Bonsoir à tous et à tous!

je sais ce que vous vous dites:mais qu'est ce qu'elle nous fait elle a tout supprimé! Oui effectivement j'ai supprimé les 21 chapitre de cette fic. Après être aller voir le dernier film de notre saga favorite et après avoir assassiné des dizaines de mouchoirs innocents, j'ai ressentie le besoin de me replonger dans l'univers des fanfic.

j'ai relu la mienne et je l'ai trouvé tellement nulle que je l'ai supprimé pour la réécrire.

Donc certaines vont changer d'autres non mais ce qui est sur c'est qu'elle gardera son genre dramatique voir angst.

Vu que l'on m'a fait beaucoup de critique sur l'orthographe , qui étaient vrai je suis d'accord, je tiens à m'excuser pour les fautes que je parviens pas à voir lors de mes relectures. j'ai toujours eut un problème avec l'orthographe donc soyez indulgents s'il vous plait :-)

voilà ce que j'ai a dire, désolé pour les cafouillages de remise en route. J'espère que malgré tout ça mon histoire vous plaira.

Évidemment, si les relations entres hommes vous gênes, je vous invites à passer votre chemin afin de ne pas heurter votre sensibilité!

Bien sur les personnages et la base de l'histoire ne m'appartiennent pas! Ils sont à Mr Tolkien!

Bref, je ne vous dérange pas plus longtemps! J'espère que vous apprécierez cette fanfic, n'hésitez pas à laisser des commentaires!

Anne Bony pour vous servir.


Alors que le soleil débutait sa descente dans le ciel, les lanternes sur les chemins de rondes sur aux portes de la cité d'Erebor étaient allumés. Les gardes assuraient la relève sous l'œil attentif de Dwalin et inspectaient les alentours ainsi que la cité de Dale. Chez les hommes aussi la nuit tombait et les multiples feus chauffant et éclairant les habitation avaient des allures de centaines de lucioles dans l'obscurité naissante de la vallée.

L'air était frai pour la saison et d'après les estimations d'Oin, la pluie ne devrait pas s'abattre sur la région ce soir. L'hiver approchait à grand pas et Dwalin se fit la réflexion qu'il faudrait rapidement songé à équiper les portes et les maisons pour le froid. La réserve de bois de la montagne allait manquer. Thorin approuverait.
-Monsieur Dwalin, la garde est prête à prendre le relai, déclara un soldat au garde à vous.
-parfait, vous savez ou me trouver en cas de problème, répondit Dwalin, la nuit devrait être calme mais soyez vigilent.

Le soldat hocha la tête et s'inclina alors que le second du roi Thorin Ecu-de-Chène passait devant ses troupes pour quitter le chemin de ronde bien gardé. Même si la nuit s'installait, la journée des nains et naines d'Erebor était loin d'être finie. Surtout pas celle de la famille royale. Les forges fonctionnaient encore grâce à des équipes restreintes de nuits, les lieux de détentes, bar et petits restaurants s'éveillaient dans une bonne humeur générale. Oui, la vie dans la Montagne Solitaire ne prenait pas souvent de repos. Pour sa part, Dwalin s'en allait rejoindre son roi et ami pour de la paperasse ennuyante et longue.

En chemin, le guerrier croisa le prince Kili qui marchait vers les appartements royaux. Il le salua d'un sourire sans s'arrêter, voyant bien que le jeune homme était pressé.
-Balin ne t'as pas assommé avec son cours d'alchimie ? lança le guerrier.
-je ne répondrais pas sous peine de représailles, répliqua Kili en lui rendant son sourire, à plus tard mister Dwalin.

