Les personnages appartiennent à la série Sherlock (eh oui…)

Note: cette fiction est inspirée d'un super roman : demain j'arrête. J'avais envie de m'en inspirer et de faire une fiction légère. Les chapitres ne seront pas longs (1000 mots environ) et j'écrirais à mon rythme. Donc de petits chapitres pour que ce soit le plus régulier possible. J'espère que vous apprécierez et comme on ne change pas une équipe qui gagne toujours le couple Sherlock/Molly. Au début, cette fiction était une fiction Edward bella, mais j'ai envie de changer totalement d'univers. Donc mon coup de cœur pour Sherlock a fait son œuvre.

J'espère que la fiction vous fera passer de bon moment.

Résumé :Je suis Molly Hooper et je viens de vomir sur un type qui porte des chaussures Versace.

Mon voisin s'habille en Versace.

CHAPITRE PREMIER

Je ne sais pas si vous le saviez, mais écouter un type qui tente de vous convaincre de lui céder un prêt alors qu'il sait quelle sera la réponse, est d'un ennui mortel.

Voilà vingt minutes que je cherchais intérieurement une manière polie de lui dire qu'il n'aura pas la maison de ses rêves et que son chien ne pisserait pas sur les superbes futurs géraniums de sa femme.

Je détestais mon job.

Ce matin, j'avais bien eu le pressentiment que cette journée allait être une véritable catastrophe quand Sarah, ma voisine de bureau, m'avait demandé si pendant ses vacances un client intéressant était venu ouvrir un compte à la banque.

C'était la seule chose qui l'avait motivé à venir travailler ici. Trouver un bon parti. Et également, bénéficier des tickets restaurant.

Le pire était quand elle m'avait raconté ses nuits apparemment, torrides, et les folies quelle avait de son corps. J'ai envie de vomir. J'ai envie de vomir devant un client que je vais devoir envoyer sur les roses. Le responsable de mes haut-le-cœur était surement les gâteaux que m'avait offerts Mary il y a une semaine. Ce soir, il aura sa sentence. À la poubelle.

Moi aussi j'aimerai faire des folies de mon corps. Seul mon ours en peluche borgne serait dans la possibilité de me proposer ce genre d'activité, car ma vie privée est à l'image d'une botte de paille en plein désert.

Faut dire que niveau introverti, mon pédigrée est le meilleur de tous. Je ne me sens jamais réellement à l'aise, surtout quand je vois Sarah et ses jambes qui sont bien plus longues que ses bras et son tronc assembler.

Je la déteste.

Comment peut-on accepter des gens aussi grands, avec une poitrine qui étoufferait n'importe quel type qui y fourrait son nez ? Non, ce n'était absolument pas de la jalousie, juste une prévention des risques. J'observai brièvement la mienne en reniflant.

Bourrer mon soutien-gorge de chaussette ou de papier toilette sera surement à l'ordre du jour dans les prochaines heures.

J'écoute à moitié mon interlocuteur en imaginant les quelques kilos disgracieux au niveau de mon ventre, remonté comme par miracle au niveau de ma poitrine.

J'en parlerai à mon ours, il adhéra à l'idée sans problème et s'il se moque de moi ce sera le placard à chaussures qu'il visitera.

Il faut absolument que j'arrête les entretiens pour les demandes de prêt. Me casser la jambe ou le bras serait une bonne idée pour y échapper. Une maladie étrangère me donnerait davantage de chance d'éviter un nouveau supplice.

Soudain, le type arrête de parler et me fixer curieusement derrière ses petites lunettes. Pauv'vieux, je vais devoir jouer la conseillère indifférente alors que j'aimerai l'aider, réellement.

Je rassemble mes mains devant moi pour me donner du courage, mais je trouve cette position imbuvable, je décide de ranger mes mains sur mes cuisses, bien à plat.

J'avais l'impression de retourner à mes années lycée, lorsque je devais rencontrer mes professeurs avec mon shérif de père. Une vraie partie de rigolade.

Avec mes mains qui transpirent et ma voix qui n'a rien de convaincant, je lui explique l'impossibilité de la chose et le laisse partir avec son dossier sous la main en soupirant une fois la porte fermée.

Je m'écroule, sentant la douleur que mes talons me procuraient. Outils de torture qui me permettaient d'avoir le nez au niveau des deux monstres de Sarah.

Je jetai rapidement un regard vers l'horloge. Déjà 17 h. Qu'est-ce que je raconte ?! Enfin 17 h. J'ai l'impression d'être dans le même état qu'un poisson rouge offert à un môme un peu trop adepte du secouage de sac en plastique. C'est certain, je vais me retrouver sur le dos dès que j'aurais franchi le pas de ma porte.

La liberté et la lumière m'attendaient dehors, mais il fallait que je subisse l'ultime étape de la journée, faire un rapide rapport à Andresson. Il n'est pas méchant, rassurez — vous, juste un peu con et énormément hypocrite. Peut-être que refusé des prêts était une sanction moins douloureuse ?

Il n'y a pas à discuter davantage, je suis devant la porte de son bureau et je dois frapper et entrer avec un sourire enjôleur. Du moins, essayer d'étirer les coins de ma bouche vers le haut pour faire bonne figure et ce n'était pas gagné.

Je frappe, un peu trop fort, mais ça, c'est l'envie d'en finir au plus vite. Sa voix m'invita à pénétrer dans son antre qui était aussi accueillant que cette d'un tueur en série qui aurait une passion pour les galets peints.

Mon envie de vomir s'intensifie. Satanés gâteaux, et satanée Mary !

— Alors mon ptit', cette journée comment s'est-elle passé ?

