Harassment

Chapitre I

Coucou à vous les amis ;)

Je ne sais pas si cette fiction aura du succès, parce que je prends un risque. Je vais aborder un thème un peu dur, et j'ai un peu peur que certaines personnes en soient choquées. Le raiting M dès le début ne sert pas à décorer, et pour une fois ce n'est pas pour prévenir d'un lemon ! Certains passages de cette histoire ont un réel potentiel "hurt".

C'était mon petit speech, si vous êtes toujours là, c'est que vous avez les reins solides x) (m'enfin, reins solides, pas de lemon hein, juste des scènes moralement dérangeantes je suppose)

Bonne lecture !


«Fudo, une heure de colle !»

Le dénommé Fudo se releva brusquement, et s'exclama:

«Vous voulez rire ?! Je participe en cours et vous me foutez une retenue ?!»

«Participer en cours n'est pas synonyme de faire le pitre !»

Une vague riarde s'éleva de la salle de classe et le professeur en profita pour lancer:

«Et vous continuez en plus ?»

«Mais c'est eux qui rigolent, c'est des bouffons.» grinça le brun.

Kido soupira. Décidément, Fudo avait quelque chose contre ce cours. Depuis le début de l'année il faisait des crasse en cours d'économie sociale. Heureusement que le prof le lui rendait bien, sinon sa crédibilité aurait été très vite anéantie.

«Rasseyez-vous !» aboya-t-il. Puis plus calmement : «Je repose ma question : quels sont les principales raisons pour lesquelles les individus issus de la classe populaire ont moins de diplômes que ceux issus de milieux bourgeois ? Je précise que cette affirmation a été apportée par une étude de l'INSEE, et que par conséquents, Monsieur Fudo, il ne s'agit pas d'un "cliché infondé".»

A nouveau, des ricanements montèrent et Fudo grogna. Kido lui fit signe de se calmer. Étonnement il obéit, et se contenta de balayer un regard haineux sur ses camarades. Le professeur se remit à déblatérer des stéréotypes sociaux qui fit grincer Fudo des dents, et enfin, alors qu'il commençait à perdre patience, la sonnerie retentit.

«Pour le prochain cours, vous répondrez aux questions 1 à 15 p. 67 de votre manuel. Et Fudo, ne partez pas si vite !»

Le brun, qui s'était levé sans même prendre la peine de noter les devoirs, soupira bruyamment et se laissa tomber sur sa chaise. Kido rangea ses affaires calmement et jeta un coup d'œil au puni. Puis il se leva et quitta la salle, suivi bientôt de tout le reste de la classe. Seul Fudo resta assis et fixa le mur en face de lui. La colère avait commencé à s'effilocher, remplacée en lui par un étrange sentiment de malaise...

«Je croyais avoir été clair, la dernière fois, Fudo...» soupira le prof en se dirigeant vers la porte de la salle pour la fermer.

Le professeur Tomoho approchait de la quarantaine. Il était grisonnant, d'un bon mètre 80. Il avait des lunettes en demi-lune posées sur un nez recourbé. Il n'avait pas l'air méchant, juste un peu bizarre, avait une haleine chaude et défraîchie et un petit ventre sous sa chemise. Il mit ses mains dans ses poches et s'assit contre la table voisine à celle de Fudo. Ce dernier se renfrogna sur sa chaise et releva lentement ses yeux vers lui.

«Alors ?»

Alors quoi ? pensa le brun. Mais il ne le dit pas. Il sentait la tension qui montait en lui et dut se forcer pour ne pas baisser le regard.

«Tu crois que ça m'amuse, Fudo ? Non. C'est toi qui m'oblige à faire ça...»

Fudo avait la gorge sèche. Il essaya de déglutir mais n'y parvint pas. Tomoho se pencha vers lui et saisit son menton brusquement.

«A croire que tu veux vraiment attirer mon attention...» murmura-t-il en se penchant vers l'adolescent.

Fudo arrêta de respirer lorsqu'il sentit le souffle du grisonnant professeur de SES sur son visage. Quelle horreur... Finalement, l'homme le lâcha et s'éloigna. Il lui lança un regard hautain, se dirigea vers son bureau et s'assit en regardant son élève par dessus ses lunettes. Fudo aurait voulu disparaître de son siège.

