Nous y voilà. La fin des aventures d'Ofélia en terre du milieu.

J'espère que vous ne serez pas trop déçue par les derniers évènements.

Merci à toutes (et tous s'il y en a) pour le soutien que vous m'avez apporté tout au long de cette aventure.


Ofélia visita la terre du milieu. Elle alla récupérer Bali chez Radagast, retourna chez Béorn et à Fondcombe. Elle visita la Comté où Bilbon fut plus que ravi de les accueillir et d'entendre les nouvelles qu'ils pouvaient lui donner. Elle visita Bree et passa même une nuit à l'auberge du Poney Fringuant.

Dwalin lui fit visiter les Montagnes bleues où ils furent accueillis par des parents du nain qui y était restés. Ils furent d'abord un peu perturbés de voir arriver leur parent avec une femme humaine, craignant sans doute qu'il n'ait mal tourné. Quand il l'eut présenté, Ofélia se rendit compte que l'histoire de l'humaine qui avait accompagné la compagnie avait déjà fait le tour des royaumes nains. Et qu'elle avait été sérieusement enjolivée au passage et elle s'amusa beaucoup à entendre les prémices de la légende qu'elle allait devenir.

Elle vit les Havres Gris et les Monts de Fer.

Il leur fallu presque deux ans pour effectuer le périple que la jeune femme avait imaginé et voir tout ce qu'elle voulait voir.

Ils arrivèrent en vue de Dale un soir d'hiver. Elle n'avait encore rien dit à Dwalin, mais elle n'avait pas l'intention de rentrer à Erebor. Elle avait décidé d'accepter la proposition de Bard et de s'installer à Dale.

Avec la portion du trésor d'Erebor que Thorin avait tenu à lui octroyer en tant que membre de la compagnie, elle se savait à l'abri du besoin jusqu'à la fin des ses jours et au-delà. Elle acheta une petite maison à la sortie de Dale et s'y installa.

Ses anciens compagnons de voyage prirent l'habitude de venir la visiter de temps à autre et elles les recevaient avec plaisir. Mais elle n'avait pas eu l'occasion de revoir Thorin depuis son retour. Ses obligations de monarques ne lui laissaient pas beaucoup de temps libre.

Peu après le retour d'Ofélia, le mariage de Fili et de Sigrid fut annoncé. Elle en fut un peu surprise, même si elle se rappelait que ces deux là s'étaient plus dès qu'ils s'étaient rencontrées à Esgaroth.

Bard vint la voir quelques semaines avant les noces. Ce n'était surprenant en soit, il passait régulièrement lui rendre de petites visite pour prendre de ses nouvelles et s'assurer qu'elle n'avait besoin de rien. Elle trouvait ses attentions touchantes.

Mais se jour là, il paraissait troublé. Elle ne s'en étonna pas vraiment, sa fille aînée était sur le point d'épouser un nain. Et d'aussi loin que remonte l'histoire des nains c'était la première fois que ça se produisait. Bien sûr, certains nains avaient parfois eut des maîtresses humaines, mais jamais aucune de ses histoires n'avait été officialisée.

Lorsque Bard fut installé à la table de sa cuisine et qu'elle lui eut servi un verre de bière, elle s'assit en face de lui.

-« Mon ami, si vous me disiez ce qui vous perturbe. »

Il releva les yeux et regarda la jolie jeune femme qui lui souriait d'un air un peu moqueur.

-« J'ai une faveur à vous demander… » Commença-t-il « Mais, si vous refusez, je comprendrai. »

-« Oh, est-ce donc si grave ? »

-« Non, non, c'est juste que je ne voudrais pas être inconvenant. Je… vous… vous savez que Sigrid et Fili vont se marier le mois prochain ? »

Elle acquiesça, commençant à avoir une petit idée de ce qu'il avait derrière la tête.