Mal et ta tronche n'arrange rien à l'affaire mon pote.

— Très bien monsieur.

— Hum… J'ai vu que vous aviez reçu un client pour un prêt. Comment cela s'est-il passé ?

Je réitère ma réponse, et je vais courir sous la douche pour tenter de faire partir l'affreuse odeur de pourrit que j'ai l'impression de ressentir après avoir fait ça.

— Je lui ai dit que sa demande ne pouvait aboutir avec sa situation.

Je me mords la lèvre. Dois-je lui dire ce que j'en pense ? Dois-je tenter de jouer l'avocat du diable ?

— C'est parfait, cela rattrape la bavure que vous aviez faite la semaine dernière avec une ouverture de compte.

— C'était pourtant justifiable, lâchais-je en haussant des épaules.

— Vous n'avez pas les qualifications pour en décider, Mademoiselle Hooper.

Je ne tache pas les dossiers avec de la sauce du traiteur d'à côté moi.

— Ce compte n'aurait en aucun cas aidé la cliente. Je suis pourtant là pour les aiguiller.

Il balaya de la main mes paroles. Traduction : retourne à tes agrafes et autres attaches en plastiques.

— Contentez-vous de faire ce que je vous dis et vous aurez une bonne carrière ici.

Oui une sacrée carrière ! Dans le classement par couleurs des trombones. Vous l'avez peut-être remarqué, mais je ne supporte pas ce type. En plus, il met du gel. Je déteste les hommes qui prennent le gel pour un shampooing permanent.

Voilà, il me parle et je ne peux pas décoller mon regard de ses cheveux plaqués laborieusement en arrière alors que la couche épaisse transparente et gluante siège royalement sur son crâne.

L'envie de vomir gagne du terrain et ma main droite se tient prête à venir se plaquer sur ma bouche. Il continue de parler sur les jeunes talents comme moi qui viennent nourrir la boite et blablabla. Je rêve de ma douche où j'ai réussi plus d'une fois à me casser la figure. Un endroit bien trop glissant, mais qui me promet un isolement et une sans faille.

Il rythme son discours de sourire et de moue qui me passent au-dessus de la tête et qui n'ont pour but de lui donner bonne conscience. Pitié qu'il se taise, ses affreux cheveux commencent à me menacer de m'envoyer le trop-plein de gel qui les recouvre. Il faut toujours prendre une menace capillaire au sérieux.

Je retiens, un soupire, qui tente de ma trahir et j'acquisse en retenant ma respiration. Ce fut le prix de ma liberté lorsqu'il me rappela à quel point il était heureux de me compter dans son service avant me servir son sourire mielleux.

Au petit galop, j'attrape mon sac en toile qui siège sur mon bureau tout en gardant un parfait équilibre sur mes talons qui me donne l'impression d'avoir les deux pieds sur les tours jumelles de New York. Une fois les portes de l'agence poussée et extirpée mon corps de cet endroit, je respire à plein poumon l'air ambiant avant d'éternuer bruyamment. Mon nez me pique et mes poumons semblent être en feux.

Ah oui c'est vrai !

Le printemps est de retour…

Qui dit printemps, dis gazouillis. C'est si mignon et si désespérant pour ma part. J'ai envie de rentré chez moi et blottir mon ami borgne contre moi pour échapper à la vision de couples qui se baladent main dans la main.

Aujourd'hui j'évite le parc. Trop de gamin, trop de jeunes couples qui roucoulent et ronronnent. Je crois que mon envie de vomir s'accroche désespérément à moi. Mais lâche-moi la grappe non de non ! Je respire profondément en accélérant le pas.

La pensée positive aide. Enfin, c'est ce que j'avais compris en écoutant une des cassettes de yoga de Mary. Ma meilleure amie Mary avait une tendance à avoir des passions par période.

Un jour, elle va courir s'inscrire pour faire du vélo de piscine et le suivant tout lâcher pour faire de l'escalade.

Je l'envie, sauf lorsqu'elle m'entraine dans ses cours de yoga ou encore d'équitation. Je sens encore les courbatures de la dernière séance. Mon pauvre dos. Je suis au bout de ma rue, je vois enfin mon terrier loin des autres lapins qui copulent.

Gardez vos carottes !

J'accélère la cadence en espérant que mon estomac ne laisse pas davantage de liberté à mon précédent repas. Je me surprends presque à courir et je me moque du camion de déménagement qui est face à moi. Je me moque des types qui portent des canapés, fauteuils et autres sièges.

Un type immense de dos se trouve soudainement sur mon chemin. Il porte un caban bleu nuit qui était parfaitement ajuster à sa taille svelte. Plutôt intéressant, mais mon envie de vomir a déjà sorti l'alarme.

Alerte rouge !

Mes talons qui me servent d'échasse font partie intégrante de mon corps, je ne serais pas aussi mal je m'admirais. Le type n'est plus très loin et il n'a toujours pas bougé. L'idiot !

Je ne peux pas hurler sinon je vomis, ni même murmurer. Je fais des grands signes en espérant qu'un des types me voit et signal la fusée que je suis qui, est entrains foncer sur celui qui me tourne le dos.

Je dois avoir l'air d'une dingue, mais je m'en moque, j'ai envie de vomir. La journée ne semble pas tellement perdue, car l'un des types fait signe de ma présence.

Alors que je suis à quelques mètres du type au caban, ce dernier virevolte et me fit face. Je ne savais pas s'il était surpris de me voir. À vrai dire, je n'ai pas eu le temps de prêter attention à son faciès que ma tête se jeta violemment en avant. Je suis Molly Hooper et je viens de vomir sur un type qui porte des chaussures Versace.

Verdict ?