GOOD MORNING AMERICA!

Euh...je veux dire...hum, hum...oui, bref. Salut chers lecteurs, quoi. (se racle la gorge, gênée, puis enchaîne maladroitement). Hum. Alors, oui, vous l'attendiez depuis si longtemps que les chapitres précédents ont dû se momifier, et je me demande pourquoi je ne suis pas morte moi-même de vieillesse entre temps. Vous devriez chacun prendre un martinet, vous mettre en ligne, et m'en infliger chacun dix coups pour me punir de ce syndrome de la page blanche. Puis-je vous demander au moins, dans votre infinie bonté, d'éviter de me fouetter le derrière? Ce serait embêtant pour m'asseoir devant l'ordi, et donc de rédiger la suite de mes fics. ...Non? Même pas? Bon. Et si je vous promets que ce chapitre devrait être à la hauteur de vos attentes de lecteurs assoiffés de rivalité, de rapprochements et de...surprises? Aha, vous voyez qu'il y a moyen de négocier.

A tout de suite en bas!

...

Ce fut une sensation de danger imminent qui fit ouvrir les yeux à Hermione brutalement, ce qu'elle regretta aussitôt lorsqu'une lumière intense et blanche lui brûla la rétine. Poussant un gémissement sourd, elle s'abrita le regard avec une main, et elle sentit quelqu'un bouger à côté d'elle, faisant revenir l'impression de danger qu'elle avait expérimenté quelques secondes auparavant. Avec méfiance, elle regarda doucement autour d'elle.

Elle était de toute évidence dans l'eau, ses bras engourdis jetés autour d'une puissante paire d'épaules. Le rivage se dessinait à quelques centaines de mètres. Ignorant sa soif, elle tenta d'analyser la situation.

Le yacht...la bombe...la fuite d'Alfredo...Malefoy la jetant de force à l'eau avec lui.

Baissant le regard, Hermione vit une tête blonde qui nageait de manière synchronisée en direction de la plage. Elle était abasourdie.

Malefoy nageait vers la plage depuis le grand large avec son ennemie évanouie sur son dos.

Les implications, réelles ou non, de cette découverte firent soudain lâcher prise à Hermione. Elle retira ses bras à toute vitesse du cou de Chevalier Noir et, en conséquence, coula. Elle n'eut pas le temps de se laisser sombrer, cependant, puisqu'une main se referma presque aussitôt autour de son poignet et l'entraîna vers le haut, où elle put prendre une goulée d'air bienvenue. Rejetant ses mèches brunes de son visage, elle se noya, cette fois pour de bon, dans un océan de gris acier.

-Te voilà réveillée, commenta Malefoy en un grognement sourd. Il était temps. Tu es lourde, Granger.

Hermione ne savait comment réagir. Son adversaire venait de lui sauver la vie par deux fois- en la poussant du yacht puis en la ramenant à la nage vers les côtes, elle était épuisée, et un Drago Malefoy aux mèches humides retombant sur ses orbes de givre était l'un des spectacles les plus éprouvants émotionnellement qu'elle avait pu vivre. Alors elle fit bêtement la seule chose à laquelle elle pensa.

Levant une main hors de l'eau, elle le gifla.

-Je ne suis pas lourde, siffla-t-elle alors. Ni grosse, ni tout ce que tu peux insinuer.

Les yeux de son rival s'assombrirent dangereusement tandis que sa joue pâle se teintait délicatement d'un rosé seyant. Hermione déglutit, attendant docilement qu'il la noie.

Néanmoins, il n'en fit rien, se contentant de se retourner vers la côte et de continuer à nager. Hermione le suivit avec difficultés. Ils demeurèrent longtemps en silence, jusqu'à ce que la jeune femme n'en puisse plus de la tension qui régnait autour d'eux.

-Que s'est-il passé ?

Drago ne lui jeta pas un regard, se contentant de regarder la plage à cent mètres avec une mine renfrognée.

-Tu as failli nous tuer tous les deux à cause de ton incapacité à analyser une situation de vie ou de mort, rétorqua-t-il. Mais je n'en attendais pas moins de toi. Les amis de Harry Je-Refuse-De-Mourir Potter ne peuvent que partager son arrogance. Comment tu as fini agent Black Ops, je n'en sais rien. De telles idioties me dépassent.

Son ton incisif fit frémir Hermione. Il dégageait une fureur latente d'une telle puissance qu'elle songea un moment à se laisser noyer pour éviter d'affronter sa colère lorsqu'il seraient arrivés sur la plage.

-Tu m'as tiré dessus, se défendit-elle.