Il se racla la gorge et repris :

-« Je… voilà, je voudrais que vous soyez ma cavalière pour cet évènement. »

Ofélia sourit et répondit :

-« J'en serais ravie Bard, toutefois, êtes vous sûr que cela ne gênera pas Sigrid… Je veux dire, en ce jour, il est évident que sa mère sera dans ses pensées et je ne voudrais pas qu'elle s'imagine que … »

Bard rit :

-« Oh, non. Ne vous inquiétez pas pour ça. Je lui en ai déjà parlé et elle serait ravie. De toute façon, elle sait à quel point j'aimais sa mère et que personne ne la remplacera. ».

Ofélia ne comprit pas pourquoi son cœur se serrait.

Elle lui sourit et dit :

-« Alors, c'est entendu. Je serai votre cavalière. »

Bard sourit avant de se rembrunir et de dire :

-« Il y a quand même quelque chose qui me chagrine encore. Ne pensez vous pas que Thorin risque d'en prendre ombrage ? Après tout, vous avez été… sa… son… enfin je veux dire… »

Ofélia dut se mordre les joues pour ne pas rire devant l'embarra du seigneur de Dale.

-« J'ai été son amante ? Oui, c'est vrai. Mais les circonstances étaient… particulières, et aujourd'hui nous somme simplement amis. Non, Bard. Thorin n'y verra pas d'offense. » Enfin, elle l'espérait.

De tout le mois, elle ne revit pas Bard. Il était très occupé par les préparatifs du mariage. Elle s'occupa de se faire confectionner une robe digne de l'évènement.

Il était convenu qu'elle se joindrait à l'escorte de Bard pour rejoindre la montagne deux jours avant la noce.

Quand ils arrivèrent ils furent accueillis par Thorin en personne. Quand il les vit arriver ensemble il hocha légèrement un sourcil surpris avant de serrer chaudement la main de Bard et de prendre Ofélia dans ses bras.

Pendant qu'il la serrait dans ses bras, il en profita pour glisser à son oreille :

-« Je n'étais pas au courant. Personne ne m'avait informé pour toi et Bard. »

Elle rit et déposant un baiser sur sa joue barbue elle répondit :

-« Parce qu'il n'y avait rien à dire. Nous étions sans cavaliers l'un et l'autre. C'est tout. »

Thorin ne répondit pas, mais la lueur amusée au fond de son regard persista. Il avait surprit le regard de Bard sur la jeune femme. Il l'avait reconnu ce regard, il savait que lui aussi l'avait regardée ainsi à une certaine époque, même si les sentiments qu'il éprouvait à ce moment là lui semblait aujourd'hui artificiels.

Il voulait la savoir heureuse, et il était sûr que Bard saurait prendre soin d'elle, de plus c'était un très bon parti pour Ofélia et ils formaient un joli couple.

Quand Ofélia eut fini de se préparer et qu'elle se vit dans le miroir, elle eut la tentation d'aller se changer. Elle était magnifique, mais justement, elle avait peur d'en avoir trop fait.

La robe qu'elle avait fait coudre était sublime, un vrai robe de conte de fée. Vert sombre, en soie, une coupe prés du corps qui mettait ses formes en valeurs, un joli décolleté laissant ses épaules dénudées, des manches en tulle très fin resserré au coude. Dans ses cheveux elle avait tressé des fleurs de jasmin et du lierre.

Elle hésitait toujours à aller se changer quand elle entendit frapper.

Elle alla ouvrir et se trouva face à un Bard éblouissant. Elle l'avait toujours vu vêtu simplement, là, il était réellement royal. Ce soir, elle n'avait pas devant elle son ami, mais le seigneur de la ville de Dale. Elle se sentit un peu intimidée.

Elle se rendit compte qu'elle était bouche bée et que… lui aussi. Elle éclata de rire.

Il lui tendit le bras et ils gagnèrent la salle du Trône où Thorin devait célébrer l'union de son neveu et de la fille du seigneur de Dale.

La cérémonie fut émouvante et la fête qui suivit grandiose.

Quand les danses commencèrent, Bard s'inclina vers elle et lui demanda :

-« Ofélia, voulez vous danser ? »

-« Oh, non… je ne sais pas danser. » avoua-t-elle en rougissant

Bard se leva et lui tendit néanmoins la main en disant :

-« Je vous apprendrai. »

Elle haussa les épaules. Après tout, pourquoi pas.