En réalité, depuis quelques temps, il sentait que Tomoho le provoquait en cours, évoquant exprès des situations sociales où il se sentirait pris dans une généralité. À partir de là, il pouvait être sûr que le brun finirait par protester, et il en profitait pour le punir.

Au début, Fudo n'avait eu qu'une vague impression... Le prof avait l'air tactile en effet. Mais plus le temps passait, plus il sentait une sorte de malaise et de dégoût au fond de lui lorsque l'homme le regardait. Une lueur dans son regard le mettait mal à l'aise. Ses craintes s'étaient confirmées lorsque, quelques semaines plus tôt, le professeur lui avait demandé en punition de... S'allonger sur son bureau et de s'étirer juste sous son nez... Il rougit de honte. Il aurait dû voir venir. Il avait tenté de refuser mais à deux doigts du conseil de classe du second trimestre, Tomoho avait souligné que son comportement s'il n'était pas convenable remettais en cause la pratique de son activité sportive dans le club du lycée... Voir profilait une exclusion de l'équipe si Tomoho en faisait la demande.

Oui, c'était du chantage. Et accepter le chantage, pour le brun, c'était aussi honteux que de faire chanter.

«Tu te souviens de notre marché, Fudo ? Si tu fais ta punition, je ne dis rien concernant ton comportement en cours... Ni en ce qui concerne le retard de paiement de ta famille.»

Car la mère de Fudo avait effectivement du mal à payer l'année de lycée. Parfois, en plus de l'inscription, des livres ou des sorties demandaient une participation. Fudo avait été obligé de dire au professeur qu'il ne pouvait pas payer. Celui-ci avait déboursé pour lui sans rien en dire et avait donc une bonne raison de plus pour faire faire ce qu'il voulait au garçon.

«Qu'est ce que vous voulez cette fois ?»

La voix du brun était rauque et tremblante de peur. L'homme sourit, vil, et fit semblant de réfléchir. Il avait probablement déjà trouvé depuis longtemps, Fudo pensait même que ce pervers y passait son temps libre.

«Tu sais, je suis ton professeur... Les punitions que je te donne ne doivent pas t'effrayer.»

Un sourire horriblement vicieux étala ses maigres et sèches lèvres.

«J'ai arrêter le tabac il y a quelques temps... Mais j'ai vraiment besoin de nicotine Fudo... Tu fumes n'est-ce pas ?»

«Non..»

«Tu mens.»

Le garçon était sur le point d'insister, et de dire qu'il ne pouvait pas fumer parce qu'il préservait son endurance pour le foot. Mais il vit dans les yeux luisants de l'homme qu'il ne devait pas le contredire.

«Je ne vais pas me remettre à fumer maintenant, ce serait idiot. Mais toi, je présume que tu as fumé une clope à la pause de 15h ?»

Fudo ne dit pas qu'il ne fumait pas. Il ne dit rien.

«Il doit bien rester un peu de nicotine dans ta bouche non ?»

Un frisson d'horreur parcouru le dos de Fudo. Ce vieux pervers ne voulait pas...

«Approche, j'ai besoin de nicotine Fudo... À moins que tu veuilles que je me fâches ?»

Il sourit.

Les jambes tremblantes, le garçon approcha et monta sur l'estrade pour être en face de l'homme, derrière le bureau.

«Vous ne voulez pas une clope plutôt ?» demanda le jeune garçon d'une vois rauque et tremblante.

Il sut la réponse avant même de l'avoir envisagée. Il fixa ses pieds en attendant que quelque chose se passe; le professeur se leva de son siège et se mit à sa hauteur. Il le dominait totalement par la taille. Voyant que Fudo fuyait son regard, il agrippa à nouveau son menton, et après un sourire inquiétant, il scella leurs lèvres.

Le brun grimaça de dégoût en sentant la langue crasseuse du sale type inonder la sienne. Mélanger sa salive avec celle de l'homme le répugna au plus haut point. Il avait un relent terrible de tabac et de vin; il fumait encore et avait bu à midi.