-Je le regrette, affirma-t-il avec un hochement de tête. La prochaine fois, je veillerai à viser ta tête.

Hermione siffla entre ses dents, profondément agacée.

-Alors pourquoi ne pas m'avoir laissé mourir à bord de ce maudit yacht ? Ou même après, dans l'eau ?

Un rictus sombre haussa légèrement les lèvres de son ennemi.

-Potter, se contenta-t-il d'indiquer.

-Arrête. Harry ne te ferait rien et tu le sais, rétorqua-t-elle sèchement.

-C'est certain, ricana Malefoy, puisque je ne lui en laisserai pas le temps.

-Il est aussi entraîné que toi et moi.

-Que moi peut-être, Granger. Toi, tu prouves ton incompétence à chaque occasion.

Il y eut un silence, puis Hermione éclata.

-Tout cela, c'est de ta faute, Malefoy ! Si tu avais laissé Volupti tranquille, nous n'en serions pas là...

-Je vois. C'est Volupti maintenant, et plus Alfredo ? Ou Freddie ?

Elle se tourna vers lui, ne supportant plus la moquerie indifférente dans sa voix traînante, et leva une main, prête à le gifler de nouveau. Il ne lui en laissa pas le temps. Se retournant d'un geste vif mais élégant au milieu des vagues tièdes, il lui saisit le poignet au vol et l'attira contre lui, ses yeux d'argent fixés dans ceux de sa rivale. Son bras s'enroula autour de la taille de la jeune femme, fermement, lui empêchant toute échappatoire. Il l'admira silencieusement. Quelques gouttelettes d'eau traçaient des sillons charmants le long de son visage, et ses cheveux mouillés, assombris, encadraient son visage, lui donnant un effet à la fois plus mature et plus fragile. Elle le fixait en retour, captivée, une étincelle de défi et de haine dansant au fond de ses iris. La main qui tenait le poignet de la jeune agent s'abattit en-dessous de ses fesses et il la remonta contre lui. Hermione enroula naturellement ses jambes autour de la taille du blond, rosissant à peine lorsqu'elle sentit son érection contre elle- elle portait seulement son bikini, encore.

Le baiser vint si naturellement qu'ils s'en rendirent à peine compte. Lèvres scellées et corps entremêlés, portés doucement par les vagues, l'instant se figea alors que leurs lèvres se mouvaient en harmonie, comme s'ils étaient faits pour cela. Hermione entrouvrit légèrement ses lèvres, invitant son rival à approfondir ses caresses, et il se montra soudain frénétique, une passion qu'elle égala. Ils mordirent, embrassèrent, léchèrent, tandis que leurs mains partaient à la découverte du corps de l'autre. Hermione glissa ses doigts dans les cheveux de son partenaire, tirant légèrement et griffant sa nuque, lui arrachant des frissons passionnés, alors que lui en retour caressait son dos, ses reins, ses fesses. Pas un gémissement ne fut échangé : ils n'avaient pas assez de souffle à consacrer au bruit, seulement obnubilés l'un par l'autre.

Drago délaissa ses lèvres, mais entreprit aussitôt d'apposer des baisers à bouche ouverte le long de son cou, lui tirant des frémissements incontrôlables alors qu'elle se cambrait contre lui. Son esprit ordinairement logique et organisé n'était plus qu'un vaste brouillard sous la douce torture que cet homme lui infligeait. Elle ne pouvait pas, ne voulait pas songer au mal qui allait être fait par ces échanges. Elle embrassa sa joue, sa tempe, son cou, tout en commençant un lent mouvement de glissade contre le sexe du jeune homme qui à présent caressait ses cheveux tout en grognant, appréciateur, contre sa clavicule. Les doigts de Malefoy voyagèrent lentement jusqu'à son entrejambe, la faisant haleter d'anticipation, et il toucha son intimité brûlante à travers le fin tissu recouvrant son corps, la faisant s'arc-bouter avec violence contre lui. Elle sentit à peine le rictus victorieux qu'il arbora contre sa peau salée, et lâcha un gémissement bas. Puis, les doigts du jeune agent se glissèrent sous son bas de maillot, et vinrent tourmenter doucement son clitoris. Une caresse, deux, trois...elle le voulait depuis trop longtemps pour tenir davantage, et avait si peu fait l'amour récemment qu'elle était incapable de se contrôler. Son orgasme la percuta avec la vitesse et la violence d'une tempête tropicale, emportant tout son être et la laissant tremblante et pantelante entre ses bras.