Ils rejoignirent la piste de danse. Bard était un excellent danseur, elle beaucoup moins, mais il riait quand elle lui écrasait les pieds ou trébuchait.

En fait, Ofélia ne se serait pas si mal débrouillée, mais dés que Bard avait posé ses mains sur elle, en plantant ses yeux sombres dans les siens, elle avait perdu tous ses moyens.

Son cœur battait la chamade, et pas uniquement à cause du rythme effréné des danses. Elle se sentait étourdie, alors qu'elle n'avait presque pas bu.

Finalement, elle préféra faire ce qu'elle faisait de mieux depuis toujours…. Elle prit courageusement la fuite. Elle s'inclina élégamment devant Bard et prétextant une légère fatigue sortie de la pièce.

Elle arriva sur une terrasse surplombant toute la vallée. La lune pleine éclairait le paysage de sa lueur bleutée. Elle prit une grande inspiration en essayant de calmer les battements de son cœur.

-« Non, c'est pas possible ! Pas encore ! »

Elle craignait que les Valars facétieux n'aient décidés de recommencer à jouer avec elle. Toutefois, elle devait reconnaître que cette fois c'était différent. Bard était exactement le genre d'homme susceptible de la faire craquer. Doux, attentif, prévenant et respectueux, tout en ayant quand même un certain caractère. Elle secoua doucement la tête.

Elle se rappela leur conversation le jour où il lui avait demandé d'être sa cavalière. Il avait dit que personne ne remplacerait sa défunte épouse. Pourtant, elle avait bien vu la lueur au fond de ses yeux quand il l'avait faite danser. Mais Bard était un homme et peut-être qu'il n'était pas indifférents à ses charmes. C'est vrai que la robe qu'elle portait était plutôt sexy…

Mais ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle se refusait à n'être qu'une conquête d'un soir pour lui. Ils avaient traversés tant d'épreuves, ils avaient vécu tant de chose qui avait forgé leur amitié. Elle ne voulait pas prendre le risque de briser cette amitié pour une histoire de cul.

Elle était accoudée à la balustrade, perdue dans ses mornes pensées lorsque deux mains vigoureuses enserrèrent sa taille et que des lèvres se posèrent sur le côté de son cou.

Elle sursauta et se retourna vivement.

Bard la regardait, ses yeux étincelaient dans le clair de lune. Il baissa la tête vers elle et posa ses lèvres sur les siennes en enroulant ses bras autour de son dos.

Toutes ses résolutions volèrent en éclat. Tout ce qu'elle voulait, là tout de suite, c'était profiter au maximum de la tendresse de ce baiser.

Mais au bout d'un instant, sa raison repris le dessus. Elle le repoussa doucement. Il la regarda surpris.

Elle ferma les yeux et secoua vigoureusement la tête.

-« Non, Bard… Non. Je… Je veux pas être… Je… Je veux plus »

Il lui sourit d'un air vaguement moqueur et sa main caressa la joue de la jeune femme.

Il avança ses lèvres de son oreille et murmura tendrement :

-« Que veux-tu ? »

-« Je… je veux vivre un conte de fée… Je veux que tu m'aimes ! » Balbutia Ofélia avant de réaliser se qu'elle venait de dire et de s'échapper, le plantant là avec sa stupeur.

Bard fut tellement surprit qu'il n'essayât même pas de la retenir. Le temps qu'il reprenne ses esprits, il la vit disparaître dans l'embrasure de la porte.

« Je veux plus » avait-elle dit, mais qu'attendait-elle donc de plus que son amour ?

Ofélia courut longtemps dans les couloirs d'Erebor avant de finalement parvenir à sa chambre où elle s'écroula sur son lit en pleurant comme une gamine. Quelle imbécile ! Prendre la fuite comme ça ! Elle avait tout gâché.