C'est lorsqu'il sentit ses mains osseuses descendre sur son dos que Fudo voulut crier. Sa plainte fut étouffée par la langue du prof et le brun commença à paniquer. Les mains sèches pelotèrent ses fesses sans façons, le dessus de ses fesses puis descendirent, descendirent... Fudo poussa un cri d'effroi sitôt étouffé en sentant les doigts de l'homme presser contre son intimité à travers son pantalon d'uniforme. Il se débattit mais l'homme le tenait fermement contre lui. Fudo gémit encore, totalement affolé.

Une peur comme il n'en avait presque jamais ressenti l'assaillit et, constatant qu'il était en position de faiblesse, il arrêta de réfléchir et mordit férocement la langue du pervers.

Celui-ci poussa un cri de rage et de douleur et poussa Fudo contre le bureau. Une violente douleur traversa le dos du garçon lorsqu'il se cogna, mais il reprit ses esprits et tenta de s'échapper.

Mais l'homme, furieux, agrippa brutalement son poignet et de sa main libre, il cogna l'adolescent. Celui-ci lâcha un cri rauque de douleur et se tendit, près à recevoir un deuxième coup, lorsque...

«Monsieur !»

C'était la voix de Kido. Le prof tourna vers lui un regard déformée par la colère et la surprise, et Fudo était tellement effrayé qu'il crut qu'il avait rêvé.

«Kido ? Que faites-vous là ?»

«Je.. Je viens d'arriver... J'avais oublié ma trousse sur ma table...» s'excusa le châtain, qui ne comprenait pas ce qu'il venait de voir.

«Ah ? Et bien prends-la. Et, puisque tu es délégué, pendant que tu es là, emmène Fudo avec toi. Je vais faire un rapport d'incident pour agression et je doublerai ses heures de retenue.»

Si le professeur semblait avoir retrouvé ses esprits, il n'en semblait pas moins furax, et quand Kido interrogea le brun du regard, celui-ci détourna juste les yeux. Il descendit de l'estrade et se dirigea vers la sortie. L'autre, qui avait récupéré sa trousse, le suivit de près, refermant la porte de la salle de cours derrière lui. Fudo marchait d'un pas pressé. Il avait encore mal dans le bas du dos mais il voulait vraiment s'éloigner de la salle au plus vite, la peur tenant encore sa gorge dans sa main.

Kido prit sa vive allure pour de la colère et accéléra le pas pour marcher à sa hauteur.

«Qu'est-ce qu'il s'est passé ?»

Le cerveau de Fudo essaya de se remettre sur ses rails et chercha une réponse satisfaisante. Le brun décéléra un peu et, n'osant plus vraiment regarder qui que ce soit dans les yeux après ça, il répondit:

«Il m'a provoqué alors... Je... Je l'ai frappé.»

«Et ça ?»

Le châtain venait d'effleurer sa joue gauche, enflée par le coup qu'il avait reçu.

«...Il m'a rendu mon coup...» marmonna-t-il.

Ce n'était pas tout à fait un mensonge; après tout, il l'avait mordu, puis Tomoho l'avait frappé. Il se souvint soudain qu'il avait embrassé ce porc et fut pris d'une affreuse nausée. Il plaqua sa main sur sa bouche, et, se rappelant qu'il y avait des toilettes tout près, il s'y précipita.

«Attends !» s'écria le délégué en voyant Fudo s'élancer.

Il arriva dans les toilettes au moment où le brun s'enfermait dans un des compartiments.

«Fudo ? Tout va bien ?»

Inquiet, il écouta ce que faisait le garçon, et il n'entendit que des bruits étranglés.

«Tu es malade ?»

Il entendit finalement la respiration rapide et forte du brun, et enfin, la chasse d'eau. Le garçon prit son temps pour déverrouiller et sortit, les jambes tremblantes, pour s'appuyer sur le lavabo. Il ne leva pas les yeux vers son reflet dans le miroir.

«Ça va ?» murmura le châtain de sa voix douce.

«J'ai juste craché...» répondit-il, la voix faible.

Là dessus, il ouvrit grand le robinet et s'attela à se rincer la bouche, plusieurs fois. Enfin, il se redressa et, ne tenant plus debout, il se laissa glisser le long du mur des toilettes. Il n'avait plus de force. Il évitait soigneusement le regard de Kido, il ne vit donc pas son visage inquiet. Le châtain le rejoignit au sol.