Après un long moment, Malefoy retira sa main et lui saisit le menton doucement, regardant avec amusement et désir mêlés la brume satisfaite recouvrant les yeux d'ambre de la jeune femme. Il abattit ses lèvres avec force contre les siennes, et elle répondit distraitement, encore plongée dans le délice procuré par son ennemi.

L'orgasme provoqué par son ennemi.

À cette pensée, la tête de Hermione se redressa brutalement, frappant presque celle de Malefoy, et appuyant ses deux mains contre la poitrine de ce dernier, elle poussa si fort qu'elle se dégagea et coula presque aussitôt. Remontant à la surface, elle s'éloigna de quelques brassées du blond, le fixant avec stupeur, bouche entrouverte. Puis le rouge lui monta aux joues, lentement d'abord, puis avec la force d'un volcan, et elle détourna le regard, mortifiée, larmes aux yeux.

-Granger...

Il y avait un avertissement dans la voix de Malefoy, qu'elle refusait toujours de regarder. Secouant la tête, elle s'éloigna encore, prenant rapidement pied avec le sable. La voix de Drago derrière elle l'arrêta nette :

-Granger, je te préviens...

Se retournant soudain vers lui, désemparée, elle le vit s'approcher d'elle, et lança avec autant de froideur qu'elle put,

-Ne t'en fais pas, Malefoy. Je ne raconterai à personne ce petit interlude.

Elle n'avait jamais eu aussi honte de sa vie.

-Je me suis comportée...n'importe comment, et maintenant...

Elle sortit de l'eau, le blond sur ses talons, avant de se laisser tomber à genoux dans le sable chaud, épuisée.

-Je suis désolée, marmonna-t-elle de manière incohérente.

Tout la rattrapait à présent. Le coup de feu, l'explosion, la traversée de l'eau, l'émotion...l'orgasme. Rouge, elle fit mine de ne pas voir l'agent qui s'accroupissait devant elle et lui saisissait le menton en poussant un juron.

-Bon sang, femme, regarde-moi.

Elle ferma les yeux. Le soleil radieux d'Italie tapait fort, lui faisant tourner la tête.

-Laisse tomber Volupti. Je dois le tuer et tu le sais.

Sa voix était caressante, douce, chaude. Était-ce ainsi que Malefoy séduisait ses nombreuses partenaires ?

-Il te suffirait de simplement t'écarter de lui, poursuivit Malefoy doucereusement. C'est un mafieux et un assassin, et tu le sais, Granger. Il doit mourir...

-Pas...tant que je serai là, grogna-t-elle en clignant douloureusement des yeux. Ne... t'en approche pas ou je...je...

-Tu, tu... se moqua l'agent. Tu quoi, Granger ? Tu t'évanouis dans mes bras ?

Et c'est exactement ce qu'elle fit. La dernière chose qu'elle entendit avant que deux bras la rattrapent et que tout devienne noir fut le juron poussé par Chevalier Noir.

Hermione se réveilla dans un lit qu'elle reconnut immédiatement. C'était celui qu'elle occupait chez Alfredo Volupti. Clignant des yeux, se sentant à présent pleinement reposée, elle regarda autour d'elle lentement, méfiante.

La porte s'ouvrit soudainement sur son protégé, dont le beau visage se fendit d'un sourire rassuré. Alfredo s'approcha vivement du lit et écarta d'une main douce une mèche bouclée du visage de la jeune femme.

-Hermione, soupira-t-il. J'ai bien cru t'avoir perdu. Vas-tu mieux maintenant ?

Louve Blanche se racla la gorge sèchement, et se redressa, confuse.

-Que fais-je ici ?

Alfredo eut un rictus amusé et s'écarta du lit, mains dans les poches de son smoking.

-Un jeune homme t'a retrouvée sur la plage, évanouie. Il a aussitôt prévenu les garde-côtes qui ont à leur tour contacté mes hommes. Tu es ici depuis hier matin.

L'Italien indiqua d'un geste du menton le soleil qui se couchait dehors, et Hermione se mordit la lèvre.

-Je suis désolée, marmonna-t-elle. J'ai failli à ma mission...

Il tourna sur elle un regard interloqué.

-Absolument pas, rétorqua-t-il fermement. Tu as sauvé ma vie sur le yacht au péril de la tienne. C'est un miracle que tu sois en vie, et je suis très heureux de te retrouver saine et sauve.

Hermione fronça soudain des sourcils, et s'extirpa douloureusement du lit. Elle était courbaturée partout.

-Je... un jeune homme m'a retrouvée ?