Son cœur hurlait dans sa poitrine, lui reprochant sa lâcheté. Oui, peut-être qu'il n'attendait que de tirer un coup, mais peut-être avait-il aussi des sentiments pour elle. Elle ne le saurait jamais à présent. Après sa brusque sortie de ce soir, il ne s'y risquerait plus.

Elle avait honte. Elle devait repartir avec lui trois jours plus tard, mais elle ne se sentait pas le courage d'affronter son regard. Ni le regard de qui que ce soit d'autre.

A l'aube elle se leva, se changea, récupéra son cheval à l'écurie et abandonnant toutes ses affaires derrière elle, elle fuit la montagne, encore…

Dans les jours qui suivirent, elle évita de se rendre en ville, ce n'était pas bien compliqué puisque, à présent, elle avait du personnel, elle pouvait se dispensait d'aller faire ses courses elle-même

Elle n'avait pas spécialement eu envie de se faire servir, mais on lui avait bien fait comprendre que pour une personne de sa « qualité » il n'était pas convenable de vivre seule sans domestique.

Elle avait décidé de faire l'effort. Elle avait embauché un couple qui logeait dans une des dépendance de la maison et se trouvaient plutôt satisfait de leur sort, puisque leur maîtresse n'était vraiment pas exigeante.

Une semaine après son retour, elle était dans son jardin en train de tailler ses rosiers lorsqu'Erin, sa demoiselle de compagnie, vint la prévenir que le seigneur Bard désirait la voir.

Elle se senti pâlir, et regarda par-dessus son épaule, au-delà de la clôture, se demandant si elle pourrait s'enfuir.

Puis avec un soupir résigné, elle renonça à cette éventualité. Il serait temps de songer à déménager quand Bard lui aurait signifié que sa présence n'était plus souhaitée dans cette ville.

Erin avait fait entré Bard dans la cuisine, comme elle le faisait chaque fois qu'il passait voir Ofélia avant le mariage.

Quand elle entra, il vit qu'elle se mordait les joues et semblait inquiète. Il lui sourit :

-« Je me suis permis de vous faire rapporter les affaires que vous aviez laissées à Erebor ».

Elle baissa la tête, comme une gamine prise en faute. Bard jeta un coup d'œil à la domestique. Ce n'était pas à lui de la congédiée, mais ce qu'il avait à dire à Ofélia ne nécessitait pas de témoins.

Alors qu'il hésitait encore à faire preuve d'une autoritarisme déplacé Ofélia releva la tête.

-« C'est bon Erin. Tu peux nous laisser. » dit-elle doucement.

Erin lui jeta un dernier coup d'œil avant de quitter la pièce.

Le silence s'étira un instant entre eux.

-« Je suis désolé, Ofélia. » commença Bard.

Elle serra brièvement les paupières, attendant anxieusement qu'il lui dise qu'elle devait partir. Que son comportement n'était pas correct. Bien qu'elle sache qu'il ne pouvait rien lui reprocher légalement, elle savait que parfois, les hommes de pouvoirs ont du mal à supporter d'être repoussés et pouvait utiliser d'autres moyens pour se venger.

-« Mon comportement au mariage de Sigrid a été inqualifiable. Je suis venu pour vous assurer que ça ne se reproduira jamais. »

Hein ? pensa-t-elle en relevant la tête. Il s'excuse ?

Il se tenait face à elle, avec un air guindé.

Voyant qu'elle gardait le silence. Il continua :

-« Soyez assurée que je ne vous importunerai plus, mais que mon amitié vous est acquise et que j'espère que mon geste déplacé ne m'aura pas aliéné la votre »

Mais qu'est-ce qu'il raconte ? se demanda-t-elle

Sur ces derniers mots, il s'inclina de façon un peu raide et commença à se diriger vers la porte.

« Ne le laisse pas partir ! » hurla son cœur « Pas comme ça ».

Avant même d'avoir réfléchit à se qu'elle faisait, elle traversa la pièce en courant.

-« Bard » appela-t-elle en le rattrapant par le bras.

Quand il se retourna, elle se jeta dans ses bras et l'embrassa.