Dwalin disparu de son champ de vision ainsi Kili reprit rapidement sa route. Balin était un instructeur clair et pédagogue mais les cours d'alchimie n'avaient jamais été le point fort de Kili. Encore plusieurs couloirs de pierres ornés de fresques et de lanternes à traverser et la section royale de la Montagne Solitaires s'offrit à lui. Les appartements de Thorin, de Dis sa mère et les siens donnaient tous sur la vallée et la cité de Dale. Ils étaient si haut perché sur la paroi de la montagne que parfois, quand le temps le permettait, ils pouvaient distingués le lac au loin.

Mais pas ce soir, la brune recouvrait totalement l'arrière pays. Kili entra dans les appartements qu'il partageait encore avec son frère en soupirant de soulagement. Ils auraient put choisir d'avoir leurs propre section mais après la bataille pour récupérer la Montagne, les deux frères de s'étaient pas sentit capables de vivre éloignés l'un de l'autres. Ils avaient risqués trop de fois de se perdre pour ça.
Kili se débarrassa de son manteau de fourrure et de ses bottes dans l'entrée et remarqua que celles de Fili s'y trouvaient déjà. Avec un grand sourire, le jeune nain entra dans le grand salon au centre de l'appartement et découvrit son frère assis devant son bureau de bois finement sculpté en train de rédigé un document officiel. L'héritier du trône était si concentré sur sa tâche qu'il ne remarqua à peine son petit frère arriver près de lui.

A leur aménagement après la reconquête d'Erebor, seul Fili avait réclamé un bureau qu'il pourrait installer chez eux. Dans les premiers temps, Kili avait trouvé cela inutile et encombrant! Et finalement, le fait que son frère puisse continuer de travailler dans leur appartement était un important avantage : Kili n'était plus obligé d'attendre qu'il revienne du bureau de leur oncle tard dans la nuit comme ce fut le cas avant l'arrivé de ce foutu bureau.
-tu es encore sur ce rapport concernant les forges ? demanda Kili en lisant par-dessus l'épaule de son frère.

Fili sursauta en faisant tomber sa plume à terre sous l'effet de la surprise. Par chance, l'encrier resta en place.
-tu es la, oui cela me prend plus de temps que prévu, répondit Fili, ton cours c'est bien passé ?
-je n'ai pas rendu Balin fou, du moins pas cette fois.

La réponse de Kili était souvent la même, ce qui avait toujours le don de faire sourire son grand frère. Fili sentit son frère l'embrasser sur la tempe, soulageant légèrement son mal de tête. D'un geste machinal, le premier héritier se massa la tempe.
-tu travailles trop, déclara Kili en retirant la fine couronne d'or et parsemée de rubis qui reposait sur la tête de son frère.

Fili ne répondit pas et laissa son petit frère déposer la couronne sur le bureau. La brillance du métal faisait mal aux yeux de Fili et lui rappelait à quel point parfois ce symbole de royauté était dur à porter. D'ailleurs il était le seul à porter la sienne tous les jours pour sortir avec Thorin : Kili ne s'en encombrait que durant les apparitions officielles ou des rares conseils auxquels il pouvait assister. La couronne très fine de Kili, en argent et saphir, restait souvent à prendre la poussière dans son coffre dans la chambre.
-c'est surement vrai mais je n'ai pas le choix. Tu dois avoir faim. Bombur nous a préparer des gâteaux, ils sont sur la table basse.

Effectivement, de petits sablés aux amendes et au miel n'attendaient qu'à être mangés, joliment entreposés dans une assiette. Le cuisinier avait même préparé une cruche de lait.
Kili laissa son frère et sa rédaction et alla s'emparer du tout. Après un instant d'hésitation, le jeune prince décida de bouder le canapé et vint s'installer à même le sol, au pied de la chaise de Fili avec un livre, sa cruche de lait et les gâteaux.

Cette habitude lui venait de l'époque où ils vivaient encore dans les Montagnes Bleues, quand Fili avait atteint l'âge d'apprendre à lire et à écrire. C'était un élève très appliqué avait dit un jour Balin, leur maître. Il restait à son petit bureau à s'entraîné durant une ou deux heures. Le petit Kili, qui ne comprenait pas pourquoi son frère ne jouait plus, s'était mis en tête de rester avec lui coute que coute ! A chaque fois que l'aîné se trouvait à son bureau, le cadet rampait et jouait quelque part autour.