-Si, acquiesça le mafieux. Un jeune anglais du nom de Draco Malefoy. Il est en vacances à Venise. J'ai cru que cela te ferait plaisir de rencontrer ton sauveur, alors je l'ai invité à dîner ici ce soir. C'est heureux que tu te sois réveillée, amata. Il arrivera dans deux heures.

Hermione blêmit à mesure qu'il lui expliquait la situation, son corps se tendant. Ah, le salaud. Le salaud intelligent. Puis l'adrénaline monta dans sa poitrine, et elle dut cacher un sourire.

Il voulait la défier sur son propre terrain ? Très bien.

-Monsieur Malefoy, susurra Alfredo Volupti en serrant énergiquement la main du blond qui venait d'arriver en sa demeure. Entrez, je vous en prie.

Les deux hommes échangèrent un regard quelque peu glacial. Les hommes d'Alfredo avaient omis de préciser la grande beauté du sauveur de Hermione, et le mafieux avait en horreur toute potentielle concurrence, que ce soit en affaires ou dans un domaine plus intime. Cependant, Malefoy lui offrit un léger sourire quelque peu méprisant en scrutant attentivement l'entrée, qui imitait dans un style parfait un temple grec.

-Très bel intérieur, nota-t-il en italien. Ma mère a également aménagé l'entrée de sa maisonnette de campagne de la sorte.

Volupti se rembrunit visiblement sous l'insulte, mais renvoya à son invité un rictus belliqueux :

-Votre mère doit alors avoir excellent goût. Ce n'est pas donné à tout le monde.

Avec ce dernier commentaire, il jeta un regard appuyé au smoking noir de l'agent, et ajouta d'une voix mielleuse :

-Est-ce la mode en Angleterre ? En Italie, il ne fait bon de porter du noir que pour les enterrements.

Draco sourit, reconnaissant un adversaire de taille, et répliqua en inspectant un vase antique,

-A vrai dire, ce costume me vient d'Italie. Il a été taillé sur mesure pour ce soir par les couturiers de Versace. Voyez-vous, le patron de cette enseigne est un bon ami...c'est une pièce unique. En parlant de cela, d'où vous vient ce magnifique vase ?

-D'Athènes, répondit le mafieux d'un air détaché. De leur musée...en raison des grands dons que je leur ai fait, ils ont décidé de me faire quelques cadeaux.

Draco hocha la tête, amusé.

-Je vois, se contenta-t-il de répondre.

Alfredo eut un claquement de langue impatient, et indiqua à son invité la direction de la salle à manger.

-Hermione ne va pas tarder, annonça-t-il en appuyant de manière profondément séduisante le prénom de la jeune femme.

Draco tiqua.

-Les femmes, poursuivit Alfredo avec un petit rire chaleureux. Elles mettent tant de temps à s'apprêter pour si peu de choses !

-Je n'appelle pas un dîner avec son sauveur peu de choses, railla l'agent en ajustant sa Rolex. Je parie qu'elle sera ravie de me rencontrer. Après tout, quelles chances y avait-il pour qu'un de ses concitoyens lui sauve la mise ?

Ce fut au tour de l'Italien de serrer les poings brièvement, mais lorsqu'il répondit, sa voix était aussi douce que du miel.

-Certes, mais j'ose espérer votre compréhension, Monsieur Malefoy. Cet événement l'a épuisée, et nos retrouvailles, après qu'elle eut frôlée la mort de la sorte, n'ont, je le crains, rien ôtées à sa fatigue. Aussi le dîner ne devra pas durer...

Draco s'arrêta derrière la place qui lui était indiquée autour de la table merveilleusement parée pour le dîner à trois.

-J'ignorais qu'en plus d'avoir sauvée une compatriote, j'avais également ramenée d'entre les morts votre...amie, Monsieur Volupti, déclara-t-il en se raidissant et en portant sur son hôte un regard polaire.

Alfredo eut un sourire carnassier.

-Vous ignorez bien des choses à propos de Hermione et de moi, mon cher.

Alors que Draco s'apprêtait à répliquer stupidement en oubliant toutes les règles de bienséance, le bruit de talons claquant contre le sol l'interrompit, et les deux hommes se tournèrent vers la porte en un seul mouvement, alors que Hermione apparaissait.

Vêtue d'une splendide robe rouge sang, qui embrassait parfaitement ses courbes avantageuses et retombait de manière fluide autour de ses pieds, les cheveux lissés et dressés en une queue de cheval haute, des créoles d'or à ses oreilles et un maquillage de femme fatale, perchée sur de hauts talons, Hermione rosit joliment alors que deux regards d'une intensité rare se posaient sur elle. Cependant, Alfredo fut devant elle en un instant.

