une certaine ironie.

"Merlin, c'est le magicien le plus puissant qui ait jamais vécu."

Le jeune sorcier en vit aussi l'ironie, si Sigan avait été le plus puissant connu jusqu'à cette date, alors il était destiné à perdre ce titre en sa faveur.

"Vraiment ?"

Gaius soupira.

"Tu n'as pas grandi à Camelot, mais pour ceux d'entre nous qui y sont nés, Cornelius Sigan était une figure de cauchemar."

Merlin commençait à sentir un mauvais pressentiment au sujet de tous ceci.

"Pourquoi ?"

À côté de lui, Gaius commençait à grimacer, serrant les mains devant lui sur la table tandis qu'il s'expliquait.

"Il avait des pouvoirs, il pouvait changer le jour en nuit, faire tourner la chance, et selon la légende, ses sortilèges ont aidés à construire la ville de Camelot."

"Qu'est-il arrivé ?"

Gaius le regarda. Il était clair qu'il était profondément inquiet.

"À la fin, il est devenu trop puissant, et le Roi de ce temps-là, a ordonné son exécution."

Tous deux se fixèrent l'un l'autre, Merlin commençant à froncer les sourcils.

"S'il est mort, pourquoi êtes-vous si inquiet ?"

"Sigan ne supportait pas l'idée que sa richesse et son pouvoir mourraient avec lui, alors, il n'a plus eu qu'une seule obsession, trouver un moyen de vaincre la mort elle-même."

Tous deux ressentirent le frisson que ces paroles firent passer le long de leur colonne vertébrale, Merlin devenant à présent aussi inquiet que le médecin.

"Vous croyez qu'il a pu réussir ?"

"Espérons que non ! Dans notre intérêt à tous !"

Gaius était grimaçant.

"J'ai essayé de le convaincre de sceller la tombe, mais il ne le fera pas. Uther ne s'inclinera devant une 'foutue superstition'. Il m'a été ordonné de garder l'identité de l'occupant secrète. Pour ne pas faire paniquer le peuple.

Merlin sourcilla à cela, ses lèvres pressées en une ligne mécontente.

"Il semble en faire beaucoup … et c'est toujours moi qui ramasse les morceaux à la fin."

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