Seulement voila, en prenant de l'âge, le sage petit Kili devint un peu espiègle et prenait un malin plaisir à déconcentrer son frère. Il était d'ailleurs l'un des rares à pouvoir le faire. Et ce soir ne dérogeait pas à la règle. Fili sentit une main se glisser sous sa tunique et s'accrocher au haut de son pantalon. Le tout très discrètement bien sur.
-tu me déconcentres petit frère, déclara Fili en lui ébouriffant les cheveux.
-ce n'est pas vrai je le sais, ça t'aide à travailler que je sois la, répliqua doucement Kili en lui prenant la main de ses cheveux pour l'embrasser.

Fili rougit légèrement et tenta de reporter son attention sur son rapport. Cependant Kili n'avait pas pour projet de s'arrêter en si bon chemin. Il se dressa sur ses genoux et attrapa la plume que son frère voulait tremper dans l'encrier en face de lui. Fili tenta de la lui reprendre mais en vu du regard fourbe de son petit frère, il comprit qu'il était loin d'en avoir finit avec lui. Comme la plupart des soirs finalement.
Kili entreprit alors de chatouiller son grand frère avec son instrument de tortue, juste derrière les oreilles.
-Kili je dois absolument terminer ce rapport ! Tu ne fais rire personne, répliqua Fili entre deux éclats de rire.
-si toi tu ris ! répliqua Kili en venant s'assoir sur les genoux de son frère.
-nous n'avons le temps pour ça Kili.

Pour tout réponse, les lèvres de Kili vinrent se poser sur celle de Fili, débutant un tendre baiser. Fili répondit au contact, par plaisir mais surtout par résignation. Il espérait seulement que son frère soit rassasié pour pouvoir continuer de travailler. Il n'était pas contre un peu de tendresse mais ces derniers temps il croulait sous le travail et les rapports que lui demandait Thorin. En plus, Fili avait la sensation d'être constamment observé par les autres nains. Partout ou il se déplaçait, il pouvait sentir les regards glisser dans son dos. En tant que prince héritier, il apprenait à être le deuxième centre d'attention du peuple. Le problème était que si lui était observé, Kili à côté de lui le serait également. Et parfois Kili se montrait un peu plus proche… Ils devaient être extrêmement prudents.

Leur relation ne datait pas d'hier, bien au contraire ! Ils étaient de tout jeunes adultes à peine sortit de l'adolescence quand ils avaient compris la nature de leurs sentiments l'un envers l'autre. Ils avait fini par les accepter et durant tout ce temps, ils étaient parvenus à la maintenir secrète. Même le fait de rater un troll voler deux poneys laissés sous leur surveillance durant la reconquête d'Erebor n'avait pas éveillé les soupçons de la compagnie de Thorin. Enfin peut-être de celle de Bilbo Sacquet. Ce maître hobbit était le seul à être au courant.
-Kili, il va falloir me laisser travailler sinon tu vas avoir des problèmes, déclara Fili en posant ses mains sur les hanches de son compagnon, Thorin sait comment tu es.
-je sais, mais ces temps ci nous avons de moins en moins le temps d'être ensemble, à croire qu'ils font exprès de te confier encore plus de tâches et moi de me coller plus de cours… On ne peut même plus aller s'entraîner à l'épée tous les deux comme avant.
-quand je serais roi, ce sera encore pire tu le sais bien.