-Ta beauté ne cesse de me surprendre, ronronna-t-il en lui caressant légèrement l'avant-bras.

Elle frissonna, mais fut ravie de constater que pour une fois, le mafioso ne lui inspirait pas de désir. Le fait que Chevalier Noir se trouve dans la pièce semblait ramener ses priorités à elles-mêmes.

Ah, Chevalier Noir. Le loup dans la bergerie.

Elle offrit un petit sourire à Alfredo, ce qui sembla le rassurer, puis s'avança doucement et le contourna. Alors elle prit le regard intense de Draco de plein fouet. Si elle avait cru que leur petit...rapprochement temporaire...dans la mer la veille aurait achevé de faire mourir tout désir charnel pour Malefoy, alors elle s'était lourdement trompée. Elle ne put s'empêcher de le dévorer des yeux. Lui, en revanche, se montra étrangement réservé. Mains dans les poches, une hostilité certaine se dégageant de lui, il jaugeait clairement ses réactions. Puis sa mâchoire se contracta.

Il voulait donc qu'ils en reviennent à se haïr autant que deux humains pouvaient le faire ? Très bien.

Elle saurait jouer le jeu aussi bien que lui.

Hermione s'approcha, ses talons claquant contre le sol doucement, et il la regarda approcher avec froideur. Elle se rendit compte qu'il s'attendait à ce qu'elle se soumette à lui, ce qu'elle était bien en train de faire en acceptant de combler l'espace entre eux deux, et ressentit une bouffée de haine à l'encontre du jeune agent. Malgré le sentiment désagréable, elle ne put que l'accueillir bras ouverts. Elle connaissait cette haine, et elle savait l'utiliser à son escient. C'était un terrain connu, et elle était bien plus compétente en détestant Malefoy de la sorte qu'en le désirant.

Hermione s'arrêta devant lui et plaqua sur ses traits un sourire de convenance, avant de tendre la main pour serrer celle de son vis-à-vis.

-Monsieur Malefoy, le salua-t-elle. Je suis ravie de vous rencontrer enfin. Je ne pourrai jamais vous remercier assez pour ce que vous avez fait pour moi.

Malefoy se contenta de la dévisager froidement, avant de saisir sa main. Il ne la serra pas, toutefois : il la porta à ses lèvres, l'en frôlant, déclenchant en elle un tourbillon de sensations et de souvenirs. Elle cacha parfaitement son état, entraînement oblige, et il répondit d'une voix neutre,

-Ce que j'ai fait, Mademoiselle Granger, n'est rien d'autre que ce que n'importe qui aurait fait à ma place en voyant quelqu'un manquer de se noyer. Vous n'avez pas à me remercier.

Hermione plissa ses lèvres, ne comprenant pas d'où venait sa soudaine froideur à son égard. Le Draco Malefoy qu'elle fréquentait malgré elle depuis la mission Ombre n'aurait, en temps normal, pas manqué la moindre occasion pour la mettre mal à l'aise à grand renfort de double-entendres et de gestes déplacés.

Alfredo se racla la gorge et Draco laissa tomber la main de Hermione avec un fugitif air de soulagement sur le visage. À présent franchement vexée, Hermione s'en détourna et offrit un sourire étincelant à son protégé.

-Je meurs de faim, décréta-t-elle.

Il lui rendit son sourire.

-Tant mieux, les cuisines nous ont préparé un festin. Asseyez-vous, Monsieur Malefoy, je vous prie. Hermione...

Il la mena à sa place, à sa droite et face à Malefoy.

Le dîner le plus fou et le plus dangereux auquel Hermione eut pris part commença alors.

...

Ouais, je sais, c'est frustrant, mais le dîner en question dure un sacré moment alors j'ai dû couper ici. Et on va retrouver notre ambiance sexy et forte en actions dès ce dîner par ailleurs. Plus que deux, éventuellement trois, chapitres et ce tome sera terminé. Alors?

Alooooooors?

Est-ce que le contenu de ce chapitre a été suffisant pour réduire le nombre de coups de martinet que vous me devez chacun?

...Non? Et si je rajoute que je vous adore, et que je suis incroyablement heureuse que vous continuiez de me suivre malgré mes absences?

...Ce n'est pas la peine d'essayer de vous amadouer?

Bon. J'aurais tout essayé.

En tout cas, je veux connaître toutes vos impressions sur ce chapitre, le lemon et compagnie, et je veux également savoir ce que vous pensez qu'il se passera au dîner.

A bientôt sur mes autres fics!

DIL.