Les toilettes de cette partie du bâtiment étaient des petites pièces assez exiguës... Tenir à deux dedans était un prodige. Le châtain dût donc se coller à Fudo.

«Tu ne veux pas aller à l'infirmerie ?»

En fait, Kido et Fudo étaient devenus amis à l'entrée au lycée. Deux ans s'étaient écoulés depuis le FFI et ils ne s'était presque pas vus durant cette période -on ne pouvait pas dire qu'ils se manquaient. Ils avaient été dans la même classe à la rentrée de seconde et avaientt appris à se connaître. Bien sûr, Fudo était resté le même, un peu taquin, voire méchant, et Kido, le stratège de génie un peu froid. Mais avec l'amitié, c'est la façon dont ils se concevaient qui avait changé. Ils étaient allés s'inscrire au club de foot du lycée Naminori ensemble, et y avaient retrouvé Endo, Goenji, Sakuma, Genda, et beaucoup d'autres. Ils avaient récupéré leurs numéros d'Inazuma Japan, avec une certaine nostalgie... Et ils avaient fait ensemble leur seconde et ce début de première.

Donc avec tout ça, ils se disaient bons amis, et l'étaient vraiment.

A cet instant, Fudo était complètement perdu dans sa tête. Il fixa le mur opposé, les yeux dans le vague, cherchant un rocher auquel s'accrocher en attendant que la tempête cesse de tenter de le noyer.

«J'ai l'impression que tu ne m'as pas tout dit...»

Le brun ne réagit pas.

«Tu peux te lever ?»

Fudo aurait voulu dire oui, mais ses jambes ne lui répondaient plus. Il ne se sentait plus du tout la force de se lever.

«Il faut que tu mettes de la glace sur ta joue. Allez.»

Le délégué se pencha pour aider le maillot huit de Naminori à se lever, mais celui-ci tressaillit à son contact et se tapi un peu plus loin.

Surpris, Kido le fixa mais ce dernier évitait soigneusement de le regarder. Il finit par se lever seul. Et après un très bref échange visuel avec le quatorze, il se mit en route pour l'infirmerie.


«Effectivement, c'est une très mauvaise chute !» déclara l'infirmière.

Les deux garçons avaient atteint son bureau, et pour respecter la demande du brun, Kido avait exposé à la jolie dame comment Fudo avait dégringolé quelques marches.

«Je vais te donner le pot de pommade à ramener chez toi après ça. Il va falloir que tu t'en mettes régulièrement jusqu'à ce que le bleu disparaisse.» ajouta Mademoiselle Kirino.

«Et sa joue ?» fit le châtain.

«Pareil. Elle sera probablement enflée quelques jours mais avec la crème ça ira. Si jamais tu as mal à la mâchoire ou que tu as du mal à mâcher, va voir un médecin ok ?»

Fudo hocha vaguement la tête et l'infirmière continua d'étaler la crème sur l'énorme hématome que sa rencontre avec le bureau du pervers lui avait valu.

Le téléphone retentit dans la salle voisine et l'infirmière s'excusa:

«J'attendais ce coup de fil. Je vais aller décrocher, en attendant, Kido, masse le dos de Fudo avec la pommade ok ?»

Le quatorze n'eut pas d'autres choix que d'accepter, et la jolie mademoiselle alla répondre, fermant son bureau derrière elle.

«Elle est jolie hein ?» fit le châtain d'un ton taquin. «T'as aimé qu'elle te masse ? Ce sera pas aussi agréable avec moi mais bon...»

Fudo ne releva pas et la tentative du stratège en titre de briser la glace tomba à l'eau. Il décida donc de se taire, se contentant de faire courir ses doigts longs et fins sur le bas du dos de son ami, dans l'optique de faire pénétrer la pommade. Fudo essaya de ne pas y penser... Mais la sensation était trop forte. Le passage de ses doigts traçaient des chemins de chaleur sur sa peau nue, puisqu'il avait dû retirer sa chemise d'uniforme pour appliquer la crème. Ses mouvements étaient délicieux, bien plus que ceux de l'infirmière, et si Fudo savait déjà plus ou moins qu'il aimait le contact de Kido, il n'en fut pas moins effrayé.