Kili ne répondit pas. Il entoura son frère de ses bras et vint nicher sa tête sur l'une de ses épaules, quémandant un câlin. Il savait bien qu'un jour Fili serait obligé de prendre ses responsabilités, il se devrait d'épouser une naine de bonne famille, de fonder une famille et de s'occuper à plein temps du royaume. Cette perceptive le rendait parfois triste, lui donnant même des idées noires. Hors pour le moment ils n'étaient encore que les neveux du roi donc ils pouvaient encore en profiter.
-écoute, je termine de rédiger ce rapport dans les dix minutes et après nous allons faire une balade dans la galerie marchande. Je dois me trouver de nouvelles perles pour mes tresses.

Fili prit avec précaution la fine tresse derrière l'oreille de son frère qui lui descendait jusqu'à l'épaule et sourit.
-Et puis on pourrait en profiter pour changer les tiennes, qu'en dis-tu ?

Un grand sourire et un baiser, tel fut la réponse de Kili qui accepta de descendre des genoux de Fili pour aller s'assoir sagement près de la table basse avec ses gâteaux et son lait. Fili savait que son frère n'était pas compliqué à combler finalement et pouvait se montrer raisonnable. Le jeune héritier se dépêcha de terminer son papier pour pouvoir sortir avec son amant le plus vite possible.
Il avait assez travailler pour aujourd'hui.


De l'autre côté de la cité naine, le Roi sous la Montagne, accompagné de sa sœur Dis, faisait visiter les forges à un Bilbo totalement sous le charme. Le hobbit était arrivée à Erebor quelques jours auparavant sur invitation du roi pour le remercier de son aide pour les avoir débarrassé de Smaug. Cela faisait plus de trois ans qu'il n'était pas revenu à la Montagne Solitaire, après la grande bataille des cinq armées.

Cette fois ci, quitter son fauteuil et ses livres ne fut pas aussi compliqué à gérer que la première fois. Comme s'il avait attendu cette invitation depuis toutes ces années, Bilbo était partit le soir même, équipé chaudement et son impatience gonflée à bloc. Il avait trouvé un poney à Bree et s'était lancé dans un voyage cette fois ci très attendu.
Il lui avait fallut du temps pour enfin entrevoir Dale mais tous les souvenirs de leur quête lui revenaient en mémoire au fur et à mesure de son voyage. Les bons comme les mauvais. L'un dans l'autre, ce retour vers Erebor lui fit le plus grand bien.

Le maître hobbit avait retrouvé avec plaisir ses anciens compagnons d'aventures. Le festin qu'avait préparé Bombur pour l'occasion avait été somptueux et la bière avait coulé à flots ! Fili et Kili avaient terminés ivres morts dans les bras l'un de l'autres, tout comme Bofur et Bifur. Ce fut une très joyeuse fête.
Comme à son habitude, Thorin s'était montré heureux de revoir Bilbo mais n'avait pas non plus exprimé plus de joie de nécessaire. Bilbo avait trouvé les changements de la montagne impressionnants et au fur et à mesure qu'il parcourait les couloirs de la montagne avec Thorin et Dis, il ne pouvait pas s'empêcher de s'émerveiller.
-est ce qu'Erebor est redevenue comme avant l'arrivée de Smaug ? demanda Bilbo.

-non et heureusement. Nous avons été obligés de reconstruire et de réorganiser beaucoup de secteurs de la cité et reconstruire des forges. Les dégâts que ce dragon a causés ont été importants, répondit Thorin, la plupart des habitations du peuple avaient été endommagés d'ailleurs. Le retour de la population a été retardé de ce fait.

-heureusement, les forges sont maintenant opérationnelles et le commerce a reprit depuis un an et demi, ajouta Dis

-c'est merveilleux. J'ignore comment était votre cité du temps de votre père Thorin, mais je dois dire qu'elle est magnifique et très impressionnante à présent. Et je me dois d'ajouter que sans cet or dispersé un peu partout, cela fait plus ordonné !