Bard eut un instant de stupeur, écarquillant les yeux alors qu'elle posait ses lèvres sur les siennes en se pendant à son cou, mais son égarement ne dura pas longtemps avant qu'il ne referme ses bras autour du corps de la jeune femme et lui rende son baiser.

Ofélia interrompit le baiser et baissa les yeux.

-« C'est moi qui suis désolée Bard… Je… j'ai…. J'ai eu peur que… je ne voulais pas être juste… »

Bard attrapa son menton et lui releva la tête, l'obligeant à regarder ses yeux de velours sombre.

-« Calme toi. Tu n'a rien à expliquer. J'ai été brusque… »

Elle éclata de rire.

-« Une femme pardonne parfois à celui qui brusque l'occasion, jamais à celui qui la rate ! » dit-elle, avant d'ajouter « c'est un dicton de chez moi. »

Elle soupira en secouant la tête. De toutes les choses qu'elle avait faites ici, cette discussion était ce qu'elle redoutait le pire. Finalement elle se lança, en utilisant les mots de chez elle :

-« Je ne voulais pas être un coup d'un soir pour toi. Je veux être plus que ça »

Bard ne comprit pas tout, mais comprit l'idée générale. Il la regarda stupéfait avant d'éclater de rire.

-« Ofélia, je t'aime… je t'ai aimé dés que je t'ai vue, petit chaton mouillé au bord de cette rivière, entouré par une horde de nain ! Tu n'as pas idée des affres que j'ai endurée quand je te voyais chercher une bribe de tendresse de la part de Thorin, alors que moi, je rêvais de te prendre dans mes bras et de t'embrasser. Quand tu es partie, ça m'a déchiré le cœur. J'avais espéré que tu viendrais t'installer à Dale. Deux ans, deux longues années sans savoir ce que tu étais devenue. J'ai cru que j'allais devenir fous ! »

A ces mots, il l'embrassa à nouveau, avec fougue. Et Ofélia réalisa alors qu'elle avait rêvé de se moment. Oh oui, elle avait rêvé de se moment.

Brisant le baiser, elle le prit par la main.

-« Viens »

Il se laissa conduire jusqu'à la chambre de la jeune femme. A peine la porte fermée, elle se jeta à son cou et l'embrassa avec passion, tout en s'attaquant aux attaches de sa tunique d'apparat, alors que les mains du batelier se débattaient avec les liens de sa robe.

Lorsque la robe glissa sur son corps et qu'elle se retrouva nue dans ses bras, elle n'en conçu aucune gène, aucune honte.

Les mains de Bards glissèrent dans son dos, sur ses flancs. Son baiser se fit plus appuyé, plus profonds. Leurs langues se mêlant et dansant l'une sur l'autre.

Elle acheva de dégrafer la tunique du Batelier, même si maintenant il était seigneur, elle se rendit compte que celui qu'elle avait aimé, c'était le batelier. Quand il fut torse nu, elle se plaqua contre lui, cherchant le contact de sa peau sur la sienne.

Il la prit dans ses bras et la conduisit jusqu'au lit où il l'étendit tendrement. Elle resta là, alanguit, nue sous son regard, pendant qu'il achevait de se déshabiller.

Une fois nu, il resta encore un instant à la contempler. Dieu qu'il en avait rêvé. Et elle était encore plus belle que tout ce qu'il avait imaginé. Elle était étendue sur le lit, les boucles cuivrées s'étalaient sur l'oreiller, au milieu des restes de fleur qu'elle portait souvent dans les cheveux.

Ses yeux brillant étaient pleins de promesse, ses joues rouges d'excitation et ses lèvres gonflées de leurs baisers.

Il grimpa sur le lit et couvrit le corps de la jeune femme avec le sien, faisant courir ses mains sur cette peau offerte. Il l'embrassa à nouveau avec fougue.

Elle passa ses mains dans son dos, jusque sur ses fesses et cette simple caresse le fit gémir. Il la sentait frémir et se tendre sous lui alors qu'il explorait de ses mains chaque parti du corps de cette femme qu'il aimait tant.