«Arrête s'il te plaît..» murmura-t-il.

Le châtain l'interrogea du regard.

«Ça... Ça me met mal à l'aise que tu fasses ça...»

Kido hocha doucement la tête et ne protesta pas. Il contourna la chaise sur laquelle Fudo était assis, penché en avant, le dos nu, le visage enfoui dans les bras. Il arriva en face de lui et posa sur lui son regard confiant. Et comme le huit de Naminori ne réagissait pas, il demanda d'une voix préoccupée:

«Pourquoi tu évites mon regard ?»

Le brun tressaillit à nouveau. S'il n'osait plus vraiment regarder Kido, ni même son reflet... C'est parce qu'il avait peur de voir du dégoût dans les yeux du quatorze. Et un monstre dans le mirroir. Ce qu'il faisait était mal, il le savait... Tout était entièrement sa faute. De un parce qu'il avait sans doutes provoqué Tomoho, de deux parce qu'il avait accepté de se laisser faire à cause du chantage. Si jamais les gens l'apprenaient, tous se détourneraient de lui. Même sa mère. Il déglutit, honteux et répugné par lui-même.

Il se sentait tellement étrange... Il frissonna. Le seul fait de penser au prof le plongea dans une torpeur et un dégoût profonds.

Il entendit au loin le soupir de Kido, et sentit comme une brûlure lorsqu'il posa affectieusement sa main sur son épaule.

Fudo écarquilla les yeux et réagit au quart de tours, se défaisant brusquement de la poigne du châtain. Il se leva d'un bond, un peu affolé, et s'éloigna du châtain de quelques pas. Ce dernier soupira exaspéré et se leva à son tours.

«C'est quoi ton problème !?» s'exclama-t-il. «Je comprends vraiment pas là !»

Fudo se risqua enfin à regarder son vis-à-vis. Il survola ses iris rubis, refusant de plonger dedans. Le quatorze le fixait, sans comprendre.

Le cœur de Fudo se serra. Maintenant, il avait deux heures de colle en compagnie de Tomoho, et même s'il savait que Kido n'y était pour rien, une partie lui lui soufflait que si le quatorze n'était pas arrivé, sans doute l'homme n'aurait pas dû doubler l'heure de colle pour dissimuler l'incident. Une lueur amer passa dans ses yeux gris bleus. Et bientôt, c'est la peur qui le dévora de l'intérieur.

Il vit le sale type avec lui, seuls, dans sa salle de classe, pendant deux heure. Il ne fallait pas être devin pour deviner qu'il essaierait d'aller plus loin encore... Le brun eut des sueurs froides. Un frisson d'horreur parcourut sa colonne vertébrale et il s'aperçut qu'il avait vraiment... Terriblement peur.

A nouveau, il regarda son vis-à-vis, qui s'approcha de lui, inquiet, et il recula d'un pas. Fudo avait tellement besoin de savoir qu'il n'était pas seul... Que si quelqu'un l'approchait de trop près, il éclaterait en sanglots dans ses bras. Ce n'était pourtant pas une bonne idée. Si on savait que lui, le Fudo Akio, avait pleuré, tout le lycée chercherait à savoir pourquoi. Et ça ne lui poserait que des problèmes.

Le châtain fit signe à Fudo de venir vers lui. Le huit frémit, se rappelant de la façon vicieuse dont Tomoho lui avait demandé d'approcher. Il se sentit soudain faible, en danger.

Sans même se retourner, il s'enfuit de l'infirmerie.


Vous l'aurez compris, cette histoire parle de harcèlement sexuel. Thème dérangeant mais que je voulais vraiment aborder. Je comprendrai que ça en dérange certains mais le harcèlement sexuel est encore un sujet un peu 'tabou' dans notre société. Cette histoire est aussi pour moi une façon de rappeler ce problème, pour que les gens sachent ce que c'est concrètement -parce que si tout le monde ou presque connait la définition de 'viol', peu savent vraiment ce qu'est du harcèlement sexuel.

Voilà voilà, c'est peut-être une mauvaise idée mais bon, que voulez-vous x)

Merci d'être arrivé au bout, et à la moindre critique constructive, n'hésitez pas à reviewer :D
Bisousous :)