Thorin et Dis éclatèrent de rire, approuvant cette remarque. Ils avaient passé plusieurs mois à rangés l'or sous lequel Smaug avait dormit durant plus de soixante années. Plusieurs colonnes avaient été remplacés et des salles condamnés. Les nombreuses pierres encombrant le hall de la montagne avaient été évacuées et recyclés pour faire place nette. Tous ses travaux pour rendre à Eerebor sa splendeur d'autrefois avaient durés plus d'un an et certaines sections nécessitaient encore quelques aménagement.

Thorin se sentait de nouveau chez lui, entouré de sa famille et de son peuple. Il avait enfin obtenu ce qu'il avait rêvé depuis plus de soixante ans : un foyer et le bonheur partagé avec ses proches. A présent, la paix était douce et il souhaitait partager cette paix avec son ami hobbit. L'absence de Bilbo s'était rapidement fait ressentir : chaque jour la compagnie de Thorin pensait à lui en profitant de leur montagne et parlait de le faire revenir pour le remercier comme il se doit.
-le peuple d'Erebor et ma famille ne pourront jamais vous remercier assez pour ce que vous avez fait pour notre cité et notre honneur, déclara Dis alors qu'ils parvenaient près des souffleries.

Le regard de Dis ne laissa pas de place aux interrogations et Bilbo comprit qu'elle le remerciait également pour avoir sauvé son grand frère de la folie de l'or. Empêcher Thorin de finir comme leur grand père était le plus beau cadeau que le hobbit aurait put lui faire.
-une chance que je me contente de peu alors, répondit le hobbit avec un grand sourire, c'est moi qui vous remercie de m'accueillir chez vous.
-je vous aime beaucoup Bilbo Sacquet, ajouta Dis touché par l'humilité de ce petit hobbit, je comprends pourquoi mon grand frère vous apprécie tant. Venez nous allons vous montrer le travail des forgerons, ils forment des épées et des ornements de toute beauté !

Alors que Dis s'émerveillait devant les parures que les forgerons lui présentaient, Bilbo et Thorin examinaient le travail sur les épées tout en discutant. La princesse Dis était une naine qui ressemblait beaucoup à son frère : de la carrure et une personnalité affirmer qui pouvait impressionner. Elle avait transmit ses yeux bleus à Fili et son humour à Kili.
-je n'ai pas vu Kili et Fili depuis la fête, comment vont-ils ? demanda Bilbo.
-il est vrai qu'ils ont beaucoup à faire. Fili est quasiment toujours à mes côtés afin d'apprendre son futur rôle de monarque alors il est beaucoup demandé. D'après ce que j'ai vu, le lendemain de la fête a été compliqué.
-oh je vois… leur vie a radicalement changé depuis la reprise d'Erebor, ce n'est pas trop difficile ? demanda Bilbo.

Thorin sourit affectueusement en pensant à ses neveux et redonna l'épée au forgeron en le félicitant pour son ouvrage.
-cela n'a été évident pour personne mais nous avons prit le coup. Fili se débrouille très bien malgré son jeune âge. Quant à Kili… il est occupé à prendre les cours qu'il n'a put avoir à cause de la quête. Il rend ses professeurs fous, vous le connaissez !
-j'imagine qu'il préfère les entrainements à l'arc et à l'épée ?
-tout juste ! Parfois c'est moi qu'il rend fou.
-ce sont de bons garçons malgré tout ! Votre sœur est une naine incroyable, je retrouve certains traits de Fili et Kili en elle.
-j'ai beaucoup de chance de l'avoir encore à mes côtés, approuva Thorin en regardant distraitement sa sœur essayer des bracelets, elle n'en a pas l'air en regardant les bijoux mais elle est très doué au maniement de la hache !

Bilbo eut un sourire : Dis cachait bien son jeu. Il suivit Thorin à travers les labyrinthes d'Erebor pour constater les progrès de l'organisation des forges. Alors qu'ils traversaient l'un des nombreux ponts suspendus de la montagne, Bilbo se surprit à avoir le vertige en regardant tous ses nains travaillant jusqu'à plus de plusieurs centaines de mètres en dessous d'eux. Instinctivement, il se rapprocha de Thorin en quelques foulés et se sentit déjà plus en sécurité à côté de sa carrure rassurante et imposante.