Elle se cambra et colla son corps contre le sien.

-« Bard… S'il te plait » gémit-elle dans le baiser.

Bard rit de son impatience. Mais, il glissa un bras autour de ses hanches et la pénétra.

Lorsqu'elle le senti glisser en elle, elle jeta la tête en arrière, se cambra et dut se mordre les lèvres pour ne pas crier de plaisir.

Il prit un rythme plus rapide, son bas fermement enroulé autour des hanches d'Ofélia pour la plaquer contre lui à chaque fois qu'il s'enfonçait en elle.

Ofélia remonta les cuisses pour serrer les flancs de son amant pour rendre sa pénétration plus profonde.

Bard avait enfoui son visage dans le cou de sa compagne et la mordillait. Chacune de ses morsures faisait voir des étoiles à la jeune femme. Son orgasme fut violent et déclencha celui de son amant. Il s'enfonça plus fort en elle avant de se contracter et de gémir profondément.

Le souffle court, il se laissa aller sur le corps de sa compagne, posant ses lèvres sur son cou. Goûtant la saveur salée de la sueur qu'il y avait fait éclore.

Ofélia lui caressait distraitement les cheveux et le dos, savourant la réminiscence de son plaisir et la tendresse des caresses de Bard.

Quand il roula sur le côté et s'étendit sur le dos dans le lit, elle en profita pour se blottir dans le creux de son épaule.

Il serra sa main sur son bras, la tenant contre lui.

-« Dis moi que tu restes. » demanda-t-elle

-« Où veux-tu que j'ailles » lui répondit-il en embrassant ses cheveux.

Non, il n'irait nulle part. Pas maintenant qu'il pouvait serrer son bonheur dans ses bras.

Ils s'endormirent étroitement enlacés. Chacun craignant que l'autre ne profite de son sommeil pour partir.

Ils décidèrent de garder leur relation discrète, mais ils ne pouvaient pas cacher la tendresse qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Tout le monde pouvait voir leur amour quand ils étaient ensemble, même s'il n'avait aucun geste de tendresse en public.

Mais, il était de notoriété publique que Bard se rendait régulièrement chez la jeune femme, et qu'il n'en repartait souvent qu'à l'aube.

Il n'y avait rien de vraiment inconvenant dans leur relation, il était veuf, elle était célibataire et ils étaient discrets, mais les gens adorent jaser.

Elle aimait Bard, mais elle commença à se dire que ce n'était pas bon pour la réputation du nouveau seigneur de Dale d'être vu en sa compagnie. Une nuit, alors qu'il la tenait dans ses bras elle lui dit qu'il ne pouvait pas continuer à se voir.

-« Pourquoi, mon amour ? Ne m'aimes-tu plus ? » Demanda-t-il, soudain inquiet.

Il craignait toujours qu'elle lui annonce son intention de partir. Il aurait voulu la faire sienne, mais il craignait qu'elle n'ait l'impression qu'il cherchait à la piéger. Alors, il avait renoncé à lui demander sa main, attendant une occasion plus propice.

-« Si, et justement, je ne veux pas que ait des ennuis à cause de moi. Les gens parlent et en tant que Seigneur de cette ville, tu ne peux pas te permettre un scandale. » Répondit-elle d'un air triste.

-« Où vois-tu un scandale ? Je suis veuf et tu es célibataire, même si tous le monde se doute de ce qui se passe derrière tes portes closes, personne ne peux vraiment y voir du scandale. »

-« Mais les gens parlent… »

-« Alors faisons les taire. Je t'aime et tu m'aimes. Épouse-moi. » Dit-il.

Elle se redressa le souffle coupé. Il était couché sur le dos, les mains derrière la tête et la regardait avec tendresse. Son cœur se gonfla dans sa poitrine. Elle se pencha vers lui, glissant contre son corps et l'embrassa passionnément.

-« Est-ce un oui ? » demanda-t-il

-« Oui » répondit-elle en riant. « C'est un oui. »