Avec sa couronne de fer et son long manteau brodé d'or et d'argent, Thorin avait fière allure, une allure de roi. Pas d'un roi rendu fou par la richesse et le pouvoir comme il l'avait été avant la bataille des cinq armées. Non, Thorin Ecu-De-Chène était un roi majestueux et digne. En trois ans, Bilbo constata avec plaisir qu'il n'était pas plus différent que le nain qu'il avait rencontré à Bag-End et qu'il avait prit de l'assurance.
A ces côtés, Bilbo se sentait petit et faible. Même devant Dis, Bilbo se sentait inférieur et ce malgré l'amitié et l'admiration qu'il leur portait tous les deux.

Dis se tourna vers son frère à qui elle tenait le bras alors que Balin et Dwalin apparaissaient au bout du couloir.
-mon frère, il est temps de remonter, déclara Dis, il va être l'heure de souper et tu sais comme Bombur a horreur que les plats refroidissent en cuisine !
-ça tombe bien j'ai faim, répondit Thorin, toutes ses surveillances et ses obligations je n'ai parfois même plus le temps de déjeuné.
-c'est bien quelque chose qui ne m'arriverait pas, ajouta Bilbo en pensant à toutes les pauses nourritures d'une journée normale d'un hobbit.

L'allusion fit sourire Thorin et lui fit penser à prévenir Bombur et la cuisine pour permettre à leur ami hobbit de ne pas mourir de faim lors de son séjour. Dis passa devant, gravissant rapidement les marches d'un énième escalier pour atteindre un énième pont en compagnie de Balin et Dwalin. Bilbo, peu habitué à autant d'escaliers, eut un peu de mal à tenir la cadence. Il s'arrêta pour s'adosser au mur afin de reprendre son souffle et se rendit soudain compte que Thorin l'attendait trois marches plus haut d'un air calme.
-veuillez me pardonner…
-ne vous-excusez pas maître cambrioleur, prenons notre temps. Ma sœur veut toujours aller trop vite en besogne.

Thorin lui tendit alors la main. Bilbo hésita à la prendre mais après tout, il ne risquait rien. En glissant sa main dans celle du roi, Bilbo sentit une chaleur l'envahir et il sourit bêtement. Comme si la complicité qu'ils avaient tant partagé lors de leur quête pour Erebor reprenait vie. Ce sentiment était très agréable. Durant un court instant, ils redevenaient Thorin et Bilbo, un simple nain et un simple hobbit. Non plus un roi et un maître cambrioleur.
Thorin remarqua sa soudaine gaîté mais ne fit aucun commentaire : lui aussi était heureux mais ne le montrait pas aussi franchement. Une fois les escaliers vaincus, Bilbo lâcha la main de Thorin et ils arrivèrent dans la grande salle à manger royale ou les attendaient plusieurs personnes déjà installés.
La table avait été dressée pour la famille royale et leurs invités qui comptaient Bilbo, Dwalin et Balin ainsi que Bofur, Ori, Dori et Nori. Fili et Kili étaient déjà installé, discutant tranquillement. La compagnie était presque au complet : Bifur était occupé à sa fabrique de jouet et n'avait pas préféré se joindre à eux.
Dès qu'elle entra, la princesse Dis avança vers ses deux fils avec un large sourire.
-ah mes jeunes princes ! Fili tu as encore changé les ornements de la tresse de ton frère ! Grogna Dis en mettant les mains sur ses hanches.

Kili pouffa de rire en montrant la nouvelle petite perle bleue qui empêchait la tresse de se défaire. Elle était simple mais finement gravé. Fili en avait même profité pour refaire la coiffure de son petit frère, jugeant qu'elle en avait grandement besoin. Peut-être pas finalement mais qu'importe.
-j'ai essayé de l'en dissuader mais rien à faire. Que voulez vous ? demanda Kili en se moquant de son frère, il a changé ses perles aussi si vous remarqués bien !
-oui, la couleur est joli, répondit Dis en inspectant celles de Fili, tu as bon gout mon fils ! Bien passons à table ! Bilbo, prenez place à coté de Thorin.

Bilbo s'assit à la droite de Thorin et s'étonna de voir une fine tresse derrière l'oreille de Kili. Durant la quête, jamais il n'avait vu Kili porter de tresse ! Sa tignasse noir était toujours à ses épaules et à moitié attaché par une barrette en argent, comme Fili, et était plus discipliné qu'avant. A croire que Kili se brossait les cheveux plus souvent.
-quand un nain accompli un acte de bravoure, il lui est autorisé de porter des ornements de tresses spéciaux. Les tresses sont bien sur, autorisées à la majorité mais Kili a toujours refusé de s'en faire, contrairement à son frère, lui expliqua Thorin, après la guerre de cinq armées, mon plus jeune neveu ne pouvait refuser cette petite tresse.

-merci mon oncle, Bilbo ne s'intéresse pas à mes gouts capillaires ! Mangeons ça va être froid !

Le repas fut succulent et riche en rires et en chansons grâce à Bofur qui était très en forme ce soir. Ils avaient beaucoup de choses à raconter à Bilbo sur leur nouvelle vie et le hobbit les écoutait avec délice. Il s'était battu pour que ses amis nains trouvent enfin un endroit auquel appartenir et maintenant que c'était fait, il ressentait une immense paix intérieure.
Après un copieux repas, les nains se retrouvèrent dans le salon privé de Thorin afin de discuter et se détendre. Dis s'était éclipsée dans ses quartiers, prétextant une affaire urgente à résoudre.
-elle va rejoindre Dwalin, murmura Fili à Bilbo avec un regard sous entendu, Dwalin s'est éclipsé à la fin du repas.
-Fili ne manque pas de respect à ma mère ! Gronda Thorin.
-loin de moi cette idée mon oncle ! Tenez, votre tabac.

Thorin prit sa pipe en levant les yeux au ciel. Bilbo s'assit confortablement près de la cheminé allumé et fixa les flammes d'un air distrait. Kili jouait un air léger au violon au fond de la pièce, assis devant la fenêtre alors que son frère l'observait avec tendresse tout en fumant. Bilbo et Thorin remarquèrent les regards en coin et les sourires mais Thorin ne semblait pas les interpréter de la bonne manière. Pour lui, il s'agissait de l'amour fraternel renforcé par les nombreuses épreuves au cours de leur vie.

Bilbo se demanda si un jour le roi serait au courant de la véritable nature de la relation de ses neveux. Comment réagirait-il dans ce cas ?
Thorin prit un livre et se mit à bouquiner, lâchant ses fils de cœur du regard et se détendant pour de bon.
La nuit était bien avancée, il devait être trois heures du matin. La plupart des échoppes et restaurants avaient fermé dans la ville basse et la montagne était à son état le plus calme. Thorin avait posé son imposante couronne et son lourd manteau de fourrure sur son bureau et se sentait merveilleusement serein à présent.
-j'espère que votre séjour vous plaira Bilbo, déclara Thorin, vous êtes libre de vous retirer si vous souhaitez prendre du repos.

Bilbo lui rendit son sourire mais préféra rester auprès d'eux. La musique de Kili était émouvante et l'ambiance légère.
La véritable raison était qu'il avait peur de se perdre dans les couloirs et qu'il savait que les quartiers de Thorin se situaient à côté de ceux qu'on lui avait attribués. Il attendrait pour avoir un guide. En attendant, et après plusieurs mois de voyage, Bilbo profitait de la chaleur d'un feu et de la présence réconfortante d'amis autour de lui.